A l ombre des fûts de chêne
116 pages
Français

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A l'ombre des fûts de chêne , livre ebook

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Description



On sait bien que Gwenn Rosmadec a un faible pour le whisky au blé noir, et c’est en fin connaisseur de ce délicieux breuvage qu’il a été admis au sein de la confrérie de l’ordre du malt breton.


Quand Guy Le Lay, le patriarche fondateur de la Distillerie des Menhirs, demande à Gwenn de l’accompagner aux Canaries en qualité d'interprète lors de négociations avec un Chilien qui souhaite produire le fameux whisky au blé noir, Gwenn accepte avec enthousiasme.


Mais quand Guy Le Lay se rend au Chili pour finaliser le contrat qui doit lier les deux entreprises, bretonne et chilienne, son voyage, qui aurait dû être fructueux, se transforme en cauchemar.


Gwenn, pour sauver son ami, va devoir affronter bien des dangers. Tueurs aux trousses, enlèvement, courses-poursuites dans le désert, rien ne lui sera épargné, et il va devoir vendre chèrement sa peau !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 septembre 2017
Nombre de lectures 10
EAN13 9782374534848
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
On sait bien que Gwenn Rosmadec a un faible pour le whisky au blé noir, et c’est en fin connaisseur de ce délicieux breuvage qu’il a été admis au sein de la confrérie de l’ordre du malt breton.
Quand Guy Le Lay, le patriarche fondateur de la Distillerie des Menhirs, demande à Gwenn de l’accompagner aux Canaries en qualité d'interprète lors de négociations avec un Chilien qui souhaite produire le fameux whisky au blé noir, Gwenn accepte avec enthousiasme.
Mais quand Guy Le Lay se rend au Chili pour finaliser le contrat qui doit lier les deux entreprises, bretonne et chilienne, son voyage, qui aurait dû être fructueux, se transforme en cauchemar.
Gwenn, pour sauver son ami, va devoir affronter bien des dangers. Tueurs aux trousses, enlèvement, courses-poursuites dans le désert, rien ne lui sera épargné, et il va devoir vendre chèrement sa peau !


***




Comme beaucoup de Bretons, Alex Nicol a longtemps été un « expatrié ». La Bretagne, de ce fait, était un lieu magique, un fantasme d’autant plus rêvé qu’elle était difficile à atteindre. Et lorsqu’à quarante-cinq ans il a enfin pu poser son ancre sur la terre de ses ancêtres, il a mesuré à quel point vivre sur cette terre était un grand bonheur.
Après une carrière de chef d’établissements scolaires aux quatre coins du globe, il a envisagé de créer un cabinet d’écrivain public. Puis très rapidement l’idée d’écrire des romans s’est imposée. Il crée le personnage de Gwenn Rosmadec, Breton expatrié qui revient sur ses terres et va les célébrer. Profondément épris de son pays, de sa culture et de ses traditions, Gwenn Rosmadec, la quarantaine, roux, d’allure sportive, est Bigouden de cœur, et Quimpérois de racines. Ancien journaliste, il aspire à la paix, et pose ses valises à Sainte-Marine, petit port cornouaillais niché entre la forêt et l’Atlantique, en bordure de l’Odet. Il y développe une activité d’écrivain public...
C'est ainsi que nait la série de romans policiers Enquêtes en Bretagne , dont voici le seizième opus.
Alex Nicol a coutume de dire que le premier héros de ses romans c’est la Bretagne. La Bretagne et sa grande beauté, qui accompagne chacune des enquêtes de Gwenn Rosmadec et emporte le lecteur dans un parcours vivifiant, au son des cornemuses et du bruit du ressac.
Et le résultat final, c’est un chant d’amour de la Bretagne partagé par beaucoup de ses lecteurs.

