A l ombre des peupliers - Livre 1
215 pages
Français

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A l'ombre des peupliers - Livre 1 , livre ebook

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Description

Que dire, que conter, que composer, de Louise-Marie et d’Eloi Manant ? Ils ont vu le jour, tous les deux à l’aube de la Grande Guerre. Ils étaient, j’ai fortement envie de le croire, forcément faits pour se rencontrer et s’unir. Ces deux êtres que je chéris tant dans ce livre de souvenirs, étaient mes grands-parents, de bien belles personnes en fait, remarquables de par leurs actions bienfaisantes, tout au long de leur illustre vie. Les sortir de l’ombre à la grâce des hauts peupliers est devenu ma noble mission.
Bérénice Gastian

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 avril 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381534923
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À L'OMBRE DES PEUPLIERS Tome 1
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ils produisent à la demande et pour le compte d'un auteur ou d'un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.

Bérénice Gastian
À L'OMBRE DES PEUPLIERS Tome 1
 
 
 
 
 
 
 
 



C'est avec un immense plaisir que je vous présente les grandes lignes de mon ouvrage, ainsi que le poème qui suit, très représentatif de cette œuvre : À L'OMBRE DES PEUPLIERS.
 
À L'OMBRE DES PEUPLIERS Tome 1
Période 1 1912 - 1933 Les amandiers sont en fleurs
Période 2 1940 - 1948 De courage et de labeur
Période 3 1950 - 1958 De l'aube au crépuscule
Période 4 1959 - 1965 Un mariage haut en couleur
 
LOIN SONT LES PEUPLIERS (Tome 2) Dans la chaleur du béton partie I
L’endurance génère l’espérance partie II
Période 5 1967 - 1975 Deux petites filles en velours pourpre
Période 6 1976 - 1987 Ode à l'adolescence et eau précieuse
 
L’ÉCHO DES PEUPLIERS (Tome 3) à paraître
Période 7 1988 - 1997 Une grand-mère d'exception
Période 8 1998 - 2010 Le temps de la guérison et de la cessation

À l'ombre des peupliers
 
Si vous avez aimé le style de Guy de Maupassant,
Si vous avez adulé les œuvres de Marcel Pagnol,
Parcouru avec plaisir les récits de Christian Signol,
Certain que vous remarquerez aussi sûr, Bény Gastian.
Maintenant, observez un peu la prose pour la pause,
Moment d'extase sur l'âme si pure de la rime.
Que les bancs d'écoliers en bois se rallient à ma cause,
Et exquises analyses sur la plus haute cime.
Pour que l'ombre si tant rafraîchissante des grands peupliers,
Ma foi, permettent que vraiment tous vos préjugés soient pliés.
Prenez le temps opportun pour lire tout mon ouvrage,
Et abreuvez-vous de l'essentiel de ce beau ramage.
Je vous offre toutes pages du matin au soir gracieux,
Et du crépuscule à l'aube d'insomnie pour le mieux
Dites, sincère, si cette famille de confiance,
Ne mérite pas d'exister et surtout de subsister,
Pour l'éternité du monde, de sa belle conscience,
Et que grâce vous soit octroyée pour la pérennité.
 
 
Bérénice GASTIAN votre dévouée.

PRÉFACE
À L'OMBRE DES PEUPLIERS a germé dans mon cœur et dans mon esprit, pendant plus de dix ans. À cette époque, en 2001, je ne savais pas bien sûr, quel serait le titre de ce roman autobiographique. Je savais seulement, tout simplement, que ma grand-mère avait été une femme exceptionnelle et que j'en parlerais un jour.
Je me rappelle d'elle avec beaucoup d'amour. Je me souviens de sa douceur et de celle de ma mère, tout pareillement, moi, petite fille de dix mois, dans ma toute petite enfance. Je ressentais forcément une grande sérénité, et cela malgré l'absence de mon père, militaire envoyé en mission en Afrique, au Tchad, durant près d'une année. J'ai souvenance d'une délicate tendresse, d'une belle et douce protection de la part de ces deux femmes, pour le bébé que j'étais.
Bien sûr, je ne peux m'en rappeler avec certitude. Cependant je le sens au plus profond de moi, oui je le sais tout au fond de mon cœur. Cette période de ma vie a été belle, vraiment très belle, bénie et protégée par ma mère et ma grand-mère.
Et mon grand-père ! Que dire de cet homme qui est parti, ô combien trop vite, trop tôt, emporté dans sa quarante et unième année, d'une embolie pulmonaire. Il aurait mérité de vieillir auprès de sa famille, de sa femme, de voir grandir ses enfants et petits enfants. D'après ma mère, c'était un homme d'une extrême gentillesse, bon. J'aurais réellement aimé le connaître, et qu'il puisse me raconter ses souvenances d'enfance, comme ma grand-mère, au coin du feu l'hiver, où à l'ombre de la treille sur le perron, l'été.
De ma grand-mère, j'ai aimé le rire franc, sa joie de vivre, ses bons conseils. J'ai choyé ses souvenirs. Elle avait pour habitude, d'appeler ses filles, toutes grandes qu'elles étaient, les « petites ». Même ses rares coups de colère en ma présence étaient à mes yeux de petite fille ou d'adolescente, justifiés, face à certaines maladresses des uns ou des unes, soit dit en passant bien insignifiantes, pour la plupart du tendron que nous étions, mais ô combien exaspérantes pour elle.
Que dire de mes chers parents ? J'en parle avec beaucoup de pudeur, je l'espère très fort. Je ne peux pas les évoquer, sans être persuadée qu'un roman autobiographique doit faire la part belle à l'authenticité. En effet, la vie est ainsi faite, de milliers de petits instants, de moments, d'évènements petits et grands, joyeux ou malheureux et douloureux, voire honteux, les beaux devant l'emporter sur les laids. Et pourtant maintenant, je n'en garde aucune rancœur, aucun ressentiment. Si ce n'est le bonheur de savoir que sans eux, je n'existerai pas. Sans eux, je ne serai la femme que je suis devenue au jour d'aujourd'hui. Alors mon cœur est plein de gratitude criant MERCI, malgré l’inavouable avoué.
Je finirai nécessairement, par l'empreinte indélébile de ma chère grand-mère. Ce que je dirai maintenant, c'est que tu as été pour moi, ma seule « Mamie ». Non pas que je renie mes grands-parents paternels, au grand jamais ! J'aurai aimé, tellement voulu les connaître et les côtoyer de près, eux aussi. Mais, la distance et le gouffre de l'océan m'en ont empêché. Ils sont décédés tous les deux, à moins d'un an d'intervalle, sur leur belle île en mer, là-bas, au bord d'un autre continent, et avant mon septième anniversaire révolu. Je ne les ai jamais vus. Je n'en ai que de vagues souvenirs interposés, de mon père, donc trop abstraits dans l'esprit et le cœur, d'une petite fille.
Alors, MAMIE, ces derniers mots sont pour toi seule ; je regrette seulement en cet instant précis de ne pouvoir te les dire face à face : JE T'AIME GRAND-MÈRE.
 
