LES Jumelles guindon
125 pages
Français

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LES Jumelles guindon , livre ebook

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Description

1966. Béatrice est une femme rebelle, revêche et obstinée contrairement à sa soeur jumelle, Violette, qui est douce, féminine et coquette jusqu’aux bouts des ongles.
Alors que les jumeaux sont généralement inséparables pour la vie, ces deux soeurs s’ignorent et se détestent violemment. Que s’est-il passé sous le toit de la maison familiale à Saint-Célestin, en Mauricie, pour qu’il en soit ainsi? Pierre Côté est fortement attiré par la fougue de Béatrice
même si Violette occupe également ses pensées. Saura-t-il faire la lumière sur cette terrible mésentente entre les deux soeurs ?
Le petit village de Saint-Pie est le théâtre de cette histoire aussi touchante que surprenante, sous la plume inimitable
d’une conteuse hors pair.

Informations

Publié par
Date de parution 23 mai 2018
Nombre de lectures 5
EAN13 9782897585143
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les jumelles Guindon
LUCY-FRANCE DUTREMBLE
Les jumelles Guindon
ROMAN
Guy Saint-Jean diteur
4490, rue Garand
Laval (Qu bec), Canada, H7N 5Z6
450 663-1777
info@saint-jeanediteur.com
saint-jeanediteur.com

Donn es de catalogage avant publication disponibles Biblioth que et Archives nationales du Qu bec et Biblioth que et Archives Canada

Nous reconnaissons l aide financi re du gouvernement du Canada par l entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activit s d dition. Nous remercions le Conseil des Arts du Canada de l aide accord e notre programme de publication.

Gouvernement du Qu bec - Programme de cr dit d imp t pour l dition de livres - Gestion SODEC
Publi initialement en mai 2013 chez Clermont diteur, inc.
Guy Saint-Jean diteur inc. 2018, pour cette nouvelle dition.
Conception graphique de la couverture et mise en page: Olivier Lasser
Photo de la page couverture: depositphotos / Veneratio
D p t l gal - Biblioth que et Archives nationales du Qu bec, Biblioth que et Archives Canada, 2018
ISBN: 978-2-89758-513-6
ISBN EPUB: 978-2-89758-514-3
ISBN PDF: 978-2-89758-515-0
Tous droits de traduction et d adaptation r serv s. Toute reproduction d un extrait de ce livre, par quelque proc d que ce soit, est strictement interdite sans l autorisation crite de l diteur. Toute reproduction ou exploitation d un extrait du fichier EPUB ou PDF de ce livre autre qu un t l chargement l gal constitue une infraction au droit d auteur et est passible de poursuites p nales ou civiles pouvant entra ner des p nalit s ou le paiement de dommages et int r ts.
Imprim et reli au Canada
1 re impression, mai 2018

