La lecture à portée de main
114
pages
Français
Ebooks
2017
Écrit par
Patricia Mayer
Publié par
Olivier Cristina Rebière
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Ebook
2017
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Publié par
Date de parution
12 avril 2017
Nombre de lectures
12
EAN13
9781521051979
Langue
Français
Publié par
Date de parution
12 avril 2017
Nombre de lectures
12
EAN13
9781521051979
Langue
Français
Réveils à la vie
par Patricia Mayer
« Si vous voulez vraiment rêver, réveillez-vous… » - Daniel Pennac
à mes meilleures Ami(e)s,
rencontré(e)s sur le chemin de ma vie et dont je garde un souvenir éveillé...
Lettre à Clara
Clara.
ma dulcinée,
mon aimée,
ma tendre Clara,
Je viens de quitter ta chambre d’hôpital, la 402, et j’ai du mal à retenir mes larmes. C’est pourquoi je me retrouve ici dans cette salle d’attente, dans un coin isolé pour pouvoir pleurer à mon aise. J’ai sorti de ton sac à main ce grand carnet à spirale, celui que tu utilises quelques fois pour écrire tes messages “tsunamiques” comme je te l’ai dit (tu avais ri ce jour-là, avec ton rire magnifique qui me donne des frissons de bonheur), ces emails ou ces lettres immenses auxquelles j’ai toujours du mal à répondre mais qui me bouleversent à chaque fois. Et je commence maintenant à t’écrire, comme un con. Comme un désespéré. Sur TON carnet à spirales… Peut-être que tu ne te réveilleras pas. Et la seule chose qui me vient maintenant à l’esprit, qui crie en moi, c’est de t’écrire… Je t’aime tant. Je t’aime, je t’aime, JE T’AIME !!!!!
Ils ont retrouvé ton sac près de toi, de “ton corps” comme ils ont dit, sur la chaussée. C’est la police qui m’a appelé au boulot et je suis venu aussi vite que j’ai pu. J’étais angoissé à mort, je te l’avoue. Affreux. Je ne crois pas m’être senti aussi mal de ma vie. Une boule dans ma gorge, une envie de vomir, une pierre dans mon ventre… Un médecin m’a donné tes affaires et ton sac après m’avoir demandé si j’étais de la famille. J’ai expliqué que nous étions fiancés, j’ai montré ma bague et la tienne, alors il m’a tout dit. Il m’a tapoté l’épaule après et je me suis écroulé en moi-même. C’est le mot, oui… Voilà que je pleure encore !
J’ai séché mes larmes. Je me suis même mouché en faisant du bruit, fort, comme un gamin. Les gens me regardent mais j’en ai rien à foutre. Je veux t’écrire. C’est si injuste… Pourquoi ?
Tout se mélange dans ma tête. Je t’ai embrassée, j’ai caressé tes si beaux cheveux, j’ai senti ton odeur. Mais tu ne bougeais pas, à part ta respiration artificielle. Affreux. Je me sentais comme le prince avec la Belle au Bois Dormant qui ne voulait pas se réveiller. Sauf qu’on sait bien, toi et moi, que c’est Toi la Princesse qui est venue me chercher, me tirer de ma léthargie, de mon sommeil où j’allais vivre la lente et inexorable agonie de mon cœur si tu n’étais pas venue me sauver...
Je n’ai même pas eu le temps de te dire “Merci” pour tout ce que tu as fait pour moi, pour tout ce que tu as changé dans ma vie, ma dulcinée, ma petite fée… Tu m’as fait homme, tu m’as aidé, soutenu. Tu es la première qui croit en moi à ce point. Je prie Dieu, alors que je ne l’ai pas fait depuis tant d’années… Quel lâche !
Je voulais aussi te dire que j’ai toujours admiré le don que tu fais de ta personne aux autres. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui le fasse avec autant de passion que toi, qui soit tellement préoccupée par le bonheur des gens qu’elle croise sur son chemin. Qui se jette à corps perdu dans des situations apparemment insolubles et qui arrive toujours à trouver le chemin libératoire. C’est ce que tu fais avec moi et avec les personnes auxquelles tu n’hésites pas à donner ton amour sans retenue et ton aide inconditionnelle. Tu es si belle ma Clara !
En fait, je ne sais pas quand je te donnerai cette lettre. Je voudrais tant que tu la lises, mon amour, ma Clara d’amour. Réveille-toi ! Tu te réveilleras ? Si tu le fais, je te promets que je t’aiderai à construire notre couple, moi aussi. Je ne te laisserai plus seule à bâtir le pont, comme tu dis. J’irai vers toi, je te laisserai vivre… J’ai compris que je dois te laisser être toi-même… Et je te promets que je te donnerai un jour cette lettre.
