Tranches de vie : d’Adjamé à New-York , livre ebook

150

pages

Français

Ebooks

2022

Écrit par
Aminata Koné Cissé

Publié par
Editions Mouna

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Ebook

2022

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Publié par

Editions Mouna

Date de parution

01 janvier 2022

Nombre de lectures

331

EAN13

9782493805010

Langue

Français

L'auteure relate dans cette œuvre, des pans de la vie de son héroïne Alyssa Diarra, qui entre rires et larmes, vous entrainera au "Diarrala" dans l'univers de sa famille. L'œuvre est construite autour des liens forts qui unissent les membres de la famille Diarra, l'amour incommensurable d'un père pour ses enfants, le pilier que représente la mère de famille, l'union, le courage, la détermination, la complicité, la résilience face aux épreuves, le tout chapeauté par la foi. Vous vivrez avec Alyssa, ses premiers émois, célébrerez ses succès, partirez ensemble à la découverte de villes mythiques, et partagerez avec elle la peine de la perte d'un être cher. 1, 2, 3 attention, prêt, lisez !

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Publié par

Editions Mouna

Date de parution

01 janvier 2022

Nombre de lectures

331

EAN13

9782493805010

Langue

Français

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Tranches de vie : A N Y d’ djamé à ew- ork

Tranches de vie 2022.qxp_Mise en page 1 10/02/2022 13:09 Page2 Tranches de vie :d’Adjamé à New-York

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Aminata Koné CISSÉ

Tranches de vie : d’Adjamé àNew-York

Tranches de vie 2022.qxp_Mise en page 1 10/02/2022 13:09 Page4

Dépôt légaln° 15216 du 5 décembre 2018 Tranches de vie : d’Adjamé à New-York er , 1 trimestre 2022, 152 pages

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À la Sweet Family, avec tout mon amour…

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Bienvenue chez les Diarra

« Vivre la naissance d’un enfant est notre chance la plus accessible de saisir le sens du mot miracle. » Paul Carvel

Maman attendait un bébé. Nous étions si contentes de savoir que très bientôt un nouveau membre viendrait rejoindre notre famille. Chacune y allait de son idée.

- C’est moi qui laverai le bébé, je le mettrai au dos, je ne cessais de répéter.

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Tranches de vie :d’Adjamé à New-York

- Non, c’est à moi plutôt que reviendrait la charge de le laver parce que je suis plus âgée que toi, répondait ma grande sœur Leila.

Nous ne cessions de nous disputer à propos de qui s’occuperait le plus du bébé. Nous avions déjà décidé que ce serait une petite fille. Ana et Abdal-lah Diarra, mes parents, n’avaient pas eu la chance d’avoir un garçon, mais Papa n’en avait cure. Il di-sait à qui voulait l’entendre que ses filles le ren-daient heureux, et que Dieu l’avait comblé avec sept magnifiques filles dont moi Alyssa Diarra. En effet, nous étions les princesses de Papa. Il nous adorait. Nous étions ses perles. Rahima la petite dernière était son bijou le plus précieux. A sa nais-sance, mon père fut celui qui sécha les larmes de ma mère dans la salle d’accouchement quand notre sage-femme préférée, que nous appelions affec-tueusement Tantie Astou, annonça à Ana Diarra qu’elle venait de donner naissance une fois de plus à une fille. Tantie Astou avait aidé Maman à mettre au monde tous ses enfants depuis notre aînée Assah. Elle était devenue une très grande amie à notre mère.

Cela faisait deux jours que Maman avait mal au ventre. Elle essayait de le cacher, surtout à nous les plus petites. Seules les deux plus grandes, Assah et Eva, étaient dans le secret. Quand elle se retirait dans sa chambre, Eva faisait son possible pour nous rassurer pendant qu’Assah prenait soin de Rahima qui n’avait que deux ans. Nous étions

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Tranches de vie :d’Adjamé à New-York

tellement impatientes que le nouveau bébé sorte du ventre de Maman. Je me plaisais à imaginer que quand Maman irait à l’hôpital, Tantie Astou lui ouvrirait délicatement le ventre par le nombril et retirerait le bébé. Pour moi, l’accouchement était aussi simple que cela. Je ne saurai la vérité qu’à l’âge de dix ans. Au soir du deuxième jour, nous en-tendîmes Papa sortir précipitamment de sa cham-bre avec le sac que nous avions préparé ensemble pour l’hôpital. Nous sûmes automatiquement que le moment tant attendu était proche. Dans ma pe-tite tête d’enfant de presque cinq ans, j’avais déjà nommé ma nouvelle petite sœur à venir, Lala. Lala serait notre nouvelle compagne de jeu. J’avais hâte que Rahima grandisse pour qu’on joue véritable-ment ensemble. Je voyais notre groupe de jeu s’élargir avec l’arrivée de ma Lala, même si cette dernière ne pourrait rejoindre notre cercle de jeu que bien plus tard.

Papa et Maman se rendirent à la maternité Marie Thérèse Houphouët-Boigny d’Adjamé, quartier populaire de la commune d’Abidjan où nous habi-tions. Pendant ce temps, à la maison, Eva se char-geait de la cuisine, et Assah prenait soin de Rahima. Fatim et Samira, mes deux autres sœurs, étaient chargées du nettoyage complet de toute la maison. Leila et moi étions assisses devant la cour. Nous tenions compagnie à Férima, notre employée de maison, chargée de vendre du jus de tamarin communément appelé tomidji, du jus de gingem-

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Tranches de vie :d’Adjamé à New-York

bre ou gnamakoudji et du jus d’oseille connu sous le nom de bissap. Nous habitions à proximité d’une école primaire baptiste anglophone. La clientèle de notre petit commerce était constituée majoritaire-ment des élèves de cette école primaire ainsi que du personnel enseignant. Souvent, la fille de mai-son, submergée par les clients, surtout pendant la récréation, se faisait aider par Maman. Ce jour-là, point de commerce pour notre mère. Elle devait plutôt nous ramener notre précieux bébé. Nous at-tendions devant la porte de voir arriver la voiture de Papa nous apportant une bonne nouvelle.

Notre attente fut récompensée par la vision dans le lointain de la 505 verte de mon père. Nos petits cœurs d’enfants commencèrent à battre furieuse-ment. Enfin, la voiture d’Abdallah Diarra s’immo-bilisa devant notre domicile. Il ouvrit la portière et me prit dans ses bras. Leila et moi demandâmes avec empressement : « comment se porte Maman ? Dis-nous tout Papa. » Il nous regarda, voulut répondre, mais l’émotion l’en empêcha. Il nous sourit et fonça dans la cour. Nous étions toujours à ses trousses. Sa grande sœur, tante Alima, y était ins-tallée ainsi que son oncle Ousmane que nous ap-pelions tendrement Pépé. Tante Alima était la grande sœur de Papa. Elle avait pris soin de lui et de ses sœurs quand leur mère avait été rappelée très tôt dans le royaume des cieux. Nous n’eûmes pas la chance de connaître grand-mère, car elle avait rejoint le ciel quand Papa n’était encore qu’un

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