Et si l Afrique m était contée...
152 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Et si l'Afrique m'était contée... , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
152 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

« Les Africains doivent revendiquer leur identité personnelle qui a été bouleversée par la traite négrière et la colonisation.
L'Afrique est la force du commandement qui régule la création de toutes créatures, des énergies, de la spiritualité de la nature. Ce qui m’amène à dire que l’Afrique est bien le berceau de l’humanité.
La traite des esclaves et la colonisation ont profondément bouleversé les eaux de l’identité africaine. Pour tourner une nouvelle page, il est important que les Africains fassent des recherches sur leur propre histoire et qu’ils nourrissent un sentiment de propriété. C’est une étape très importante sur la voie de l’autodétermination réelle. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 mars 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414335237
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Serge Kevin Biyoghe
Et si l’Afrique m’était contée…
Du même auteur :
Morceaux choisis journalistiques volume 2,Edilivre, 2019. Pierre Mamboundou Le fin limier politique,Edilivre, 2019. Paul Mba Abessole Chronique d’un guerrier fang déchut, Edilivre, 2019. Pierre-Claver Akendengue Le clairon de la société,Edilivre, 2019. Morceaux choisis journalistiques volume 1,Edilivre, 2019. Pour un développement inclusif de l’Afrique,Edilivre, 2018. Barack Obama Le changement de l’Histoire,EditionsMuse, 2018. Entre cinéma et industrie : L’Afrique à la remorque, Edilivre 2018. Philippe Maury L’enfant unique du cinéma africain, Edilivre 2018. Henri Joseph Koumba Bididi Le dernier nabab du cinéma gabonais,Edilivre 2018. De la place du journalisme et de la responsabilité des médias dans la société,Edilire 2018. P.E.A, Pierre-Emerick Aubameyang Naissance d’une légende,Edilivre 2018. Un certain regard du Gabon,Edilivre 2017. Cœur brisé,Edilivre 2017. Face cachée ou correspondances oubliées d’un jardin secret, Edilivre 2017.Souvenirs de mon premier festival,Edilivre 2016.
2
L es Africains doivent revendiquer leur identité personnelle qui a été bouleversée par la traite négrière et la colonisation. Il est important que les Africains recherchent leur propre histoire. La véritable explication du mot Afrique est contenue dans le motAfrique luimême. L’Afriquela force du commandement qui régule la est création de toutes créatures, des énergies, de la spiritualité de la nature. Ce qui m’amène à dire que l’Afriqueest bien le berceau de l’humanité. L’Afrique provient d’un mot arabe signifiantla terre déliéeparce que le continent ressemble à un bloc qui s’est séparé de l’Europe et de l’Asie. Le nom d’Afrique a été donné au continent par MalekAfriki, roi des Sabéens Arabes, lorsqu’il a conquis la partie nord de l’Afrique au e VI siècle. Lorsque le nomAfrique n’existait pas encore, on parlait, pour faire référence à des régions ce territoire, de Kathiopa, de terre d’Ethiopie, de terre deCham, terre de Coush, terre deSheba, d’Alkebulan. Ces terres ont reçu le nomIFRIQIYA (Africa) après l’invasion d’un des rois arabes du Yemen, qui portait le nomIfriqos bin Qais bin Saifi, ce roi va s’emparer des terres du Nord (Magreb), et
3
dès lors cellesci porteront le nom se rapportant à lui, c’est àdireIfriqiya(Afrique). L’Afrique subsaharienne était appelée l’Éthiopie: un terme dont l’origine est très intéressante puisque le mot grecAithiopsqui désigne littéralementle pays où les gens ont le visage brûlé par le soleil. On voit par là que les Grecs, euxmêmes influencés par les Égyptiens, avaient parfaitement compris que l’humanité était originaire d’Éthiopie (un fait confirmé par la science) et que la couleur de peau sombre s’expliquait pas les rayons du soleil (un fait également confirmé scientifiquement) et non pas du fait de l’existence de prétendues races. Quant à l’origine du motAfrique, elle révèle la profonde unité du continent.Africusdésignait en latinun vent soufflant sur la région de Carthage. Il viendrait d’une tribu berbère, les Banou Ifren. En réfléchissant sur l’origine du nomAfrique, un consensus se dégage sur seulement deux faits : que le nom Afriqueune construction étrangère et qu’il n’y a pas est d’accord sur ses origines. Pourtant, il y a un lien avec le nom de la tribu Banu Ifren chez les Berbères, dont les ancêtres étaient diversement connus sous le nom Ifren, Iforen, Ifuraces ou Afer. Avec l’arrivée des Arabes, les Banu Ifren ont commencé à être connus comme les habitants d’Ifriqiya, une translittération éventuellement arabe du motAfriqueet qui couvre aujourd’hui la Tunisie et l’Algérie. Les Arabes nous désignent par le mot Soudan signifiant Noirs, et notre continent par AlKabulan signifiant Celui qui sait recevoir. Le nomAfriquelié au mot latin afer, dont le est pluriel est ifri. On pourrait traduire afer par enlever, c’est
