L appel de Mbidi Kiluba : Un réveil de la conscience Luba
235 pages
Français

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Description

L’ère est à la constitution des grands ensembles (Union Européenne, Union Africaine, etc.) pour s’affirmer, se maintenir, prospérer, dominer : un dessein noble et flatteur certes, mais pas également possible. L’Europe est un modèle des peuples dilués depuis des siècles dans divers « artifices » religieux, philosophiques et moraux, se forgeant assidûment des attitudes, des habitudes et des aptitudes pour réussir une vie de mixture controversée. L’Afrique au contraire, est restée linéaire face au lien sanguin : bon nombre des choix sont victimes en dernier ressort de la mesure implacable de l’origine des peuples. Or, ces peuples, fondement décisionnel, ont été tronçonnés et parfois disséminés sur plusieurs pays par les vagues colonialistes, et ainsi rendus inattentifs à une réorganisation sérieuse nécessaire à la rationalisation collective des choix aux fins d’un devenir radieux. L’étude proposée ici a une double finalité. La première est pédagogique : la connaissance de la communauté luba est une nécessité et une utilité. La connaissance est une condition de l’existence historique d’un organisme biologique et social. La connaissance de soi ou en soi précède la connaissance pour soi. Or l’existence historique est celle qui résulte de la connaissance d’un groupe qui découvre et partage un espace-temps et un espace-lieu avec les autres. Cependant, vivre avec d’autres groupes sur un espace c’est devoir vivre en concurrence, mieux en compétition, et parfois une compétition féroce pour la vie ou pour la mort du groupe. Or, il n’ya jamais des victoires en dehors de la connaissance en soi et de la connaissance pour soi, et il n’y a pas des meilleures connaissances pour soi qui ne soient précédées par une connaissance de soi. La revendication du rapport Luba en Égypte pharaonique n’est pas une invention mais une réalité historique, biologique et culturelle confirmée par l’histoire, l’anthropologie et la théologie. Et c’est là que réside l’autre finalité de cet essai ; une finalité philosophique et sociopolitique. L’Afrique et le Congo vivront et survivront grâce à l’intégration et à l’unité. Or, l’éloge de la connaissance et de la réalité Luba est une contribution à cette intégration car, le phénomène Luba dépasse le fait tribal Luba. Il est un phénomène supra-tribal et en tant que tel, il est un étage supérieur dans le processus de l’unité du Congo qui est elle-même un étage vers l’unité de l

Informations

Publié par
Date de parution 09 décembre 2013
Nombre de lectures 2
EAN13 9782312018591
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

M. A. MUAMBAY & A. A. MULANGU
L’APPEL DE MBIDI KILUBA
Un réveil de la conscience Luba




Préface du Professeur Jean ABEMBA Bulaimu
Dédicace


A toi Mulopwe
Kalala Ilunga Mbidi,
Symbole de notre grandeur perdue !

A toi jeunesse luba distraite et inconsciente,
Pourtant espoir de notre avenir !

Nous vous dédions ce minuscule ouvrage.

















© Les Éditions du Net, 2013
ISBN : 978-2-312-01859-1






« Nous cherchons la philosophie qui convient à ce que nous possédons, c'est-à-dire celle qui lui prête un reflet doré. Les grands réformateurs comme Mahomet s’entendent à donner un nouvel éclat aux habitudes et aux biens des hommes ; ils ne leur ordonnent pas de chercher « autre chose », mais de sentir comme une essence supérieure ce qu’ils peuvent et veulent avoir (à y « découvrir » plus de sagesse et de bonheur qu’ils n’en avaient trouvés jusqu’alors) ».

(F. Nietzsche, La volonté de puissance II, 1995, 179)













Remerciements

A tous ceux qui de loin ou de près ont rendu possible la réalisation de cet ouvrage : ceux qui nous ont inspiré l’idée de l’écrire à travers les entretiens et les dialogues, puis ceux qui ont accepté de répondre à nos différentes questions sur la culture de diverses tribus luba, et enfin ceux qui ont permis son accomplissement par leur assistance matérielle et financière.
Qu’ils trouvent ici l’expression de notre gratitude du fond du cœur.
Préface
Construire une nation, voilà l’un des défis majeurs auxquels sont confrontées les anciennes colonies devenues voici déjà un demi-siècle, les jeunes États africains. Mais, le fait national est une donnée d’histoire, qui a besoin de temps et de patience.

Une nation, c’est comme une tour, un immeuble à plusieurs étages. La famille, le lignage, le clan, la tribu, voilà les étages inférieurs et successifs que l’histoire bâtit l’un après l’autre, l’un avant l’autre.

Au Congo, le fait national est d’une complexité particulière, à cause entre autres de l’immensité de l’espace géographique national et du trop grand pluralisme ethnique et tribal. Toutefois, la diversité et le pluralisme des groupes vont heureusement se faire avec un certain nombre de convergences qui font que la de multitude, se sont dégagés quelques grands ensembles ethniques qui jouent le rôle de locomotive dans le processus d’intégration nationale.

