La Grande Saga des Tavernois-Jackson - 1re époque
374 pages
Français

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La Grande Saga des Tavernois-Jackson - 1re époque , livre ebook

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Description

Ce roman historique retrace sur deux siècles l’incroyable aventure de deux familles, l’une française, l’autre chinoise, qu’un destin hors du commun réunira au Nouveau Monde, pour former un « Empire dynastique américain » : les Tavernois-Jackson. Ils franchiront les mers et les océans, acteurs ou victimes des plus grands bouleversements engendrés par ce vent de liberté soufflant sur les sociétés, déclenchant sur son passage, révoltes et révolutions.
Du port de Nantes vers les côtes africaines, Jean Tavernois, le patriarche de cette dynastie aux origines modestes, fils de tonnelier français, embarquera dès l’âge de sept ans en qualité de moussaillon.
De traversées en naufrages, devenu capitaine en moins de trente ans, il amassera une fortune colossale grâce à la traite négrière. Installé dans la Petite-Hollande, élu député du Tiers état, il sera bien malgré lui la victime des affres de la terreur, et rejoindra dans un exil forcé, ruiné, le Nouveau Monde. Ses deux fils, Marc et Philippe, dans cette période trouble fuiront une autre révolution, celle des esclaves de Saint-Domingue. Contraints, pour sauver leurs vies, d’abandonner la plantation caféière familiale, ils émigreront jusqu’aux contrées fertiles du Mississipi.
De l’Empire du Milieu, jusqu’aux îles de Sumatra et Bornéo, Mei, jeune aristocrate Mandchou, pourtant pressentie future épouse impériale, choisira avec un certain courage de s’affranchir définitivement du luxe dangereux des murs dorés de la Cité interdite. Elle préfèrera assumer un destin de femme libre, encouragée dans ses choix par son grand amour, Zihao, misérable paysan, devenu par ses seules connaissances des sciences médicinales « Haut Castrateur » au service de l’Empereur.
Sans se retourner, affrontant les redoutables pirates de la Mer de Chine, de Beijing à Pondichery, nous les suivrons dans leur incroyable aventure qui les conduira jusqu’aux rives du Delaware en Pennsylvanie. Ils deviendront, grâce à un ami commun des Tavernois, citoyens Américain. Alors Mei et Zihao, sous le nouveau nom de Jackson, partiront à la conquête du Nouveau Monde.

Incroyable et stupéfiante saga familiale, riche en couleurs et en aventures, illustrant à merveille cette citation du Marquis de Lafayette : « Une fois lancée, la balle de la liberté fera le tour du monde. »

Maud Tavernois-Jackson, leur arrière-petite-fille, la cinquantaine triomphante et ancien mannequin fraîchement élue Sénatrice de New-York, nous raconte...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 décembre 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334032186
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-03216-2

