Terre l or et le sang (la)
422 pages
Français

Terre l'or et le sang (la) , livre ebook

422 pages
Français

Description

Au printemps 1917, la France achève le troisième hiver d'une guerre censée courte qui joue les prolongations. Figés depuis des mois dans les tranchées, les soldats comptent de lourdes pertes tandis que la Révolution russe semble libérer le front en faveur de l'Allemagne, mais les États-Unis entrent en guerre aux côtés des alliés. C'est alors que Nivelle, qui a remplacé Joffre, lance une offensive. Quel est le développement du front occidental ? Quels sont les effets de la crise révolutionnaire russe sur le front oriental ? Où en est le front balkanique ? Dans quelle situation se trouve le front méditerranéen ?

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Informations

Publié par
Date de parution 31 mai 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782140092046
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sous la direction de Jean-Paul Bled et Jean-Pierre Deschodt
La terre, l’or et le sang L’année 1917
Éditions SPM
La terre, l’or et le sang L’année 1917
DANS LA MÊME COLLECTION
Jean-Paul Bled et Jean-Pierre Deschodt,La crise de juillet 1914 et l’Europe, Paris, SPM, 2016 Anne Pinot et Christophe Réveillard,Russie d’hier et d’aujourd’hui. Perceptions croisées, Paris, SPM, 2016 Jean-Paul Bled et Jean-Pierre Deschodt,De Tannenberg à Verdun la Guerre totale, Paris, SPM, 2017
Cet ouvrage est issu du colloque international « L’année 1917 » er organisé les 30 novembre et 1 décembre 2017 par le CRICES (Centre de Recherche de l’ICES)
Illustration de couverture : Afche Fight or buy Bonds. Third Liberty Loan Archives Historial de la Vendée. Fonds Paillard 2003.16.376. OC_2003_557
Sous la direction de Jean-Paul Bled et Jean-Pierre Deschodt
La terre, l’or et le sang L’année 1917
La publication du présent ouvrage a bénécié du soutien du Centre de Recherches de l’ICES (CRICES).
Collection Intarissable dirigée par Jean-Pierre Deschodt
SPM 2018
© SPM, 2018 ISBN : 978-2-917232-80-4
Editions SPM 16, rue des Écoles 75005 Paris Tél. : 06 86 95 37 06 courriel : Lettrage@free.fr - site : www.editions-spm.fr
DIFFUSION – DISTRIBUTION : L’Harmattan 5-7 rue de l’Ecole-Polytechnique 75005 ParisTél. : 01 40 46 79 20 – télécopie : 01 43 25 82 03 – site : www.editions-harmattan.fr
Avant-propos
L’année 1917 s’ouvre sur une série d’interrogations. Alors que tous, dirigeants politiques et responsables militaires, avaient misé sur une guerre courte, le conit est maintenant entré dans sa troisième année. Cette durée inattendue développe ses conséquences. Celles-ci commencent à peser, plus ou moins lourdement selon les belligérants, mais tous sont concernés. Le blocus frappe de plein fouet les populations des puissances centrales qui sont soumises à de sévères régimes de rationnement. De leur côté, les Britanniques pourraient être mis en grave difculté si l’Allemagne intensiait sa guerre sous-marine. En Russie, la pénurie alimentaire devient critique. Si celles-ci devaient encore s’aggraver, il pourrait en résulter de sérieuses conséquences politiques sur les fronts intérieurs. Le phénomène d’union sacrée a tenu chez plusieurs belligérants, mais on sent bien qu’elle tend à se fragiliser. En France comme en Allemagne, sa survie va dépendre des choix des partis socialistes. Or, ceux-ci sont travaillés par des courants pacistes. De manière générale, l’aspiration à la paix, nourrie d’un sentiment croissant de lassitude, promet de devenir une ligne de force majeure des prochains mois. Celle-ci pourrait prendre la forme d’une paix victorieuse. Tel était le but visé par Falkenhayn en lançant son offensive sur Verdun. C’est de manière générale l’objectif de toute offensive : réussir la percée qui contraindra l’ennemi à traiter aux conditions qui lui seront imposées. D’une nature toute différente serait une paix de compromis qui obligerait chacun des belligérants à des concessions. Aucune tentative sérieuse en ce sens n’a encore été ofciellement menée. Celle des puissances centrales à lan de 1916 n’était qu’un leurre, visant seulement à mettre les États de l’Entente en mauvaise posture devant les opinions publiques. Les plus lourdes incertitudes pèsent sur l’évolution des opérations militaires. Sur le front occidental, les Allemands ont subi un grave revers à Verdun. Mais ils pourraient trouver une compensation à l’Est où leur intervention a permis de stopper l’offensive Broussilov. D’autant que l’armée russe sort épuisée de l’opération. Après de premiers succès
