Les Aventuriers du destin
144 pages
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Les Aventuriers du destin , livre ebook

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Description

Cet ouvrage raconte d'une façon exhaustive la pénibilité de vie et la précarité qui sévissaient dans l'une des régions de la Tunisie d’antan. L’accent est mis sur la révolte de deux jeunes prolétaires contre le fâcheux destin qui s'acharne sur les pauvres et vulnérables personnes de la communauté rurale. Le manuel explicite la sagesse bourguibienne en matière d'éducation et d'émancipation des générations tunisiennes. Une analyse exhaustive a été consacrée à l'amitié et à l'amour qui font tomber les barrières ethniques et la xénophobie. L’ouvrage, qui glorifie la lutte contre le terrorisme et la faim dans un des pays d'Afrique, dégage une réflexion philosophique approfondie sur le sort de l'homme qui reste scellé au destin et aux facteurs providentiels.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 août 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334146975
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-14695-1

© Edilivre, 2017
Introduction
Comme tout écrivain est en situation dans son époque et que moi-même, impliqué dans la mienne, force est de constater qu’il est dans la société humaine, des gens que la pénibilité de vie, la précarité et les contraintes du destin rabaissent et marginalisent. Qu’il en est d’autres que la qualité de vie, le rang social, la fortune et l’heureux destin élèvent et valorisent. Qu’il en est, d’une part, d’autres qui instaurent l’éducation, le savoir et qui en sont glorifiés. Qu’il en est d’autres qui coopèrent au développement contre la pauvreté et la faim et qui en sont respectés. Qu’il en est, d’autre part, d’autres qui cultivent le racisme, la xénophobie et qui en sont marginalisés. Qu’il en est, par ailleurs, d’autres qui cultivent le respect, l’amour et la fidélité et qui en sont estimés. Et qu’il en est finalement, d’autres qui libèrent et édifient une nation et qui en restent, immortalisés. Si tels sont quelques aspects de la condition humaine, notamment dans les pays du tiers monde, le présent livre qui représente la fenêtre par laquelle je me suis évadé, présente et explicite les différentes situations se rapportant à ces diverses réalités.
Au cours des années trente à cinquante cinq, la vie était pour la plupart des citoyens Tunisiens des zones rurales, réduite à sa simple expression : Une modeste demeure, quelques fois, par précarité, un abri de fortune, un minimum de commodités, parfois même, quasi inexistantes, un couple uni sous l’autorité masculine, une vie tout près de la nature, une existence ponctuée par la foi et la piété, rarement, un nombre optimal d’enfants et une sobriété conséquente à des ressources économiques vitales, limitées.
Dans ce contexte, il s’agit de mettre, d’une façon plus explicite, l’accent sur les réalités suivantes : Confrontées, durant cette période temps, à une certaine précarité, de nombreuses familles rurales dépourvues de moyens matériels favorables à un certain confort ménager, vivaient, au quotidien, dans l’autarcie. Au cas où des études statistiques auraient été menées, en ce temps, elles auraient chiffré un nombre élevé de citoyens assujettis à une médiocre condition de vie. Cette précarité est due à deux facteurs essentiels : L’absence d’emplois, résultant du marasme économique et l’ignorance qui touchaient la plupart des jeunes. D’autre part, en ce qui concerne les petits secteurs agraires, en sous exploitation par des moyens rudimentaires, sont loin de satisfaire les besoins vitaux des peuplades concernées. Dans ces modestes foyers où le facteur temps est dérisoire, les jours, les semaines, les mois et les ans s’écoulaient dans la passivité et la fadeur. Cette inertie, scellée aux conséquences du sous développement et de la pénibilité de vie, s’était manifestée chez un couple qui avait travaillé durant des années chez des propriétaires terriens et qui se trouvait, par épuisement physique et vieillesse, à la retraite.
Le mari, « Lakhdar », ridé jusqu’au bout des ongles et l’épouse « Fatima », chétive, au dos semi courbé, vivaient dans une maison de fortune construite sur un lopin de terre situé dans une zone périphérique de la ville de Zaghouan. Cette ville est, indépendamment de sa zone périphérique, semi rurale, réputée pour la culture de l’églantier (ancêtre botanique de la rose), pour ses sources qui en font le temple des eaux, pour ses hammams dont celui de la Zriba, connu pour ses propriétés curatives. Indépendamment de ses aspects environnementaux, Zaghouan était, à cette époque, par manque de motivations économiques, d’une faible densité démographique. Lakhdar et Fatima, rattachés à la zone extra urbaine, vivaient dans un logement défavorisé sur tous les plans. Classée, logement de fortune, le demeure se limitait à une seule pièce bâtie, en partie, par des matériaux de la nature qui lui confèrent, à distance, une apparence hideuse. Le toit est couvert d’une tôle de zinc stabilisée par étalage de quelques pierres volumineuses, collectées dans une carrière rocheuse. C’est par ce rudimentaire procédé que la demeure est protégée des pics de chaleur d’été et des intempéries d’hiver. Des fois alors qu’un vent violent se levait et s’accélérait en faisant trembler la toiture, la peur de voir briser et emporter