Démocratie versus populisme
116 pages
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Démocratie versus populisme , livre ebook

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Description

Né en 1972 à Sakbayémé au Cameroun, Franklin Nyamsi est citoyen adoptif des terres de Côte d’Ivoire et de France. Professeur Agrégé dans l’Académie de Rouen et Docteur en philosophie de l’Université Charles de Gaulle-Lille 3, il s’intéresse spécialement, depuis vingt ans, aux sociétés, cultures et politiques africaines. Il connaît bien la politique burkinabé et a souvent visité ce pays. Intellectuel cosmopolitique engagé pour le démantèlement des dogmatismes de tous bords, il livre, dans les vingt et une tribunes publiées dans le présent ouvrage sur la crise burkinabé, une approche originale, qui ne s’offusque ni de la différence, ni du différend. Pour l’auteur la crise burkinabé actuelle, avec sa cascade de procès quasi-staliniens, provient de l’instrumentalisation du jargon démocratique par une faction violente et populiste qui use et abuse de l’exclusion politique pour s’accaparer de la souveraineté populaire. C’est donc dans un retour lucide à l’inclusion démocratique et à la réconciliation effective de l’ensemble des sensibilités républicaines que résideraient les possibilités d’une véritable émergence socioéconomique et politique du Burkina contemporain.

Informations

Publié par
Date de parution 28 avril 2017
Nombre de lectures 16
EAN13 9782312051697
Langue Français

Extrait

Démocratie versus populisme
Franklin Nyamsi
Démocratie versus populisme
Le Burkina Faso en danger
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2017
ISBN : 978-2-312-05169-7
Je dédie cet ouvrage aux nombreuses victimes innocentes de la crise politique burkinabé.
Que ce livre serve à témoigner, à contre-courant de la vulgate de ce temps, que la justice, le pardon et la réconciliation, mais aussi le progrès partagé, ne peuvent se faire dans l’exclusion politique au Burkina Faso comme dans toute l’Afrique contemporaine.
Que les imperfections éventuelles de cet ouvrage me soient pleinement imputables, car je suis de ces pionniers qui sont pessimistes en théorie et optimistes dans l’action.
Préface
Homo sum, et humani nihila me alienum puto . C’est à Terence (190-159 av. JC) que l’Histoire attribue la paternité de cette fameuse maxime, qui réfère à l’idée de l’unité morale du genre humain, chère aux philosophes grecs. Je suis homme, et rien de ce qui touche un homme ne m’est étranger. Ou : Je suis homme, et rien de ce qui est humain ne m’est étranger.
Héritier de Terence, par la poésie et la geste dramatique, mais également par l’arrimage intellectuel dans la philosophie et l’humanisme, Franklin Nyamsi l’est certainement aussi, par les origines. De Terence, esclave vendu à Rome, qui deviendra un poète comique latin, l’on suppute qu’il était d’origine berbère ; c’est-à-dire, issu des populations vivant en Algérie, au Maroc ou en Tunisie, et représentées en Égypte, en Lybie, au Mali, au Niger et au Burkina. En somme, les annales énoncent, davantage avec une forte dose d’accréditation que de réfutation, que Terence était d’origine africaine. Offert au monde, à l’humanité, comme le fils de Kamerun Nyamsi, le bien-nommé, qu’à sa naissance, à Sakbayeme, son père prénommera, Franklin, en hommage à Franklin Delanoë Roosevelt, devenu le 32 e Président des États-Unis d’Amérique, en surmontant le handicap initial de la paralysie de ses membres inférieurs.
Professeur Agrégé et Docteur en Philosophie de l’Université de Lille 3, Franklin Nyamsi partage donc avec Terence, le poète et philosophe antique, une double identité, comme on vient de le voir. Imprégné de cette identité duelle, à laquelle il faudrait naturellement ajouter d’autres éléments éloquents de personnalité, Franklin Nyamsi s’est élevé fort justement dans la conviction que : Homo sum, et humani nihila me alienum pato ! Homme, et Africain, il ne comprend pas qu’on veuille l’éjecter du débat politique public ; a fortiori quand celui-ci intéresse l’Afrique, sa terre mère, et le Burkina Faso, un pays qu’il aime profondément et qu’il connaît.
Quand ainsi, de petits et mesquins esprits, imbus d’un nationalisme rétrograde et obtus, s’irritent de ce qu’il ose s’avancer à donner son avis sur la marche de leur Burkina Faso fétiche, et lui demandent ce qu’il veut, il leur répond sereinement, citant Césaire : « Ce que je veux, c’est pour la faim universelle, c’est pour la soif universelle » . Alors que ceux-là , enferm és dans l’absurdité, lui lancent à la figure, « va ailleurs, dans ton pays, le Cameroun ! » , il leur oppose la liberté et le droit universels qu’il revendique, de s’exprimer sur tous les sujets : « en raison de ma pure et simple humanité pensante ».
Oui . Comment Franklin Nyamsi , intellectuel et philosophe de haut vol, qui, depuis vingt ans, porte son engagement pour l’Afrique à la hauteur d’une mission générationnelle, serait-il disqualifié à prendre part au débat politique public burkinabé, sur la base d’ une extran éité de naissance ? Et l’amour, pardi ! Oui , si ses détracteurs font peu de cas des compétences intellectuelles et de l’ africanit é du Professeur Nyamsi , pour lui dénier la faculté d’émettre une opinion concernant le Burkina Faso , que disent-ils de l’amour profond qu’il nourrit pour ce pays déshérité du Sahel africain ? J ’insiste sur le caractère déshérité du Faso , pour bien donner à comprendre que lorsque l’on dit aimer un pays, c’est plus pour ses hommes et ses femmes, pour ses populations disons, que pour sa végétation et sa géographie. Et n’est-ce pas qu’il faut aimer une nation, avec intensité et m ême passion, pour commettre au quotidien et sur des années, comme l’a fait le Professeur Franklin Nyamsi , des centaines de pages au dé cryptage, à l’analyse et aux prospectives de sa marche ?
Ainsi donc, de 2004 à 2016, le Professeur Nyamsi s’est penché sur la vie politique du Burkina Faso, qu’il connaît très bien et qu’il aime passionnément. Au détour de vingt tribunes, dont la longueur varie de cinq à dix pages chacune, il donne aux Burkinabé, aux Africains et aux citoyens du monde, sa vision des affaires publiques de ce pays, à l’heure où celui-ci, dans le tumulte des bottes et des scansions populaires, s’engage dans une impasse. Et cette vision, il la donne sans détour, le verbe franc et sincère ; sa plume trempant, aussi bien, dans la subjectivité que la passion et l’amour génèrent, que dans l’objectivité que la raison et la finesse de jugement autorisent, chez un analyste et debater avisé de sa trempe.
D’une plume toujours lumineuse, qu’il esquisse un poème, une nouvelle ou un essai, Franklin Nyamsi s’est investi, cœur et raison mêlés, au bout de vingt tribunes savamment élaborées, dans le juste débat ; celui auquel la situation critique du Burkina, depuis ce mois tumultueux d’octobre 2014, convie tous les fils et filles de cette nation. Qu’ils appartiennent au clan des « locaux » ou à celui des « diaspos » ; qu’ils soient des enfants légitimes ou des enfants adoptifs . Il a dit sa part de vérité. Et cela a construit le présent ouvrage, titré : Démocratie et populisme . Et, portant un sous-titre, en forme de mise en garde : Le Burkina Faso en danger.
Ne varietur , à ceux qui saluent son engagement dans le débat politique burkinabé comme à ceux qui le lui contestent, le Professeur Franklin Nyamsi répète ce qu’il sait ; c’est-à-dire ce que l’évidence offre à tous de noter. À savoir que : 1 . Aucune clause constitutionnelle ne lui en interdisant la faculté, le Président Blaise Compaoré était fondé à demander la modification référendaire de l’article 37 (relatif à la limitation des mandats présidentiels), par le peuple burkinabé. 2 . L’installation du Sénat a été actée, en 2012, à l’Assemblée Nationale ; et la Constitution autorisant le pouvoir à le mettre en œuvre, l’opposition était malvenue à en d énoncer la légalité. 3 . Or , c’est en décriant ces occurrences que l’opposition s’est braquée, contre le pouvoir ; manigan ç ant, en complicité avec des organisations de la société civile financ ées depuis l’Occident , et des officiers félons, pour obtenir la chute du Président Compaoré . 4 . Pour ce faire, trois coups et contrecoups d’État ont été nécessaires. 5 . On a, sciemment, invoqué la col ère du peuple contre le Président Blaise Compaoré , alors qu’on n’avait mis en branle qu’une foule disparate, de gueux et d’ affam és, intentionnellement guidée pour brûler la représentation nationale et piller les biens des dignitaires du ré gime.
En mettant à nu ces perverses collusions, Franklin Nyamsi fustige, par ailleurs, le populisme et ses tares. On doit lui reconnaître, comme des éclairs de prémonition ou de prophétie, au moment où il avertit du complot des extrémistes burkinabé et ivoiriens, contre les Présidents Compaoré et Alassane Ouattara. Mais, surtout, il a le don de dessiller, très tôt, les yeux, à tout le monde, en écrivant, à propos du Lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, qui, après la chute de Blaise Compaoré, s’était pris à camper la figure de « l’homme fort du Faso » : « Cet homme n’est pas seulement dangereux ; il est essentiellement en danger. » Le sort peu enviable de cet officier, aujourd’hui rayé des effectifs de l’armée burkinabé, sous le coup d’un mandat d’arrêt international et en fuite au Canada, ne donne que trop raison à l’auteur de « Démocratie versus populisme ».
Au total, on peut dire qu’avec ce livre, Franklin Nyamsi, natif du Cameroun, intellectuel africain conscient et engagé, fils adoptif de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, et citoyen par adoption de la France, a joué sa partition, dans la réflexion sur le devenir du « Pays des hommes intègres ». Et sa réflexion à lui, d’ordre intellectuel, citoyen et humain, résonne d’un sens et d’une hauteur qu’il est bon de connaître et d’apprécier. Sereinement, hors de tout dogmatisme.
Ernest FOUA De Saint Sauveur ,
Écrivain , Journaliste et Éditeur , Ancien Président de l’Association des Écrivains de Côte d

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