Que m a-t-on fait ?
79 pages
Français

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Que m'a-t-on fait ? , livre ebook

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Description

Un accident, des secrets révélés, cela sera-t-il le début du Bonheur ?

Informations

Publié par
Date de parution 19 décembre 2013
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312019406
Langue Français

Extrait

Que m’a-t-on fait ?

Piotr Chamanov
Que m’a-t-on fait ?













LES ÉDITIONS DU NET
22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2013
ISBN : 978-2-312-01940-6
Avant-Propos
Cette histoire romancée est tirée d’une histoire vraie.
Alors merci à JBS, Audrey, Dominique, Pierre, Alain, Josselin qui m’ont permis d’écrire ce récit. Les noms, prénoms, lieux ont été modifiés.

Le début ou…
La nuit est sombre, malgré l’éclairage délivré par les lampadaires. Il reste très peu de voitures sur le parking de l’hôpital ; lorsque la voiture de ces 2 lascars vient s’arrêter, il s agit d’une BMW dont le conducteur fait vrombir le moteur. Le chauffeur et son passager sont visiblement surexcités ; ils hurlent et bougent beaucoup ; auraient-ils trop arrosé la soirée, cela semblerait peu surprenant ce 1 er janvier à 4 Heure.
Une porte du bâtiment s’ouvre brièvement. Une femme seule en sort, elle se dirige vers la Peugeot blanche garée au fond du parking. Doucement, la BMW se dirige vers cette femme. A la lueur des phares, on peut voir que la femme est châtain clair, entre 40 et 50 ans, et si on est attentif, on peut voir de fines larmes couler de ces yeux. Elle porte une veste usée et démodée, tout comme son sac à main qu’elle porte en bandoulière. La BMW vient à sa hauteur et là, tout va très vite, un de ces deux lascars ouvre sa fenêtre, attrape le sac d’une main et avec le cutter dans l’autre main, il coupe la lanière et voila, le sac a changé de propriétaire. La femme continue son chemin comme si elle ne s’était rendu compte de rien, elle ouvre sa portière, s’installe au volant, mais au lieu de démarrer, elle se met à pleurer.
Pendant ce temps, dans l’autre voiture, les compères sont surexcités.
– T’as vu comme c’était facile.
– Ouais, champion mec, elle s’est rendu compte de rien.
– Trop conne celle la.
– On s amuse encor avec elle ?
– Ouais ouais ! on ne va pas la lâcher de sitôt.
– Vas te garer à coté, on va lui proposer de boire un coup avec nous.
Alors que la BMW se rapproche, la femme cherche un mouchoir, elle réalise qu’elle n’a pas son sac. L’a-t-elle oublié ou fais tomber, elle ne sait plus et au fond, elle s’en fout. Tout ce qu elle sait, c’est qu’elle pleure et qu’elle aimerait être ailleurs et à un autre temps. Aussi machinalement, elle démarre et s’engage sur le périphérique, suivi par la BMW. Un jeu de chat et de souris s’engage, la Peugeot maintien une accélération constante, mais longue à atteindre, tandis que la BMW double puis s’amuse à freiner et au dernier moment à accélérer. C’est le flash d’un radar qui fait comprendre à nos deux compères que la Peugeot ne freine jamais et que leur jeu, qu’ils avaient commencé à 70km/h, c’est maintenant à plus de 120 qu’ils le poursuivent.
– Elle est folle ! elle va nous tuer.
– Mets-toi, sur le coté, on la laisse partir.
– OK, mais balances son sac, avec une tarée pareille, on ne sait jamais.
La voiture s immobilise sur le coté, la fenêtre s’ouvre et le sac tombe au sol. La Peugeot continue seule, sa route. La neige commence à tomber sur Lyon et son agglomération. Nos 2 lascars rentrent tranquillement chez eux.
4h15, Philippe qui a fêté le réveillon avec son ami Claude, le met à la porte de son appartement rue de Verdun à Bron. C’est un petit appartement F3. Philippe attend sa femme, elle finit à 4H00 et met 20 minutes pour rentrer
4H40, il téléphone à sa femme, mais c’est le répondeur qui se met en route au bout de 4 sonneries. Alors, il laisse son message :
Tu fais quoi ? tu as trouvé un amant ? Putain, ce serait la meilleure nouvelle de l’année.
Puis, sans réponse, il jette un coup d’œil par la fenêtre.
Il commence a neiger, mais toujours pas sa femme en vue ; alors il se couche.
