Nos racines psychédéliques
259 pages
Français

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Nos racines psychédéliques , livre ebook

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Description

Un livre inclassable qui jette un regard neuf sur les idéaux, les enjeux et les acteurs d’une époque marquante!
Emblème de la contre-culture, le magazine Mainmise, dont le premier numéro a été lancé en pleine Crise d’octobre, a profondément marqué le Québec de 1970 à 1978 en plus de s’ériger en digne représentant de l’ère sexe, drogues & rock’n’roll. Reconstituant l’âme de Mainmise à travers certains morceaux choisis, ce livre important témoigne du foisonnement intellectuel et créatif qui animait le monde dans les années 70.

Documents d’archives, articles originaux, collages et témoignages replongeront le lecteur au cœur d’une époque fascinante. Celui-ci découvrira les aspirations de toute une génération à travers les sujets phares du magazine: musique, drogues, alimentation, vie dans les communes, sexualité, environnement, philosophies orientales, vision du Kébek d’alors.
Chaque page tournée permet de constater que bien des rêves fous de la génération Mainmise sont devenus réalités!

Informations

Publié par
Date de parution 24 octobre 2018
Nombre de lectures 1
EAN13 9782897585358
Langue Français
Poids de l'ouvrage 204 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’HÉRITAGE 
ÉLECTRISANT 
DE LA 
GÉNÉRATION
MARC-ANDRÉ BROUILLARD
EN COLLABORATION AVEC L’ÉQUIPE DE MAINMISEGUY SAINT-JEAN ÉDITEUR
4490, rue Garand
Laval (Québec) Canada H7L 5Z6
450 663-1777
info@saintjeanediteur.com
saint-jeanediteur.com
Données de catalogage avant publication disponibles
à Bibliothèque et Archives nationales du Québec et à Bibliothèque et Archives Canada.
Nous reconnaissons l’aide fnancière du gouvernement du Canada
ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC
© Guy Saint-Jean Éditeur inc., 2018
RÉVISION : Marie Desjardins
CORRECTION : Helene Jutras
CONCEPTION GRAPHIQUE : Dorian Danielsen
PHOTOGRAPHIE DE LA COUVERTURE : Marco Misani
Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Bibliothèque et Archives Canada, 2018
ISBN : 978-2-89758-534-1
PDF : 978-2-89758-535-8
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait de ce livre,
par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.
Toute reproduction ou exploitation d’un extrait du fchier EPUB ou PDF de ce livre autre
qu’un téléchargement légal constitue une infraction au droit d’auteur et est passible de poursuites pénales ou
civiles pouvant entraîner des pénalités ou le paiement de dommages et intérêts.
Imprimé au Canada
re1 impression, octobre 2018
Guy Saint-Jean Éditeur est membre de
l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL).Yéta pas mal wird, i bluffa toulltan. Défois,
yava dé rush danl mind. I fashait au boutt pi
yéta parfa. Kanti yava un chô, céta lui kil
donna. Laddan yéta bin fush pi wide open.
Kanti yava une foulle, yava toutt le kit danl
bag pour jouer la game bin louss pi faire fipper
le monde au bouttt. Yéta assé fyé ki feza
tripper toullmonde ben raide.
— Raôul Duguay
À TOUS CEUX
QUI NAVIGUENT
C
OURANT.
À CONTRE-TABLE
DES
MATIÈRES
6LA DOPE
MOT DE 9L’AUTEUR
LA FAMILLE
49 ARC-EN-CIEL
77SE NOURRIR
109EXULTER
255 141
167
ÉLÉVATION
187LA PLANÈTE 11
VISIONS211
DU KÉBEK
254NOTES
256 REMERCIEMENTS
CE LIVRE A BÉNÉFICIÉ DE LA COLLABORATION ET DE L’AVAL DE TOUS LES ARTISANS DE MAINMISE ENCORE PARMI NOUS :
Christian Allègre, Michel Bélair, Bruno Boutot, Serge Cabana, Michel Chevrier, André-Gilles d’Astous, Claude Fruchier, Linda Gaboriau,
Christine L’Heureux et Rolland Vallée.
SOURCES
ICONOGRAPHIQUES
LE ROCK8MOT DE L’AUTEUR
C’était en 2003, rue Ontario. Derrière la vitrine de moment venu de lancer un projet de livre autour
la librairie Le Chercheur de Trésors, il y avait ce gros du magazine. Or, il se trouve qu’un gars avait dans
joint délavé sur la couverture d’un petit bouquin, La ses tiroirs pas mal de matériel accumulé concernant
Dope. J’avais 32 ans, et j’étais attiré depuis l’adoles- ce magazine et ne demandait qu’à saisir la balle au
cence par la culture underground. Mais La Dope, je bond… Ainsi est né le projet de livre.
ne connaissais pas... pas plus que je ne connaissais
Mainmise, l’éditeur de l’ouvrage. Pourquoi s’intéresser à Mainmise aujourd’hui ?
Tout simplement parce que ce magazine permet de
Ce sont les illustrations iconoclastes et la mise en regarder notre histoire à travers un autre prisme
pages éclatée qui m’ont franchement étonné. L’an- que celui du Québec Inc., du Québec politique, du
