Plage de la Badine et autres nouvelles
126 pages
Français

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Plage de la Badine et autres nouvelles , livre ebook

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Description

Tous les soirs, derrière la colline, le soleil roule sa boule dans le noir de la nuit. Tous les matins, il revient et remplit l'horizon de gerbes d'or et de lumière. La roue de la vie tourne sans cesse. L'amour, la vie, la mort sont les trois thèmes abordés au travers de mes nouvelles. Elles me sont inspirées par des faits divers, des personnages rencontrés au cours de mes voyages et par ma propre existence, mais ce ne sont que des points d'ancrage. Ce sont les premières notes de couleur posées sur une toile vierge. Ma sensibilité artistique, mon imagination et mes qualités de peintre et d'écrivain en feront une composition romancée originale et personnelle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 septembre 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414366422
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue Président Wilson – 93210 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-36643-9

© Edilivre, 2019
Le soleil
Le soleil arrose
Les jardins de roses
pose sa patte de velours
Sur les fleuves dormants
Le soleil éveille
La prairie évanouie
Fleurit de miel
Les carreaux de ta fenêtre
Le soleil magicien fait vibrer
Le gosier des oiseaux prisonniers
Alors se met à danser la vie
Alors se met à danser l’amour.
Brigitte Gladys
Plage de la Badine
Xandro était arrivé début septembre dans cette ville du continent.
A 17 ans, son CAP de pâtissier en poche, il était parti en quête d’un emploi en tentant l’aventure loin des siens et de sa Corse natale. C’est ici qu’il l’avait trouvé. C’était un jeune homme charmant à l’allure dynamique et svelte.
Son regard était vif, ses cheveux noirs bouclés et brillants. Son cœur plein d’espoir pétillait. Il se disait que sa vraie vie commençait, que tous les bonheurs pouvaient maintenant arriver.
Cependant, mis à part son employeur, il ne connaissait personne. Il aimait son travail, il le trouvait passionnant mais, il se sentait un peu seul. Il avait envie d’avoir des amis de son âge et peut être même une amie qui serait son amoureuse.
C’est ainsi qu’il s’inscrivit sur un site de nouveaux arrivants et qu’il proposa une sortie à la plage de la Badine.
– Je vous invite à une baignade Plage de la Badine vers 17 heures ce soir. On prendra un pot.
Rendez vous devant le café « Le tulipier » – Xandro –
Il avait le secret espoir qu’une ou des jolies jeunes naïades viendraient se joindre à lui.
Cette après midi là, il marchait vers le lieu du rendez vous. Son pas était allègre, il gazouillait tel un oiseau sur la branche. Debout, juste devant le café, il vit une dame d’un âge certain, avec un petit chien, qui attendait.
– Bonjour Madame.
– Bonjour, j’attends Xandro.
– C’est moi.
– Enchantée, je me prénomme Colette.
A ce moment précis un couple arrivait tout doucement, le monsieur un peu fort claudiquait. Ce n’étaient pas des seniors mais des personnes de l’âge d’or. Un autre homme retraité vint se joindre au groupe.
– C’est toi Xandro ?
– Oui.
– Tu n’avais pas mis ton âge, tu vas être déçu s’il n’y a pas de jeunes gens. Moi c’est André et voici Marie Françoise.
– C’est vrai, j’ai oublié de dire que j’avais 17ans, cependant, des amis on peut s’en faire de tout âge.
Il se força à faire bonne figure, mais, il était un peu désappointé.
– Et moi, je suis Philippe dit l’autre personne.
– On va prendre un drink, peut être que d’autre personnes arriveront.
Il jeta un coup d’œil à l’intérieur du café. Il était fermé, c’était le jour de repos.
– On attend encore un peu, après, on ira à côté.
Finalement ils allèrent s’installer sur la terrasse du café voisin « Le Fennec des sables »
– Tu as un accent, tu n’es pas d’ici ? Dit la dame au petit chien.
– Non, je viens de Bastia pour travailler, je suis pâtissier, c’est mon premier emploi.
– Quel beau métier, tu sais faire des pâtisseries corses alors ?
– Oh oui, Bien sûr je sais faire des gâteaux à la châtaigne, des canestrelli à l’anis, au citron et au jasmin, des fugazzi, des cucciole, le fiadone, de la glace au brocciu, des pastizen mais, je sais aussi bien faire un cake au cédrat, un tiramisu, un strudel au pomme, un baba au rhum, des macarons au cacao, un opéra au moka ou un Saint honoré, et aussi la fameuse tarte tropézienne…
Le vieux monsieur s’inclina un peu en souriant.
– Je te tire mon chapeau, c’est vraiment merveilleux, je vois que tu es très enthousiaste et que ton métier te passionne. Un jour tu nous feras goûter un gâteau de ton île de beauté. J’apporterai une pizza, j’étais pizzaiolo et puis Marie Françoise, ma femme, fera une salade à la pistache et à la grenade.
– Moi, dit la dame au petit chien, ma spécialité c’est les antipasti, j’en apporterai et on fera un pique-nique sur la plage en écoutant la douce mélopée des vagues. Cela te plairait ? Je dirai à mes petites-filles de venir.
– Et moi dit Philippe je pourrai apporter des acras de morue.
– Oui Bien sûr.
– Que veux tu boire ?
– Je prendrai un sirop à la menthe.
– Moi, je prendrai un capuccino.
– Et moi un café et toi Marie Françoise ?
– Je prendrai un thé glacé.
– Pour moi ce sera un amaretto dit Philippe.
Colette se dirigea vers le zinc pour passer la commande.