© Edilivre, 2016
Citation


« Une fois lancée, la balle de la liberté fera le tour du monde. »
M ARQUIS DE L A F AYETTE
Chicago Été 2012
— Silence plateau, antenne dans une minute, caméra trois… Oprah, c’est à vous !
— Bonsoir. The Oprah Winfrey show est heureux d’accueillir ce soir, et pour la première fois dans cette émission, en sa nouvelle qualité de sénatrice de l’État de New York, Maud Tavernois-Jackson.
Sur le plateau de télévision, une standing ovation suivie d’un tonnerre d’applaudissements salua l’arrivée triomphante de Miss Maud comme son public la surnommait depuis plus de vingt ans.
Très émue, mais sûre d’elle, Maud, sublime dans un smoking Yves Saint Laurent décrocha alors son sourire éclatant, si spontané, qui aujourd’hui faisait partie intégrante de son image.
— On ne vous présente plus, Maud Tavernois Jackson, Miss Maud pour vos fans et vos électeurs et je sais qu’ils sont nombreux ce soir à nous regarder.
— Merci Oprah. Je suis très heureuse et très émue d’être avec vous ce soir. Je profite de ma présence sur votre plateau, pour saluer et remercier toutes celles et ceux qui m’ont fait confiance, qui m’ont soutenue durant toute cette longue et difficile campagne sénatoriale.
— Maud, comment devient-on à cinquante-cinq ans, sénatrice de New York, après avoir été un top model de renommée internationale, diplômée de Harvard, reconvertie depuis vingt-cinq ans dans les affaires ? Le magazine Forbes vous a, en 2012, classée au rang de dix-septième femme la plus riche du monde, trente-deuxième fortune américaine. Votre fortune personnelle est évaluée à un peu plus de neuf milliards de dollars. Vous aviez tout. Alors, pourquoi décider de prendre des risques aussi importants en entamant une carrière politique ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que vous avez su faire une entrée fracassante dans un milieu radicalement masculin, difficile et où personne ne vous attendait.
— Très sensible aux préoccupations des électeurs, je suis aujourd’hui sénatrice de l’État de New York pour apporter des réponses claires aux besoins de tous les citoyens de cette ville. Parce que je crois au changement, la mise en œuvre de mon programme s’oriente résolument vers une nouvelle ère, celle de la différence.
— Maud, permettez-moi de vous interrompre, avant que vous ne vous lanciez dans les détails de ce programme qui a déjà fait couler beaucoup d’encre. Croyez-moi, je vous souhaite très sincèrement d’être en mesure de tenir vos promesses électorales. Mais ce soir, Maud, ce n’est pas la politicienne qui nous intéresse, mais la femme qui se cache derrière cette personnalité si forte, si étonnante et qui semble invincible. Tout semble vous réussir, avant de vous lancer en politique, vous avez pendant vingt-cinq longues années occupé la présidence d’un des plus grands groupes pharmaceutiques mondiaux, Research Trust Pharmaceutic Investment. Une des rares sociétés qui, bien avant que cela ne soit à la mode, a su mener une véritable politique de développement durable en misant sur la recherche menée par des entreprises individuelles, sur leurs valeurs fondamentales intrinsèques, bien plus que sur les secteurs à la mode, la tendance des marchés ou encore celle de l’économie.
— C’est vrai, Oprah. J’ai un sens très aigu de l’éthique et aucune inhibition vis-à-vis de l’argent, mais j’estime que nous ne pouvons créer des richesses que sur des valeurs concrètes… Des hommes, des idées, de l’innovation, et certainement pas sur des montées de testostérone de traders dans des salles de marchés. J’ai eu l’immense bonheur de travailler avec des actionnaires partageant mes idéaux.
— En 1981, Times Magazine et Vogue International vous consacrent leur couverture en qualité de femme la plus belle du monde… Est-ce à vos origines multi-ethniques que vous devez cette consécration unanime et cette fascination des photographes ? J’aimerais, ce soir, pour notre public, que vous nous disiez tout, Maud. La rumeur prétend que vous êtes la descendante directe d’une impératrice chinoise, d’un Jacobin révolutionnaire français, mais aussi d’une riche famille de planteurs de café, d’un sorcier vaudou et d’un grand chef sioux… rien que cela.
— Vous savez, Oprah, les rumeurs, il faut les laisser courir.
— Certes, mais elles contribuent tout de même très largement à agrémenter la part de mystère qui vous entoure. Est-ce qu’un jour, vous accepterez de lever un peu ce voile, rien que pour nous permettre d’entrapercevoir qui vous êtes vraiment ? Je pense que le public aimerait mieux vous connaître, Maud. Je pense qu’il aimerait savoir qui se cache réellement derrière cette femme qui, même si elle incarne à elle seule le rêve américain, a su se révéler si fragile… Je pense notamment à ce tragique accident d’avion où vous avez perdu vos parents et où l’on vous a découverte ce jour-là sans fard, sans masque… si vulnérable.