4
àdire que les Africains devraient être emmenés par des citoyens latins. Le terme afer apparaît dans les langues européennes par les Romains qui l’ont utilisé pour indiquer la partie nord du continent noir. Le nomAfriqueviendrait de l’Ouest par les Romains, qui utilisaient le nomAfrica terra(Terre des Afri) pour désigner le nord du continent, comme la province de l’Afrique avec pour capital Carthage, correspondant à l’actuel Tunisie. Les Afri étaient une tribu qui a habité en Afrique du nord dans la région de Carthage. L’origine de Afer peut être raccordé à la langue afar des phéniciens, qui signifierait poussière. Les Grecs nous désignaient par le mot Ethiopiens signifiant visage brûlé, et le motLibyenotre désignait continent. Il semble que le terme Afrique a été largement utilisé depuis l’époque romaine, pour se référer initialement au nord de l’Afrique, dominé socialement par une population berbère, avant de s’étendre sur tout le continent à la fin du premier siècle de notre ère. Il y a d’autres origines possibles. En Campanie (une région du sud de l’Italie), le motafricusindiquait un vent pluvieux de la région de Carthage (aujourd’hui Tunis). La partie sud du continent, occupée pour la plupart par les Noirs, s’appelait l’Ethiopie, et non l’Afrique. Le nomAfrique renvoie à la domination étrangère, contrairement au nom Europe qui est le produit d’une mythologie et d’une culture puissante. Les Européens, en particulier les Grecs, qui sont allés en Egypte depuis l’antiquité pour élargir leurs connaissances, ont utilisé le
5
mot Ethiopiens qui veut dire visage brûlé, pour nommer les habitants de cette région. Même si l’Afrique était une adoption des Egyptiens pour se référer au lieu de naissance, il a peutêtre été concocté, il ne s’agissait peutêtre pas initialement de se référer à toute la région. Dans la plupart des théories, on a l’impression que l’Afrique en tant que terme nous est venue du monde extérieur. Quant aux Juifs, ils nous désignaient par le mot Koushim et notre continent par le motKoush, du nom BaKouSoul’un de nos peuples du Nzadi (Jérémie 13 : 23 et Sophonie 3 : 10). Par contre, le chapitre 10 du livre de la Genèse en citant les trois continents connus dans l’Antiquité, nous révèle que l’ancien nom de notre continent étaitKaM, diminutif deKaMa. La racine du motKaMa est omniprésente chez bon nombre de peuples d’Afrique Centrale, d’Afrique de l’Ouest. Cette racine héritée de nos ancêtres se rencontre dans les langues suivantes : – KaMa signifiant Noir en Copte ; – iKaMa signifiant Noirci en Mbochi ; – KaMi signifiant Brûlé en Bambara ; – KéMi signifiant Brûlé en Mandjakou ; – KeM signifiant Brûlé en Wolof ; – Kim signifiant Brûlé en Mossi ; – KeMpou signifiant Noir en Vaï ; – KéMatou signifiant complètement brûlé en Mandjakou sont à rapprocher de l’égyptien KaMtou. Le mot égyptien KaMa représenté graphiquement par
6
un morceau de bois brûlant (un charbon) dérive du radical KaLa signifiant également charbon dans certaines de nos langues, à l’instar du Kongo, du Téké, du Zigoula, du Mbati. En effet, le mot KaMa (KMT) est originaire de notre continent depuis l’apparition de l’écriture hiéroglyphique en 3400 avant notre ère, les anciens Egyptiens se désignaient par le mot KaMtou signifiant Noirs, car ils l’étaient. Par ailleurs, ils utilisaient le mot KaMi ou KeMet (KMT) signifiant Noire, non seulement pour désigner leur terre, mais aussi par extension notre continent.Soudanveut dire terres des noirs etÉthiopiesignifievisages brûles. Le mot KaM figure également sur une inscription e cananéenne datée du X siècle avant notre ère, et désigne notre continent (Stèle de Paraiba, au Brésil). Nous sommes desKAMITESet notre continent s’appelleKAMA(ouKAMITA). La traite des esclaves et la colonisation ont profondément bouleversé les eaux de l’identité africaine. Pour tourner une nouvelle page, il est important que les Africains fassent des recherches sur leur propre histoire et qu’ils nourrissent un sentiment de propriété. C’est une étape très importante sur la voie de l’autodétermination réelle. Aussi, l’histoire de l’Afrique commence avec l’apparition de l’espèce humaine dans la corne de l’Afrique, il y a environ 2,5 millions d’années. Le continent est considéré comme le berceau de l’humanité, à partir duquel, il y a 200 000 ans environ, l’homme moderne s’est étendu sur le reste du globe. Vers la fin de la Préhistoire, le Sahara, qui était alors formé de grands lacs, devint aride et coupa l’Afrique en deux, conduisant à des évolutions historiques distinctes entre le nord et le sud.
