Tout doit Disparaître !
158 pages
Français

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Tout doit Disparaître ! , livre ebook

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Description

La nuit est tombée, l’hypermarché Cartouche est fermé. Mais deux employés sont coincés à l’intérieur. Rêve ou cauchemar éveillé ? Josh et Mia vont l’apprendre à leurs dépens. Pourquoi les issues sont-elles bloquées ? Pourquoi l’équipe de nuit ne veut pas les lâcher ? Les chiens de la sécurité sont lâchés. Entre petits larcins et grands brigands, c’est une aventure rocambolesque qui attend nos deux héros qui n’avaient rien demandé. Mais que se passe-t-il dans le plus grand hypermarché De France ? Surtout n’oubliez pas, quelqu’un a soufflé que tout doit disparaître !

Informations

Publié par
Date de parution 19 juin 2015
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312036724
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Tout doit disparaître !

Billie Kat
Tout doit disparaître !

















LES ÉDITIONS DU NET 22 rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
A mon psychiatre


















© Les Éditions du Net, 2015 ISBN : 978-2-312-03672-4
M ESDAMES ET MESSIEURS , BIENVENUE DANS CE ROMAN FICTIONNEL . L ES ISSUES DE SECOURS SONT SITUÉES À VOTRE DROITE ET VOTRE GAUCHE . M AIS RASSUREZ - VOUS , VOUS N ’ EN AUREZ PAS L ’ UTILITÉ . D U MOINS PAS TOUT DE SUITE .
Il est bientôt minuit, l’hypermarché Cartouche est fermé depuis belle lurette. Les allées sont désertes les néons balancent leur lumière aveuglante sur la grande surface.
– On a trouvé la gonzesse qui va avec la sacoche ! Et y’a un gars qui va avec la gonzesse à la sacoche, annonce l’agent de sécurité, le talkie dans une main et le regard mauvais collé sur la tronche.
Mia se sent défaillir. Elle ne voulait pas en arriver là. L’homme qui l’accompagne, ou plutôt, celui qu’elle vient de ramasser, devient nerveux. Josh, car c’est son nom, n’a pas encore dessoûlé et tente de remettre ses idées au clair.
– Tu t’en occupes, répond la voix dans le talkie.

La balle siffle, manquant de le toucher de peu. Josh attrape la jeune femme par le bras. Demi-tour droite ! Marche arrière toute ! Il faut bouger, on va se faire trouer !
Le vigil tient les deux fuyards en ligne de mire.
Une autre balle fuse dans les airs.
La soirée ne fait que commencer.

