Violences et romance
270 pages
Français

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Violences et romance , livre ebook

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Description

Premier roman d’une jeune journaliste sénégalaise, authentique princesse de Casamance, titre qu’elle aurait gardé si elle était restée au village, très haut rang qui lui venait de sa grand-mère…
Les déchirements ethniques et régionaux ravagent l’Afrique depuis les fins des époques coloniales qui ont découpé, sur les cartes, à l’emporte-pièce, le magnifique continent livré à la guerre tribale, à la sécheresse, à la faim, à la folie effrayante des dictateurs, aux génocides, aux pillages éhontés de ses richesses et enfin à cette terrible maladie, fléau et pestilence du XX° siècle, le sida pour lequel les trusts pharmaceutiques internationaux refusent des prix adéquats à une humanité que leurs dirigeants ont volé pendant des siècles…
Je ne parlerai pas de l’esclavage : vingt-huit millions de Noirs arrachés à leur terre !
Mariama Ndiaye témoigne dans ce roman sur la difficulté de rester « intègre » ou entier dans ces pays.
L’éditeur

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 décembre 2018
Nombre de lectures 39
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

MARIAMA NDIAYE
VIOLENCES
ET
ROMANCE
Roman
EDITIONS AÏNI BENNAÏ
COLLECTION PREMIERS ECRITS
EDITIONS AÏNI BENNAÏ 131, boulevard d’Anfa 20000 Casablanca
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MARIAMA NDIAYE
VIO
RO
LENCES
ET
M
A
NCE
EDITIONS AÏNI BENNAÏ
COLLECTION PREMIERS ECRITS
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Premier roman d’une jeune journaliste sénégalaise, authentique princesse de Casamance, titre qu’elle aurait gardé si elle était restée au village, très haut rang qui lui venait de sa grand-mère…
Les déchirements ethniques et régionaux ravagent l’Afrique depuis les fins des époques coloniales qui ont découpé, sur les cartes, à l’emporte-pièce, le magnifique continent livré à la guerre tribale, à la sécheresse, à la faim, à la folie effrayante des dictateurs, aux génocides, aux pillages éhontés de ses richesses et enfin à cette terrible maladie, fléau et pestilence du XX° siècle, le sida pour lequel les trusts pharmaceutiques internationaux refusent des prix adéquats à une humanité que leurs dirigeants ont volé pendant des siècles…
Je ne parlerai pas de l’esclavage : vingt-huit millions de Noirs arrachés à leur terre !
Mariama Ndiaye témoigne dans ce roman sur la difficulté de rester « intègre » ouentierdans ces pays.
L’éditeur
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Violences et romance
Prologue
La Casamance naturelle est une des plus belles régions du Sénégal, pour ne pas dire la plus belle. La Casamance dont la beauté de sa verte savane n’a point besoin d’être vantée, car la seule vue de son superbe panorama permet à n’importe qui de l’admirer. Splendide, avec sa végétation abondante, offrant un spectacle qui ne lassera jamais aucun mortel.
La Casamance est caractérisée par le pittoresque de sa culture, sa richesse en diversité ethnique, des langues et même des religions, produisant ainsi un brassage des hommes et de leurs us et coutumes.
Historiquement la Casamance a donné des fils illustres comme Daniel Kabou, Emile Badiane, sans oublier une héroïne, nommée Aline Sitoe Diatta qui a participé de manière pacifique au processus de décolonisation du Sénégal. C’est dire que l’héritage légué par ces héros est toujours là.
Cette région naturelle, est un des poumons de l’économie du Sénégal, de par l’importance de sa production en matières premières. C’est un domaine foncier constitué de terres fertiles, donc propice à l’investissement agricole.
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Toutefois des facteurs tels que la division du pouvoir politique, la revendication liée aux questions domaniales et la gestion des terres, la diminution du pouvoir d’achat conséquence du chômage, la migration, l’isolement psychologique et culturel, le retard dans le domaine des infrastructures socio-économiques par rapport aux autres régions du pays, une politique du gouvernement jugée négligente envers la région, renforcé par le prétexte d’irrédentisme, …ont alimenté le mécontentement de beaucoup de fils de la Casamance, ayant conduit à la naissance de la rébellion du « M.F.D.C. »: « Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance », dans les années 1980.
Ainsi ce mouvement s’est inscrit dans une plateforme de revendications pour obtenir l’indépendance de la Casamance.
Et c’est dans ce chaos d’incompréhensions, avec les leaders fils de la Casamance et les dirigeants du gouvernement de l’époque, que le conflit a pu s’embraser.
