Vagabondage jusqu'au bout de l'extrême , livre ebook

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2014

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Si le titre s'inspire de Céline, la forme de Stevenson, le style de Kerouac, mais poussé à l’extrême dans le spontané, l’urgence et le paradoxal, Vagabondage jusqu'au bout de l'extrême -accompagné d’un terre-neuve bâté Diego - est aussi un périple raconté par un médecin. Un rônin du XXIe siècle, qui crie un amour perdu, qui met à l’épreuve tant ses qualités physiques, mentales, humaines que son sens du contact avec ceux qui sont dans le plus grand dénuement, il va jusqu’à mendier et se confondre avec les SDF, les nouveaux pauvres ou les accidentés de la vie. Avec le froid, le désamour, les dangers de la route, les trahisons, le plus grand ennemi; lui-même mais c'était sans compter sur la fidélité d’un chien en toile de fond d’une France qui ne compte plus les exclus... Cette belle France qui a vu passer le siècle des Lumières et qui a oublié d’évoluer avec son temps. Témoignage poignant, mais aussi tentation extrême de passer la ligne, le cap, le politiquement correct !


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Date de parution

01 septembre 2014

Nombre de lectures

1

EAN13

9782332674746

Langue

Français

À tous ceux qui m’ont tendu la main, anges et humains sur ce chemin.
Prologue
Quand j’ai décidé de partir sur la route comme on décide de changer de vie, j’avais toutes les inquiétudes qu’un homme de mon âge et de ma formation pouvait avoir. médecin, bac + 10, marié, père de 8 enfants rien ne m’orientait à un jour prendre la route comme l’avait fait Jack Kerouac à une autre époque et dans un autre contexte. Mais, me diriez-vous, je devais avoir des grains de folie en moi pour un jour comme ça tout plaquer, ma femme, mes enfants, et mon métier pour vivre « l’aventure » sans argent et sans savoir ce qui m’attendait « là-bas », derrière, dans l’autre monde, celui de la rue où on dit tellement de choses mais aussi celui de la misère et du manque ? Et comme, je n’aime pas faire les chose à moitié, j’ai choisi de manière butée comme un enfant gâté, si je puis dire, la saison hivernale pour partir, histoire de mettre du piment à l’histoire ; de me mettre à fond dans la peau du personnage comme un acteur le ferait pour jouer le rôle de sa vie. J’ai joué « à la vie et à la mort » pour d’autres… Même si déjà j’avais fait un premier pas pour me retrouver seul enfin relativement dans mon sanctuaire « L’Atelier » au milieu de nulle part pour écrire, lire, créer et calligraphier tel un artiste. Je me suis isolé du monde pour ce faire. Il en est sorti de cette « hibernation » un roman de trois tomes de plus de 1500 pages mais déçu, dégoutté ou en colère probablement qu’aucun éditeur ne le prenne sous son aile ou plus certainement pour échapper à la routine cet isolement ou mieux faire le deuil de cette vie familiale dont je mettais coupé volontairement. J’ai fait comme Aron Ralston (Between a rock and a hard place tel est le titre original du livre qu’il a écrit à la suite ou « 127 heures » la traduction française) je me suis coupé un bras, là, après avoir été fait prisonnier d’un caillou là depuis des millénaires au point où on peut se demander s’il cela n’avait pas été un signe du destin, moi, des êtres que j’aimais le plus au monde. C’est cette marche, cette prise de risque, cette rencontre avec les gens qu’ils soient en haut ou en bas de l’échelle cette position assise avec à mes côtés mon chien, Diego, ce terre-neuve avec lequel j’ai vécu ces rencontres que j’ai voulu vous faire partager même si la lecture par le manque de ponctuation est relativement difficile, il en reste l’essentiel, l’instant, la véracité et l’émotion enfin j’ai l’espoir que cela vous donnera sinon envie de partir du moins un autre aspect de ce que c’est que vivre dans la rue ou de marcher au bord des routes au jour d’aujourd’hui dans ce beau pays qu’on appelle France.
putain qu’est-ce que j’ai mal aux reins ce premier jour de marche entre saint-jean d’entre les deux montagnes et malaval soit à peine 19 km m’a tué pourtant ça fait un an jour pour jour que je m’entraîne par la force des choses puisque cela fait un an jour pour jour que je me suis tiré de chez moi enfin ce qui rapidement ne sera plus chez moi enfin qu’importe tout ça c’est du passé j’ai fait le choix de partir aujourd’hui sur la route partir de l’atelier pour bouger pour voir pour rencontrer comme diront les universitaires qui peut-être un jour analyseront le rouleau quand je deviendrai célèbre comme ils ont analysé celui de jack kérouac on the road dont je copie la manière d’écrire au kilomètre sans marge mais je vais plus loin que lui je mets ni ponctuation ni majuscule c’est ma patte sans début et sans fin sans naissance et sans mort dans l’urgence certes mais aussi dans le besoin d’écrire ce besoin aussi vital que de respirer manger ou dormir j’ai la chance de pouvoir écrire assis au chaud appuyé sur une table dans justement cet atelier où j’habitais je créais je baisais et que par le hasard de la route je me retrouve en cet après-midi du 19 décembre 2012 alors que normalement je devrais marcher en direction de mende la préfecture de la lozère qui comptabilise la fuite de ses habitants comme le département de façon générale j’ai fait ma première erreur de bricoleur de la marche qui est celle de me fixer un objectif arriver coûte que coûte à malaval avant la nuit mais qu’importe je suis parti au jour j là est l’essentiel faire quelque de chose d’aussi fort qu’il y a un an quand je suis parti de saint-pierre sur mer après avoir dit à celle à mon ex-femme que j’avais