Nouvelles de Brest, tome 1
151 pages
Français

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Nouvelles de Brest, tome 1 , livre ebook

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Description

À travers des histoires passionnantes d’hier et d’aujourd’hui, se déroulant toutes à Brest et ses alentours, un voyage dans le temps et l’espace brestois se dessine.


Se succèdent alors de captivants récits historiques, d’émouvantes histoires d’amour, de palpitantes intrigues policières, de fascinants récits d’anticipation, de saisissants voyages intérieurs ainsi qu’un conte enchanteur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mai 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782383515210
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Dédicace
Je dédie cette compilation de nouvelles,
À mes enfants et petits-enfants, si chers à mon cœur,
À mon épouse, qui, outre sa lecture indulgente et attentive, m’a apporté ses connaissances inépuisables de Brest et sa région,
Et à quelques parents et amis qui se reconnaîtront peut-être au fil des pages, si ce recueil, sans prétention, leur arrive un jour entre les mains.
Préface
Je m’adresse à toi, cher lecteur, qui me lis en ce moment. Tu te demandes peut-être si cela en vaut la peine, et tu as raison de te poser cette question. Je n’ai pas la prétention de te fournir des connaissances pointues ou de t’enseigner quoi que ce soit sur le monde complexe dans lequel nous vivons. En tant que « pseudo-écrivain » sans prétention, je ne suis qu’un simple conteur qui espère te distraire, t’emmener dans un voyage imaginaire, te faire réfléchir et t’émouvoir. Si mes histoires peuvent te faire sourire ou pleurer, je serai ravi. Je suis conscient que mes récits n’évoquent qu’une petite partie de la réalité de notre monde, mais j’espère que tu les apprécieras pour ce qu’ils sont.
Pendant tout le processus d’écriture, j’ai souvent ressenti une sensation étrange qui m’a fait vivre les expériences de mes personnages comme si j’étais dans leur peau, bien qu’ils soient issus de mon imagination ou de certains de mes souvenirs. Les situations romantiques, cocasses, pittoresques et les rebondissements inattendus sont des éléments que chacun de nous rencontre tous les jours, il suffit de bien observer et d’en retenir certains détails. J’ai essayé de faire exactement cela et c’est de cette façon que j’ai pu rassembler la matière première de mes nouvelles.
Après la publication de mes précédents ouvrages, j’ai souvent entendu des commentaires tels que « on ne t’avait jamais vu sous cet angle, tu nous as révélé une facette inconnue de toi ». Eh bien, oui, je pense que c’est ainsi que cela fonctionne. Lorsque l’on écrit et que l’on pose des mots sur une page blanche, on prend des risques et l’on abandonne nécessairement une partie de notre confortable pudeur. Est-ce un mal ? Je ne le crois pas. En fait, je pense que nous portons tous des masques qui cachent une partie de notre véritable personnalité, tout en observant les autres et en jouant des rôles, parfois à notre avantage, parfois pas.
Au diable la pudeur, place à l’authentique, même si cela peut déplaire, même si tel n’est pas mon dessein, bien au contraire.
Cette quête d’authenticité n’est rien d’autre pour moi que le nécessaire retour à celui que je suis vraiment, et que j’ai toujours été, même si mon masque est longtemps resté étanche et de plus en plus lourd à porter.
Grâce aux encouragements reçus et à la patience et la compréhension de mes proches, j’ai décidé de tenter de continuer, et cela, tant que cet exercice me fera plus de bien que de mal.
Alors merci à toi, et bonne lecture.
Frédéric
Frère Jacques Cold Cases à Brest

