5 ombres dans la nuit
50 pages
Français

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Description

Cinq jeunes aventuriers en culottes courtes s’aventurent dans un tunnel découvert par hasard dans les bois proches du collège dans lequel ils sont internes.


Des bruits, des voix, se font entendre. Le chef de la petite bande part en éclaireur, un coup de feu éclate... le garçon ne donne plus signe de vie.


Les quatre rescapés battent en retraite...


L’un d’eux décide alors de faire appel à son cousin, Bill DISLEY, le célèbre journaliste, et débarque chez celui-ci sans se douter de la scène incongrue à laquelle il va être témoin et qui se révélera l’acte liminaire à une étrange et exaltante aventure...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782373477894
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVANT-PROPOS
Pour ceux de nos lecteurs qui ne se seraient pas familiarisés avecBILL DISLEYson existence et trépidante de journaliste détective, nous rappelons que notre sympathique héros est le plus brillant reporter au « Star Express », grand quotidien londonien dontBOB, dit « le Gros Bob », est rédacteur en chef. L'habituel comparse de Bill estJEFF, ancien pickpocket notoire, géant à la compréhension lente, mais à la « droite » impeccable, dévoué corps et âme au journaliste qui le tira autrefois d'un mauvais pas. L'inspecteurMARTINest, dans la plupart des enquêtes, mêlé aux agissements de Bill. C'est un petit homme ponctuel, bourgeois et sévère, qui professe une grande amitié et une sorte d'admiration pour Bill, bien qu 'il soit souvent heurté par la désinvolture avec laquel le notre reporter traite Scotland Yard, ses œuvres et ses pompes.
J.-A. FLANIGHAM.
I
Le corridor de la peur
Ils avançaient silencieusement, petites ombres menu es et, qui sait ? tremblantes dans le corridor sombre. Cinq. Cinq très jeunes garçons au souffle court, au x yeux agrandis dans une face très pâle. Cinq morceaux de bougie dans leurs mains crispées. Le corridor était voûté, l'humidité suintait des mu rs en grosses larmes luisantes et inquiétantes : ce corridor-là était un souterrain. Un très vieux souterrain, à en juger par les énormes pierres de taille qui jaillissaient des murs comme de terrifiantes bosses.
Le chef de file était le plus grand. Quatorze ans, peut-être ?
Pas un mot n'était prononcé, le souffle lui-même était prudemment retenu au bord des lèvres. La flamme qui brillait dans les cinq jeunes regards pouvait tenir de celle de l'aventure à laquelle se mêlerait une imperceptible peur.
Le chef s'arrêta pile, brusquement aux aguets, semblait-il.
Les autres stoppèrent aussi. Il se tourna vers eux et tout dans sa jeune face éclairée étrangement par la flamme dansante et bizarre de la bougie, tout exprimait comme un avertissement. Il pencha sa tête vers l'avant, et tous, avec lui, écoutèrent... ... Il y avait, venant de quelque part, les bruits confus d'une conversation mêlés à une sorte de martèlement sourd. Il chuchota :
— Je reviens !
Celui qui le suivait immédiatement posa sur le bras du chef une main qui voulait signifier une espèce d'urgence ou de prudence imméd iate, mais l'autre se dégagea d'un mouvement d'épaules et répéta plus fort :
— Je reviens !
Il partit souple, silencieux comme un chat aux aguets, et ils le virent disparaître à un tournant du souterrain. Le second, devenu chef, les fit se coller contre le mur, indiqua d'un signe qu'il fallait atténuer autant que faire se po uvait l'éclat dansant de la flamme des bougies, et c'est alors... C'est alors que le coup de feu jaillit dans la nuit. Un claquement sec, net, presque aigu, un claquement qui sentait atrocement une manifestation de vie alors que tout, ici, ressemblait à une espèce de mort. Ils tressaillirent tous quatre et leur bouche se déforma dans un rictus effrayé. Le second fit de la main un geste qui ne tremblait pas pour les retenir tous contre le mur, et il souffla :
— Éteignez les bougies !