P LAN - DE -C UQUES , PÉRIPHÉRIE DE M ARSEILLE , MAGASIN C ARTOUCHE
Mia tape le dernier mot de son rapport et souffle un instant. Pas le temps de se réjouir, elle se lève, éteint les lumières et ferme la porte pour se diriger vers la réserve avec un seul mot en tête, l’inventaire. Elle glisse les clés des bureaux dans sa sacoche et remonte l’allée perpendiculaire aux caisses qui la mènera vers sa destination finale.
Elle se retourne, les grilles du magasin sont déjà fermées. La galerie marchande se dessine derrière ces dernières. Une étrange solitude s’empare d’elle. Il semble n’y avoir plus âme qui vive dans le coin, ce qui est loin d’être normal à cette heure tardive où sont censés arriver les premiers employés de nuit.
Un courant d’air froid lui glace les sangs. Le silence pèse. Toutes les lumières sont éteintes. Pas même un technicien de surface ou un dernier employé retardataire ne croise son chemin. Elle était tellement obnubilée par ce dossier que la fermeture s’est faite sans qu’elle ne s’en rende compte.
Ses pas résonnent sur le carrelage froid. Seule la faible lueur des issues de secours perce la pénombre. Ses yeux s’accommodent à l’obscurité et les ombres autour d’elle s’éclaircissent. Elle se surprend à angoisser face à cette atmosphère lugubre. Soudain un bruit résonne entre les rayons vides.
Un rire glauque dans le lointain.
– Y’a quelqu’un ? demande-t-elle inquiète. Est-ce qu’il y a quelqu’un ?
Elle se fige. Aucune réponse.
Elle fait deux pas vers la porte de la réserve. Un autre murmure lugubre, l’écho se répercute d’une allée à l’autre. Le genre de bruit sourd qui accompagne habituellement l’entrée en scène d’un monstre bavant d’envie de se repaître de sang.
Impossible de dire d’où cela provient. Derrière ou devant, loin ou tout proche ? Aucune idée.
Mia n’ose pas ouvrir la bouche. Les grilles au loin tremblent sous les courants d’air.
La lumière au-dessus de la sortie de secours vient de s’éteindre.
Elle se presse vers la porte de la réserve. Elle file sans regarder autour d’elle. Il ne lui reste qu’une tâche à accomplir, télécharger l’inventaire de la réserve, puis le glas de sa dure journée de labeur sonnera.
L’air frais lui saute au visage. Elle laisse la porte entrebâillée et se rue sur l’interrupteur. Les longs néons au-dessus d’elle grésillent puis s’allument. Le sol est en béton, les squelettes métalliques des étagères s’élèvent jusqu’à dix mètres de hauteur. Des cartons de toutes tailles s’entassent dans tous les coins, dans un chaos d’étiquettes et de codes barres.
Mia se met à chercher des yeux l’ordinateur de la réserve qui lui fournira le dossier informatique complet des articles scannés et listés de la réserve. Elle déniche enfin la machine, l’écran est en veille mais l’ordinateur est toujours allumé.
– Sauvée ! s’écrit-elle.
Elle sort une clé USB de sa sacoche qu’elle connecte au PC. Un clic et les fichiers sont copiés vers la clé.
Les secondes passent. Pas un bruit dans la grande réserve. Le peu de vent qui souffle siffle en s’engouffrant entre les allées.
Mia se retourne, jette un œil entre les cartons entassés.
L’impression bizarre d’être observée la tenaille. Elle avance de quelques pas, sifflote légèrement, feignant un air rassuré. Arrivée au bout de l’allée, elle jette un coup d’œil vers le fond de la réserve, puis à gauche et à droite. La lumière hésitante d’un néon plonge une des allées dans le noir après un dernier sursaut fébrile.
Mia cesse instantanément de siffler.
Dans sa tête une pensée tourne en rond, rentrer au plus vite. L’ordinateur émet un bip strident. Le téléchargement est terminé. Elle vient de sursauter.
Rien, toujours rien, se rassure-t-elle. En retournant vers l’écran, elle laisse son regard se promener sur la rangée de droite, celle où s’entassent les cartons contenant les appareils ménagers dernièrement arrivés.
Une ombre file juste sous son nez.
Elle s’arrête net. Elle n’a pourtant pas rêvé, quelque chose vient bien de disparaître au loin, c’est parti vers la porte. La rangée est trop longue et les cartons sont empilés les uns sur les autres, impossible de distinguer quoi que ce soit dans l’allée d’à côté. Seule certitude, elle n’est pas seule.
– Ohé ! Il y’a quelqu’un ! Je vous ai vu ! Bob ?
– …
– Ce n’est pas drôle, si vous essayez de me faire peur c’est loupé !
Elle remonte l’allée, lentement, à l’affut du moindre mouvement perceptible, du moindre bruit audible, de la moindre ombre visible. Rien ne bouge. Pas un seul pas sur le sol bétonné. Pas un seul bruit dans l’air frais.
Son cerveau fonctionne à cent à l’heure, tous les scénarii sont passés au crible. Le voleur qui a réussi à se faire enfermer dans le magasin, le gamin perdu qui n’a toujours pas retrouvé son chemin, l’équipe de nuit qui lui fait une blague – ce qui ne leur ressemble pas vraiment –, l’équipe de nuit qui veut la tuer – ce qui est déjà un peu plus crédible –, un chien perdu, un violeur perdu ou un tueur en série tout aussi égaré.
L’ordinateur émet à nouveau un son strident. Elle sursaute à nouveau tel un kangourou qui vient de marcher sur un oursin belliqueux et se rue sur l’ordinateur pour en arracher la clé. Sans la remettre dans la sacoche, la tenant fermement entre ses doigt, elle avance frénétiquement, aussi vite que lui permettent ses hauts talons, vers la porte toujours ouverte.
Les cartons défilent autour d’elle. Elle remonte l’allée sans regarder ni à gauche ni à droite, le regard fixé sur la sortie, sur la porte désormais grande ouverte. Plus de doute possible, quelqu’un est bien passé par cette ouverture béante.
Une ombre bouge, une ombre immense d’au moins deux mètres de haut. Dans un reflexe, elle se colle aux cartons.
Soudain un bruit, quelque chose tombe. La forme sombre a disparue. Elle prend une grande bouffée d’air et se rue d’emblée vers la porte. Arrivée devant, prête à sortir, elle jette un regard vers l’endroit où se tenait l’ombre. Elle s’arrête net dans l’entrebâillement de la porte.
Ni monstre ni tueur. Elle fronce les sourcils découvrant la scène pitoyable qui prend forme sous ses yeux. Son cœur qui battait à cent à l’heure reprend lentement un rythme normal. Elle ferme les yeux l’instant d’une seconde et soupire.
– Vous m’avez fait peur abruti ! s’exclame-t-elle en revenant sur ses pas.
C’est un homme dans un costume de hot dog qui est affalé sur le sol de la réserve.

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