7 Secondes
141 pages
Français

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Description

Je vais vous raconter mon histoire...


Nous étions comme toutes les autres, ma famille et moi.

Jusqu'à ce qu’un drame ne la brise.

Jusqu’à ce qu'ils nous fassent vivre l'impensable, à ma petite sœur et moi.

Jusqu’à ce qu'ils fassent de nous les victimes d'un réseau pédophile, sataniste.



Ne rien dire, ne rien faire, parce qu'ils sont trop puissants.

Lui et ses amis.

Jusqu'à ce que je me retrouve face à lui, Patrick, 30 ans plus tard...



Et si la vengeance n'était pas une simple option ?

Et si la vengeance était la mission de ma vie ?


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 47
EAN13 9782492342226
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Elodie Bailly
 
 
7 Secondes
 
 
Roman
 
 
 
 
 
 

7 Secondes est un ouvrage de fiction. Les noms, les lieux et les événements sont le produit de l'imaginaire de l'auteur ou utilisés de manière fictive.
 
Cet ouvrage comporte des scènes susceptibles de perturber les plus sensibles des lecteurs.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays.
L’auteure est représentée par
Drakkar Editions.
 
 
© DRAKKAR EDITIONS, 2022
2, rue du Catelet – 27800 BOISNEY
ISBN Numérique : 9782492342226
Suivez Elodie Bailly
 
Instagram : @elodiebailly73
Facebook : @Elodie Bailly Thriller
 
 
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Suivi Éditorial
 
Sophie CLAVELLIER-DUBOS
 
Contact : admin@drakkar-editions.com
Site Internet : www.drakkar-editions.com
Instagram : @drakkareditions
Facebook : @drakkareditions
Twitter : @drakkareditions
 

Table des matières
2018 / 1983 -Moi, Nous
2018 - Tom
1984 - Silence
2018 - Eux
1984 - Angoisse
2018 - Tom
1985 - Patrick et nous
2018 - Sophie
2018 - Eux
1985 - Patrick
2018 - Tom
2018 - Patrick
1989 - G
2018 - Patrick
1985/2018 -Tom
2018 - Patrick
1986 - Eux, nous
2018 - Tom
1989 - G
14 juillet 1987 Claudie
2018 - Tom
2018 - Patrick
1987 - Claudie
26 août 1989 Nicolas
2018 - Nous
2018 - Patrick
2018 - Chez mon père
1988 - Tom
2018 - Nadine
1988 - Claudie
2018 - Tom
15 février 1988 Sophie
1988 - Paul et G
2018 - Chez mon père
2018 - Patrick
2018 - Au revoir, Patrick
2018 - Ma petite est comme l’eau, elle est comme l’eau vive
2018 - ÉPILOGUE
Note de l’auteur
Remerciements

 
« Pour faire du bien, il faut que la vengeance soit physique et concrète. C’est quand elle est cruelle qu’elle nous permet de refermer nos blessures et de nous soulager pour longtemps. »
Franz-Olivier Giesbert – La cuisinière d’Himmler
 
 
 
« Satan n’a jamais eu besoin d’un livre de règles, parce que ce qu’il prêche, l’homme l’a en lui. »
Anton Szandor LaVey –
The Satanic Bible
 
 
 