Nouvelle policière
Loïc Le Meur a récemment été nommé chef de groupe et a commencé à travailler au commissariat de Lambézellec. Bien qu’il ait eu de la chance jusque-là, une série de problèmes plus ou moins mineurs ont commencé à s’abattre sur lui et sa famille. Durant une intervention urgente, dans une tour de Quéliverzan, il est bloqué trois heures dans un ascenseur, durant lesquelles la personne recherchée a tout le temps de prendre la fuite. Un autre jour, lors d’une course-poursuite sur le boulevard de l’Europe, son véhicule tombe en panne sèche, l’empêchant de poursuivre les braqueurs qu’il avait pourtant surpris en flagrant délit. Sa mère âgée est agressée rue de Siam, un junky lui arrache son sac à main, la faisant tomber. Résultat : fracture du col du fémur, un mois d’hôpital et trois mois de rééducation. Lui-même est percuté, en rentrant chez lui avec son véhicule personnel, par une grosse berline allemande, sans plaque d’immatriculation, qui prend la fuite. Il est envoyé dans le décor, mais s’en sort indemne. Son appartement est cambriolé durant son absence, lors de ses vacances d’hiver. Son chien est retrouvé mort au parc du Stang Alar, sans doute empoisonné.
Il commence à déprimer, tant il a le sentiment d’être victime de la loi de Murphy, autrement dit de la loi de l’emmerdement maximum. Selon cette loi empirique, énonce que si quelque chose PEUT mal tourner, alors cette chose finira INFAILLIBLEMENT par mal tourner. Car Loïc Le Meur n’échappe pas aux principes nous touchant tous, un jour ou l’autre, au cours de notre vie. Tout le monde connaît la tartine beurrée qui tombe toujours du mauvais côté. Le pessimisme à son paroxysme ! Nous avons tous eu, au moins une fois, l’impression que rien ne pouvait aller, que tout ne pouvait qu’aller de plus en plus mal. Loïc, lui-même, est le premier à acheter des bananes vertes et toutes les manger avant qu’elles soient mûres ou de les acheter mûres et de les laisser pourrir, en oubliant de les manger ! Toutefois, comme on le sait déjà, Loïc est un homme astucieux et doté de beaucoup de bon sens. Il finit toujours par se reprendre en main et décide de retourner la situation à son avantage, même si cela implique la loi de Murphy. Il la transforme alors en une règle d’organisation. En considérant la loi sous cet angle, il ne la voit plus comme infaillible, mais il planifie néanmoins toutes ses enquêtes en agissant comme si elle était vraie. Il l’utilise alors comme une technique de prévention en considérant chaque enquête comme si la loi était vraie et en planifiant tout en conséquence, pour éviter les accidents les plus improbables, y compris les actions maladroites de la part des enquêteurs. Il est convaincu que chaque enquête doit être soumise à des processus de sûreté, c’est-à-dire planifiée et élaborée pour éliminer les possibilités de mauvaise utilisation ou d’interprétation des indices ou des éléments de preuve collectés. Ces qualités sont précisément ce qui a valu à Loïc sa promotion au sein du commissariat de Lambézellec.
Dès sa prise de fonction, son chef l’accueille chaleureusement dans son bureau et lui dit : « Bienvenue à Lambé Le Meur, votre réputation vous précède. Nous connaissons tous vos qualités de fin limier et votre efficacité dans la résolution des enquêtes les plus complexes. C’est pourquoi j’ai demandé et obtenu, que vous veniez nous rejoindre ici, car nous venons d’hériter de l’ensemble des archives de la Police du Finistère, parmi lesquelles figurent un nombre conséquent d’affaires non élucidées, des Cold Cases , comme on dit aujourd’hui. Et il nous fallait quelqu’un comme vous pour nous attaquer à cette montagne de dossiers, juste derrière vous. »
Loïc se tourne et ouvre de grands yeux ébahis. Les dossiers sont là, les uns à côté des autres, les uns au-dessus des autres. Il y en a partout ! Il y en a tellement que le pauvre Loïc est un peu abattu, il se demande s’il ne s’agit pas d’une nouvelle illustration de la loi de Murphy...
« Aller courage, mon vieux. Vous attaquez par celui qui vous inspirera le plus. Ouvrez-les, sentez-les, analysez-les, servez-vous, faites comme chez vous. Seulement voilà, vous vous en doutez, la hiérarchie veut des résultats, comme d’habitude et aussi vite que possible, bien sûr. Je compte donc sur vous. Attention à la poussière et bon courage. »
Il transporte toutes les piles de dossiers, les unes après les autres, dans le bureau exigu qui lui a été affecté. Après avoir pris une profonde inspiration, le policier entreprend une première exploration superficielle, ouvre un dossier, en parcourt un autre, en feuillette un troisième, c’est vraiment déprimant... Il y a de tout : des disparitions, des meurtres, des casses retentissants, des attaques de fourgons blindés, des suicides douteux, des règlements de comptes, tous oubliés depuis longtemps, etc. Les dossiers sont anciens, certains ont plus de cinquante ans, d’autres sont un peu plus récents, mais une bonne couche de poussière repose depuis des lustres sur ces dossiers. Les photos ne sont pas toujours très nettes, les pièces à conviction inexistantes, égarées de longue date ou éparpillées dans différents commissariats, c’est la chienlit, il ne s’attendait pas à autre chose, mais là, ça atteint des niveaux records....
Malgré ce chaos, Loïc retrouve peu à peu son calme, sa motivation et sa détermination. Il décide de sélectionner un petit groupe de dossiers, d’environ dix à trente-cinq ans d’âge, qui retiennent son attention et d’examiner prioritairement les comptes-rendus de police de chacune des affaires pour mieux les comprendre. Après ce premier survol et pour se faire rapidement une idée un peu plus précise de chaque affaire, il lit les coupures de presse de l’époque, contenues dans chaque dossier.
Dans le premier dossier, il saisit une demi-page de journal, découpée dans le Télégramme daté du mardi 22 septembre 2015.
« Le soleil était levé depuis à peine deux heures, ce lundi matin, sur le paisible lotissement de Gouesnou, lorsque la police fut appelée par les voisins du 135 rue Pierre Péron. Ils avaient remarqué que, contrairement à leur habitude, les Paugam, commerçants de leur état, n’avaient pas ouvert les volets de leur pavillon, depuis plus de vingt-quatre heures, et notamment, la veille, comme ils le font chaque dimanche avant de se rendre à la première messe, à l’église du bourg. Ils se déclarèrent également surpris que leur chien n’ait pas aboyé depuis longtemps et n’ait pas été vu du week-end. Inquiets de cette situation, ils tentèrent d’abord de joindre les Paugam, sans réponse

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