Mon corps, cet enfer. Ma tête, cette prison
26 pages
Français

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Description

Je suis emprisonnée dans mon passé et je ne trouve aucune issues. Je vous raconte combien la vie ne m’a pas fait de cadeaux et comment le silence peux tuer à petit feu, malgré la presence de certaine personnes bienvaillantes mais qui ne peuvent comprendre ce que je ressent à chaque instant de chaque journée.

Informations

Publié par
Date de parution 21 juin 2016
Nombre de lectures 2
EAN13 9791029005176
Langue Français

Extrait

Mon corps, cet enfer. Ma tête, cette prison

Katia Besnier-Roger
Mon corps, cet enfer . Ma tête, cette prison














Les Éditions Chapitre.com
123, boulevard Grenelle 75015 Paris
© Les Éditions Chapitre.com, 2016
ISBN : 979-10-290-0517-6
Je vais vous partager ce qui est enfoui en moi depuis toujours sans que je n’arrive à les dire a quiconque, certaines choses sont remonté en surface après des séances d’EMDR avec Mme Delacour psychologue clinicienne, et qui me fait souffrir jour et nuit.
J’ai 38 ans, je suis mariée et maman de trois magnifiques garçons. Chaque matin quand je me lève, je sais que la journée sera un combat comme toutes les journées qui se sont passées auparavant. Il y a des journées plus faciles que d’autre, mais quand je commence à être fatiguée tous s’enchaîne les insomnies, les cauchemars, la tristesse, mais le pire, je crois, c’est de vouloir quitter la vie ça serait pour moi une fin à tout ce calvaire cette souffrance cachée.
Le plus lointain souvenir est celui du centre de rééducation de Juvigny-sous-Andaine où j’ai été placée de 14 à 24 mois avec tous ses petits enfants qui avaient beaucoup de problèmes pour ma part, j’avais les jambes arquées, mais je me souviens d’avantage des infirmières qui s’occupaient de moi et qui me prenaient en photo pour la fête des mères et le nouvel an, car je n’ai pas de souvenir d’avoir vu ma mère qui était âgée de 17 ans me rendre visite, pourtant elle habitait à Couterne à 10-12 km, pendant ce temps, elle avait rencontré un homme, il se nommait Francis lui passait me voir les week-ends et un jour plus de visite, j’ai appris beaucoup d’années plus tard le pourquoi.
Quand ma mère m’a récupéré, j’avais un peu plus de 2 ans très vite je suis entré à l’école ça s’est passé relativement bien. En même temps au centre de rééducation, j’étais toujours avec plein d’enfants donc difficile de se retrouver seule.
Mais je ne pensais pas que l’enfer pour moi aller commencer à peine rentre chez moi.
Il fallait qu’elle s’occupe de moi, je me souviens des fois, elle allait au bar et buvait beaucoup et moi, je me vois finissant les bières certes, il ne restait pas grand chose dedans, mais gorgée par gorgée ce n’est pas le top quand même.
Ma mère s’est mise en ménage avec Francis dans un petit appartement, il y avait des marches en bois en colimaçon et j’ai le souvenir d’une seule pièce le lit conjugal et mon petit lit vert, je m’en souviens particulièrement bien, j’ai une image ou je suis dans une grenouillère verte avec des semelles antidérapantes blanches et je suis descendu du lit étant donné qu’il n’était pas très haut, je pouvais l’enjamber facilement, je ne sais pas pourquoi mon cerveau se souvient si bien de ce passage particulier.
Ils ont déménagé dans une autre maison quelque temps après, car ma mère attendait un enfant, Francis cet homme allait devenir mon père au nom de la loi, car il allait me reconnaître le jour de la reconnaissance de son fils, mais j’allais garder le nom de ma mère.
Rien que de penser que j’avais son nom sur le livret de famille ça m’horripile.
Cette maison était composée d’une salle, d’une cuisine, d’un petit couloir avec un escalier qui menait à 2 chambres, un toilette et au-dessus, il y avait un grenier ah ce grenier tant de choses tant de cauchemars. Au début, je dormais dans la chambre parentale. Je ne me souviens pas du lit de bébé de mon petit frère Jean-François, je sais qu’il dormait souvent dans le lit de mes parents.
Un matin Francis a préparé le petit-déjeuner, c’était du chocolat Poulain avec des biscottes trempées une sainte horreur pour moi rien que de regarder le bol, j’avais envie de vomir alors je prenais mon temps pour manger et contrôler mes haut de cœur, mais il insistait tout le temps pour que j’avale ça tambouille.
Un jour, il a décidé qu’il fallait que je dorme dans ma chambre alors il a déménagé mon lit et à partir de ce jour, j’étais seul dans une pièce que je ne connaissais pas plus que ça, il m’arrivait de faire des cauchemars, mais très vite, j’ai compris qu’il fallait que je me taise. Toutes les occasions étaient devenues une excuse pour me maltraiter, je devrais dire servir de punching-ball. Je pense qu’il se vengeait de ma mère sur moi un petit rien et ça partait en crise en bagarre et moi au milieu, j’en prenais plein mon grade si j’avais le malheur de pleurer.
Un jour, il a réussi à soumettre ma mère et puis elle ne répondait plus il fallait qu’il trouve autre chose pour la faire souffrir, il allait s’en prendre à moi. Francis buvait énormément et fumait de la« Gauloise » sans filtre ma mère fumait aussi, mais je ne me souviens plus la marque de cigarette peut être que c’était les mêmes.
Quelques petits passages qui m’ont marqué qui sont dans ma mémoire comme si ça venait de se produire.
Une chose qui me choque encore, c’est quand on oblige un enfant à finir son assiette et ne plus bouger, ne pas parler.
Un jour de juin, c’était la fête de la commune la fête « Saint-Pierre » Francis avait beaucoup bu et le soir, il s’est rendu au bal ou la plus jeune sœur de ma mère Colette lui avait refusé une danse et il était rentré en furie et avait tapé sur ma mère très violemment, ils étaient à l’étage, je me suis mise à hurler de peur, j&rsqu

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