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La terre, l’or et le sang. L’année 1917
foudroyants, elle a été contrainte de reculer. Après les défaites de 1915, ce nouvel échec pose la question : la Russie a-t-elles les moyens de continuer encore longtemps la guerre ? L’offensive Broussilov a également mis en évidence le déséquilibre croissant du rapport des forces entre les deux grandes puissances centrales. L’Autriche-Hongrie n’a dû d’échapper à un désastre qu’à une intervention massive de l’armée allemande. Ce déséquilibre est ofcialisé par l’établissement d’un commandement suprême interallié exercé nominalement par Guillaume II, en réalité par Hindenburg. Cette décision illustre la situation de dépendance dans laquelle Vienne est tombée par rapport à Berlin. Le front italien n’a pas désigné de vainqueur. Les batailles de l’Isonzo s’enchaînent sans apporter de résultat décisif. À la lumière du tour pris par le conit sur le front oriental, il est clair que les plus fortes interrogations pèsent sur l’avenir et de la Russie et de l’Autriche-Hongrie. Sous le poids des défaites, la première connaît une atmosphère den de règne encore aggravée par la faim qui touche des couches de plus en plus nombreuses de la population. Pour l’Autriche-Hongrie, la question de sa survie est posée. Le temps de l’union sacrée est loin. Lesssures d’avant 1914 sont réapparues et pourraient devenir des fractures. Ciment de la Monarchie, le vieil empereur François-Joseph er vient de mourir le 21 novembre. Son successeur le jeune Charles I est convaincu de la nécessité de conclure la paix au plus vite. Mais le pourra-t-il ? Reste la question des choix des États-Unis. Au début du conit, ceux-ci avaient pris le parti de la neutralité. Mais pourront-ils s’y tenir encore longtemps ? Les emprunts consentis à l’Angleterre et à la France les lient de plus en plus aux puissances de l’Entente. La politique allemande pourrait précipiter les choses. La guerre sous-marine menée par la Kriegsmarine a déjà détérioré les relations entre les deux États. La neutralité américaine risque de ne pas résister à une décision de Berlin de l’aggraver encore. Autant d’interrogations majeures auxquelles les intervenants au colloque « La terre, l’or et le sang. L’année 1917 » organisé par l’ICES se sont employés à répondre. Jean-Paul Bled
Introduction
Au printemps 1917, la France vient d’achever son troisième hiver de guerre. Depuis la bataille de Verdun, un an auparavant, les choses n’ont pas beaucoup évolué. La guerre des tranchées laisse parfois face à face poilus et « boches » qui se devinent plutôt qu’ils ne se voient. Au er 1 mai 1916, les pertes ont été évaluées par le ministère de la Guerre à 606 000 morts, auxquels il faut ajouter 101 000 disparus et 330 000 prisonniers. Depuis, le bilan s’est alourdi considérablement. Les soldats se sontgés dans les tranchées, le temps semble s’être arrêté au-dessus des marches de l’Est et pourtant, la situation évolue sans que chacun en prenne vraiment conscience. Le monde change en profondeur et pour longtemps. En mars 1917, la Révolution russe semble libérer un front au prot de l’Allemagne, mais par une heureuse conjonction des événements, au même moment, les États-Unis entrent en guerre aux côtés des alliés. C’est alors que le commandement français, exercé par le général Nivelle qui a remplacé Joffre, lance une offensive qui se veut décisive. Le but est de percer entre Soissons et Reims jusqu’à Laon. Les espoirs sont de courte durée. Dans ces conditions, quel est le développement du front occidental ? Quels sont les effets de la crise révolutionnaire russe sur le front oriental ? Où en est le front balkanique ? Dans quelle situation se trouve le front méditerranéen ? Autant de questions auxquelles se proposent de répondre les Actes du colloque qui s’est tenu à l’Institut catholique d’études supérieures er de La Roche-sur-Yon les 30 et 1 décembre et organisé conjointement par le CRICES et l’UMR 8596 Roland Mousnier (CNRS - Université Paris-Sorbonne). Jean-Pierre Deschodt
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