La Menuiselle
582 pages
Français

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La Menuiselle , livre ebook

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Description

Une fillette du début du XIXe siècle, un peu garçonne, évolue dans un milieu d’hommes artisans. Déjà toute petite, elle écoutait son grand-père, compagnon-tanneur à Château-Renault, lui raconter son tour de France. La passion pour les métiers d’art ne tarde alors pas à se développer, et grâce à son père menuisier modeleur qui lui avait transmis ses savoir-faire, elle fit ses premières armes comme petite menuisière à Dourdan, dans un cadre d’une extrême modicité. C’est avec la rencontre d’un réfugié ayant échappé aux massacres de 1848 qu’elle apprendra l’art de la dorure sur bois, métier qu’elle ira exercer à Paris avec son père. Elle s’y marie et veut devenir sa propre patronne d’une coopérative ouvrière. Après une suite de drames, elle change de vie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 février 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332657190
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0180€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-65717-6

© Edilivre, 2014
Dédicace


Ce roman est dédié à
Françoise-Adélaïde Raiguinot, mon arrière-grand-mère
Et à ma mère Geneviève Pradelle


le Château de Château-Renault
Préface
Mon arrière-grand-mère, doreuse sur bois à Paris, est passée pratiquement inaperçue ainsi que ses parents, grands-parents et arrière-grands-parents dans l’histoire familiale. Il en est de même pour son mari, Joseph Pradelle, maçon creusois et entrepreneur de maçonnerie à Paris au XIX e siècle.
Pourtant nous leur devons au premier chef ce que nous sommes devenus et je me suis senti un devoir de reconstituer leurs existences :
Je vais aborder dans ce roman, qui est en fait une fiction-documentaire, le métier que chacun avait pu exercer. J’évoquerais les techniques qu’ils mettaient en œuvre grâce la plus part du temps à un long apprentissage et un savoir-faire qui ne peuvent que provoquer notre admiration. L’ouvrier était fier de son métier et d’être reconnu comme tel par ses pairs et la société de son village ou de sa ville. Cette fierté nous la retrouvons exacerbée dans le compagnonnage, avec la réalisation du chef-d’œuvre qui asseyait la réputation de son créateur et où il mettait tout son énergie et son honneur à montrer ses savoir-faire dans toute leur plénitude.
Le travail à cette époque était prioritaire dans la vie d’un homme et de certaines femmes, appartenant essentiellement au peuple des ouvriers et des paysans, du petit commerce et de l’artisanat. Ils y passaient près des deux tiers de leurs vingt-quatre heures et l’essentiel de leur année. Les loisirs se passaient souvent en veillées pendant lesquelles l’assistance continuait à occuper ses mains tout en chantant et en racontant des histoires. Le temps libre se résumait au dimanche après avoir assisté à l’office et ceux qui s’en abstenaient étaient montrés du doigt avec une certaine tolérance pour les hommes et l’opprobre générale pour les femmes, les filles et les jeunes garçons.
Mes arrière-grands-parents ont été les spectateurs ou les acteurs de l’Histoire de la France ; Ils ont participé de près ou de loin aux Révolutions qui ont conduit à l’avènement de la République.
Républicains de conviction comme les compagnons, républicains même sans le savoir comme les artisans et surtout les limousinants confrontés à une société très inégalitaire et dominatrice. Le travail était alors le ciment de la Société. Et la religion maintenait l’homme et surtout la femme dans la résignation du sort que d’autres leur avaient imposé.
La valeur travail dominait largement le monde du capital. La Révolution Industrielle qui s’est développée à partir de la seconde moitié du XIX e siècle a trouvé dans la masse des paysans une main d’œuvre travailleuse, économe et peu exigeante. Les salaires leur permettaient de survivre et les grands groupes industriels qui perdurent aujourd’hui souvent sous un autre nom leur doivent leur réussite. Certains se sont empressés de l’oublier et pourtant c’étaient souvent leur père, leur mère ou leurs ascendants directs.
La société a profondément changé. Aujourd’hui l’ouvrier dans bien des cas devient un frein à la réussite financière de l’entreprise dont les décideurs ne participent pas personnellement et physiquement à la bonne marche de l’outil de production. La valeur travail s’est internationalisée.
Sans m’en rendre compte j’ai mis mes pas dans ceux de mes arrière-grands-parents maternels, retour à l’agriculture comme petit paysan avec l’obligation de savoir tout faire et côtoyer jour après jour le cheval, construire maison et bâtiments agricoles, faire ses propres meubles, gérer une petite entreprise avec son épouse et avec en plus ce goût d’aller plus loin dans le domaine de l’art et de rejoindre ainsi Françoise qui par son métier a rencontré peintres et décorateurs. C’est elle qui a imprimé à ses enfants et en particulier à son premier-né l’envie d’être peintre, ce que les circonstances ne lui ont pas permis de réaliser, devenant à vingt ans soutien de famille.
Il est devenu Architecte et c’est dans ce creuset que c’est fondée ma propre famille, mon père peignait et était lui-même architecte ayant passé des dizaines d’années comme « nègre » dans un atelier parisien pour apprendre le métier : obligation ou choix ?
Mon grand-père paternel, petit industriel avait fait faillite avec l’avènement de la grande métallurgie ; Toute sa famille était à cette époque montrée du doigt. Son propre père migrant alsacien était ouvrier tailleur de vêtements à Paris et avait permis à son fils de devenir ingénieur des arts et métiers.
Nous devons tous aux générations qui nous ont précédés ce que nous avons pu devenir, tout du moins si nous avons su saisir la chance qui nous avait été donnée.

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