Oda à l Académie
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Oda à l'Académie , livre ebook

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Description

Oda, une jeune fille, attirée par la musique dès le sein maternel découvrira peu à peu son talent musical en commençant par les plus bas niveaux jusqu’à être championne de star francophone pour intégrer l’académie française de musique. Par ailleurs, dans son cheminement, guidé par divers aides qui l’ont propulsée à la face du monde, elle se révèlera une référence locale, nationale et internationale pour son pays dont elle chante la réalité tout en l’interpelant pour un avenir meilleur au concert des nations modernes. En outre de la cause de son pays, ses chanson porteront aussi la cause commune du passé esclavagiste dans la Caraïbe aux oreilles du monde francophone, pour oser témoigner sa foi en un potentiel futur où les fils d’esclaves pourront s’autodéterminer et vivre dignement.

Informations

Publié par
Date de parution 15 janvier 2019
Nombre de lectures 2
EAN13 9782312064451
Langue Français

Extrait

Oda à l’Académie
Constant Manahan
Oda à l’Académie
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2019
ISBN : 978-2-312-06445-1
Depuis sa jeunesse, son père Éric est choriste. Il est un ténor remarquable de la chorale de l’Église. Sa mère Magalie occupe toujours le troisième siège du banc de soprano. Elle est utilisée assez souvent comme leader des chœurs. Leur intérêt commun pour la musique a contribué à les rapprocher l’un de l’autre jusqu’à bâtir une famille. Pour sa troisième grossesse, Magalie voit se développer en elle un désir immodéré d’écouter la musique. Tous les soirs avant de dormir, elle fait chanter Éric jusqu’à ce qu’elle se perd au fond du lit. Le ténor d’habitude se convertit en soprano pour charmer l’oreille de sa femme afin qu’elle puisse s’endormir. La justesse de ses notes de soprano et la facilité avec laquelle il appuie sur les hauteurs les plus aigues laissent à douter qu’il est un pur ténor habituel. Au matin, après le déjeuner, Magalie préfère écouter les classiques instrumentales en s’allongeant sur son canapé dans son salon. Elle produit tellement de gestes qu’elle a l’air d’humer la musique qui l’imprègne au fur et à mesure. Quand un petit bruit du voisinage vient à la sortir de son monde, ses yeux témoignent déjà qu’elle est trop ensuquée de classiques. Quand l’heure est venue pour elle de se rendre au travail, elle s’efforce de se concentrer sur son boulot à moins qu’une musique classique instrumentale ou aucune chorale a capella ne résonne dans la salle.
De mois en mois, sa grossesse devient plus dépendante de la musique. Elle n’est plus lente à se mettre au travail, mais a besoin d’une mélodie pour l’inciter à travailler plus vite et plus bien. Au deuxième trimestre de sa grossesse, on peut apercevoir le fœtus qui bouge en son sein au moment où Éric chante pour l’endormir ou une musique instrumentale l’attire pour l’aider à s’éveiller pour la journée. Le fait devient si plaisant pour Éric qu’il se fait procurer un piano avec lequel il chante une heure ou deux pour son fœtus qui ne cesse de sautiller dans le ventre de sa mère à chaque coup classique qu’il percute sur une note du clavier. Il révise sa discothèque en multipliant les disques des classiques et des chorales a capella selon le gout préféré de sa femme enceinte.
Magalie met au monde une brune aux yeux noirs, pleine de vivacité, qui ne se fait pas prier pour faire entendre son premier vagissement depuis la salle d’accouchement. Les infirmières la présentent à son papa, heureux d’avoir une fille après deux garçons. Éric l’accueille avec une mélodie classique. Elle vagissait, subitement, elle se tait et élève sa main pour toucher les lèvres souriantes de son père qui chante. Les infirmières applaudissent et lui disent : « Bravo , bienvenue au monde, star ! » Magalie , heureuse, sourit là où elle se couche. Éric et Magalie la prénomment Oda .
Après avoir dressé le certificat de naissance de sa fille, Éric ramène sa famille à la maison. Il préfère laisser conduire son cousin Joël pour continuer à faire bon accueil à la nouvelle venue en l’enclavant entre lui et sa mère sur le siège-arrière. Éric fait insérer à la radio de la voiture un disque d’Alléluia du Messi de Händel, une ancienne musique a capella qui n’est pas démodée à travers les siècles. Les reprises sont innombrables jusqu’à ce qu’ils parviennent à la maison. Éric et sa femme rigolent au siège-arrière ; celle-ci dit qu’elle ne sent plus en elle l’influence de la musique comme pendant sa grossesse. Et Éric de lui répondre : « Mais tu as accouché de la musique, la voici ! » Joël ne peut s’empêcher de rire sur le volant si tant que la conversation au siège-arrière le distrait.
