Moy Guillaume, William 1er d Angleterre
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Moy Guillaume, William 1er d'Angleterre , livre ebook

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Description

William de Jumièges dans le septième manuscrit de la « Normannorum Gesta » écrit dans ce texte, qui couvre la période de la mort d’Edouard le Confesseur au couronnement de Guillaume dans l’Abbaye de Westminster, les détails de la flotte normande d’invasion, soit 3000 navires.

« Il a donc construit à la hâte une flotte de trois mille navires et en traversant la mer, il débarqua à Pevensey où il a immédiatement construit un château avec un rempart inexpugnable. Il laissa en place quelques troupes, et avec d’autres il se précipita vers Hasting où il érigea une autre forteresse similaire »

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Informations

Publié par
Date de parution 29 juillet 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332602480
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-60246-6

© Edilivre, 2013
Avant-propos
« Odon amena à l’embouchure de la Dives sur mer cent drakkars vikings le même jour avec la marée, parti de Port en Bessin il avait profité du beau temps pour arriver. Quant à mon bateau personnel c’était un des plus grands drakkars de l’époque, un skeid fait à la façon norvégienne avec ses 40 rameurs et autant de boucliers colorés à mes armes. Blanc et rouge vif avec une tête de léopard à la proue prête à mordre dans toute sa splendeur menaçante. La tête du mât principal était restée nue car elle devait accueillir non pas la girouette des navires de guerre vikings mais la bannière du Pape surmontée de la croix chrétienne et bien tendue entre des lattes de bois pour que chacun puisse voir le symbole. La voile colorée resplendissait de ses lés de soie rouge vif et or aux couleurs du duché de Normandie. Le bateau qu’avait fait construire Mathilde, fut baptisé la “Mora” en souvenir de la pierre du même nom qui supporte le trône de Suède. Ainsi les croyances scandinaves s’unissent aux croyances chrétiennes pour le succès de mon opération et cela me réjouit pleinement. Si Guillaume est un monarque chrétien, il reste avant tout un viking comme ses ancêtres.
Alors les préparatifs du débarquement en Angleterre se firent durant plus de neuf mois et trois mille bateaux furent construits, la plupart ayant entre vingt et trente rameurs en dehors des drakkars de reconnaissance. Le bois des bateaux n’a pas eu le temps de sécher, les charpentiers Normands se sont donné à fond pour servir leur Duc, de plus tous les Barons ont fournis eux aussi des bateaux par allégeance et surtout par cupidité avec en ligne de mire les terres et les richesses Anglo-Saxonnes qui ne manqueraient pas de tomber dans leurs escarcelles lors de la conquête . »
C’est ainsi que William de Jumièges dans le septième manuscrit de la « Normannorum Gesta » écrit dans ce texte, qui couvre la période de la mort d’Edouard le Confesseur au couronnement de Guillaume dans l’Abbaye de Westminster, les détails de la flotte normande d’invasion, soit 3000 navires.
(« Il a donc construit à la hâte une flotte de trois mille navires………….et en traversant la mer, il débarqua à Pevensey où il a immédiatement construit un château avec un rempart inexpugnable. Il laissa en place quelques troupes, et avec d’autres il se précipita vers Hasting où il érigea une autre forteresse similaire »)
(“ He therefore hastily built a fleet of three thousand ships… and continues… And crossing the sea he landed at Pevensey where he immediately built a castle with a strong rampart. He left this in charge of some troops, and with others he hurried to Hastings where he erected another similar fortress” )
En réalité, personne ne peut affirmer combien il y avait exactement de navires. Ainsi que le nombre de navires qui furent perdus durant le trajet compris entre l’embouchure de la Dives en Normandie et le point de départ de l’invasion à Saint Valery, et ensuite durant la traversée et le débarquement dans la baie de Pevensey. Tous les historiens sont d’accord pour considérer que Guillaume a été accompagné par à peu près 9000 ou 10000 hommes d’armes et serviteurs, écuyers et autres. La traversée est estimée à environ une douzaine d’heures. Mais en règle générale tous les historiens s’accordent sur le nombre d’environ 7000 à 9000 hommes, toutes spécialités confondues dont une cavalerie de 2000 à 2500 cavaliers, le reste étant des fantassins puis les serviteurs et corps de métiers ; et quelques balistes ou trébuchets de siège en pièces détachées. Parmi tous ces gens, beaucoup étaient venus des colonies normandes de l’Italie, de Calabre, d’Espagne, et il y avait des volontaires venant de Flandres, de Bourgogne et de Bretagne.
Durant des mois, Guillaume dépêcha des espions à la manière viking, par bateaux de pêche comme le « Vinland » d’Einar de Port en Bessin, pour étudier les reliefs des côtes anglaises et voir le meilleur point de débarquement. Pour jauger aussi l’escadre de défense d’Harold croisant en Manche et étudier les places fortes côtières possibles. Les services secrets normands ont été la colonne vertébrale du corps d’invasion et la base de toutes les décisions. Pevensey Bay n’a pas été choisi au hasard, de même que le point de départ situé à saint Valery sur Sommes non plus.