la tôle, accaparait l’esprit du couple. C’était alors, tant que le vent continuait de souffler, le calvaire et l’anxiété, face à l’irrésistible colère de la nature. Mais, n’y pouvant rien, le couple qui frémissait au souffle des vents qui s’accéléraient, prenaient leur désarroi, en patience. L’habitat manque de meubles à proprement parler. Seul, un grand lit en fer forgé était installé dans un coin de la chambre et une armoire en bois où sont déposées quelques couvertures en laine, occupent un coin perdu de pièce. Au bas du lit, il avait été installé deux peaux en laine de mouton, permettant de prendre à même le sol et au terme d’une journée de diverses occupations, un repos relaxant. Dans la partie arrière de l’habitat, il avait été aménagé une étable conçue en branches, en rameaux et en piliers de bois dur, rattachés les uns aux autres par des couches d’argile, camouflant à la surface des murs bombés, humides et rugueux, les matériaux asymétriques et les fissures béantes. Dans cet espace primaire et incommode, une vache laitière, une poignée de volaille, quelques sacs de semoule et des bidons d’huile sont consignés comme ressources de subsistance. A part cela, aucun objet de valeur, n’attirait l’attention.
Les jours aussi moroses les uns que les autres défilaient et la vie du couple s’écoulait de la même manière, sans motivations particulières. A la tombée de la nuit, Lakhdar qui avait accompli son service militaire sous les drapeaux Français, allumait une lampe à pétrole datant de la deuxième guerre mondiale. Cet éclairage à luminosité réduite, circonscrite à un côté de la chambre, laissait l’autre coin de la pièce, dans une obscurité quasi-totale. Ces divers aspects vde la misère ne sapaient aucunement le moral des occupants dont la précarité s’intègre pertinemment et au quotidien, à leur mode de vie. Et c’est de cette manière que les occupants consommaient leur vie dans la solitude et, par constante adhésion au ghetto de l’anxiété, sans conteste. L’épouse qui devait, par ailleurs, assumer les corvées inhérentes au ménage avait acquis comme les bédouines de l’époque, des habitudes matinales. Alors que le mari, éprouvé par tant d’années de labeurs, dormait encore, elle procédait, par un froid matinal, grincheux et décourageant, à la traite de la vache. Dans l’étable mal aérée et qui sentait l’odeur du bovin, la traite était parfois, difficile à conduire. Accroupie derrière un récipient en terre cuite placé entre les pattes postérieures de la vache, Fatima tirait, par ses mains rugueuses et ses doigts protubérants sur les pis de la mamelle. Des fois, pressés à maintes reprises, les pis ne répondaient pas à la demande et décevaient, amèrement, la traiteuse. Pour pallier à cette déficience, la manipulatrice, superstitieuse, par culture, appliquait sur le pelage frontal de l’animal, un substrat de Henné rouge exécuté en main de Fatma pour inciter la bête, à sécréter, par la foi et la vocation qui sont dévolus à la traiteuse, l’aliment matinal. Ce qui nécessite d’être souligné dans ce même cas, c’est que dans l’un des pays d’Afrique centrale, révélait la revue scientifique tunisienne, « Sciences Plus », la paresse de la glande mammaire bovine est gérée, d’une façon plus étrange. La manière, bien qu’obscène et repoussante, ne manque pas d’ingéniosité. Pour provoquer la sécrétion de lait, par une vache stressée ou peu nourrie, la trayeuse procédait à une succion répétée de l’orifice anal de la bête. Cette stimulation physiologique de l’animal s’avérait quelques fois, rentable.
Fatima, ne pouvant se permettre, au cours de la semaine une cuisine variée, confectionnait des galettes de pain dans un four cylindrique conçu en argile et installé sur côté latéral du logement. Appelé “tabouna”, le four est chauffé, par allumage intérieur de quelques branches de romarin, glanées dans la forêt. Préalablement mis à fermenter, sous un couvercle en peau d’ovin, le pain est aussitôt collé contre la paroi du four maintenu, à haute température et qui en assure, parcimonieusement, la cuisson. Quelques fois, en introduisant sa main dans l’enceinte braisée, l’épouse se brulait l’avant-bras, ce qui laissait apparaitre des traces noirâtres sur son épiderme. Pour éviter la récidive des lésions épidermiques qui la faisaient souffrir, elle s’entourait l’avant bras, d’un chiffon imbibé d’eau. Une fois cuites, les galettes constituaient, durant une semaine, l’aliment accompagné d’une poignée d’olives prélevées dans une jarre de conservation d’aliments.
Par ancestrale tradition, un autre aliment de subsistance se rapporte à la fabrication du lait fermenté, (petit lait). Cet aliment qui ne coute rien reste à la portée du couple. Le procédé mis en œuvre, obéit à une préparation tout à fait primaire. Utilisant une gourde en peau de chèvre préalablement traitée et conservée au tannin, l’épouse y injectait une quantité de lait de manière à ne la remplir, que de moitié, Prenant, par injection de liquide, un aspect gonflé et cylindrique, la gourde est suspendue à deux rameaux rattachés par le sommet et écartés vers le bas, pour laisser un espace suffisant, aux éventuelles manipulations. Juste en dessous de la gourde, un foyer calorifique matérialisé par un “canoun”, vase en terre cuite, est placé de façon à fournir la température nécessaire à la fermentation du lait. Cette logistique,

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