Parmi ces grands ensembles, les Luba occupent une position majeure. D’une part le concept rassemble à la fois les Luba-Kasaï et les Luba-Katanga. Il s’agit de deux fonctions d’un même grand ensemble qui occupent l’espace géographique actuel au Kasaï, au Katanga et au Maniema; à la faveur d’une migration partie de l’Afrique du Sud dès le XVII e siècle.
L’étude qui nous est proposée ici a une double finalité. La première finalité est d’abord pédagogique: la connaissance de la communauté luba est une nécessité et une utilité. La connaissance est une condition de l’existence historique d’un organisme biologique et social. La connaissance de soi ou en soi précède la connaissance pour soi. Or l’existence historique est celle qui résulte de la connaissance d’un groupe qui découvre et partage un espace-temps et un espace-lieu avec les autres. Cependant, vivre avec d’autres groupes sur un espace c’est devoir vivre en concurrence, mieux en compétition, et parfois une compétition féroce pour la vie ou pour la mort du groupe. Or, il n’ya jamais des victoires en dehors de la connaissance en soi et de la connaissance pour soi, et il n’y a pas des meilleures connaissances pour soi qui ne soient précédées par une connaissance de soi. C’est ce que les auteurs de cet essai proposent aux Baluba.

Nous avons la certitude, les auteurs de cet essai savent que les Baluba dont ils parlent ne sont pas seulement ceux qui vivent dans les deux Kasaï mais aussi les Luba dits Balubakat, et aussi les groupes ethniques « Lubaïsés », auxquels il faut associer les groupes ethniques Songye de Kabinda et d’ailleurs; groupes ethniques dont est originaire le fondateur de l’empire Luba Ilunga Mbidi.

La revendication du rapport Luba en Égypte pharaonique n’est pas une invention de leur part, c’est une réalité historique, biologique et culturelle confirmée par l’histoire, l’anthropologie et la théologie. Et c’est là que réside l’autre finalité de cet essai; une finalité philosophique et sociopolitique. L’Afrique et le Congo vivront et survivront grâce à l’intégration et à l’unité. Or, l’éloge de la connaissance et de la réalité Luba est une contribution à cette intégration car, le phénomène Luba dépasse le fait tribal Luba. Il est un phénomène supra-tribal et en tant que tel, il est un étage supérieur dans le processus de l’unité du Congo qui est elle-même un étage vers l’unité de l’Afrique.

L’éloge de la grande communauté Luba est un appel à l’éloge des grandes communautés ethniques voisines et sœurs dans la grande nation congolaise, d’autres communautés ethniques avec lesquelles les Luba ont partagé la même origine égyptienne et le même parcours migratoire, depuis l’Égypte dans l’antiquité jusque sur les terres congolaises au XVI e , XVII e et XVIII e siècles, en passant par le Sahara et l’Afrique du Sud.

De ce fait, les auteurs de cette étude ne font pas l’éloge des origines et de l’histoire sur les Luba et les Lubaïsés mais aussi sur celles des grandes communautés Né-Kongo, Lunda, Bangala et de beaucoup d’autres ensembles ethniques et culturels aujourd’hui engagés dans le processus de cette grande nation congolaise.

Jean ABEMBA Bulaimu
Professeur Ordinaire
Université de Kinshasa

Avant-propos

Nous sommes en janvier 2012. Quelques semaines après les élections présidentielles et législatives couplées du 28 novembre 2011. Un compatriote et frère, un professionnel des médias, originaire du Maniema, de la tribu Bangu-Bangu, lui-même un Luba sans qu’il s’en rende compte, nous pose une question très pertinente sans s’imaginer un seul instant qu’elle sera un jour à l’origine d’un travail, ce minuscule ouvrage. Il dit :

« Pourquoi de toutes les grandes communautés ethniques du Congo, il n’y a que vous les Baluba qui êtes en conflits perpétuels ? Vous vous dénigrez les uns les autres et vous semblez ne pas vous supporter mutuellement. Alors que pour nous du Maniema, par exemple, tout ressortissant du Grand du Kivu {1} , quelle que soit sa tribu, est un frère que nous avons l’obligation d’assister en cas de besoin ». Pour étayer ces propos, il renchérit :

« Les Mongo, les Kusu et les Tetela sont tous des Anamongo. Ils sont répartis sur trois provinces différentes : l’Équateur, le Maniema et le Kasaï Oriental ; mais ils se sentent tous frères, même dans une ville mosaïque comme Kinshasa. Ils s’appellent Noko : oncles, et s’entendent parfaitement. On les voit se mettre ensemble et trouver des solutions devant un problème.
Les Teke aussi. Sur le plan national, il y a des Teke de Kwamutu, le long du fleuve Congo et de la rivière Kasaï ; et les Teke de la terre ferme, le long de la route de Bandundu jusqu’à la rivière Kwango. Ces gens là sont toujours ensemble. Lorsque les premiers ont un problème, ils se réfugient chez les seconds et vice versa. Sur le plan international les Teke sont établis dans trois pays : le Congo Démocratique, le Congo Brazzaville et le Gabon. Plus fort encore, ce peuple, en dépit des nationalités différentes, manifeste une réelle fraternité et obéit à un même chef : le Roi Makoko basé au Congo Brazzaville.
Tout ceci n’est pas le cas pour les Baluba qui constituent une exception paradoxalement à toutes les grandes communautés ethniques du pays. Ils brillent par des mésententes, des dénigrements mutuels, des querelles interminables et des conflits fratricides qui mettent en danger même les intérêts de tout le Congo. Les illustrations suivantes sont très éloquentes à ce propos:

1°. Le conflit fratricide entre les Katangais et les Kasaïens au début des années 90, vers la fin du règne

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