eu anita comme maîtresse anita qui est encore et toujours à mes côtés au jour d’aujourd’hui comme le disent les journalistes et les avocats elle est partenaire sinon complice de cette marche comme je lui écrivais dans le premier texto que je lui ai fait parvenir alors que je venais de prendre en photo la pancarte qui marquait l’endroit exact entre le trou du cul du monde et le reste sinon du monde au moins de la france avec l’idée d’en faire le tour à pied en hiver bardé de deux sacs comme deux gibecières une bouteille isotherme pleine de café chaud au début que le sera moins après accompagné d’un chien mon terre-neuve diégo qui était lui aussi de l’aventure il y a un an quand je me suis barré pour ne pas crever ah oui j’allais oublier de rapporter ici le premier texto je suis parti voilà environ une demi-heure tout va bien so long ps merci pour ton soutien pour cette marche un peu folle je te l’accorde mais je suis comme cela un peu fou il faut que j’apprenne à me lever de la chaise sans bousculer le rouleau ou le déchirer il pend de la table et repose sur le sol plus ou moins propre il me semble que j’écris droit de manière intelligible de cette main gauche qui elle aussi est entraînée depuis des années tout ça pour dire que je n’aurais pas de crampe dite de l’écrivain puisque en cas justement de douleurs insupportables de ce côté hop je passe à l’autre le droit et ainsi de suite sans devoir m’arrêter pour des questions de douleurs ou de maturité cérébrale entre le cerveau gauche et le cerveau droit je suis ambidextre voilà c’est dit je n’y reviendrais plus ah oui avant que je zappe anita a répondu à mon texto mais je l’ai lu seulement arrivé à santel alors qu’elle me l’avait envoyé juste après le mien ok je t’ai toujours dit que je te soutiendrai fais attention à toi car tu es quelqu’un de bien et tu vaux le coup je tiens énormément à toi et je ne veux pas qu’il t’arrive quoi que ce soit bonne route appelle ou textote moi ce soir all the time I think of you so long j’suis con je pleure en retranscrivant ça une musique de jazz retentit dans les écouteurs de mon mp3 la batterie le piano tout cela fait très boite de nuit cosy à saint germain des près ou ambiance charlie parker qui plane les mots comme des notes de musique s’écrivent sur le rouleau à la kérouac n’empêche le con dans son délire il a inventé un truc qui est génial l’absence de paragraphe et l’idée du rouleau comme une route et quand tu vas plus loin que tu fais tout sauter la ponctuation les majuscules et tout le bazar du coup la pensée s’écoule l’écriture se crayonne comme par magie l’hésitation est relative l’angoisse de bien écrire de faire des prouesses littéraires ou le malin sinon le savant disparaît comme par enchantement du coup on deviendrais proust qui écrivait avec des phrases longues de plusieurs pages on se dit que question longeur de phrase il est battu de plusieurs dizaines de mètres à croire qu’il n’a pas écrit une ligne alors que moi j’en suis déjà à me noyer dans le rouleau les musiciens s’excitent comme des petits fous normal c’est du jazz chacun y va de son instrument un c’est le piano l’autre c’est la batterie le dernier enfin la contrebasse merde à trois ils te font un raffut de feu de dieu et puis la clarinette qui se pointe histoire qu’on entend qu’elle le tout fait de la musique comme ce que j’écris on aime ou on aime pas y’en a qui détesteront et d’autres qui donneront sinon leur vie leur fortune pour posséder ça le rouleau original la nuit tombe pourtant il n’est que 17h 25 sur l’horloge digitale du four micro-ondes que je vois en face de moi je suis éclairé par une bougie à la dostoïevski logique en décembre les jours sont les plus courts de l’année comment se fait-il que je me retrouve dans cet atelier où j’ai écrit la plupart des chapitres de tribulation le tome I et le tome III c’est sûr et les ¾ du tome I aussi et bien je me trouvais à la gare de malaval bien au chaud et bien assis en train de siroter un coca à 2 € à ce stade et avec cette permissivité ça les vaut dommage que la gare de malaval n’est pas ouverte toute la nuit je comprendrais plus tard que c’est la généralité que la gare soit petite ou grande j’y serais resté le temps de récupérer enfin quoiqu’il en soit je textote à anita je suis au chaud à la gare de malaval je bois un martini on the rock sur ce elle me répond en m’écrivant je peux t’appeler illico presto je lui réponds ben oui of course elle m’appelle je décroche mais en décalage surpris d’entendre ma voix comme sonnerie pour la petite histoire j’avais mis en sonnerie un enregistrement que j’avais fait samedi 8 décembre 2012 où je parlais en imitant la voix française de peter fallow le journaliste joué par bruce willis dans le film que brian de palma a fait du bouquin de tom wolfe le bûcher des vanités celui qui gagne le prix pulitzer 48 heures avant la comparution devant le juge des affaires familiales où j’étais invité mais où je n’irai pas plaider une cause indéfendable pour divorcer j’suis pas maso et en plus de la mère de mes 8 enfants ainsi donc je me faisais la conversation en écoutant une musique que je qualifierais d’enfer générique de la série télévisée beverley hills j’avais bu au moins un whisky coca bien frappé et bien frais tout ça pour dire l’élocution était plutôt évasive le moral plutôt bas et les idées fumeuses enfin quoiqu’il en soit j’ai anita qui me dit je roule je suis sur la route du puy où j’ai été avec ma fille qui du coup n’a pas été à la piscine telle mère telle fille poils aux quilles faire quelques courses et puis je dois passer par malaval comme par hasard et bien je te propo

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