Et pour compléter votre lecture, Alex Nicol et Gwenn Rosmadec vous invitent à une visite de la Distillerie des Menhirs .
À l'ombre des fûts de chênes
Alex Nicol
38, rue du Polar
Ce livre est dédié à tous ceux qui nous ont permis de découvrir le Chili et Rio au cours d’un voyage mémorable : Marie-Odile et Patrick, Marylène et Michel, Annick, Alex et Marine et Antoine et Paz dont la cérémonie de mariage à Santiago aura été à l’origine de ce périple. C’est aussi un hommage à la famille Le Lay et toute l’équipe de la Distillerie des Menhirs de Plomelin dont j’apprécie depuis longtemps la qualité des produits (Gwenn Rosmadec aussi d’ailleurs, mais vous l’aviez déjà remarqué).
Chapitre 1
Gwenn Rosmadec huma avec plaisir l’air de février dans cette allée des chênes qui s’étirait derrière sa maison. Des senteurs mêlées de champignons, de fougères et de feuilles mortes s’insinuaient dans son espace olfactif. Visuellement, c’était encore mieux : les hautes futaies s’étaient presque dépouillées, tendant vers le ciel leurs moignons découverts. Au sol, de part et d’autre du chemin, un épais tapis feuillu mauve, rouge ou or avait coloré la bordure habituellement verte. Des tiges de laurier luisantes et des ronces s’efforçaient malgré tout de s’imposer entre les pierres séculaires d’un antique mur à l’ancienne qui n’avait jamais connu le ciment. En filigrane, il y avait le ciel, bleu, pur, dégagé de la saison où un petit nuage s’étirait paresseusement.
Gwenn respirait profondément. Ce n’était pas que de l’oxygène ou de l’azote : c’était du bonheur, à l’état brut.
S’il avait couvert les conflits aux quatre coins de la planète, la quarantaine assagie lui avait valu de ranger sa valise et c’était à Sainte Marine, petit port bigouden niché au bord de l’Odet et racine ancestrale de son épouse Soazic qu’il avait changé de cap. Il racontait la vie des familles locales qui voulaient bien lui confier leurs petits secrets pour en faire un livre, unique exemplaire qui se transmettrait de génération en génération. Gwenn avait le chic pour remonter la piste d’un ancêtre oublié qui avait couru la mer et les îles, ou traqué la morue à Terre Neuve ; ou alors c’était une vieille tante exilée sur les terres australiennes qui, grâce à ses enquêtes, refaisait surface.
Sa réputation s’était vite répandue dans les chaumières et les pentis , et son cabinet d’écrivain public lui assurait des ressources suffisantes pour profiter de la vie avec sa Bigoudène, Soazic, également secrétaire et complice. Cette complicité recelait un trésor fabuleux : l’amour, terme si souvent galvaudé, mais qui avait pris chez ce couple une signification intime où l’on trouvait respect, confiance, solidarité, fusion… Sans Soazic, Gwenn n’était rien ; sans Gwenn, Soazic ne pouvait vivre.
Il poursuivit sa balade jusqu’au petit port de plaisance. Amarrés aux pontons, les voiliers hauturiers dodelinaient du mat en attendant le bon vouloir de leurs skippers. L’air s’était chargé d’iode et d’embruns. Au large, dans l’embouchure de la rivière, apparaissait la silhouette discrète de l’archipel des Glénan. Il s’arrêta devant son semi-rigide, le Diaoulig Ar Mor , joyeux compagnon d’innombrables sorties en mer. Lui aussi était au repos. Le bout qui le retenait au quai flottant montait et descendait au rythme des vagues du flux de marée. Sur les rochers couverts d’algues, une aigrette cherchait sa pitance. Derrière un petit chalutier qui surfait sur le courant, une nuée de mouettes piaillait, guettant les reliefs d’un éventuel festin de tripes de poisson. Au ras de l’eau un cormoran noir plongea avant de resurgir un peu plus loin pour s’installer sur la balise bâbord de l’entrée du chenal et sécher ses ailes en les déployant face au vent.
Gwenn resta de longues minutes à contempler le paysage, avec une sensation de bien-être qui finit par lui tirer un sourire. Satisfait, il remonta le passage qui le ramènerait chez lui, à quelques encablures et jeta un œil à sa montre. Dix-sept heures. Il allait être temps de prendre la route de Plomelin pour récupérer son épouse.
L’écrivain public retrouva son 4x4 noir, seule entorse à sa fibre écologique, en souvenir des raids menés à travers les déserts du Moyen Orient. Il grimpa à bord.
Quelques jours plus tôt, Christelle, l’une des responsables de la Distillerie des Menhirs, avait appelé Soazic à l’aide. Elle s’était fracturé la jambe en manipulant des cartons de whisky et son immobilité forcée l’avait contrainte à diminuer ses activités. Or, elle avait pour mission d’accueillir les visiteurs pour leur faire découvrir cette grande maison. La renommée de la distillerie avait atteint un niveau suffisamment rayonnant pour que de nombreux voyagistes l’inscrivent sur leur itinéraire. Des visiteurs du monde entier venaient découvrir, goûter et apprécier à sa juste valeur le seul whisky breton qui incluait dans sa recette du blé noir. Elle avait été concoctée par Guy Le Lay avec l’aide d’un maître distillateur de cognac. Le résultat avait été à la hauteur de l’attente du patriarche qui avait fait évoluer la production du lambig traditionnel vers le whisky, boisson devenue internationale et qui parlait au cœur des hommes.
Un whisky, c’était une invitation au voyage : les senteurs tourbées des Islay, les parfums de fougère ou de bruyère des single malt des Highlands, la variété des produits distillés le long de la rivière Spey, la douceur de la paille d’été des Lowlands… Et puis, c’était l’Irlande avec ses whiskeys passés trois fois dans l’alambic, ce qui leur donnait une douceur incomparable, les bourbons américains, filtrés sur une couche de charbon de bois, qui évoquaient la prairie et les trappeurs… Même les Japonais et les Taïwanais s’y étaient mis, produisant des breuvages remarquables au point d’être régulièrement cités parmi les meilleurs. Enfin, il y avait la quintessence de la Bretagne : Eddu, le whisky breton au blé noir. Un verre de ce nectar et on voyait apparaître un champ de sarrasin sur la lande, non loin d’une grève sauvage couronnée de goémons et parcourue par les goélands, une brise parfumée par les vieux chênes de Brocéliande, qui par les papilles s’insinuait jusqu’aux tréfonds subtils des neurones.