Réveille-toi !!!!!!!!!!!
ton Christophe qui t’aime. Plus que tout.des situations apparemment insolubles et qui arrive toujours à trouver le chemin libératoire. C’est ce que tu fais avec moi et avec les personnes auxquelles tu n’hésites pas à donner ton amour sans retenue et ton aide inconditionnelle. Tu es si belle ma Clara !
En fait, je ne sais pas quand je te donnerai cette lettre. Je voudrais tant que tu la lises, mon amour, ma Clara d’amour. Réveille-toi ! Tu te réveilleras ? Si tu le fais, je te promets que je t’aiderai à construire notre couple, moi aussi. Je ne te laisserai plus seule à bâtir le pont, comme tu dis. J’irai vers toi, je te laisserai vivre… J’ai compris que je dois te laisser être toi-même… Et je te promets que je te donnerai un jour cette lettre.
Réveille-toi !!!!!!!!!!!
ton Christophe qui t’aime. Plus que tout.
Chapitre 1
« J’ai du mal à ouvrir les yeux … Qu’est-ce qui se passe ? »
J’essaye péniblement de lever mes paupières, mais elles restent collées malgré mes efforts surhumains pour les entrouvrir. J’ai la tête qui bourdonne. Elle est lourde et on dirait que quelqu’un vient d’y couler du plomb. C’est un effort incroyable… Mais… Rien. Je sens que je suis couchée. Oui, c’est ça. Mais pourquoi? J’ai dormi ?
Inspiration. Expiration. Bon, ben… je respire, c’est déjà ça !
Quoi encore ? Ah oui, les draps sont… doux. C’est chouette ça, j’aime les draps doux! J’adore faire l’amour dans des draps doux! Mais bon, pas pour cette fois visiblement. Je me sens plutôt cassée en mille morceaux…
Je sens que je suis dans une pièce. Grande, car les sons me parviennent comme lorsque j’étais petite dans la ferme de mes grands-parents, en Dordogne. Oui, c’est ça!
« La vache, pourquoi je n’arrive pas à lever ces putains de paupières, moi ? »
— Appelez une infirmière, elle bouge ses yeux, là, vite!! Clara, tu m’entends ?!
« Pourquoi on me secoue comme ça ? Je suis fatiguée, moi… Qu’on me laisse un peu là, au fond de ma piscine… »
Je reconnais cette voix. Une sensation de bonheur, de quiétude… D’amour. Je sais qui prononce ces mots. C’est Christophe, mon compagnon. Mon cher et tendre amour… Il est là. Forcément, il est toujours là, le pauvre! Attends, Christophe, j’arrive, il faut que je remonte… à la surface… de ma piscine.
Donc c’est logique, c’est clair : je dois être à l’hôpital. Il a dû m’arriver quelque chose. Quelque chose de grave.
« Merde alors ! Mais quoi ? Pourquoi suis-je à l’hôpital? D’habitude je fais toujours attention! Clara la parano, c’est moi !!! »
Et puis ça y est, tout commence à s’enchaîner et à s’accélérer : on me tire une paupière, et un éclair lumineux me perfore le crâne, me balaye la rétine. Et puis l’autre paupière… ça fait un peu mal, comme une sensation de brûlure aiguë. Ouf, c’est passé ! Les couleurs commencent à apparaître, par contre les voix s’atténuent, je ne comprends pas. Mon cerveau n’arrive pas à suivre et tous les mots se mélangent… Comment je les mets en ordre, moi ? Et puis il y a plusieurs voix… Je ne reconnais que celle de Christophe. J’essaye de me concentrer pour tenter de comprendre ce qu’il dit...
Ma tête tombe sur le côté et il est là, souriant. Son beau sourire essaye de cacher le stress. Ce sourire que je connais bien, ce sourire qui m’a conquise, ses yeux couleur olive qui parlent… Christophe. Je ne comprends pas ce que ses lèvres prononcent, mais je saisis les mots dans ses yeux… Il est heureux de me voir revenir, mais inquiet de mon état… Mais comment en suis-je arrivée là ? Oups… je suis en train de glisser...trop vite, j’essaye de m’accrocher, mais je sens mon cerveau se liquéfier sous l’effet de la chute. Plouf dans l’eau !
***
En fait, je ne sais pas combien de temps j’ai dormi. Je viens de me réveiller, là, et c’est la nuit. C’est un peu idiot ça, comme situation, parce que dans tous les films à l’eau de rose que j’ai pu voir – et j’en ai vu un paquet, je crois que je pourrais ê