 
2018 / 1983 - Moi, Nous
 
Et bien ça y est, on y est. Ou presque.
Je ne sais pas comment ça va finir, ni pour eux ni pour moi, mais tout ce que je sais, c’est que c’est bien parti pour que ça tourne mal pour tout le monde. Et surtout pour moi.
Et je sais aussi que si je ne raconte pas mon histoire moi-même, la vraie histoire, aussi objectivement que je le peux, tout le monde va me présenter comme un monstre.
Une pourriture.
Mais je ne veux pas qu’on fasse de moi une ordure.
Je ne suis pas comme eux.
C’est vrai que ce que j’ai fait, et ce que je m’apprête à faire est monstrueux. Je ne peux pas dire le contraire. C’est horrible. Presque inexcusable.
Et pourtant, au fond de moi, je ne peux m’empêcher de me demander ce que les autres auraient fait à ma place. Les autres. Les bien-pensants.
Ceux dont la vie paisible et protégée ne les a jamais confrontés au pire. Ceux qui ne voient jamais que le meilleur en chacun de ceux qu’ils croisent. Ceux qui ne peuvent même pas imaginer les travers dont l’humanité est capable. Ceux-là mêmes qui vont me juger quand ils apprendront ce qu’il s’est passé.
Qu’auraient-ils fait, eux   ? Comment auraient-ils réagi   ?
Je ne suis pas un monstre. Du moins, je ne crois pas l’être. Je ne suis qu’un être chancelant à la vie trébuchante qui n’a jamais réellement bien su comment trouver sa stabilité sur cette planète.
Et aujourd’hui, signe déjà la fin de mes courtes espérances de rédemption, de normalité.
Oui, c’est ça.
Au début, pour moi, toute cette histoire était une chance. Un nouveau départ. J’ai cru que j’y avais droit. Que tout allait changer. Vraiment changer. Pour le mieux.
Puis, en un claquement de doigts, c’est devenu la merde que c’est aujourd’hui.
Est-ce que j’y suis vraiment pour quelque chose   ? Sûrement.
On dit qu’il n’arrive jamais vraiment rien par hasard, que tout individu finit toujours par avoir ce qu’il mérite.
J’en sais rien. Tout ce que je sais c’est que j’ai dû faire un truc vraiment vilain pour mériter un sort pareil.
Vraiment vilain.
Parce que ce que je viens de faire, et ce qu’il va arriver, j’ai du mal à le regarder moi-même. Enfin, quelque part, ça me fait quand même du bien, il faut que je l’avoue. Parce qu’il souffre, cet enfoiré. Ils souffrent tous. Autant que moi j’ai souffert, et autant que tous les gosses que ça a touchés.
Je sais que la plupart des gens ne croiront jamais ce que je vais raconter. C’est trop... dérangeant. Ça bousculerait trop leur petit monde, ça les remuerait à un endroit où ils ne veulent surtout pas être remués. Ils préfèrent tous ne pas savoir, fermer les yeux, ne pas s’en mêler. Surtout si les gens impliqués leur ressemblent. Surtout s’ils sont comme eux : insoupçonnables.
Mon histoire, elle est sordide. Mais je suis loin d’être un cas isolé. Des cas comme moi, y’en a plein. Dans chaque village, dans chaque quartier.
Des gamins maltraités, y’en a partout. Moi, c’était juste à un niveau supérieur. Stratosphérique.
Des gamins maltraités qui se vengent, y’en a sûrement eu aussi. Moi, je veux juste qu’on s’en rappelle. Que ça serve à quelque chose. Avec un truc bien choquant, pour marquer les esprits. Pour que ça change les choses pour ceux qui doivent encore vivre ça.
Pour moi, c’est foutu. Cette vie aura juste été un long calvaire, sur le point de s’achever, d’une manière ou d’une autre.
Quelque part, c’est un soulagement.
J'aurais bien aimé que ça se passe autrement, mais bon. C’est comme ça.
Il est temps que ça se termine maintenant. Que je referme ce chapitre.
Et même si je n’ai pas tellement envie de me replonger dans toute cette histoire, il va bien falloir que je me lance et que je me raconte. Pour que vous compreniez.
Pour que derrière le monstre qu’on va vous présenter, vous puissiez voir l’enfant que j’étais, et l’adulte que toute cette souffrance a généré. Pour que ma vengeance vous paraisse plus légitime. Pour ça, je dois affronter mes démons. Enfin, un, surtout.
MON démon, mon démon personnel : mon père.
Il est mort. Il y a maintenant sept mois. Je n’ai pas voulu aller à son enterrement. Ça aurait été trop d’honneur à lui faire. J’ai préféré déboucher une bouteille de champagne. Une super bonne bouteille. Ça méritait bien ça   !
Là, aujourd’hui, au moment où j’écris ces lignes, je suis chez lui, dans sa maison. La maison dont j’ai hérité.
La maison qui devait changer ma vie, me permettre de repartir d’un bon pied, sur de bonnes bases. La maison qui devait m’apporter la stabilité dont j’ai furieusement besoin. À ça aussi, j’y ai cru. Haha. Quelle bonne blague.
Je voulais la vendre, en racheter une plus petite, et garder sous le coude la plus-value. De bonnes bases bien solides. Avec un petit pécule en plus pour adoucir la vie. Il me devait bien ça, ce salaud. M’adoucir la vie. Ça n’aurait été que justice, non   ?
 
