LE Chateau a noé, tome 3
223 pages
Français

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LE Chateau a noé, tome 3 , livre ebook

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Description

1928: les terres des Rousseau et celles des Gagné sont inondées à cause d’un barrage érigé sur le lac Saint-Jean. En 1938, c’est un incendie qui emporte huit membres de la famille Gagné et brûle gravement le fils aîné des Rousseau. Les deux pères de famille, François-Xavier et Ti-Georges, jadis si déterminés, sont maintenant détruits, ruinés. Il ne leur reste que les survivants, ces enfants qui deviennent des adultes et qui tentent à leur tour de se forger une vie. Voici le troisième tome de la série Le château à Noé, Les porteuses d’espoir, où une nouvelle génération de bâtisseurs tente à son tour, avec ardeur et détermination, de forger l’avenir d’un pays.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 avril 2012
Nombre de lectures 3
EAN13 9782894555736
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Tremblay, Anne, 1962-
Le château à Noé
L’ouvrage complet comprendra 4 v.
Sommaire : t. 1. La colère du lac, 1900-1928 — t. 2. La chapelle du diable,
1925-1943 — t. 3. Les porteuses d’espoir, 1938-1960.
ISBN 978-2-89 455-184-3 (v. 1)
ISBN 978-2-89 455-221-6 (v. 2)
ISBN 978-2-89 455-292-6 (v. 3)
ISBN PDF 978-2-8945-5574-3
ISBN EPUB 978-2-8945-5573-6
I. Titre. II. Titre : La colère du lac. 1900-1928. III. Titre : La chapelle du diable, 1925-1943. IV. Titre : Les porteuses d’espoir, 1938-1960. V. Titre.
PS8639. R434C43 2005 C843’.6 C2005-941 734-X
PS9639. R434C43 2005
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’Aide au Développement de l’Industrie de l’Édition (PADIÉ) ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition. Nous remercions le Conseil des Arts du Canada de l’aide accordée à notre programme de publication.

Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres
— Gestion SODEC

© Guy Saint-Jean Éditeur Inc. 2008
Conception graphique : Christiane Séguin
Révision : Lysanne Audy
Photographie de la page couverture : Getty Images
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Bibliothèque et
Archives Canada, 2008
ISBN : 978-2-89 455-292-6

Distribution et diffusion
Amérique : Prologue
France : Volumen
Belgique : La Caravelle S.A.
Suisse : Transat S.A.

Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait quelconque de ce livre par quelque procédé que ce soit, et notamment par photocopie ou microfilm, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.

Guy Saint-Jean Éditeur inc.
3154, boul. Industriel, Laval (Québec) Canada. H7L 4P7. (450) 663-1777.
Courriel : info@saint-jeanediteur.com Web : www.saint-jeanediteur.com

Guy Saint-Jean Éditeur France
48, rue des Ponts, 78 290 Croissy-sur-Seine, France. (1) 39.76.99.43.
Courriel : gsj.editeur@free.fr
À ma mère, Yvette Morin


À mes sœurs,
Sylvie, France, Andrée, Dominique, Michelle… et belle Francine
Quand l’une a peur, nous tremblons toutes,
Quand l’une souffre, nous pleurons toutes.
Nous nous ressemblons tant.

À toutes les femmes
Si l’une parle, nous entendons toutes,
Si l’une lutte, nous gagnons toutes.
Nous nous ressemblons toutes…





À lui
Le 4 décembre 1936 à Saint-Ambroise,
l’oncle de mon père perdit sa deuxième épouse, sa belle-sœur
et six de ses enfants dans l’incendie de leur maison.
Un bébé fut sauvé. Mes pensées s’envolent souvent vers lui..
Note de l’auteure
Une histoire à ma manière…