MARIE LOUISE, TOUS TES ENFANTS ONT GRANDI, TA FAMILLE EST MAGNIFIQUE.
 
PÉRIODE 1 LES AMANDIERS SONT EN FLEURS 1912 - 1933
Le véritable amour demeure pour toujours
 
En mémoire de mes grands-parents
Elie et Marie Louise MENOU


LA RENAISSANCE DE LOUISE MARIE
En cette toute fin de matinée du 27 mai 1912, il faisait réellement très beau et le printemps poursuivait sa belle route aux fragrances agréables et toutes fleuries, sur les sentiers de l'été à venir, dans le village de Labucaur-en-Aude, ce lundi-là. Mathurine Bonnavant était assise, devant la table en bois de chêne massif de la cuisine de sa mère, Madame David, avec sa cousine germaine, Valentine Bausquat, une beauté blonde gracile, juvénile. Marjolaine David vaquait à quelques occupations culinaires devant l'évier. Mathurine passa la paume de sa main droite, sur son front tiède et sur le dessus de sa tête, comme pour arranger ses cheveux ondulants, châtain clair. Elle était bien lasse et son ventre était proéminent, sous sa robe de grossesse à carreaux bleus.
L'enfant en son sein lui donna subitement trois petits coups, marquant ainsi son souhait de la saluer enfin. La jeune femme de trente-deux ans, surprise par la soudaineté du mouvement, sursauta. Valentine lui lança un regard interrogateur et joyeux. Elle lui déclara de la hauteur de ses seize ans :
— Tu vas nous faire un garçon costaud, ma cousine !
— À la grâce de Dieu, lui répondit Mathurine toujours aussi affligée.
— Mais bien sûr, ne crains rien ma fille. Tu verras ! Tout se passera très bien, répliqua sa mère, Marjolaine, d'une voix consolante et tout à fait rassurante.
La jeune femme posa ses yeux bleus empreints de tristesse sur son ventre et y apposa ses deux mains. Elle avait encore à l'esprit, la perte ô combien douloureuse de sa petite fille, ce dernier hiver. Le terrible drame s'était produit quatre mois et demi plus tôt. Sa vision se troubla et ses yeux se remplirent de larmes. Elle ne pouvait se remettre de son cruel chagrin. Louise-Marie était une fillette de deux ans à peine et tellement pleine de vie. Mais au cœur de l'hiver, au milieu du mois de janvier, l'enfant avait succombé en moins de trois jours à une crise aigüe de diphtérie ne lui laissant aucune chance de survie. « C'est le croup », avait déclaré le médecin, fataliste, aux parents effondrés.
Valentine lui prit la main droite et mit son bras autour de son épaule, en un geste réconfortant. Marjolaine quant à elle, caressant la tête lumineuse de son petit-fils, regagna sa place assise à ses côtés. Puis, elles reprirent toutes les trois leur ouvrage, deux assises face à face et la plus jeune, debout. En effet, de toute sa hauteur, elle pétrissait de la pâte à pain.
Le petit Léonard, quatre ans et demi, assis juste devant sa maman, jouait avec un peu de farine éparpillée sur son coin de table, qu'il tripotait avec ses doigts. Le bambin était un enfant d'un grand calme et depuis la mort de sa petite sœur, il ne lâchait plus sa mère d'une semelle. D'ailleurs, cette dernière ne supportait pas que le petit soit loin de ses yeux. Tout à coup une douleur diffuse et brusque lui coupa le souffle et lui arracha un cri.
— Mathurine ! Serait-ce le bébé qui arrive ! Veux-tu que j'aille te chercher la voisine ?
— Non Valentine, parvint à articuler la jeune mère, ramène-moi plutôt Madame Lagardère Marie Ange, la sage-femme.
Mathurine ne voulait vraiment prendre aucun risque, avec la naissance de son futur enfant.
— D'accord ! Très bien ! J'y cours, répliqua Valentine qui s'essuyait les mains sur son tablier. Elle le retira rapidement, le déposa sur le dossier de la chaise qui était juste à côté d'elle et se dirigea vers la porte, qu'elle franchit d’un pas pressé.
Marjolaine escorta sa fille et l'aida à rejoindre sa chambre. Elle la patronna jusqu'à son

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