5H00, la neige commence à tenir. Jean, d’astreinte au grand Lyon, récupère son chasse neige et commence à tourner sur le périph. C’est magnifique : tout est blanc, les flocons descendent lentement se poser au sol, formant une couche vierge de 5cm. Jean est tranquille pour travailler, bien au chaud en écoutant du Beethoven, il enlève cette couche blanche pour que les automobilistes puissent retrouver leurs bandes noires d’asphaltes. Il aime cette poésie, cette beauté que peu de gens savent savourer, il aime son métier et connaît chaque centimètre carré de son secteur, aussi à la hauteur de l’échangeur de Bron centre, il s’arrête, surpris de voir un tas de neige la ou normalement devrait se trouver un espace vide entre les plots de sécurité et le bloc de béton. Il descend de son engin, la neige tombe toujours de plus en plus dru, le vent souffle commençant à former de petites congères, aucune trace au sol, la neige est vierge. Il s approche lentement de ce tas, en prenant soin de ne pas glisser ; munis de gants, il commence à creuser et soudain, il voit des morceaux de verres. Il retourne à son engin et il contacte son centre.
– Voiture encastrée sortie Bron sens sud nord ; déjà recouverte de neige, aucune trace dans la fraîche, l’accident remonte au moins à 1heure, impossible pour moi d accéder aux blessés.
Et Jean reprend son travail, il sait que dans moins de 5 minutes des spécialistes seront sur places et travailleront beaucoup plus vite que lui.
Plus tard, plusieurs véhicules sont présents, des appareils propulsent de l’air chaud afin de dégager la carrosserie qui apparaît progressivement, il s’agit d une vieille Peugeot blanche. Les pompiers doivent utiliser de grosses pinces afin de désincarcérer la victime : il s’agit d’une femme, elle ne respire plus, son visage est recouvert de débris de verre. Au risque de les enfoncer encor plus dans le visage, on lui applique un masque à oxygène, tandis qu’allongée sur un brancard un autre appareil, lui envoie des décharges afin de faire redémarrer son cœur, mais il ne veut rien savoir. Au bout de 10 tentatives, il se met à battre faiblement, il faut l’aider en permanence afin d’assurer la circulation sanguine.
5H25 ; elle arrive à l’hôpital ou elle se trouve placé dans un service de réanimation des tuyaux pour l’oxygéner, d’autres pour infuser du sang en permanence afin d’éviter d’éventuels séquelles, et le plus important un appareillage électrique pour soutenir ce cœur. Un médecin enlève le plus délicatement possible les morceaux de verre implanté dans ce visage qui pour l’instant n’a pas de nom ; tandis qu’une infirmière plâtre chaque membre cassé après avoir retiré les bouts de verre et désinfectés les plaies. Est-elle déjà morte ? Une chose est sure elle est complètement inerte, sans vie, seuls ces appareils lui donnent un semblant de vie.
5H 30, l’inspecteur Karen Onsousian arrive sur les lieux de l’accident. Il s’agit d’un jeune inspecteur de police, il est français d’origine arménienne, ces grands-parents ayant fuis l’Arménie juste après le massacre d’Adana en 1909 qui était une préparation au Génocide Arménien perpétré par les turcs en 1915. Il s’agissait de sa 1ere mission depuis sa nomination. Il s’agit d’un accident de la circulation ; pas de chance, lui qui rêvait d’enquêtes dignes d’Hercule Poireau, ou de Sherlok Holmes. Il chercha dans la voiture, pas de sac à main ; rien pour indiquer qui était la conductrice. Par contre, le compteur de vitesse était bloqué sur 150 km/h, c’était le maximum qu’il pouvait indiquer. Cette vitesse expliquait la violence du choc. La route ayant été dégagée, la neige avait à nouveau déposé un mince manteau blanc, aussi il enlève cette fine couche afin d’accéder au goudron ; aucune trace de freinage n’apparu. L’examen des pneus en bon état et sans trace de neige, confirme le fait : aucun freinage et l’accident a eu lieu avant 4H40, le seul est sec sous la voiture. Simple accident ? Elle aurait freiné. Alors que s’était il passé ? suicide ? malaise ? Possible mais pourquoi pas de sac ? oubli de le prendre ? perte ? vol ? Tout était envisageable.
Karen note le numéro d immatriculation et appelle le central.
Peugeot blanche 1257 NK69
Un silence, puis
– Jocelyne Sauvage, 25 rue de Verdun à Bron.
Le jour se lève sur Lyon, la neige tombe toujours recouvrant tout. Les chasse-neiges tournent sur l’agglomération afin de maintenir praticable les principales artères. <

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