née de publication Québec sainte fanelle
ne fgurait pas sur la ou du Québec Maria
couverture, mais je me Chapdelaine.
Maindoutais bien que cela mise est le porte-voix COMMENT
devait émaner des an- des militants de la
nées 70. Étrangement, légalisation du
cannaj’ai pensé que ce livre bis, des écologistes, de JE SUIS
aurait pu être publié la jeunesse en feur qui
la veille, tellement le TOMBÉ DANS découvre le yoga, des
sujet et l’approche tenants de
l’alimentaétaient contempo- tion naturelle ou des LA DOPE
rains. Je croyais que philosophies orienta-
le magazine Vice, que les et de tous ceux qui
je feuilletais à l’époque, était bien avant-gardiste, revendiquent, expérimentent et dépoussièrent une
mais je découvrais alors qu’il n’avait rien inventé. province trop sage. Mainmise propose une nouvelle
vision du monde, qui, actuellement, fait sens à bien
La Dope était en fait un best of de Mainmise, et je des égards.
me lançai à la recherche des vingt premiers numéros
chez les bouquinistes de la ville. Plus mes recherches Oui, bon nombre de freaks n’ont pas réalisé leurs
progressaient, plus je souhaitais connaître l’histoire de rêves utopiques, et plusieurs ont erré dans leurs
exla création du magazine. Me vint alors l’idée d’en faire périmentations. Toutefois, ils ont pavé la voie à des
un scénario de documentaire, qui passa à deux doigts générations qui s’en inspirent toujours largement.
d’être porté à l’écran. La vie m’a forcé à le ranger dans À travers huit thèmes emblématiques, je vous invite
un tiroir, mais son écriture m’aura permis d’entrer à découvrir les préoccupations et les aspirations de
en contact avec la première équipe de Mainmise. cette décennie freak dont les racines courent non
seulement au Kébek, mais aussi partout ailleurs dans
Jusqu’à un jour de 2015... où la contre-culture le monde, puisque les rêves n’ont pas de frontières.
québécoise a fait l’objet de quelques essais attirant
l’attention des artisans de Mainmise, qui ont cru le MAB
91
10À la fn des années 60, au Québec comme partout ailleurs en Occident, l’usage des psychotropes
à des fins récréatives donne naissance à une contre-culture. Aucune sphère n’y échappe,
de la musique aux arts visuels, en passant par la littérature et le cinéma. Devant cette infuence 1 grandissante, la création d’un magazine contre-culturel s’impose…
1112CRISTALLISER
L’INSTANT
Les citations des pages 14 et 15 sont adaptées d’une
correspondance qui a eu lieu en 2004 entre
Georges Khal et Marc-André Brouillard, ainsi
que d’une entrevue radiophonique de Georges
Khal accordée à Robert Blondin en 1993 dans le
cadre de l’émission de Radio-Canada L’Aventure.
13«J’AI FUMÉ
MON PREMIER
JOINT
DE MARI
EN 1966
DANS LE EAST VILLAGE
À NEW YORK.
J’y étais reçu par des copains rencontrés lors Il revient à Montréal avec deux livres en
d’un séjour à Genève. Ils m’avaient alors parlé poche : Éros et civilisation de Herbert Marcuse
de la révolution culturelle qui se déroulait aux et Érôs et Thanatos de Norman O. Brown. « La
États-Unis, des manifestations étudiantes, du lecture de ces deux ouvrages sera pour moi
quartier Haight Ashbury à San Francisco, un véritable chemin de Damas. Les écailles
de Timothy Leary, du Free Speech et de la me tombent des yeux, et c’est alors que
commarijuana. Attiré par l’esprit libertaire qui mence ma transformation en hippie ainsi que
semblait souffer sur ce pays, je me retrouvais la déprogrammation personnelle de toute
donc dans cet appartement new-yorkais, assis mon éducation. »
en tailleur, cigarette de mari au bec. Et c’est
à partir de ce moment, au son des Jefferson Georges Khal fait l’expérience de l’acide, se
Airplanes, que je n’ai jamais plus été le même. » plonge dans les écrits de Marshall McLuhan
pour lequel il se passionne, découvre la presse
À 21 ANS, GEORGES KHAL, DIPLÔMÉ EN PHILOSOPHIE DE underground américaine et devient pusher
L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL ET CURIEUX INSATIABLE, SE en 1967, année de l’Expo. Pusher très
conLAISSE EMPORTER PAR LA VAGUE CONTRE-CULTURELLE vivial qui reçoit ses clients au son de Bach,
QUI DÉFERLE ALORS SUR LES ÉTATS-UNIS. de Mozart ou des Grateful Dead.
14Georges Khal
Jean Basile
« UN JOUR, À L’AUTOMNE 1968, UN AMI ME
DEMANDE S’IL PEUT DONNER MON NOM À
QUELQU’UN D’AUTRE. MES AMIS AVAIENT LA
CONSIGNE DE NE LE DONNER À PERSONNE. JE
NE VOULAIS PAS AUGMENTER MA CLIENTÈLE. JE
DEMANDE “QUI ?” IL ME RÉPOND : “UN DÉNOMMÉ
JEAN BASILE.”
Jean Basile ? Oui, oui le gars du Devoir.
Jean Basile était à cette époque directeur

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