Les études normandes tactiques menées à l’époque se sont portées essentiellement sur la plus courte distance en ligne droite pour franchir la distance maritime entre la côte et Londres. Avec Harald Hardrada, le Roi Norvégien, Guillaume a entretenu d’étroites relations diplomatiques tout en sachant très bien qu’un autre débarquement ferait diversion et favoriserait l’effet de surprise lors de son invasion normande. Aussi il s’entendit sur une action commune avec les Norvégiens en faisant miroiter à ces derniers, un partage de l’Angleterre conquise. La décision fut prise qu’Harald débarquera au nord-est de l’Angleterre sur la ville de York à Gate Fulford, tandis que Guillaume lui, agira au Sud, ce qui aura pour effet de diviser les forces anglo-saxonnes en deux. Ce que ne savait pas Harald de Norvège, c’était que Guillaume allait débarquer bien après l’attaque norvégienne, car en bon stratège, Guillaume espérait bien que le partage de l’Angleterre ne serait pas nécessaire, et c’est ce qui est arrivé avec la mort d’Harald Hardrada et de Tostïg.
Guillaume pris la sage décision d’attaquer après le débarquement des Norvégiens, fort du soutien du Pape Alexandre II (1061-1073 – originaire de Milan et formé à l’Abbaye de Cluny aux côtés du Cardinal Hildebrand celui qui allait devenir entre autre Grégoire VII, élu pape ;1080-1085 ) et certain de la neutralité négociée du cousin d’Harold, Sven Estrithsen ; Tout en sachant par ses services de renseignements que l’armée d’Harold était très importante dans le Sud et qu’un débarquement dans ces conditions serait probablement un échec. Il patienta un temps, d’autant que la météo n’était pas clémente, et attendit qu’Harold, pensant que le Duc de Normandie n’était pas prêt à la guerre, licencie une partie de ses gens d’armes avant l’arrivée de l’hiver et rappelle ses navires sur Londres.
Lorsqu’Einar revint avec le « Vinland » pour rendre compte de l’attaque norvégienne, Guillaume pu prendre alors la décision de traverser la Manche et de débarquer dans le sud faiblement défendu, pour implanter deux têtes de pont d’invasion solides et amovibles à Pevensey et à Hasting. Le 25 septembre 1066 le retour des observations normandes et anglaises lui confirmèrent également que les forces armées anglo-saxonnes étaient maintenant divisées entre le Sud et le Nord, soit entre la côte de la Manche et York (environ 300 Milles terrestres). Et surtout que l’issue de la bataille d’York n’obligeait plus Guillaume à partager les terres qui allaient être conquises, car Harald venait de se faire assassiner par Harold après la bataille à Stamford Bridge.
Pevensey Bay fut considéré comme le meilleur point d’accostage principal et de débarquement pour les Normands ; cela se comprend très bien dans la tactique d’invasion du Duc de Normandie. En effet Pevensey est une place forte depuis l’époque romaine, soit depuis le 4 ème siècle et à peu près 600 ans avant l’action normande. Pevensey comporte en 1066 les vestiges d’une forteresse, aux murs épais et connue sous l’appellation d’Andereida (Anderitum). Ce fort a été construit par les troupes romaines pour être un verrou militaire face aux incursions des Jutes et des Saxons, qui mettaient en péril le « Litus Saxonicum », et à cette époque lors de l’occupation de l’Angleterre par les légions romaines d’Adrien la province se nommait Britania. La garnison sous les romains était composée de Brittons encadrés par des centurions romains. Et il est à noter que durant la fin du V ème siècle ce fort et sa garnison vont résister héroïquement aux Saxons avant de céder, ce qui provoquera un exode massif des locaux vers l’actuelle Bretagne en France, nous sommes en 491. Cette région deviendra le Sussex. Plusieurs noms furent donnés tour à tour au lieu, « Adredceaster », « Andredsweald » et « forêt d’Andred » entre autre.
C’est Harold qui va relever en 1042 les murailles existantes laissées à l’abandon. Il y aura un contingent Anglo-Saxon jusqu’en septembre 1066, et l’armée anglaise le quittera pour remonter vers York où les Norvégiens d’Harald ont attaqués par l’embouchure le bras de mer Humber et remontés la rivière l’Ouse. Cependant la tapisserie de Bayeux relate que Guillaume donna l’ordre de construire un château de bois, ce qui est contradictoire parce que Le fait qu’aucuns vestiges de bois n’ait été découvert en fouilles archéologiques à Pevensey sous-entend qu’une fois le débarquement fini, la force d’invasion prête, les normands ont démontés le fort de bois érigé sur les murs de l’ancienne forteresse romaine. Cela pour l’ériger sur Hasting, lieu choisi pour le vrai départ de l’invasion normande.
Mais rien n’est totalement affirmé et prouvé et cela reste une évaluation historique approximative, malgré ce que les manuscrits indiquent, soit deux emplacements différents de forteresses en bois.
Dés le mois de juillet 1066 le plus gros de la flotte Normande était en mesure d’appareiller. Le mauvais temps aidant, Guillaume attendit. Entre temps Tostig le frère d’Harold Godwinson, se rallia à Harald Hardrada avec ses troupes après quelques années de flibuste. Les 300 drakkars scandinaves étaient pour partie ceux d’Harald qui traversèrent la mer du nord et descendirent des Orcades au Nord de l’actuelle Ecosse et ceux de Tostïg qui remontèrent vers le nord pour faire la jon

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