Arrivé à la maison, Joël aide la famille à s’installer. Parents et amis ont accueilli la famille avec de grands applaudissements, avec du gâteau, de la champagne, et surtout des mélodies classiques, comme Magalie l’aimait quand elle était enceinte. Joël pour sa part, avant de finir de se divertir en l’honneur de la nouvelle venue, invite les parents et amis à entonner alléluia de Händel dans les quelques mots qu’ils peuvent retenir. On pourrait rire la cacophonie de toutes les voix qui s’élèvent. Joël éclate de rire et tout le monde le fait presqu’inconsciemment. « Je vous ai pris dans mon piège ! » dit Joël. « Laisse Oda chanter pour nous de préférence ! » continua-t-il. Il fait signe à l’opérateur du moment, le fils ainé de la famille, qui fait entendre la musique. Et chacun tient Oda dans ses mains pour dire de bonnes choses sur son avenir, scellées de la bénédiction de Dieu, selon leurs traditions de chrétiens protestants.
La petite Oda s’est réveillée en pleurant. Les parents et amis étaient contents d’entendre ses premiers cris dans la maison. La fête ne pouvait plus continuer, car Magalie devait regagner sa chambre pour y placer l’enfant et se reposer. ce fut un jour merveilleux pour la famille d’accueillir cette nouvelle venue.
Traditionnellement, les pères couchent aux cotés de leurs femmes qui viennent d’accoucher. Éric et Magalie dorment avec leur fille au milieu d’eux. Tellement passionné de toujours faire bon accueil à sa fille, Éric se réveille assez souvent dans la nuit pour contempler cette brune que sa femme vient de mettre au monde. Quand Oda se réveille la nuit, son papa était déjà prêt à la prendre dans ses bras pour la bercer en chantant afin qu’elle puisse se rendormir. Elle a grandi avec cette habitude du lit de ses parents à son berceau, de son berceau à son lit d’enfant personnel. Bébé étant, elle sourit à chaque fois que son père lui chante en la berçant sur ses bras afin qu’elle se rendort. Quand Éric cesse de chanter, elle vagit avec plus de vigueur. Il finit par comprendre qu’il doit continuer à chanter jusqu’à ce que la brune se rendort et qu’il la remette au lit. Étant petite fille, l’habitude se renforce. Après l’avoir fait prier sur son lit, son père doit la prendre dans ses bras pour la faire dodo en chantant avant même qu’il la pose sur son lit pour revenir à sa chambre rejoindre sa femme.
À trois ans, commence le cheminement scolaire de la petite Oda . Ses parents sont heureux de la voir dans son uniforme de garderie. Revenue de la garderie, elle chante tous les jours et rapporte à sa maman ce qu’elle a appris. Dans son bulletin de garderie durant les deux ans, Oda obtient toujours une bonne appréciation pour les activités de chant et de lecture. Chantant à l’Église depuis l’âge de quatre ans, à cinq ans, elle a fait frissonner l’assistance de sa cérémonie de sortie de la garderie par sa voix. Sa directrice de garderie a toujours porté un intérêt particulier à elle par sa façon de chanter et d’accomplir des gestes à la fois lorsqu’elle passe ses examens de chant.
À cinq ans, la fillette commence ses études fondamentales. À l’Église , dans les réunions d’enfants, dans les services du vendredi soir, elle continue à chanter. Vite , elle devient très remarquable. Sa monitrice d’école du dimanche demande à ses parents l’autorisation de l’intégrer dans le groupe des enfants pour l’apprendre à chanter avec les autres où elle servira de leader vocale. Ses parents, ayant accepté la proposition, autorise qu’elle soit intégrée dans le groupe des enfants de l’Église qui était en train de préparer leur concert de fin d’année. Désormais , Oda ne chantera plus seule.
Pour son premier concert de Noel , la brune a très bien rempli son rôle de leader vocale, si bien que son pasteur-musicien et ses amis prennent note de sa performance vocale. En clôture de soirée, elle a ébloui l’assistance en formant un couple parfait à interpréter en Si bémol majeur : « Le fils est né ! », une musique dont la courbe musicale n’est pas facile et les points de respiration assez rares jusqu’au refrain. Oda a su tenir le coup avec aisance et dans les reprises, et dans les modulations, ce qui étonne ce chanteur-type de la jeunesse qui voulait honorer les enfants en joignant la dernière voix à leur concert de fin d’année. Toute l’assistance s’est levée pour applaudir la petite qui est en train de prouver ses capacités en tenant le coup avec ce champion régional de la catégorie jeunesse de sa ville. Le responsable de la jeunesse de son Église s’intéresse tout de suite à elle et cherche déjà à l’emprunter du groupe des enfants pour performer avec la chorale de la jeunesse en concert pour la Pâque . Éric , tellement fier de sa fille qui lui a fait objet de nombreuses félicitations, se ravise de changer les cadeaux qu’il pensait à offrir à ses trois enfants en rentrant. Il les laisse rentrer avec Magalie alors que lui, se faufile dans une boite &

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