– Et si on échangeait nos numéro de téléphone et mail.
– Oui Bien sûr.
– Si vous êtes d’accord on se retrouve tous dimanche à 18h pour un bain et un banquet sur la plage de La Badine.
Chaque jour du reste de la semaine je reçu des mails chaleureux de Marie Françoise avec des destinations de rêve à découvrir. Elle avait bien 15 ans de plus que moi mais elle semblait heureuse de vivre et débordait de joie. J’avais hâte de la retrouver ainsi que le petit groupe qui s’était constitué.
Ce dimanche après midi, il faisait beau et doux. C’était le début du mois de septembre et les vacanciers étaient presque tous partis. La rentrée c’était pour demain. Aussi, la plage paraissait immense et toute à nous.
Xandro était déjà là, assis sur le muret en train de chercher au loin sa Corse natale.
– Hello Xandro !
Il se retourna tout sourire.
– Bonjour, bonjour !
Colette arrivait juste avec son chien et ses deux petites filles aussi charmantes l’une que l’autre.
– Bonjour Xandro, je te présente Marianne qui a 16ans et Louisianne qui en a 17. Tu es le plus chanceux des jeunes hommes.
– Je le crois en effet, bonjour à tous dit il l’air enchanté.
Philippe à son tour vint avec sa petite voisine qui aimait tant se baigner dans la mer. Elle devait avoir14 ou 15 ans.
– Hello Xandro je te présente Clémence, tu verras, elle nage comme un poisson dans l’eau.
Xandro en se tournant vers les jeunes filles dit :
– Si vous voulez bien on va directement se baigner tant qu’il y a du soleil. Puis, il se tourna vers nous.
– Vous pouvez garder un petit peu nos habits et les glacières après ce sera notre tour de les garder.
– Bien sûr allez y.
En moins de deux ils se retrouvèrent en maillot de bain et s’élancèrent vers les vagues en éclatant de rire.
Marie Françoise était assise près de moi, elle avait mis un maillot de bain une pièce vert émeraude. Sa silhouette fine le soulignait. Ses cheveux courts et blancs étaient rejetés en arrière.
– Marie Françoise j’aime beaucoup la couleur de ton maillot.
– La couleur du tien – turquoise – n’est pas mal non plus.
– C’est mieux en couleur que noir.
– André, je voudrais aller marcher avec Chantal, dans la mer, tu m’attends, je sais que tu as mal à la jambe… Colette tu restes avec lui et toi Philippe ?
– Je reste un peu là au soleil.
– Viens Chantal on va marcher dans l’eau. Tous les étés, je venais ici avec mes parents. C’est un endroit que j’aime beaucoup, j’y ai des souvenirs extraordinaires.
– Marie Françoise m’entraîna rapidement vers la mer. L’eau était claire et délicieuse. Le sable blond glissait sous nos pieds. Au loin la belle jeunesse jouait à saute mouton avec les vagues en poussant des cris joyeux. Ils s’étaient bien trouvés. Plus loin encore on apercevait les îles d’or saupoudrées de rayons de soleil.
– La nuit commençait à descendre sur la presqu’île de Giens qui bleuissait doucement. Le point de vue était magnifique.
Nous marchions en longeant la plage attentives à chaque émotion. La brise était douce. Le moment était précieux.
Quand j’étais enfant. En hiver nous faisions du cerf volant avec mon père. Nous restions des heures à jouer avec le vent.
C’est un endroit qui me tient à cœur. Je voulais le revoir une dernière fois.
Sa voix changea d’intonation, sa gorge s’était serrée.
– Oui, tu me l’as dit tout à l’heure mais, tu reviendras ici encore plein de fois, j’en suis sûre.
– Non, cette fois ci c’est la dernière je te l’assure.
– Pourquoi dis tu ça ? Tu me sembles en pleine forme.
– Chantal, je vais t’avouer un secret que seul André connaît. Je suis atteinte d’une maladie incurable, je souffre déjà beaucoup, je sais cacher ma maladie. Ce mercredi, je pars pour la Suisse et je ne reviendrai pas.
C’était comme si un couperet venait de tomber. Un frisson traversa mon corps en me laissant sans voix. J’étais profondément surprise et touchée par un tel aveu, je ne m’y attendais pas. C’était la première fois que l’on m’annonçait une nouvelle pareille. Nous avancions côte à côte en silence puis, saisie d’un doute je lui demandais.
– Tu veux dire que tu vas faire un suicide assisté. C’est bien ce que j’ai compris ?
– Oui, tu as parfaitement compris, j’ai bien réfléchi, j’ai pris ma décision et personne ne pourra ne faire changer d’avis. Je ne veux pas voir mon corps diminuer de jour en jour, je ne veux pas voir la déchéance sur mon visage et mon cerveau se transformer en bouillie, je veux partir dignement. J’ai aimé la vie, j’ai été même très gâtée, j’ai été aimée et heureuse mais, la roue a tourné, je ne peux rien espérer, j’ai des métastases dans tout le corps.
Émue, je lui pris la main.
– Alors, marchons jusqu’au bout de la plage et profitons de ce moment unique au présent qui est un présent rare.
– Oui, ne parlons plus, juste une faveur, une seule, occupe-toi d’André quand je serai partie. Il va se sentir bien seul, téléphone-lui.
– Elle me regarda, ses yeux bleus étaient pleins de larmes.
– D’accord, je ne l’oublierai pas.
Au retour, par jeu, nous courûmes presque. Elle se mit à tousser, je ralentis la cadence, elle se calma et afficha un sourire de bonheur.
On se sécha rapidement pour enfiler un habit confortable.
Sur le muret un véritable festin nous attendait.
Colette l’avait recouvert d’une belle et grande nappe rouge avec un liseré doré.
– Xandro avait disposé un assortiment de gâteaux corses. Il avait beaucoup de succ

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