Sursis !
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Description

Amédée écrit à son oncle :
Très cher oncle,
J’espère que tu vas bien. La dernière fois que nous nous sommes vus, je t’ai dit que je t’écrirai, pour te raconter un peu mon vécu. Puisque lorsque tu m’as aperçue, pour la première et la dernière fois, tu as fait un bref passage dans notre ville, et que tu en as profité pour rendre visite à mes parents, j’avais alors quatorze ans.
Mais, il s’est passé tellement d’évènements que je ne sais par où commencer. À plusieurs reprises, quand j’ai confié à quelques personnes mon intention de t’écrire, la plupart d’entre elles m’ont dit : « l’essentiel est que tu écrives, aïe ! aïe ! aïe ! ».
Et j’en suis venue à me dire, pourquoi m’infliger une écriture ordonnée, et structurée alors que ce que j’ai à t’écrire c’est une vie… Ma vie, que je m’oblige à te raconter au plus près de la réalité. Aussi réelle que toi et moi, donc en un mot : « authentique ». Mon parcours, qui je te préviens, peut te surprendre, et sans que les mots soient trop exagérés, voire par passage, peut te choquer.

Informations

Publié par
Date de parution 24 octobre 2018
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312062228
Langue Français

Extrait

Sursis !
Nathalie Jean
Sursis !
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2018
ISBN : 978-2-312-06222-8
Avant - propos
Amédée écrit à son oncle,
Très cher oncle,
J’espère que tu vas bien. La dernière fois que nous nous sommes vus, je t’ai dit que je t’écrirai, pour te raconter un peu mon vécu. Puisque lorsque tu m’as aperçue, pour la première et la dernière fois, tu as fait un bref passage dans notre ville, et que tu en as profité pour rendre visite à mes parents, j’avais alors
quatorze ans.
Mais , il s’est passé tellement d’évènements que je ne sais par où commencer. À plusieurs reprises, quand j’ai confié à quelques personnes mon intention de t’écrire, la plupart d’entre elles m’ont dit : « l’essentiel est que tu écrives, aïe ! aïe ! aïe ! ».
Et j’en suis venue à me dire, pourquoi m’infliger une écriture ordonnée, et structurée alors que ce que j’ai à t’écrire c’est une vie… Ma vie , que je m’oblige à te raconter au plus près de la réalité. Aussi réelle que toi et moi, donc en un mot : « authentique ». Mon parcours, qui je te préviens, peut te surprendre, et sans que les mots soient trop exagérés, voire par passage, peut te choquer. Je t’invite donc à découvrir les moments forts de ma existence.
Amédée Gladys ouvre les yeux. Un double plafond blanc se présente à elle, puis elle tourne la tête vers la droite et son regard se porte sur une pendule à aiguilles. Cette dernière inique
03 h 00 ou 15 h 00 ? Amédée Gladys entend des bruits, puis des pas autour d’elle ; mais ces personnes ne semblent pas se soucier d’elle, ancore moins de s’occuper d’elle. Amédée Gladys prend rapidement conscience qu’elle est dans une salle post-opératoire. Amédée Gladys se sent seule au monde, les secondes lui semblent interminables. Au fonds de la salle, des infirmières préparent des soins pour un(e) autre
patient(e). À l’autre bout de la pièce, une équipe médicale finalise leur emploi du temps. Une persone s’approche d’Amédée Gladys, et lui dit :
– « Bonjour, je suis le Docteur Linch c’est moi qui vous aie opérée, comment vous sentez-vous Madame Gladys ? »
– « Fatiguée ! » répond Amédée.
– « Nous allons vous ramener dans votre chambre et je passerai vous rendre visite demani matin ! » rajoute le Docteur Linch.
Amédée pense soudain à son mari, l’avait-on prévenu de son absence plus lingue. Il est donc 15 h 30 quand le brancardier la remonte dans sa chambre. Son mari Marcel, l’attendait soucieux. Arrivée dans la pièce, Marcel se précipite vers son épouse et lui demande :
– « Ça va Amédée ?! »
– « Fatiguée ! » lui répond-elle aussitôt, car elle lit de l’inquiétude dans ses yeux et sur son
visage.
Le brancardier place le corps d’Amédée sur le lit, puis se retire et lasse dans la chambre les deux personnes qui s’aiment profondément.
– « As-tu besoin de quelque chose ?, Amédée » lui demande Marcel attentionné.
– « Juste mon serre-tête et une autre ch’emise de nuit pour quand je porrai prendre ma première douche ! » répond Amédée.
Amédée Gladys entend frapper à la porte.
– « Entrez !! » prononce-t-elle.
