À l ombre des Aigles Romaines
290 pages
Français

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À l'ombre des Aigles Romaines , livre ebook

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Description

Juba II, jeune prince otage, voit son avenir compromis au moment où Jules César fête son triomphe à Rome. Enfant surdoué, raisonnable et prudent, élevé dans une cage dorée, il transcende son destin. Devenu général romain, il rencontre Séléné, otage d’Octavien. Celui-ci la prépare à une destinée de vestale parce qu’elle est fille de Marc-Antoine et de Cléopâtre. Rien ne semble pouvoir rapprocher Juba et Séléné que douze ans séparent, sinon le fait d’être enfants d’ennemis jurés de Rome et d’avoir été tous deux élevés à l’ombre des aigles romaines par la merveilleuse Octavia. Pourtant, un destin et un amour hors du commun les uniront au-delà la mort...

Ce roman, inspiré par l’histoire vraie d’un couple mythique, revêt à la fois des tonalités épiques et romantiques, et se déroule dans un cadre historique mal connu, entre 52 avant J.-C. et 23 après J.-C.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 juillet 2014
Nombre de lectures 9
EAN13 9782332748683
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-74866-9

© Edilivre, 2014
Du même auteur :
La vérité du moment
Le cri du chacal ou le récit d’une vie dans l’Algérie d’autrefois.
Les caprices de l’existence :
Tome 1 – Choisir la vie
Tome 2 – L’ancrage
Un grain de sable
Les larmes du sang
Tous ces romans sont disponibles chez Amazon et Lulu.com
Dédicaces


