La Légende de Moltchan
182 pages
Français

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La Légende de Moltchan , livre ebook

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Description

Hiver 1942, dans l'enfer de la bataille de Stalingrad, Tania, une jeune orpheline, réveille une légende ancestrale. L'espoir renaît parmi le peuple russe. Mais la haine et la folie de deux hommes se déchaînent. Le pacte conclu avec Moltchan pourra-t-il s'accomplir ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 décembre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414501342
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sandrine Fayel
La Légende de Moltchan
Sandrine Fayel La Légende de Moltchan
Cet ouvrage a été composé par Edilivre 194, avenue du Président Wilson – 93210 SaintDenis Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50 Mail : client@edilivre.com www.edilivre.com
Imprimé en France Texte intégral Dépôt légal. © Edilivre, décembre 2020 ISBN papier : 9782414501137 Tous nos livres sont imprimés dans les règles environnementales les plus strictes. Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
« Regarde ton chien dans les yeux et tu ne pourras pas affirmer qu’il n’a pas d’âme » Victor Hugo
À ma douce Isi, princesse russe exceptionnelle, merveilleuse, irremplaçable qui a fait de moi une autre personne et m’a inspirée cette histoire. A jamais dans mon cœur.
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Remerciements
Afin que tous mes lecteurs sachent quelle aide précieuse elles m’ont apportée, je remercie en début d’ouvrage, ma fille adorée, Auriane qui a apporté son éclairage, ses critiques judicieuses et bien sûr sa relecture patiente. Merci à Natalia qui a bien voulu me relire. Et surtout merci à Anne, l’éleveuse passionnée de ces merveilleux barzoïs qui, grâce à elle, partagent ma vie depuis plus de dix ans maintenant.
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Un déluge de feu et de souffre s’était abattu sur le village. Partout les gens hurlaient. Les chevaux, puissants et nerveux, mêlaient leurs hennissements aux cris féroces des guerriers. Rien ne semblait plus pouvoir arrêter ces hommes venus de l’Est. Tout n’était que ruines et dévastation sur leur passage. La terreur et la mort régnaient en maîtres dans ce petit village perdu de l’Oural. Bien qu’ils fussent prévenus, les habitants n’avaient pas pris la mesure du danger. Les Anciens pensaient que les Dieux de l’hiver les protégeraient de l’envahisseur comme ils l’avaient toujours fait. Il paraissait impossible qu’une armée entière venue de l’Orient arrivât jusqu’à eux. Comme ils s’étaient trompés ! Épouvanté, terré dans son abri, Vaska entendait plus qu’il ne voyait la destruction de son village et des siens. Sa famille habitait un peu à l’écart, à l’orée de la forêt, et ses parents avaient eu le temps de les cacher, ses petites sœurs et lui, dans la réserve, une vaste cavité creusée sous la remise, insoupçonnable. Puis, comme tous les adultes, ils étaient allés défendre leur village. C’était leur devoir, chacun d’entre eux s’était affranchi du servage, ce qui signifiait qu’ils ne pouvaient compter sur l’aide d’aucun seigneur. La liberté chèrement acquise était à ce prix. De son abri souterrain, Vaska ne pouvait rien voir de la scène terrible de son village en flammes. Seul un terrible vacarme lui parvenait qui lui faisait imaginer une vision apocalyptique de ce qui se passait dehors. Sa peur était telle
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qu’il en aurait presque perdu la raison, mais il se souvint qu’il avait la charge de ses petites sœurs Zina et Maya. Son père les lui avait confiées et elles étaient encore plus terrifiées que lui. Alors, sans réfléchir, il entonna une comptine ancestrale que lui chantait sa grandmère quand il avait peur d’aller se coucher les soirs d’été, quand le tonnerre grondait. Cette comptine avait, selon sa babouchka, le pouvoir d’éloigner de ses rêves toutes les créatures maléfiques qui les peuplaient, alimentés par les contes récités par les Anciens lors des veillées. Zina reprit timidement sa chanson. Cela leur donna du courage. Ils prirent la main de Maya, la plus jeune et, tout en fredonnant, ils la bercèrent. De la petite cachette sous la remise, deux voix d’enfant s’élevaient pures et douces. Le tumulte de la bataille couvrait la mélodie, personne ne pouvait la soupçonner et pourtant, bien loin de là, des oreilles averties l’entendirent. Et le miracle se produisit… Venue du plus profond de la forêt ou d’ailleurs, personne ne le saurait jamais, une meute de puissants lévriers s’abattit sur les envahisseurs. Féroces et magnifiques, impitoyables, ils se jetèrent sur les barbares, attrapant les lances, broyant des gorges ou des mollets, égorgeant sans pitié les hommes de l’Est. La peur changea de camp. Les villageois assistaient incrédules au sauvetage de leur village par ces animaux superbes, tout droit sortis de leurs légendes les plus anciennes. Les barzoïs étaient là, sous leurs yeux, et les protégeaient. Ce combat digne des plus grandes épopées ne se prolongea pas. Les barbares, dont les pertes allaient croissantes, comprirent rapidement qu’ils ne pourraient vaincre ces adversaires inattendus. Avant que ses troupes, pourtant composées de ses plus cruels guerriers, ne cèdent à
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