Cette œuvre est une fiction, basée sur des faits historiques. Je n’ai pu résister, parfois, à entrer dans le livre de l’histoire et à inventer certains dialogues entre des personnages fictifs et des personnages historiques.
L’écho d’un conte
« D epuis des heures, le frère et la sœur étaient perdus dans le bois. Ils s’étaient beaucoup trop éloignés de leur demeure et les voilà, accroupis au pied d’un arbre, grelottant de froid, apeurés, désespérés. Le petit garçon ordonna à sa compagne d’arrêter de pleurer. Il s’écria, impatient : “S’il le faut, je vais vendre mon âme au Diable, mais on va retrouver notre chemin !” La petite sœur eut un hoquet d’indignation. Elle se signa et releva la tête au ciel. À travers ses larmes, elle distingua une drôle de forme. À son frère, elle montra du doigt l’ombre d’une tour au-dessus des arbres. Main dans la main, les égarés se dirigèrent vers cette curieuse apparition. On aurait juré qu’un sentier s’ouvrait sous leurs pas. La petite avoua plus tard qu’elle était certaine que les épinettes avaient tassé leurs branches, elles-mêmes, afin de leur libérer le passage. Le sentier déboucha sur une vaste clairière sur le bord d’un magnifique et immense lac. Sur une butte, une maison abandonnée était érigée. C’était presque un château, avec sa tourelle et ses ornementations. Avec précaution, ils y entrèrent. Soudain, un vent violent s’engouffra par les carreaux brisés des fenêtres et un véritable tourbillon de poussière enveloppa les deux pauvres réfugiés. Des bruits de chaînes se firent entendre dans l’escalier vermoulu. L’ombre d’un gigantesque chien noir se matérialisa devant la porte d’entrée, bloquant ainsi toute retraite aux visiteurs. La petite s’écria : “C’est le Diable ! C’est le Diable ! Il s’en vient nous chercher !”
Maintenant, le petit garçon regrettait ses paroles d’avant et s’en mordait les doigts. Le chien avait pris complètement forme. Il montrait les crocs les plus longs et les plus aiguisés du monde ! Était-ce un chien ou un loup ? Une chose était certaine, cette bête immonde n’avait rien de naturel. La pupille de ses yeux était faite de flammes. De son regard incandescent, il fixait d’un air méchant ses proies. Repentant, le frère se mit à genoux et brandit devant le démoniaque animal la croix qu’il portait au cou. Sa sœur s’agenouilla à son tour et accorda ses prières à celles de son frère. Plus ils récitaient le Notre Père , plus le chien grognait fort. La bête hurlait, hurlait. Le nuage de débris s’intensifia. Des morceaux de vitre lacérèrent le visage et les bras des prieurs. Malgré leurs blessures, ils continuèrent de réciter leur prière. La bête hurla de plus belle et des bouts de bois se détachèrent du mur de lattes et se mirent à frapper les enfants. Ils ne se turent pas. Le plus effroyable des combats entre le bien et le mal se déroulait et la bête semblait assurée de sa victoire. Les enfants étaient presque vaincus quand un rayon de lumière bleue teinta la pièce. Le silence se fit. Le chien se mit à gémir. La lumière s’intensifia. Avec un rictus de dépit, le Diable s’enfuit. Puis, une douce voix de femme se fit entendre :
— Mes enfants, je suis l’étoile du matin. Toute la nuit, vous avez erré dans la froide forêt. Vous avez eu peur, vous étiez perdus. Mille dangers vous ont guettés. Vous avez douté. Quelles terribles épreuves vous avez dû affronter ! Vous saignez, vous êtes blessés. Mais le pire est derrière vous. Relevez-vous et suivez-moi, je vous guiderai. Reprenez confiance, espérez ! Je suis l’étoile du matin. J’annonce la venue du jour. L’heure la plus sombre précède l’aurore. »
P REMIÈRE PARTIE
Les saisons déterminent le rythme
de la vie des hommes…





Printemps 1938


C’ était l’enfer ! Yvette n’en pouvait plus. Voilà cinq mois, jour pour jour, que l’incendie avait eu lieu et l’ambiance à la maison était devenue invivable. Elle avait eu dix ans au printemps dernier, mais Yvette aurait pu en avoir cent. Elle avait enterré son enfance avec les huit membres de sa famille, brûlés vifs. Réveillée par l’agitation inhabituelle de cette nuit fatidique, Yvette était difficilement parvenue à comprendre l’ampleur du drame. Personne ne lui avait vraiment expliqué les événements. Elle s’était forgé ses propres déductions, glanant ici et là des informations. Évidemment, elle comprenait que quelque chose d’épouvantable s’était produit, que son oncle n’avait plus de maison et qu’il y avait eu des morts ; ses cousins et cousines, sa tante Rolande… Seul le bébé Hélène était vivant. Sa tante Marie-Ange était partie vivre avec la petite rescapée à Montréal. Comme sa tante lui manquait ! Yvette n’avait pas eu le droit de se rendre sur les ruines de la ferme. Son père et son oncle pleuraient. Il n’y avait rien de plus désemparant pour une enfant que d’être témoin de la faiblesse de ces hommes de la maison, c

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