7
L’Afrique est considérée par les paléoanthropologistes comme le berceau de l’humanité, où est née l’espèce humaine (Ève mitochondriale). La vallée du Rift a livré un nombre important de vestiges archéologiques et de fossiles liés à la présence des premiers hominidés préhistoriques. Dans chaque grande région du monde, les mammifères vivants sont étroitement apparentés aux espèces disparues de cette même région. C’est pourquoi il est probable que l’Afrique était autrefois habitée par des singes disparus étroitement apparentés au gorille et au chimpanzé ; et ces deux espèces sont maintenant les plus proches parents de l’homme, il est en un sens plus probable que nos lointains parents aient vécu sur le continent africain qu’ailleurs. Deux éléments de la génétique humaine (l’ADN mitochondrial et le chromosome Y), sont transmis respectivement le long des lignées féminine et masculine permettant de déchiffrer l’histoire de l’homme. Sur la base de ces éléments, la totalité de l’humanité actuelle a hérité son ADN mitochondrial d’une femme qui vivait en Afrique il y a environ 160 000 ans ; cette femme a été baptisée Ève mitochondriale. Tous les hommes d’aujourd’hui ont hérité leurs chromosomes Y d’un homme qui vivait à une date controversée en Afrique. Cet homme est le plus récent ancêtre patrilinéaire commun. e Dans le courant du XX siècle, les anthropologues découvrirent un grand nombre de fossiles et de preuves d’une occupation par des hominidés précurseurs de l’être humain, datés, par datation radiométrique, de 7 millions d’années avant le présent pour l’espèce Sahelanthropus tchadensis (fossile Toumaï), de 6 millions d’années pour Orrorin tugenensis, de 4 millions d’années pour le fossile Ardi de l’espèce Ardipithecus ramidus, de 3,9 à
8
3,0 millions d’années pour l’Australopithecus afarensis, de 2,3 à 1,4 millions d’années avant le présent pour Paranthropus boisei et d’environ 1,9 million à 600 000 ans avant le présent en ce qui concerne Homo ergaster. Selon des éléments à la fois génétiques et paléontologiques, l’Homo sapiens archaïque aurait évolué vers l’homme moderne en Afrique, entre environ 300 000 ans et 100 000 ans avant le présent. L’homme moderne aurait ensuite quitté l’Afrique il y a entre 100 000 et 70 000 ans, et se serait répandu sur tous les continents en remplaçant les espèces humaines antérieures, comme l’Homme de Néandertal et l’Homme de Denisova, avec des épisodes d’hybridation limitée entre espèces. L’Homo sapiens aurait colonisé tout le continent avant de migrer hors d’Afrique. L’arbre phylogénétique de l’humanité est un arbre dont il manque de nombreuses branches et la surreprésentation de certaines régions et périodes serait due avant tout à l’abondance de fossiles en Afrique orientale, région dont les conditions ont été propices à la conservation des ossements. Le passage de l’industrie lithique acheuléenne aux industries dites de mode, qui s’est produit en Afrique entre 400 000 et 300 000 ans avant le présent, témoignerait peut être de la transition d’Homo rhodesiensis vers Homo sapiens. L’Homme de Herto, découvert sur un site de la moyenne vallée de l’Awash en Éthiopie, vivait il y a environ 157 000 ans et représente une forme relativement moderne d’Homo sapiens. Des fossiles humains furent mis au jour dans la grotte de Qafzeh en Israël et ont été datés d’environ 100 000 ans. Cependant, ces hommes semblent soit s’être éteints soit être retournés en Afrique il y a 70 000
9
à 80 000 ans, peutêtre remplacés par des Néandertaliens méridionaux fuyant les régions les plus froides de l’Europe glaciaire. Le fossile paléontologique de l’Homo sapiens de la caverne de Qafzeh est une émanation récente isolée d’humains retournés en Afrique. Le plus ancien fossile d’Homo sapiens trouvé hors d’Afrique a été découvert en 2002 dans la grotte de Misliya, en Israël. Il a été daté en 2018 de 185 000 ans. Il y a environ 100 000 ans des indices de technologies et d’artisanat plus sophistiqués commencent à apparaitre en Afrique du Sud, à Pinnacle Point puis à Blombos, et il y a environ 45 000 ans, un comportement pleinement moderne apparait en Europe. À cette époque, les morts bénéficient de sépultures. Les outils en pierre tendent à se standardiser et les outils en os et en bois de cervidé font leur apparition. Après l’évolution d’Homo sapiens, il y a environ 200 à 100 000 ans, le continent fut principalement peuplé par des groupes de chasseurscueilleurs. Selon la théorie de l’origine africaine de l’homme moderne, ces premiers humains modernes quittèrent l’Afrique et peuplèrent le reste du monde entre 80 à 50 000 ans avant le présent. Ils auraient quitté le continent en traversant la mer Rouge via le Babel Mandeb, le détroit de Gibraltar et l’isthme de Suez. Des migrations de ces humains modernes, à l’intérieur du continent, datent des mêmes époques, avec des traces de peuplement humain précoce en Afrique australe, Afrique du Nord et au Sahara. La taille du Sahara a considérablement varié au fil du temps, essentiellement du fait des conditions climatiques. À la fin de la glaciation qui a lieu aux alentours de 8500 avant notre ère, le Sahara était un territoire vert et fertile.
10
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents