143
pages
Français
Ebooks
2017
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Ebook
2017
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Publié par
Date de parution
01 avril 2017
Nombre de lectures
0
EAN13
9782304046755
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Publié par
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01 avril 2017
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EAN13
9782304046755
Langue
Français
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Dernier chemin vers le paradis
Térèsa Stiland
Éditions Le Manuscrit 2017
ISBN:9782304046755
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
Table des matières
Présentation de la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
Préface
Biographie de Térèsa Matuszewska, née Matla Rozenberg, épouse Stiland
Avant-propos
Czestochowa
Lodz
Lodz sous la terreur nazie
Le ghetto de Lodz
Le travail dans le ghetto
Assassinats, rafles et déportations
1943
Fin du ghetto
Auschwitz II-Birkenau
Le camp de Dessauer UferSeptembre 1944
Printemps 1945
Bergen-Belsen
La libération du camp de Bergen-Belsen, 15 avril 1945
Retour en Pologne
Retour à la vie
OSE
Études d’infirmière
Inauguration du monument commémoratif du ghetto de Varsovie
Szczecin
Varsovie
Retour à Lodz
Retour à Auschwitz… comme accompagnatrice
Un patient particulier
Partir
Paris
Exil
Départ pour Israël…
… et retour
Mario
Famille
Témoigner
2008
Que sont-ils devenus ?
Annexes
De Paris à Hambourg
De Varsovie à Paris
Témoigner : le partage du passé
Postface
Table des illustrations
Titres disponibles dans la collection « Témoignages de la Shoah » par catégorie de témoignage
Térèsa Stiland
Dernier chemin vers le paradis
Texte établi avec le concours de Pascale Casbi
Préface d’Isabelle Choko
Postface de Yolande Bismuth
Collection
Témoignages de la Shoah
Éditions Le Manuscrit Paris
Présentation de la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
En lançant sa collection « Témoignages de la Shoah » avec les Éditions Le Manuscrit, et grâce aux nouvelles technologies de communication, la Fondation souhaite conserver et transmettre vers un large public la mémoire des victimes et des témoins des années noires des persécutions antisémites, de 1933 à 1945.
Aux nombreux ouvrages déjà parus la Fondation espère ainsi ajouter les récits de celles et ceux dont les voix sont restées jusqu’ici sans écho : souvenirs souvent enfouis au plus profond des mémoires individuelles ou familiales, récits parfois écrits mais jamais diffusés, témoignages publiés au sortir de l’enfer des camps, mais disparus depuis trop longtemps des rayons des bibliothèques.
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
En tout cas, c’est l’objectif que s’assigne cette collection à laquelle la Fondation, grâce à son Comité de lecture composé d’historiens et de témoins, apporte sa caution morale et historique.
Face à une actualité où l’instrumentalisation des conflits divers tend à obscurcir, confondre et banaliser ce que fut la Shoah, cette collection permettra aux lecteurs, chercheurs et étudiants de mesurer la spécificité d’une persécution extrême dont les uns furent acteurs, les autres, complices, et face à laquelle certains restèrent indifférents et les autres héroïques.
Puissent ces ouvrages inspirer à leurs lecteurs le rejet de l’antisémitisme et de toute autre forme d’exclusion, ainsi que l’esprit de fraternité.
Consultez le site Internet de la FMS : www.fondationshoah.org
Comité de lecture de la collection
Serge Klarsfeld, président
Henri Borlant, survivant de la déportation
Isabelle Choko, survivante de la déportation
Michel Laffitte, historien
Katy Hazan (OSE), historienne
Dominique Missika, historienne
Denis Peschanski, historien
Paul Schaffer, survivant de la déportation
Annette Zaidman, enfant cachée
Philippe Weyl, responsable de la collection
Correction : Laurence Beilvert
Voir les autres titres de la collection en fin de volume.
Préface
Par Isabelle Choko [1]
Je suis heureuse de pouvoir vous présenter une personnalité telle que Térèsa Stiland.
J’ai rarement eu l’occasion de rencontrer un être humain autant préoccupé par la souffrance des autres. Térèsa Stiland a consacré sa vie à sa famille, à ses amis, aux personnes malades. Cette femme est un bel exemple d’une volonté inébranlable d’organiser sa vie en fonction de ses propres décisions.
Étant donné les conditions tragiques dans lesquelles elle s’est trouvée pendant la guerre, il s’agissait souvent d’un véritable exploit de rester en vie.
Entre 1939 et 1945, elle a connu la barbarie nazie, le ghetto, les humiliations, la faim, le froid extrême, la déportation, les travaux forcés, qu’elle a toujours essayé de saboter.
Enfermée dans le ghetto de Lodz avec quelques membres de sa famille, Térèsa a 14 ans. Elle y intègre un groupe de militants de gauche, découvrant ainsi le soutien collectif auprès de ses camarades de souffrance. En août 1944, à la liquidation du ghetto, elle est déportée dans des wagons à bestiaux pour une destination inconnue. Ce sera Auschwitz II-Birkenau. À l’arrivée, lors de la sélection, toute sa famille est orientée vers la mort. Pour Térèsa, c’est le transfert vers des camps de travaux forcés en Allemagne, jusqu’à sa libération, le 15 avril 1945, dans le mouroir qu’est devenu Bergen-Belsen…
Après la guerre, Térèsa cherche sa voie. De retour en Pologne, sa terre natale, elle devient infirmière. Et c’est sur la demande de son oncle, immigré en France entre les deux guerres, qu’elle quittera à son tour la Pologne pour la France. Comme beaucoup d’immigrants, elle ne parle pas le français et dépend financièrement de son oncle. Celui-ci possède un tout petit appartement à Paris et, connaissant le souhait de Térèsa de vivre seule, lui en remet les clés. À cette époque, les Juifs polonais de Paris se rencontrent au café Le Thermomètre , place de la République. La plupart recherchent leurs familles et se font des amis. Par chance, Térèsa rencontre un membre du Bund qui l’adresse au Dr. Kurland. Celui-ci l’envoie dans la Nièvre, à Corvol, dans une colonie de vacances pour enfants juifs, dont certains viennent seulement d’arriver en France. Elle peut enfin exercer son métier d’infirmière, parler le yiddish, et cela lui redonne courage et espérance ! Mais à la fin des vacances, Térèsa doit se rendre à l’évidence : ses diplômes ne sont pas reconnus en France et elle doit accepter un travail dans un atelier de confection pour gagner sa vie.
Elle rencontre alors l’abbé Glasberg, qui souhaite vraiment l’aider. Celui-ci insiste pour qu’elle aille en Israël, mais cette expérience n’est pas concluante. L’abbé Glasberg lui trouve un poste d’infirmière au château-pension de la petite ville d’Abondant. Il y a là 31 malades et c’est Térèsa qui est chargée de leur quotidien. À son grand étonnement, la plupart des pensionnaires sont des Russes blancs arrivés après la révolution. Surveillant attentivement les malades, elle a l’occasion de sauver la vie d’une femme qu’elle amène d’urgence à l’hôpital. De temps en temps, elle se rend à Paris où elle revoit sa famille et ses amis, mais la plupart du temps, elle est seule et son passé la hante toujours. Térèsa est constamment dans une situation irrégulière auprès des autorités françaises. À Abondant, elle se lie d’amitié avec la fille d’un pensionnaire russe qui lui promet de l’aider. En effet, Térésa est présentée à plusieurs médecins et l’un d’eux la recommande à la clinique d’Asnières, près de Paris, où elle sera affectée comme infirmière au bloc opératoire. En 1959, elle a même l’occasion d’assister le professeur Cabrol dans sa première opération à cœur ouvert.
Malgré toutes ces réussites, Térèsa se sent toujours inférieure aux autres, insignifiante. J