— Bien plus intéressante qu’une simple biographie tournant autour de ma petite personne, c’est vrai qu’il faudrait peut-être que je consacre un peu de temps à écrire l’histoire de ma famille. C’est une incroyable aventure, une saga familiale sensationnelle qui s’étend sur deux siècles de rebondissements, d’audace, de traversées de mers et de continents et parfois même, d’âpres combats. Elle résume à elle seule tout ce pour quoi je me bats, ce en quoi je crois au plus profond de mon âme et ce que je suis vraiment.
— C’est-à-dire ?
— Comme le dit une magnifique chanson française, je pense que tous les hommes naissent libres et égaux en droits, et ce, quel que soit le pays où ils naissent. Mes ancêtres se sont battus pour ce grand principe. Oui, je crois en la liberté, je crois fondamentalement en l’homme et en son pouvoir de changer le cours des choses, de renverser l’ordre établi s’il est mis en place et dirigé par l’absurde et l’iniquité. Mes ancêtres, ma famille ont eu ce pouvoir extraordinaire de changer radicalement leur environnement. Ils l’ont fait, au prix de tous les sacrifices et quelques fois en offrant leur vie.
— Maud, vous en avez trop dit pour en rester là, donc la rumeur était vraie : l’un de vos aïeuls, peut-être ce fameux planteur français, a participé à la Révolution française ? Était-il au procès de Louis XVI ? A-t-il commandité son exécution ? Mais ne dirigeait-il pas aussi une plantation avec de nombreux esclaves ? Est-ce là votre idée de la liberté et de l’égalité ?
— Oprah, je vais très certainement vous décevoir mais tout n’est pas si simple, et le temps qui m’est imparti dans votre émission ne suffirait pas à vous conter cette incroyable et fabuleuse histoire. Malheureusement, ou heureusement, tout n’est pas blanc ou noir. Il faut parfois toute une vie teintée de nuances pour comprendre, pour accepter de s’être trompée et enfin pour se pardonner et arriver à aimer. Je n’ai pas dit que tous mes ancêtres étaient des saints, tant s’en faut… Certains ont commis de lourdes et graves erreurs en leur temps, mais ces erreurs ont été réparées par leurs fils ou lavées par un profond repentir, aussi tardif soit-il. Je n’ai rien à cacher, Oprah. Oui, le père de mon arrière-grand-père possédait l’une des plus riches plantations de Louisiane. Oui, son domaine n’aurait jamais prospéré sans le sang et la sueur versés de dizaines d’esclaves déportés des côtes africaines. Mais ma mère était aussi une arrière-petite-fille de ces mêmes esclaves, arrachés à leur terre, leur village, séparés de leur femme et de leurs enfants et déportés dans d’atroces souffrances sur une terre qui leur était étrangère.
— Mesdames et messieurs, je vous demande d’applaudir une fois de plus Maud Tavernois-Jacskon, sénatrice des États-Unis et femme de cœur que nous retrouvons immédiatement après une page de publicité.
— Avec ce vol direct, nous devrions être à la maison en moins de neuf heures.
— Comme toujours tu as été brillante, mon amour.
— Arrête, j’en veux terriblement à Oprah. Mais qu’est-ce qui lui a pris avec cette histoire d’esclavage, non mais tu te rends compte… Heureusement que nous n’étions plus en période électorale : un coup pareil, c’est à te faire perdre dix points dans les sondages.
— Écoute, elle ne fait que son boulot. Cela fait maintenant plus de vingt ans qu’elle dure avec son show. Tu ne crois tout de même pas que c’est en servant la même soupe tous les soirs. Elle informe, elle investigue, elle est sans concession, elle fait son job… point.
— Tu as certainement raison, mais je me suis sentie mal à l’aise d’un seul coup. C’est comme si tout mon passé familial remontait sans prévenir à la surface. Après tout, je n’en suis pas responsable de ce passé de dingues. Ce n’est tout de même pas de ma faute si j’appartiens à une famille de tarés, de monstrueux tarés !
— Oh, là, là ! Je crois que mon petit poussin est fatigué, qu’il a besoin de repos, alors il va se détendre… S’il vous plaît, mademoiselle, pourrions-nous avoir une coupette de champagne ?
— Bien sûr, monsieur, avec le plus grand des plaisirs, immédiatement après le décollage, et je vous demanderais d’avoir l’extrême gentillesse de bien vouloir attacher votre ceinture.
— Mon amour, pourquoi dis-tu que ta famille est monstrueuse ? Je ne comprends pas.
— Oh… J’ai juste accroché dans la magnifique galerie familiale, les portraits d’un serial killer, d’une empoison­neuse, d’un négrier et de deux esclavagistes… Mais à part ça… peace and love. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
— Mais c’est quoi cette histoire ? Je pense que tu exagères un peu.
— Oui, bien sûr, mais ce n’est pas totalement faux. Et des journalistes en mal de sensationnel ou un candidat revanchard pourrai

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