Réflexions sur l hérédité du pouvoir souverain
25 pages
Français

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Réflexions sur l'hérédité du pouvoir souverain , livre ebook

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Description

EN prouvant la nécessité et les avantages de l’hérédité du Pouvoir souverain, je remplis le devoir d’un bon citoyen qui doit le tribut de ses pensées à la Patrie. Ce n’est point pour relever la gloire et étendre la puissance du Magistrat suprême de l’Empire français, que j’ai entrepris l’examen de cette grande et importante question du Contrat social. L’univers est plein de sa renommée. Les lauriers qui ombragent son front, et les bienfaits de son administration, lui promettent l’immortalité.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346133512
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Jean Chas
Réflexions sur l'hérédité du pouvoir souverain
RÉFLEXIONS SUR L’HÉRÉDITÉ DU POUVOIR SOUVERAIN
EN prouvant la nécessité et les avantages de l’hérédité du Pouvoir souverain, je remplis le devoir d’un bon citoyen qui doit le tribut de ses pensées à la Patrie. Ce n’est point pour relever la gloire et étendre la puissance du Magistrat suprême de l’Empire français, que j’ai entrepris l’examen de cette grande et importante question du Contrat social. L’univers est plein de sa renommée. Les lauriers qui ombragent son front, et les bienfaits de son administration, lui promettent l’immortalité. Son nom et sa mémoire ne périront jamais. Toutes mes vues et toutes mes conceptions se sont fixées sur le peuple français. Après une révolution si fertile en malheurs et en crimes, la Nation doit enfin jouir du prix de ses sacrifices et des bienfaits de sa régénération, en donnant à sa constitution et à son gouvernement ces institutions antiques et ces formes invariables, destinées à affermir sur des bases immortelles l’autorité suprême de son chef et de son représentant.

Nota. L’ouvrage que je publie fut composé et livré à l’impression, il y a deux ans. La publication en fut suspendue par des ordres supérieurs. J’ai la gloire d’avoir l’initiative sur la question de l’hérédité du Pouvoir souverain.
C’est dans la formation du gouvernement que les nouveaux législateurs de la France ont développé de grandes vues de sagesse et de raison. Ils ont puisé dans l’étude de l’histoire, dans la science de la politique, et dans les ouvrages des publicistes, les véritables maximes qui doivent former les constitutions des empires, et les ont appliquées au nouveau pacte social qui nous régit Le gouvernement, qui réside essentiellement dans le chef de l’État, a été associé à la puissance législative ; on lui a donné un centre d’unité, parce qu’on a reconnu qu’il ne faut point confier l’exercice du pouvoir souverain à plusieurs. Un seul doit être revêtu dé cette suprême autorité. Un centre unique de la suprême puissance est nécessaire pour imprimer à tous les ressorts de la machine politique, ce mouvement salutaire qui est la vie du corps social, et pour donner aux loix un caractère de force et de grandeur qui en assurent l’exécution et l’obéissance.
C’est dans le Chef suprême de l’État que résident la base et le principe de l’union sociale ; c’est la chaîne dont les deux extremités doivent se correspondre et se réunir pour entretenir cette force et cette harmonie, si nécessaires à la splendeur et à la tranquillité de l’État. Il est l’ame du gouvernement ; il met en activité toutes les parties de l’administration publique ; il en suit la direction, ordonne le mouvement et la marche des armées, déclare la guerre, fait la paix, conclut les traités d’alliance et de commerce, dirige les relations extérieures ; nomme à tous les emplois civils, militaires et religieux, fait des loix locales et réglémentaires ; il commande et dispose de la force armée ; il est le gardien du trésor public ; il purifie, pour ainsi dire, les institutions politiques, et les fait tourner à l’utilité du peuple et à la prospérité de l’empire. Si cette grande autorité est confiée à plusieurs, alors plus d’union, plus d’ordre ; alors il n’y a plus de force coërcitive pour maintenir l’obéissance aux loix ; il n’y a plus de garantie publique pour assurer la propriété des biens et la liberté des personnes ; il n’y a plus de lien politique ; en un mot, il n’y a plus de nation. Ceux qui la composoient rentrent, par le fait même de cette polygarchie, dans l’état qui a précédé celui de la société. Un centre unique de pouvoir prévient ces déchiremens et ces calamités qui bouleversent et détruisent les empires.
Il faut donner au Chef de l’Etat une grande autorité. L’éclat et la considération dont il doit être environné, est une sorte d’hommage delà dignité impériale. La majesté imposante du Chef de l’État dispose les peuples au respect et à l’obéissance des loix, imprime une crainte salutaire, et rappelle la force et la puissance souveraine. L’unité, la perpétuité, l’hérédité du pouvoir souverain, voilà le fondement qui doit en assurer la force et la durée.
Le gouvernement, qui réside essentiellement dans le magistrat suprême de la Nation, est plus utile et plus nécessaire qu’une constitution. Des loix politiques et civiles forment le pacte social, mais il faut un gouvernement pour imprimer à ces loix un principe de mouvement et de vie. On peut bien concevoir, disoit un membre du Corps législatif, un empire sans constitution ; mais on ne peut le concevoir sans gouvernement. Tous les législateurs ont donné à leur pays des loix constitutionnelles, qui sont restées dans la poussière des siècles, tandis que les peuples tenoient les yeux fixés sur les gouvernement, qui changeoient de principes suivant les temps et les circonstances. La constitution de Lycurgue a duré cinq cents ans, mais combien le gouvernement lacédémonien n’a-t-il pas éprouvé de variations ? La constitution de Numa, toujours respectée à Rome, même sous les empereurs, n’a pas empêché que le gouvernement romain n’éprouvât de grandes révolutions. Le gouvernement d’Athènes, mal constitué, a produit des malheurs et des crimes.

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