Guy Saint-Jean diteur est membre de l Association nationale des diteurs de livres (ANEL).
Au banquet de la vie, nous ne pouvons prendre tout ce qui a t d pos sur la table; ce serait trop facile de croire que le parcours d une vie est bas sur tout ce qu il y a de plus beau et de plus all chant .
T ABLE DES MATI RES
C HAPITRE 1 B atrice
C HAPITRE 2 Violette
C HAPITRE 3 Une sortie pour mademoiselle Guindon
C HAPITRE 4 R v lations troublantes
C HAPITRE 5 Rendez-vous sous un ciel toil
C HAPITRE 6 La f te de l ternel
C HAPITRE 7 L enveloppe rose
C HAPITRE 8 L attente
C HAPITRE 9 contre-courant
C HAPITRE 10 Saint-C lestin
C HAPITRE 11 L emprunt
C HAPITRE 12 Bouleversement
C HAPITRE 13 Les ann es ont pass
C HAPITRE 14 Retour Saint-Pie
C HAPITRE 15 Une invitation
C HAPITRE 16 Cher Journal
C HAPITRE 17 Abr action
C HAPITRE 18 Propri t vendre
R EMERCIEMENTS
C HAPITRE 1
B atrice
Saint-Pie, juin 1966
- Bonjour madame! Comment allez-vous, en cette belle journ e? lui demande l inconnu qui s avance vers la nouvelle r sidente de Saint-Pie.
- Salut.
- Je vous d range? demande gentiment Pierre C t , tandis qu il manie le rotoculteur dans le petit espace ensoleill o sera am nag son potager.
B atrice Guindon, 39 ans, ne fait pas plus de conciliabules que jadis lorsqu elle demeurait chez ses parents Marie-Blanche et Eug ne Guindon dans la municipalit de Saint-C lestin en Mauricie. Une femme ni belle ni laide, aux allures cavali res, affichant un regard r barbatif sous un galurin de paille largie d o pendouillent quelques franges brunes sur son front ruisselant. Elle est v tue d une jupe de coton noire et d un chandail rouge vin aux manches retourn es, ce dernier dissimul sous un grand tablier en jute nou d une cordelette et retenu sur sa poitrine par deux pingles chapeaux en strass, datant des ann es folles.
- Je suis Pierre C t , dit-il en pr sentant la main, esp rant que la jeune femme veuille bien accepter sa poign e de nouveau voisin.
- a m en fait une belle jambe! r pond la trentenaire, sans daigner lui jeter un regard, en plongeant une guenille noircie dans le seau destin r curer les vitres souill es de sa maison de la rue Notre-Dame.
Lorsqu elle s appr te lui tourner le dos, l homme, choqu de l impolitesse de la femme, reprend d une voix insistante:
- Oups! Je vois que vous n avez pas beaucoup de jasette, madame, reprend son interlocuteur en pongeant son front ruisselant d un vieux mouchoir de coton d fra chi.
-
- tes-vous native de Saint-Pie? interroge Pierre, lui faisant un l ger sourire en esp rant poursuivre la conversation.
- Pas pantoute je viens de la Mauricie. Saint-C lestin, si vous voulez savoir Vous ne devez pas me conna tre, je viens juste d emm nager Saint-Pie. Je n y tais jamais venue auparavant. Et je me demande, si je retournerai pas dans mon patelin, tellement c est morbide, ici.
- Ah bon! Mais pourquoi avoir choisi cette habitation qui tombe en ruine, madame? Il y a d autres maisons en meilleur tat que celle-ci! Il y en a une vendre sur la rue Bistodeau je crois qu elle a t construite en 1959. Vous pourriez vendre celle-ci pour vous installer plus confortablement. Vous allez passer votre vie faire des r parations, ce qui vous am nera au fil du temps ne plus aimer votre maison. Elle va vous avoir co t bien cher, d ici quelques ann es.
- Je ne l ai pas achet cette maison, c est ma marraine qui me l a l gu e sa mort. Puis, part de a, c est quoi toutes ces questions? Je trouve que vous tes bien cornifleux! On ne se conna t m me pas puis vous n arr tez pas de me poser des questions! C est quoi l affaire, coudon? Laissez-moi tranquille, j ai bien de l ouvrage faire, ici dehors. Je d sire pas finir entre chien et loup, vous comprenez?
- D sol . Heu je voulais seulement jaser avec vous en tant que "voisin . Je d sirais tout simplement vous souhaiter la bienvenue Saint-Pie, est-ce mal? Ici, dans notre petit village, tous les habitants sont gentils et s entraident; que ce soit pour r nover une galerie, un cabanon, restaurer un terrain ou refaire une toiture de maison.
Saint-Pie est un petit village du Qu bec, situ dans la municipalit r gionale du comt des Maskoutains, dans le territoire administratif de la Mont r gie dont les gentil s portent le nom de Saint-Piens et Saint-Piennes. Elle est reconnue pour son industrie du meuble et ses terres agricoles. Fr quemment, elle est surnomm e La capitale du meuble du Qu bec et elle est assise au pied du mont Yamaska (montagne de Saint-Paul), le long de la rivi re Noire.
- Comme a, vous tes la filleule de Rolland et Olivette Cusson? Je les ai bien connus, vos parrains. Ils taient bien gentils, vous savez. Un couple charmant qui aimait rendre service tous les gens de la paroisse, beau temps mauvais temps, ils taient toujours audevant de leur prochain.
- Bien oui! Pensez-vous que a m int resse, tout ce que vous me dites l , vous l ? s impatiente B atrice Guindon en frottant un pain de savon Bon Ami sur un linge grisonnant. Olivette c tait la s ur de ma m re Nolin, son nom de fille. Avant de partir, ma tante avait crit une lettre ma m re pour lui dire que son bercail me reviendrait sa mort. Puis, c est a qui est arriv , je viens de d m nager dans sa maison. M me si elle est toute d labr e, elle ne co te rien. Je serais bien folle de ne pas en profiter. Il y a de l eau, de l lectricit , du gazon et elle est quand m me bien situ e. C est a que je voulais, rester au centre-ville. Tout est port e de main, a fait que je n ai pas grand couraillage faire. Si leur maison avait t implant e dans un rang de campagne, je l aurais mise en vente sur-le-champ.
En s appuyant sur le manche de son r teau, Pierre se risque poursuivre la conversation avec une douceur incomparable:
- Vos parrains taient des gens d pareill s, madame. Dommage qu ils soient d c d s presque en m me temps. Ils me manquent vraiment. Ils taient comme mes seconds parents. Des gens aimables, avec le c ur sur la main, comme on dit, parfois.
- Vous les avez si bien connus? Moi, je les connaissais peine.
- Certain, que je les aie bien connus! J ai pass mon enfance aupr s d eux! Votre tante Olivette avait un c ur tendre et votre oncle Rolland l aimait sans bon sens! Un homme si amoureux que la journ e o il s est pr sent au salon mortuaire, en s agenouillant sur le prie-Dieu pour regarder dormir votre marraine, il s est effondr et ne s est jamais relev , le pauvre. La paroisse Saint-Pie fut boulevers e Ils y taient connus dans le coin comme des gens serviables et tr s croyants. Cela a fait un bien grand vide, sur la rue Notre-Dame. Tout le village tait en deuil.
- Bien coudon! Au moins, il y en avait qui s aimait, dans notre famille. Mais vous n ignorez pas comme moi que dans un couple, toute m daille a son envers comme on dit. Ils doivent avoir eu des hauts et des bas comme tout le monde, ce n tait pas des saints, quand m me! Personne n chappe aux chicanes de couple. Des duos parfaits, a n existe pas, r torque la trentenaire d un regard malicieux, les mains appos es sur ses hanches d licates.
- Je n en doute pas. Mais comme je connaissais bien vos parrains, c est assur que leurs mes sont mont es directement au paradis, sans m me tre interrog es par saint Pierre, savoir s ils auraient d faire un tour au purgatoire pour exaucer leurs petits p ch s avant de franchir la grande porte du Ciel.
- Ah! C est vous qui le dites. De toute fa on, dans mon livre moi, saint Pierre n est pas la porte du Ciel ne rien faire il s pare les saints des damn s.
- Vos parents sont d c d s, madame? demande nouveau l homme au regard d un vert c ladon et aux cheveux noirs foisonnants, venu s installer tout pr s de B atrice, cette derni re tenant un chiffon propre pour ass cher les carreaux de la fen tre.
- Pas t encore Puis quand ils sortiront de leur maison de Saint-C lestin les deux pieds devant, je ne veux pas que personne ne m apprenne cette excell

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