Il n’a pourtant pas toujours été un démon.
Au départ, il était un peu dur, mais il était quand même plutôt sympa, mon père. On était une famille normalement heureuse de la classe moyenne supérieure, qui habitait une jolie maison dans un village paisible, avec un papa et une maman aimants et présents. Rien de bien palpitant. Nous étions cinq enfants : mon grand frère Bruno, les jumeaux Grégory et Diane, ma petite sœur Sophie, et moi.
Tout est parti en vrille quand j’avais onze ans. À l’époque Bruno avait quinze ans, les jumeaux treize et Sophie avait huit ans. Ils sont morts. Les jumeaux. Dans un accident de voiture. Un 7 juillet. C’est mon père qui conduisait.
Je me souviens encore du moment où ma mère a décroché le téléphone, à la maison. Nous étions dans la cuisine avec elle, Sophie et moi, et nous l’avons vue s’effondrer sur le sol, le dos contre le mur, laissant échapper de ses tripes un long hurlement aigu et haletant.
C’était irréel. Totalement irréel.
Ils étaient tellement plein de vie, les jumeaux, que ça paraissait impossible. Et pourtant… Un dingue de la route avait grillé un stop et percuté le côté arrière de la voiture familiale. Pile là où les jumeaux étaient. Ils sont morts sur le coup. Mon père, lui, a longtemps lutté pour sa survie. Il est ressorti amoindri physiquement, mais victorieux de son combat.
C’est psychologiquement que le choc a été terrible. Il était resté deux mois dans le coma. Il n’a appris la mort de Grégory et Diane qu’à son réveil. C’est lui qui était au volant, et lui avait survécu. Et il avait même loupé leur enterrement. Il n’arrivait pas à y croire. Ça l’a terrassé. C’était trop pour lui.
À partir de ce jour, il n’a plus jamais été le même.
Il est devenu taciturne, renfermé, violent parfois. Il ne supportait plus la moindre contrariété, le moindre bruit, le moindre rire. Ses enfants étaient morts. Sa fierté, la prunelle de ses yeux, sa plus belle réussite, ses jumeaux étaient morts. Le monde entier aurait dû être en deuil. Et le fait qu’il ne le soit pas l’insupportait. Plus rien d’autre ne comptait que son infinie détresse. Même l’état de ma mère ne parvenait pas à l’émouvoir.
Elle, elle est morte de chagrin. Elle s’est laissée partir. Elle voulait rejoindre ses enfants. Son cœur brisé a lâché, sept mois après les jumeaux.
Nous, ses trois autres gosses, on ne comptait plus pour elle, on n’a pas suffi à la décider à rester près de nous. Elle nous a abandonnés. C’est ce que j’ai ressenti. C’est comme ça que je l’ai vécu. Un abandon. Notre monde a continué de voler en éclat, nous laissant totalement livrés à nous-mêmes.
Elle est partie. Pouf. Comme ça.
Elle s’en foutait de mon frère, de ma sœur et de moi. Elle s’en foutait de nos peines et de nos angoisses d’enfants. Et de notre père, aussi.
Lui, c’est bien simple, il a carrément pét

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