Le même souffle précipité fit disparaître les quatre faibles lueurs, et la nuit, tout comme la peur, furent plus vivantes dans cette ombre totale que ces quatre corps crispés au mur dans l'attente de quelque chose d'épouvantable...
Un pas assuré se fit entendre à quelques mètres, l' éclat violent d'une lampe électrique balaya le souterrain sur toute sa longueur, laissant heureusement dans l'ombre les quatre corps tremblants qui ne faisaient qu'un avec le mur humide.
Il y eut un bruit de voix, il leur sembla à tous qu atre que l'on traînait quelque chose et, Henry, le second, devenu chef par l'absence de l'au tre, se murmura pour lui seul, d'une voix effrayée :
— Il est arrivé quelque chose à Brent !
Ils attendirent longtemps encore... Dix minutes, sans doute, qui leur parurent éternelles, puis Henry souffla aux trois autres :
— On retourne au dortoir.
— Et... Brent ?
Henry hésita quelques instants, puis, d'une voix traînante :
— Il n'avait pas fait plus de trente mètres, il y a longtemps qu'il devrait être revenu.
— Qu'est-ce qu'on va faire ? demanda la voix anxieuse du plus jeune (treize ans). — On discutera de tout cela au dortoir, pour le moment il nous faut rentrer. — Ça va faire une histoire du tonnerre, fit encore l'un d'eux.
Personne n'osait parler franchement encore du sujet de la terreur folle qui les habitait tous du moment : ce coup de feu claquant dans l'ombre, et Brent qui ne revenait pas. Cela pouvait-il signifier que... Henry — chef nouveau élu par le destin — décida qu' il entrait désormais dans ses attributions de rassurer sa troupe, et d'une voix soudainement raffermie déclara : — « Ils » n'ont pu viser que dans le noir, et il y a quatre-vingt-dix-neuf chances sur cent pour que Brent ne soit que très légèrement atteint... s'« ils » l'ont eu. Mais il est indéniable « qu'ils » vont le cacher : « ils » ne savent pas de quoi Brent est exactement au courant, « il » leur faut prendre des précautions...
— Les vaches... gronda le plus jeune.
— Rentrons ! dit Henry d'une voix ferme.
II
MON COUSIN BILL DISLEY
La cour du collège — triste comme toutes les cours d'école du monde — retentissait de cris : cris aigus, cris de rage, cris de joie.
Une jeune humanité jouait aux billes, aux barres, sautait sur des échasses, se poursuivait avec des hurlements stridents de Sioux frénétiques. Dans un coin de la cour, sous un platane, quatre je unes garçons, aux visages tirés, discutaient ardemment avec de brefs coups d'œil autour d'eux. Le sujet de conversation était la disparition de Br ent — laquelle avait d'ailleurs mis toute la quatrième en émoi. À l'appel du matin au dortoir, on s'était aperçu que Brent n'était pas là. Il s'était cependant couché avec tous les autres, la veille au soir, et chacun, séparément entendu, avait prétendu ne rien comprendre à ce mystère.
Depuis le proviseur, jusqu'au moindre pion, tout le collège se posait des questions.
— Tout ça est bien joli, dit Ralph (le plus jeune), mais il nous faut, nous, nous occuper de Brent. Nous devrions dire tout ce que nous savons. Ce serait le plus sûr moyen d'aider à éclaircir le mystère de la disparition du boss.
— Et que savons-nous ?
— Notre découverte du souterrain, nos visites, ces bruits de voix, notre club, notre descente d'hier au soir...
Henry, une fois de plus, haussa les épaules : — Et tu crois sincèrement que ça pourra aider Brent ? — Pourquoi, non ?
Les quatorze ans d'Henry examinèrent scrupuleusement, d'un regard légèrement désolé, les treize années de son interlocuteur, et d'une voix lasse :
— T'es un enfant...
Il pencha un front tourmenté vers le sol où se tordait une herbe noirâtre :
— Ça n'avancerait à rien d'autre qu'à nous faire pu nir en bloc, et lorsque nous serons consignés nous ne pourrons plus rien faire du tout pour essayer de trouver une combinaison utile à Brent. Voilà ce que je pense, voilà ce qu'aurait pensé notre boss.
— Bon ! fit Ralph, t'as peut-être pas tout à fait tort, mais moi, je te le demande, et j'ai le droit de te le demander : qu'est-ce que tu comptes faire ? Si t'es pas capable de trouver quelque chose qui tienne debout, nous...
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