Dans le bleu de tes yeux
60 pages
Français

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Dans le bleu de tes yeux , livre ebook

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Description


Écrire, c’est être auprès de toi même quand l’univers conspire à nous éloigner.




Allemagne. 1943.



Lanka est jeune femme qui ne connaît ni la faim ni la misère des temps de guerre ; cette période sombre qui ravage un pays désormais morcelé par des idéologies politiques abusives et totalitaires. Tout la prédestine à un avenir prodigieux, dans une lignée bien tracée. Elle pourrait épouser Hans, un riche Allemand dont l’environnement est tout aussi aisé, qui n’a d’yeux que pour elle. Mais ce n’est pas le choix que son cœur a fait.



Elle rencontre par le pur des hasards Isaiah, un jeune homme juif sans argent et sans biens, hébergé avec sa famille chez des résistants antinazis. Ils tombent vite amoureux et deviennent inséparables, malgré les interdits qui leur sont posés.



Mais le destin, lui aussi imprévisible, en décide autrement. Dénoncés par un voisin, Isaiah et sa famille sont déportés avec d’autres inconnus tout aussi innocents vers les camps de concentration. Lanka voit, impuissante, celui qu’elle aime s’éloigner d’elle.



Sans nouvelles de lui, elle refuse tout de même de perdre espoir, s’accrochant à la promesse qu’il lui a faite ce soir-là : « Ne pleure pas, ma belle. Je reviendrai. ». Et il ne lui avait pas menti.



En mai 1944, Isaiah écrit sa première lettre : il ne l’avait pas oubliée.



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 novembre 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381538754
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ISBN : 9782381538754
 
L’œuvre présente sur le fichier que vous venez d’acquérir est protégée par le droit d’auteur. Toute copie ou utilisation autre que personnelle constituera une contrefaçon et sera susceptible d’entraîner des poursuites civiles et pénales.
 
 
 
Dans le bleu de tes yeux
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
 
CHLOÉ MANIGNAL
Dans le bleu de tes yeux

 
À toi, Lecteur.
À vous, âmes en peine.
.
 
 
 
 
« Je n’aime pas l’expression “devoir de mémoire”. En ce domaine, la notion d’obligation n’a pas sa place. Chacun réagit selon ses sentiments ou son émotion. La mémoire est là, elle s’impose d’elle-même ou pas. Il existe si elle n’est pas occultée une mémoire spontanée : c’est celle des familles. Autre chose est le devoir d’enseigner, de transmettre. Là, oui, il y a un devoir. »
Simone Veil
 

« Le temps nous enrobe des étoiles à la lumière du jour afin de nous apprendre que pour voir et bénéficier du lever du Soleil, nous devons savoir traverser la nuit et rester en vie. »
O. Leunam
 
 
Préambule
Ceci est une œuvre de fiction.
Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite.
Les situations décrites, cependant, ne sont pas toujours le fruit de mon imagination. Certains faits évoqués proviennent de recherches documentaires effectuées au préalable et reprennent des événements inscrits dans notre patrimoine historique et culturel.
 
 
Avant-propos
LA MUSIQUE
La musique souvent me prend comme une mer !
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther, Je mets à la voile ;
La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile,
J’escalade le dos des flots amoncelés
Que la nuit me voile ;
Je sens vibrer en moi toutes les passions
D’un vaisseau qui souffre ;
Le bon vent, la tempête et ses convulsions
Sur l’immense gouffre
Me bercent. D’autres fois, calme plat, grand miroir De mon désespoir !
Charles BAUDELAIRE
 
 
Parce que les arts se mêlent, se mélangent.
Parce qu’ils trouvent leur complétude dans le partage et dans l’alliance.
Parce que mon texte a été écrit avec de la musique. Toujours.
Parce que cette musique a agité les vagues de mon imaginaire, parce qu’elle a décuplé les émotions en mon sein. Parce qu’elle m’a fait frissonner, parce qu’elle m’a permis de pleurer et de me mettre en colère.
 
Voici mes muses :
Sonate au Clair de Lune – Beethoven (1802)
Mariage d’amour – Paul de Senneville (1978)
Comptine d’un autre été : L’après-midi – Yann Tiersen (2001)
 
Puissent-elles vous permettre de faire un voyage dans le temps, pour ne jamais oublier.
 
Kevin, sache que tu es aussi ma muse.
 