Gwenn avait été admis au sein de la confrérie de l’ordre du malt breton qui accueillait les amateurs éclairés et il était digne d’en faire partie. À ce titre, il avait lié connaissance avec le distillateur et ses fils et au fil du temps, une solide amitié s’était nouée entre eux. Soazic n’était pas en reste et appréciait beaucoup Christelle. Aussi, lorsque cette dernière fut confrontée à son problème, elle fit appel à la Bigoudène pour lui demander de la remplacer temporairement à l’accueil et pour les visites. Soazic avait accepté de bon cœur et après un temps de formation, elle recevait dans le magasin les groupes débarqués de leurs autocars et les menait à travers les méandres de la création du célèbre Eddu.

Gwenn remonta la rue principale de Sainte Marine et mit le cap vers la route des châteaux, ces magnifiques constructions qui ponctuaient les rives de l’Odet, en direction de Plomelin et la Distillerie des Menhirs.

Nichée au creux d’un vallon verdoyant et couronné de chênes, la vieille distillerie était un petit bijou dans un écrin. Un parking permettait aux visiteurs de laisser leur véhicule devant les bâtiments. Une construction traditionnelle en bois rouge qui évoquait une ferme de la Nouvelle Angleterre s’ouvrait sur le magasin et le hall d’accueil d’où les touristes partaient découvrir cette entreprise familiale. La distillerie tirait son nom de deux gr

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