Montmartre
101 pages
Français

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Description

ORIGINES. — Après les œuvres de la civilisation antique, apparaissent, dans toute leur splendeur première, celles de la civilisation chrétienne ; les monuments, élevés par les disciples du Christ, prennent rang après les basiliques érigées par les empereurs. A ce titre, l’histoire des antiquités de Montmartre doit suivre la description du palais des derniers Césars. D’ailleurs, le nom de cette montagne fameuse vient s’associer aux plus grands événements de nos annales, et l’origine des ruines qui la couvrent encore se perd dans l’obscurité des âges.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9782346125333
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
SOCIÉTÉ D’HISTOIRE ET D’ARCHÉOLOGIE DU XVIII E ARRONDISSEMENT

*
* *
Siège Social : 42. RUE D’ORSEL
Monimartre, 16 Mars 1905
 
 
 
MONSIEUR,
 
Le Comité de Publication du “Vieux Montmartre” a l’honneur de vous informer que
“Montmartre”
mémoire inédit de F. de Cuilhermy, vient de paraître.
Le prix de l’exemplaire sur papier ordinaire est fixé à 3 francs et celui de l’exemplaire sur papier de hollande à 5 francs pour les membres souscripteurs.
La souscription sera inévocablement close à Vendredi 6 Avril prochain.
Les demandes devront être adressées au siège de la Société, 42, rue d’Orsel.
Veuillez agréer, Monsieur, l’assurance de notre considération distingée,
Le Président,
J.-C. WIGGIHSOFF.
Le Dieux Montmartre
SOCIÉTÉ D’HISTOIRE ET D’ARCHÉOLOGIE DU XVIII E ARRONDISSEMENT

Paris, le 25 février 1901.
 
 
MONSIEUR ET CHER CONFRÈRE,
 
 
La Société Le Vieux Montmartre, à laquelle vous appartenez, a pensé qu’il convenait, au moment où elle entre dans la quinzième année de son existence, de publier un travail scientifique digne de la doyenne des sociétés d’histoire locale de Paris.
Elle a fait choix d’une œuvre, en grande partie inédite, et due à l’un des plus illustres archéologues de ce siècle : Anatole de Guilhermy.
Guilhermy, a consacré toute son existence à l’étude des antiquités de Paris et de la région parisienne. Rappelons seulement les deux ouvrages, importants entre tous, qui ont consacré sa gloire : l’ Itinéraire archéologique de Paris et le Recueil des Inscriptions du diocèse de Paris.
Parmi les nombreuses localités qui firent l’objet de ses études, Montmartre paraît avoir été pour lui l’objet d’une prédilection particulière. Dès 1841, il donnait à l’Académie des Inscriptions, qui le jugeait digne d’être inséré dans les mémoires présentés par divers savants, un travail sur l’abbaye de Montmartre. Cette œuvre, aujourd’hui introuvable, n’était qu’un fragment de celle que nous nous proposons de publier intégralement et qui est aujourd’hui conservée dans le manuscrit 6117 des Nouvelles Acquisitions françaises, à la Bibliothèque nationale.
Elle se divise en deux parties : la première est consacrée à l’histoire proprement dite de l’abbaye ; la seconde concerne plus particulièrement les possessions de l’abbaye, les deux églises, les usages et les superstitions locales.
Sans manquer au respect que l’on doit à la mémoire des deux travailleurs modestes et consciencieux qui ont écrit l’histoire de Montmartre, Cheronnet et Tretaigne, il est permis de dire que l’on ne peut pas trouver dans leurs livres la somme considérable de connaissances et l’esprit de critique scientifique qu’un érudit tel que Guilhermy pouvait mettre au service de ses études ; c’est donc en réalité la première histoire scientifique de Montmartre que notre société se propose de mettre au jour.
Si l’état de ses finances le lui avait permis, Le Vieux Montmartre aurait été heureux d’offrir gratuitement à ses membres une œuvre qui les intéresse à un si haut degré. Malheureusement la publication de ses fascicules absorbe toutes ses ressources. Il a donc recours à la générosité de ses adhérents et offre à chacun d’eux, moyennant une souscription minimum de TROIS francs, un exemplaire du Montmartre de Guihermy, qui sera vendu au public à raison de cinq francs le volume.
Nous sommes certains que notre appel sera entendu par les membres du Vieux Montmartre et aussi par ceux des nombreuses Sociétés archéologiques qui se partagent l’étude de l’histoire parisienne.
Les souscriptions, mandat ou bon de poste, seront reçues par M. BARBIER, trésorier du VIEUX MONTMARTRE, 19, place Saint-Pierre.
 