 
Histoire
Lanka est une jeune femme allemande au physique très flatteur. Elle a les yeux d’un bleu si profond qu’il est impossible de ne pas se noyer dans son regard. Ses cheveux cuivrés, longeant ses épaules avec grâce, lui donnent un air sérieux, surtout lorsqu’elle les attache. Elle vient d’une bonne famille qui lui offre tout ce dont la vie peut exiger et ne connaît ni la faim ni la misère des temps de guerre ; cette période sombre qui ravage un pays désormais morcelé par des idéologies politiques abusives et totalitaires.
Elle pourrait être destinée à un riche Allemand de son âge, Hans, qui n’a d’yeux que pour elle. Il vient lui aussi d’un bel environnement et lui promet un avenir aisé, où le luxe et les soirées mondaines vont bon train, où le champagne coule à flots et où les cigares se consument un à un dans un nuage de fumée blanchâtre, donnant l’illusion d’une sorte de sérénité cotonneuse, floue, déconnectée de la réalité et de la brutalité d’un système qui s’écroule, emmenant contre leur gré ceux qui ne peuvent se défendre parce qu’ils sont sans le sou et sans couvert.
Mais ce n’est pas le destin auquel elle aspire. Elle aime quelqu’un d’autre et ne peut faire autrement que d’écouter cette flamme qui vacille et la hante le soir, lorsque le monde s’éteint et que le silence enveloppe les âmes torturées dans une solitude profonde. Lorsque ses pensées se dressent et tendent à la rébellion, à la fin du calvaire et des martyrs, lorsqu’elles refusent de plier face au désespoir et à l’effroi que créent les nazis et les camps de concentration. Lorsque sa colère, sa haine, sa détresse se bousculent au plus profond de ses entrailles, lorsqu’elle aimerait crier alors que personne ne veut entendre ce qu’elle a à dire, parce que personne ne veut écouter, personne ne veut comprendre la terreur qui règne autour d’eux, pour le respect de la patrie. Lorsque tout le monde ignore les faits alors que la vérité gît comme une bouteille échouée sur une plage déserte, seule au monde. Mais l’évidence est toute autre. Personne ne veut ni ne peut avoir voix au chapitre, parce que la démocratie n’existe plus, parce que l’opinion publique est bâillonnée, muselée, parce que parler amènerait à être tu à jamais, à disparaître de la surface de la Terre en trente secondes à peine, le temps que la balle traverse la cervelle et que le corps comprenne que tout est terminé, que le cœur cesse de battre sans demi-mesure et que le regard animé perde à jamais cette lumière chaleureuse qui reflétait directement l’âme de celui que l’on appellerait désormais « défunt » sous couvert d’une douce tonalité euphémisée.
Pourtant, Lanka ne peut se parfaire dans cette existence qui ne lui correspond pas, ne peut fermer les yeux devant les horreurs qui se passent autour d’elle, faire comme si rien n’existait, pendant que d’autres soupent autour de services gigantesques, mangeant et buvant jusqu’à l’écœurement, trinquant jusqu’à atteindre le dégoût et la lassitude de ces banquets qui ne prennent fin qu’à l’aube et qui recommencent éternellement, encore et encore, chaque midi et chaque soir, dans une festivité lessivée, enjolivée, privatisée par l’argent et par les origines familiales de ces êtres qui, grâce à des ancêtres jugés légitimes, peuvent FAIRE PARTIE du pays. Peuvent être reconnus comme ayant une nation à laquelle ils appartiennent, une identité, quelque chose à quoi s’accrocher.
Elle ne pouvait écouter ces orchestres immenses, « Die schöne musik » allemande, réservée à une élite méritante, à ceux que l’on avait choisis pour continuer de vivre pendant que d’autres se faisaient assassiner dans des endroits putrides, à moitié dissimulés par des arbres à peine plus grands que les murs construits pour sévir en toute impunité… pour dissuader les visiteurs trop curieux de s’approcher de ces camps de travail, desquels se rependaient parfois des odeurs infectes de corps laissés à l’abandon trop longtemps avant d’être jetés dans des fosses communes puis recouverts, ou avant d’être consumés pour revenir à l’état simple de poussières emportées et bercées par le vent libérateur, comme une caresse à la fois douce et sauvage. Tous ces êtres qui, par la simple force de la cruauté humaine ont péri et qui, dans un dernier élan de générosité offert par la Nature, ont retrouvé le chemin de la Liberté qui leur avait été volée. Parce que la vie est un cadeau à rebours, qui passe et ne revient jamais.
Non, Lanka, non. Lanka ne sait pas faire semblant d’aimer la vie quand d’autres sont en train de la perdre à quelques kilomètres de chez elle. Elle ne peut pas admettre la souffrance, la torture, le massacre au nom de la fratern

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