– « Bonjour ! Je suis Hélène votre infirmière de nuit, je viens prendre votre tension. Avez-vous des douleurs Madame Gladys ? » demande l’infirmière.
– « Oui ! » répond aussitôt Amédée.
– « Je vais vous donner un anti-douleur ! Cela doit vous soulager normalement ! Vous n’hésitez pas à m’appeler avec le bouton rouge qui se trouve sur ce boîtier d’accord Madame Gladys. »
– « Oui ! D’accord ! Merci ! » répond Amédée.
– « 11,6 de tension ! » rajoute Hélène, elle le note sur un papier et se retire de la chambre et lasse Amédée et Marcel seuls à nouveau.
– « Tu sais l’heure à laquelle tu as ton repas ? » se souci Marcel.
– « Il me semole que c’est vers les 18 h 15, je crois ! » répond aussitôt Amédée.
– « Mais si tu souhaites rentrer te reposer Marcel, je le comprends ! » sur enchérit-t-elle,
aimante.
– « Non, je souhaite rester avec toi, jusqu’à ce que tu aies pris ton repas ! » répond Marcel, sans aucune hésitation.
– « D’accord ! Je sais pourquoi je t’ai épousé… » rajoute-t-elle, attendrie.
Amédée Gladys entend à nouveau frapper à la porte.
– « C’est votre repas qui arrive ! » dit une voix féminine joyeuse.
– « Merci ! » répond Amédée.
– « Ce soir, votre repas est composé d’un bouillon et d’un yaourt, ce sont les consignes du Docteur Linch, mais ne vous inquiétez pas, la perfusion vous aide à éviter les carences alimentaires ».
– « Merci pour ces précisions » répond Amédée.
Sous l’oeil attentif de son époux, Amédée se nourrit du léger repas que lui offre la clinique. Une fois son dîner terminé, Amédée dit à son époux :
– « J’ai sommeil Marcel ! »
– « Oui ! Je vais te laisser te reposer ! Je rentre chez nous et je t’envoie un message sur ton téléphone t’informant que je suis bien rentré, tu veux bien ! » lui suggère Marcel.
– « Oui ! Je veux bien. Même si je ne l’aurai qu’à mon réveil, au moins je sais que tu seras chez nous » répond Amédée.
Ils s’embrassèrent tendrement. Un dernier kaiser avant que Marcel ne reprenne le chemin de la maison, laissant Amédée Gladys, seule, face à elle-même.
Dans sa chambre d’hôpital, Amédée pense…
Amédée pense à la dernière fois qu’elle a mis les pieds dans un établissement hospitalier, c’était il y a dix ans et ce n’était pas pour les mêmes raisons médicales.
Et Amédée se souvient…
Je me réveille dans chambre clinicienne. Qu’est-ce qu’il m’arrive ?, où suis-je ? Pourquoi suis-je là ? Autant de questions, pêle mêle occupe mon esprit. Un magnifique jardin se dévoile sous mes yeux. Je suis donc au rez-de-chausée et sans barreaux à la fenêtre ! me dis-je.
Je tente de me lever mais ma tête tourne. Que m’arrive-t-il ? Je m’assoupis à nouveau. Quelques instants plus tard, une infirmière vient me voir.
– « Bonjour Madame, je m’appelle Catherine, je votre infirmière de jour ! » me dit-elle.
C’est une persone d’une trentaine d’années, aux yeux marron, cheveux bruns et longs, tenus par une pince noire, au visage allongé mais possédant des traits réguliers, qui lui offrent un beau visage.
– « Mais, qu’est-ce que je fais là ? » demandais-je sur un ton anxieux.
– « Le Docteur Blush, votre médecin traitant dans cette clinique passera vous voir dans l’après-midi » précise Catherine, sans être déstabilisée par ma détresse.
– « Mais que m’est-il arrivée, pourquoi suis-je là avec ces perfusions qui m’empêchent de bouger ! » insistais-je.
– « Le Docteur Blush répondra à toutes vos questions, pour ma part, je suis là pour prendre votre tension et m’assurer que vous prenez bien votre traitement » répond Catherine d’un ton réconfortant et rassurant.
Je m’arrête donc de la questionner et me lasse faire. Le sommeil me reprit et je m’endors à nouveau. Quelques heures plus tard, le Docteur Blush me rend visite ! C’est une persone d’une cinquantaine d’années, déjà bien dégarni, mais qui lasse apparaître ancore quelques cheveux grisonnants. Ses yeux de couleur verte, son
visage arrondi, ainsi que sa corpulence et son
embonpoint font penser à un ours en peluche.
– « Sachez que vous revenez de loin Madame Gladys » me dit-il d’un ton très professionnel, mais qui se veut rassurant.
– « Et ça n’était pas gagné d’avance » rajoute-t-il.
– « Que m’est-il arrivé Docteur ? » suppliais-je.
– « Votre fille vous a trouvée évanouie chez vous, heureusement qu’elle est arrivée à temps, à

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