111
pages
Français
Ebooks
2021
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Ebook
2021
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Publié par
Date de parution
10 mai 2021
Nombre de lectures
2
EAN13
9782490981090
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
3 Mo
Publié par
Date de parution
10 mai 2021
Nombre de lectures
2
EAN13
9782490981090
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
3 Mo
Lorenzo H
Quand le soleil chassera la pluie
Roman
Tous droits réservés
©Estelas Éditions / Under Éditions
11590 Cuxac d’Aude France
estelas.editions@gmail.com
www. JaimeLaLecture.fr
www.estelaseditions.com
ISBN : 9782490981090
« Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. »
Table des Matières
Appendice
Lexique
Préface
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
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NOS TITRES
Appendice
Lexique
Pré : terrain clos où pousse l’herbe, on le pâturera sur place ou on le fauchera
Champ : étendue plate de terre arable, il se caractérise par une culture unique, par exemple un champ de blé
Foin : herbes des prairies fauchées et séchées
Paille : tige des céréales dépouillées de ses grains
Finage : étendue des terres d’une commune.
Fendeur de merrains : cet artisan façonne de douelles. Celles-ci, une fois assemblées forment un tonneau.
Petit lait : un résidu du lait lors de la fabrication du fromage. Les fruitières avant la Révolution, dans l’est de la France, appartenaient aux communautés d’habitants, souvent, elles distribuaient le petit-lait aux plus pauvres, parfois, il engraissait les cochons.
Quelques explications :
Des sols argileux peuvent donner naissance à une mer de boue sous l’action d’une forte humidification.
Le Mont où se déroule l’histoire est le fruit de mon imagination.
Trois villages entourent la montagne qui a donné le nom à cette région : Trésard, Cholard et Viremont.
Autour d’eux trois plateaux : les Terres de la Cure, le deuxième, la Plaine d’Ozon et le dernier, les Essarts du Crapaud. Sur ceux-ci sont localisées d’autres collectivités territoriales : Bourg-dans-le-Creux, Bourg-en-Dessous, les Évarts, les Plains, Fourget et Moulin d’Orge.
À cinquante kilomètres, on déniche la ville de Clevers.
Préface
Le Mont-des-Morts, une montagne entourée de ballons, plateaux et vallées, de petits ruisseaux descendent des collines et se perdent. Le relief prend la forme d’un escalier formé de trois immenses marches de terre argileuse, il l’encercle et aboutit à la pénéplaine. Le temps et l’érosion les ont creusés à l’intérieur que tout le monde a l’impression qu’en affouillant le sol, ils ont créé une cuvette. Les difficultés d’accès n’interdisent pas à une route d’y parvenir.
D’aussi loin que la mémoire retienne les faits, ces trois sols se vouent à la culture et à l’élevage. L’histoire leur a octroyé des substantifs. Ainsi, le premier se dénomme les Terres de la Cure, le deuxième, la Plaine d’Ozon et le dernier, les Essarts du Crapaud.
Voilà quelques siècles, des hommes se sont implantés à l’intérieur de la dépression façonnée au sein du premier plateau. Elle accueille deux bourgs : Bourg-dans-le-Creux et Bourg-en-Dessous, et quatre villages : les Évarts, les Plains, Fourget et Moulin d’Orge. L’ensemble des terres exploitées se situe en ces lieux. Ils se sont aussi fixés au Mont-des-Morts, les localités de Trésard, Cholard et Viremont en sont nées. L’utilité des éminences de surface se circonscrit au pâturage des bestiaux et au vivier à bois. Au-delà des plateaux, à cinquante kilomètres, la cité de Clevers accueille le chaland et le passant.
L’époque contemporaine n’empêche pas le monde campagnard de rythmer cette région. L’économie se tourne vers trois domaines agricoles : l’élevage, la sylviculture et les exploitations agraires.
Depuis trois mois, les malheurs du temps actuel prennent la forme de la pluie, elle cadence le quotidien sans s’arrêter. Les autochtones se montrent préoccupés par les détériorations météorologiques. Depuis une trentaine d’années, les saisons ne correspondent pas au calendrier, les phénomènes atmosphériques varient de manière importante du jour au lendemain sans suivre un rythme logique. Les températures plus fraîches en été sont le pendant de celles plus chaudes en hiver. Des pluies plus abondantes inondent les champs et les prés, tandis que des rafales plus violentes parcourent la campagne. Les bourrasques provoquent des hurlements de la forêt, les habitants les interprètent en démonstration du mécontentement des morts.
L’économie régionale commence à ressentir des perturbations au niveau des échanges commerciaux, ils deviennent plus difficiles. Les syndicats agricoles s’alarment auprès des services préfectoraux. Les habitants du Mont s’angoissent, car les prévisions de récoltes se dévoilent médiocres, en outre la future fauchaison des foins s’annonce presque inexistante.
Les habitants attendent une amélioration. Si les scientifiques et météorologues expliquent ces perturbations par le réchauffement de la planète, eux, ils espèrent une erreur. Depuis trois décennies, les conditions climatiques ont changé, et pourtant, accrochés à leur monde, ils refusent de regarder la réalité en face.
Jean Véniel est le maire de Cholard. Au dernier recensement, l’administration y comptait cent habitants et vingt-cinq demeures. De grande taille, sa forte corpulence incite les villageois à le qualifier d’homme gros, cependant l’expression de personne robuste correspond plus à son apparence. Ses cheveux blonds coupés en brosse s’accordent à son chapeau porté sans interruption aussi bien l’hiver que l’été. Il exerce sa charge depuis de nombreuses années. C’est pourquoi par habitude et commodité les habitants le désignent par le titre de sa fonction, en revanche au cours d’un dialogue, les habitants utilisent son prénom. En admettant qu’un quidam l’interpelle au moyen de l’épithète, Monsieur le Maire, il se soucie de lui témoigner le respect dû à son rôle, l’apostrophe s’habille d’une marque de référence. Lorsque les saisons s’accordent au calendrier, son métier d’agriculteur l’accapare, hélas, les intempéries lui laissent des loisirs occupés à la gestion de la commune.
Rempli d’inquiétude, son regard fixe le plateau, il s’interroge si au cas où la pluie continuerait de tomber sans une minute de répit, la terre avait la possibilité d’absorber le trop-plein d’eau. Jacques Estrobel le rejoint. Il exerce le métier de fendeur de merrains. Si quelqu’un parle de son physique, il évoque un petit homme sec et nerveux.
Ils échangent leurs informations au sujet des caprices du temps. Jean a obtenu des nouvelles des habitants d’Évarts, leur situation s’est aggravée. Après l’appropriation du finage, l’eau parvient aux premières maisons. En outre, le bulletin météo ne prévoit aucune amélioration. D’une voix anxieuse, Jacques lui apprend que la Côte d’Azur connaît un contexte inverse, la pluviométrie atteint des valeurs très bas