Le Président,
J.-C. WIGGISHOFF.

Ferdinand de Guilhermy
Montmartre
AVANT-PROPOS

*
* *
Roch-François-Ferdinand-Marie Nolasque de Guilhermy est né à Londres, le 18 septembre 1808, et mourut à Paris le 27 avril 1878. Dans sa carrière de soixante-dix ans, au milieu des occupations multiples que lui donnaient les emplois qu’il occupa successivement au ministère des Finances et à la Cour des Comptes, il trouva le temps de mettre au jour quelques-uns des ouvrages qui font le plus d’honneur à l’érudition française. Il suffit de nommer la Monographie de l’Eglise de Saint-Denis (1848), la Description archéologique des Monuments de Paris (1855), la Description de Notre-Dame cathédrale de Paris (1866), avec la collaboration de Viollet-le-Duc, et surtout le Recueil des Inscriptions de la France, ancien diocèse de Paris, en 5 volumes, dont les deux derniers, édités par M. Robert de Lasteyrie, parurent après la mort de l’auteur.
Si l’on ajoute à cette énumération de nombreux mémoires parus dans les recueils archéologiques et, surtout, la précieuse collection de manuscrits conservés aujourd’hui au Cabinet des Manuscrits de la Bibliothèque Nationale, sous les numéros 6.094 à 6.134 des nouvelles acquisitions françaises, on aura une idée de l’immense travail archéologique auquel s’est livré Guilhermy ( 1 ).
C’est de l’un de ces manuscrits, le 6.117, qu’est tiré le Mémoire inédit que publie aujourd’hui le Vieux Montmartre. Le terme inédit paraîtra peut-être déplacé quand on saura que des extraits en ont paru dans les Mémoires présentés par divers savants à l’Académie Royale des Inscriptions et Belles-Lettres de l’Institut de France. (Paris. Imprimerie Royale, 1842 — in-8°.) Mais ce vocable est cependant de mise si l’on considère que, dans ce recueil, 27 pages seulement du Mémoire, c’est-à-dire moins du cinquième, ont été publiées, et que même dans la partie mise au jour, l’Académie des Inscriptions a cru devoir faire subir à la rédaction de l’auteur de nombreuses suppressions. Les lecteurs curieux de faire cette constatation n’auront qu’à comparer les pages 178 à 207 du volume des Mémoires de l’Institut avec les pages 5 à 7, 104 à 143 de notre publication.
II
Guilhermy avait présenté son travail à la savante compagnie en 1842, et s’était vu octroyer une mention très honorable. A ce moment, il n’existait aucune monographie de Montmartre. L’Histoire de Montmartre, par Chéronnet et l’abbé Ottin, ne devait voir le jour que l’année suivante ; le Montmartre et Clignancourt, de Léon-Michel de Trétaigne, ne date que de 1862, et le Recueil des Chartes de l’Abbaye de Montmartre, par M. Edouard de Barthélemy, n’a paru qu’en 1883. Les notions rassemblées par le savant archéologue dans les historiographes de Paris et dans les documents originaux des Archives de l’Etat étaient donc nouvelles. On peut se demander, dans ces conditions, pourquoi l’Académie s’est bornée à une publication fragmentaire.
Deux réponses pourront être faites : la première, et celle qui vient naturellement à l’esprit, est que le travail de Guilhermy a paru trop étendu pour pouvoir être donné en entier. Toutefois, quand on lit attentivement cette œuvre, on trouve à la réflexion un autre motif, qui semble avoir décidé la docte assemblée.
Catholique ardent, Guilhermy avait dû être guidé, dans le choix du sujet de son étude, par sa prédilection pour une localité qui, suivant la tradition, fut le lieu du supplice de l’apôtre du christianisme à Paris et le berceau de la Société de Jésus. Dans l’ardeur de sa foi, il n’a pas su comprimer des effusions d’une ardeur religieuse qui, il faut le reconnaît

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