A Josyane,
L’amie, la sœur choisie…
« Les souverains pacifiques, réfléchis, tolérants, ne sont guère appréciés des biographes,
même si leur règne est flamboyant et s’ils apportent la paix et le bonheur à leur pays. »
L’Otage
Il marche…
Et, seuls les arbres de la célèbre « Via » s’émeuvent de le voir passer, et parfois pleurent sur lui, quelques feuilles roussies.
Il marche…
Dans sa tunique écrue et légère d’enfant berbère, il avance en automate. Un casque bouclé de cheveux blonds coiffe son visage épuisé, et les perles de sueur sur son front de miel, ne doivent rien à la flamme ardente qui danse dans ses immenses yeux de braise…
Il marche…
A n’en plus pouvoir, sur cette voie malodorante, balayée à la hâte en l’occasion de cette grande manifestation populaire romaine, de cette marche triomphale !…
Il marche
Sous le ciel si bleu d’Italie, que ne tache aucun nuage ce jour-là ! aucun voile n’évite au soleil d’être si chaud pour lui !…
Il marche…
Le regard captivé par la cage devant lui, dans laquelle brinqueballe, enfermé comme un fauve, un grand guerrier vaincu.
Ses petits pieds fatigués foulent les pavés, chauffés à blanc par l’astre encore brûlant à cette heure de la journée. Quelques fois, ils trébuchent de fatigue contre eux, il manque de tomber. Vaillamment, il rétablit son équilibre et, encadré par les grands chefs militaires de son père, il avance.
Courageusement, il marche…
Les hurlements, les huées et les quolibets d’une foule en délire l’accompagnent.
Les étendards et oriflammes, drapeaux que surmonte le bronze doré des « aigles romaines », ainsi que la sonnerie des trompettes, enfièvrent la populace plébéienne. Bien au-delà des ovations au Généralissime, c’est le quadruple « Triomphe » de César que le peuple célèbre, en cet automne flamboyant.
Derrière l’enfant, tracté par des chevaux blancs, le char d’apparat blanc et or, rutile. Il exulte le célèbre Général !…
Comme le veut la coutume son visage est voilé. Son corps, dissimulé sous une poudre écarlate saturée de minium, se drape dans la toge pourpre, précieux témoin de son « ovation curule ». Son bras rougi, salue la foule en délire. Avec magnificence, il offre à Rome, la cité glorieuse, la preuve de la réelle augmentation du territoire de son Empire !
Il est là, superbe, imperturbable, acceptant les acclamations au héros vainqueur !
Il l’a emporté sur la Gaule, l’Afrique et l’Egypte, mais aussi en Israël et… sur Pompée ! Ces victoires justifient son Triomphe et sa pourpre !…
Après tant d’années de luttes fratricides… il donne au peuple l’espoir de mettre un terme à la déchirure romaine et de voir enfin, l’avènement d’une ère de stabilité.
L’enfant, qui n’a pas encore six ans, est inconscient de ces enjeux politiques. Il sait seulement, parce qu’on le lui a dit, qu’il figure à ce Triomphe, au lieu et place de son père, à qui la mort a su éviter cette humiliation publique. Néanmoins, l’esprit de ce petit automate lui restitue le souvenir cruel de son récent enlèvement.
Il revoit l’incendie du palais de Zama, entend encore les hurlements du personnel qui assurait sa garde, quand on leur a arraché l’enfant. Défile, devant ses yeux, l’affolement des serviteurs, l’horreur de leur massacre par des centurions ivres de sang ! sa propre terreur devant le désordre général, et sa brusque stupeur, soudain…
Les cris des vainqueurs, les râles des blessés mêlés à ceux des mourants, hantent sa jeune mémoire tandis que, petit pantin traumatisé, il poursuit sa route.
Devant lui, dans une cage trop petite, un homme, qui n’a rien d’un fauve et dont les yeux, à peine entr’ouverts, ne supportent pas la clarté du jour, est exposé.
L’enfant l’examine, intrigué. Il ne sait pas, qu’emmuré depuis deux ans, les yeux de cet homme en ont oublié la lumière !….
Inconsciemment, il note sur le corps décharné vêtu de loques, des cicatrices de flagellation qui signent la haine et la crainte qu’il inspire encore. Ses chevilles et ses poignets, enserrés dans de lourdes chaînes, ne sont que plaies malsaines. La cage tangue sur les pavés sales et le supplicié s’agrippe aux barreaux, bien campé sur ses jambes, pour ne pas tomber.
Il bande tout ce qui lui reste d’énergie, pour demeurer digne en dépit de la mortification qu’ostensiblement, il feint d’ignorer. Ses yeux, blessés par l’intensité du jour, promènent un bref instant, leur regard vide sur l’enfant, et curieusement reprennent vie.
Sans qu’ait été échangé le moindre mot, naît – entre ces deux otages que leurs origines et 22 ans séparent – un sentiment étrange et réciproque de compassion mêlée de respect.