Ce conflit avec son lot de morts, de blessés, de déplacés, de traumatisés, d’exclus de toutes sortes, de délabrement du tissu socio-économique, de destruction de l’environnement, a connu une grande évolution.
Les années 80 constituent le début de la crise. Cette période a été marquée par une terreur généralisée de la population civile, des arrestations en série de séparatistes et des enlèvements.
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Les années 90 ont été marquées par la recrudescence de la violence, ponctuées par la volonté manifeste des différents belligérants d’arriver à une solution pacifique. Et c’est cette lueur d’espoir qui met en branle le processus de « négociation » de la paix en Casamance.
Cela a donné naissance aux associations de cadres de concertations pour la paix. Ces associations se sont inscrites dans une logique de mobilisation pour la paix, en prenant des initiatives pour le respect des droits de l’homme.
Et c’est ainsi que d’autres initiatives d’influence politiques voyaient le jour. Les leaders politiques ont tenté de recourir à leurs contacts personnels des différents côtés du conflit pour faire pression et aider les belligérants à parvenir à réaliser un accord. Par ailleurs les partenaires au développement, notamment les organisations non gouvernementales, ont mené des actions communautaires spécifiques au conflit, ainsi que des activités humanitaires en proposant en même temps des projets pour assister les populations avec des vivres et des médicaments. Alors que les politiques de négociation de paix étaient poursuivies par le gouvernement. Mais aucun terrain d’entente ne sera trouvé par les belligérants.
Cependant sur le terrain les affrontements particulièrement violents, continuaient. Avec des souffrances infligées à la population, notamment des violences à l’égard des femmes, qui subissaient au quotidien les pires exactions. Elles sont détruites dans leur chair et leur âme, ces femmes ont été torturées, battues, violées, sans oublier leurs maris tués et leurs enfants déchiquetés par les mines antipersonnelles. Ainsi toute la population était angoissée et souffrante.
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Les cellules familiales sont déstructurées, renforcée par la situation de détresse morale, psychologique. Finalement, les femmes et les enfants étaient la proie facile des massacres, des viols et sévices sexuels inqualifiables et de mutilations de toutes sortes, car la plupart d’entre eux ont sauté sur des engins de la mort. La destruction matérielle, des infrastructures et de l’environnement, est criarde.
En fin de compte, la belle région de la Casamance naturelle, qui était jadis un havre de paix et de bonheur tant chéri par les fils du pays, a sombré pendant plusieurs années dans une crise indésirable. Au courant de l’année 1998, pour que la Casamance puisse retrouver son fastueux visage et son lustre d’antan, les mouvements et cadres de concertations pour le processus de la paix ont mobilisé leurs efforts concertés. Par conséquent, il fut décidé de mettre sur pied une action bien rapide sous forme d’une commission de processus de paix, qui représenterait notamment les intérêts de la société civile, afin de faciliter le dialogue entre les belligérants pour la ratification d’un accord de cessez-le-feu…
 …Et ce fut l’amorce des négociations entre les différentes factions et ailes du « M.F.D.C. » d’une part, et avec le mouvement piloté par l’abbé Diamacoune Senghor et son comité et l’Etat du Sénégal d’autre part. Finalement, au mois de janvier 1999, les initiatives, les efforts et les tentatives de négociation de la paix déployés par les associations, le gouvernement et les leaders des différentes factions du « M.F.D.C. », aboutirent à une issue heureuse, porteuse d’espoir.
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A la première rencontre historique depuis le début du conflit entre le président de la république du Sénégal, Monsieur Abdou Diouf et l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor, chef du « M.F.D.C. », Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance, le 22 janvier 1999, à la gouvernance de Ziguinchor » se fit une lueur d’espoir.
Le conflit a connu d’autres étapes d’évolution depuis cette première rencontre historique, mais je m’arrête à cette rencontre pour les besoins de l’histoire du roman.
Car c’est cette « rencontre », qui sera l’élément perturbateur du déroulement de l’histoire, créera deux phases : avant la « rencontre » et après la « rencontre »…
J’affirme que ce roman n’est que pure fiction, tous les personnages s’y trouvant, sont le fruit de mon imagination. Et que toute ressemblance ne serait que pure coïncidence.
M. N.
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