Il émane de cet homme qui, maltraité, reste impressionnant de beauté, une fierté et une force indomptables qui vivifient l’enfant. Lequel, dans son innocence, reste lui, porteur d’une espérance que le guerrier n’a plus.
L’espace d’un instant, ce dernier puise dans le regard farouche de l’enfant berbère, la promesse d’une revanche à venir, un jour… Sous quelle forme ? Il ne le sait pas… Mais dès lors, son âme toujours insoumise, se rassérène.
Regard d’un instant, fier et chargé de confiance du Roi Gaulois. Regard qui intrigue, mais investit l’enfant d’une mission, encore mal perçue par lui, avant que ne s’éteigne cet éclair de vie et que de nouveau, l’homme n’ait plus de regard, parti déjà vers autre part, au-delà !…
Quant à l’enfant-captif, il se redresse spontanément et, en dépit de son épuisement, continue bravement, sans larme, cette marche infamante. La dignité étonnante de leur petit prince aux pieds déchirés, entretient la fierté des chefs Numides qui avancent à ses côtés, vaincus et humiliés.
Dans la foule, un jeune homme de dix-huit ans, assiste, impuissant et quelque peu sévère, à ce défilé. En passant, les yeux de l’enfant le balayent, tisons qui brûlent son âme…
Il a pour nom : Démétrius Lucius Legatus.
C’est un jeune philosophe blond, aux cheveux longs. Son regard doux dévoile plus de tristesse que d’admiration, à regarder défiler ces prisonniers dépenaillés et geignants, entourés de la soldatesque cliquetante. Cet œil fier de l’enfant-otage lacère sa conscience et déstabilise sa sagesse. La tenue du jeune homme dénote sa qualité et sa fonction.
« Rome prétend parvenir à supplanter Athènes et même la blanche et célèbre Alexandrie !… » songe-t-il stupéfait « Les Romains en sont vraiment à rêver d’un Empire plus puissant encore, que celui dont la mort d’Alexandre a causé la division !… » finit-il par admettre avec un brin de dédain devant la liesse générale… avant de s’interroger, dubitatif :
« Le vent cet automne-là ! fermera-t-il la parenthèse impertinente, ouverte six ans plus tôt ?… »
Démétrius Lucius Legatus se souvient…
Il n’avait que douze ans alors !… à cet âge-là, les souvenirs se gravent dans la mémoire des jeunes, qui troquent leur enfance contre l’adolescence…
La puissance romaine conquiert alors, avec enthousiasme. Toute jeune encore, elle folâtre et jette les bases de ces méandres, qui constitueront son Histoire, sa grandeur, demain…
Un temps, l’invincibilité de Jules César, s’est trouvée déniée… L’ombre de ses glorieuses « aigles romaines », ces hauts symboles qui ornent, avec tant de fierté, la hampe du drapeau des légions, a été défiée !
Pour lui, Démétrius, hier !… c’étaient les proscriptions… c’était, dans une Rome qui connaissait une grande période d’anarchie et de guerre civile, le premier triumvirat : Pompée, César et Crassus !…
L’enfant, qu’il vient de voir passer, n’était encore qu’une naissance promise !!!
(…)
Jusque dans son cachot !… jusqu’à ce que, ce jour même, les mains puissantes du bourreau sur sa gorge, mettent un terme à sa courte vie !… Vercingétorix, l’homme dans la cage, emportera dans son cœur réconforté, le regard sauvage et déterminé de l’enfant blessé mais indompté, tandis qu’il posait le sien, comme un viatique sur le cœur de ce dernier : Juba 2.
Juba, lui, n’oubliera jamais l’anéantissement qu’il ressentit, au terme de cette communication muette et improbable entre leurs deux regards chargés d’attente.
Certes, il abordera bientôt ses six ans !… Il pressent pourtant, qu’il vient de faire le deuil de sa liberté et de son enfance. Confusément, le sort fatal et inéluctable de ce seigneur valeureux, dont il ne connaît rien, ne lui échappe pas non plus.
Otage de César !… Ce sort, il l’appréhende pour lui-même. De toutes ses forces vives, il se promet de tout faire pour échapper à sa captivité…


Un peu d’Histoire …
A cette époque…
Jules César, grand rival politique de Pompée, jouissait d’une réputation de chef de guerre hors du commun. Il avait réalisé pour Rome, l’annexion des Gaules cisalpine, transalpine et narbonnaise. Mais, voilà que le reste de la Gaule choisissait de lui tenir tête !…
Et soudain, rien n’allait plus, pour lui….
A quarante-huit ans, Triumvir d’occident et Consul Unique à Rome, sa position de Général Romain était mise en échec et, dans le contexte difficile de guerre civile que connaissait la cité, Pompée, Triumvir de la province romaine « Asie », s’inscrivait ouvertement, dans une démarche rebelle envers lui.
Par ailleurs, la mort du Triumvir Crassus, qui contrôlait la province romaine « Africa », permettait à Juba 1 er de Numidie, qui détestait César, de faire aussitôt, alliance avec Pompée !…
Démétrius-Lucius se souvient q

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