Apparences trompeuses , livre ebook

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Les apparences sont parfois trompeuses autour du lac d’Annecy.
Un riche entrepreneur de soixante-quinze ans meurt lors de son dîner d’anniversaire. Tous considèrent cette mort comme naturelle. Tous, sauf Anna Brandfort, sa petite-fille, qui vient d’avoir avec lui une discussion des plus troublantes. Aidée d’un journaliste, Marc Relot, et du journal intime de son grand-père, la jeune femme va tenter de deviner qui aurait bien pu le tuer.
Entre meurtres, chantage, passion et détournement de fonds, le passé et le présent s’entremêlent et la jeune femme va s’apercevoir que de nombreux proches ont des mobiles suffisamment valables pour s’en prendre à elle aussi.
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Publié par

Date de parution

05 février 2016

Nombre de lectures

1

EAN13

9782304242393

Langue

Français

Apparences trompeuses


Nathalie Michau

Editions du Manuscrit 2016
ISBN:9782304242393
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
Du même auteur :
 
Répétition , Éditions Le Manuscrit, 2006
Secrets de famille , Éditions Le Manuscrit, 2004
 
Les Grandes Affaires criminelles de l’Essone ,  Éditions De Borée, 2011
Les Grandes Affaires criminelles des Yvelines ,  Éditions De Borée, 2007
Un grand merci pour leur disponibilité, leur gentillesse et leur expertise à Emmanuel Curis, Maître Bouvier, Claudine Berraud, Marie-Christine Nicolas, Fabrice Malot, Aurélie Zulian, Lina et Charly Fillon, Jean-Pierre Révérand, Martine Michau, Christelle Chatelain, Gérald Fillon, Hubert Chatelain et sa sœur Christine, Jean-Pierre Baudeuf, Édouard Ballureau, Sylvain Denis et Anthony Frot sans qui ce livre n’aurait pas pu exister.
 
Avertissement : les faits et les personnages de cette fiction sont purement imaginaires. Je me suis inspirée de lieux réels mais j’ai pu selon mes besoins prendre de grandes libertés. L’auteure a eu la chance de bénéficier de conseils avisés dans les domaines qu’elle ne maîtrisait pas, mais si des erreurs manifestes subsistent, ce sera évidemment de son fait.
 
 
À mes deux amours : ma fille Julie et mon cher et tendre Gérald.
 
À papa.
Chapitre 1
 
Dimanche 5 avril 2009
 
Songeuse, Anna Brandfort reposa lentement sur la table basse de sa salle à manger les documents qu’elle venait de découvrir. Cela faisait maintenant des heures qu’elle les parcourait. Elle ne put réprimer un frisson. Elle consulta sa montre et comprit pourquoi elle était fatiguée : il était 4 heures du matin. Pour autant, pas question d’aller dormir, elle s’étira et se leva pour aller se servir un verre de vin afin de se remonter le moral. Ainsi ses craintes, que faute de preuves elle avait tues, étaient fondées, certaines personnes de sa famille avaient eu de très bonnes raisons pour tuer son grand-père, Dimitri Milawitch.
 
Elle but lentement une gorgée de vin. Que devait-elle faire ? Il n’y avait même pas eu d’enquête. Au vu de l’âge de son aïeul et d’une récente alerte cardiaque, son décès n’avait surpris personne. Il n’y avait pas eu d’autopsie, tout le monde considérant que le vieil homme de soixante-quinze ans était parti de sa belle mort. Enfin, tout le monde sauf elle. La jeune femme de vingt-cinq ans avait toujours eu une relation particulière avec Dimitri. Ils étaient proches et aimaient passer de longs moments complices ensemble. Elle le connaissait bien et elle se rappelait nettement du comportement bizarre qu’il avait eu le jour maudit de son anniversaire…
Chapitre 2
 
Vendredi 6 mars 2009
 
Le drame s’était passé quelques semaines plus tôt, plus précisément le vendredi 6 mars 2009. Il faisait froid pour la saison et on pouvait encore aller skier sans problème au Grand Bornand ou à la Clusaz. Catherine, la seconde femme de Dimitri, avait organisé un dîner pour fêter l’anniversaire de son mari. Anna, qui n’aimait que les rencontres en petit comité, était allée à reculons à la soirée. Prétextant être débordée alors que ce qu’elle avait à faire pouvait parfaitement attendre le début de la semaine suivante, elle avait quitté en retard sa société. Personne n’était étonné qu’elle fasse du zèle car elle venait d’être embauchée, quelques mois auparavant, en tant qu’avocate dans un cabinet, qui se trouvait au premier étage d’un immeuble récent donnant sur la place François de Menthon, dans le quartier de Courrier à Annecy. Elle avait la chance de travailler pas à quelques centaines de mètres de son domicile et elle put regagner en peu de temps son beau trois-pièces avec un grand balcon situé sur l’avenue d’Albigny. Elle habitait au deuxième étage d’un immeuble qui en comptait quatre, le dernier étant sous les toits. L’édifice recouvert de lambris vernis couleur marron était très joli. Les balcons étaient soignés et les rambardes transparentes permettaient de voir les plantes vertes à chaque étage. Elle n’aurait jamais pu s’offrir ce logement avec son salaire d’auxiliaire de justice débutante mais elle avait la chance d’avoir une famille aisée qui possédait plusieurs appartements dans la région. Ses parents lui louaient celui-là à un prix modique qui était, il fallait bien le reconnaître, nettement inférieur à celui du marché. Elle se changea et, sans se presser, repartit en voiture pour parcourir les cinq kilomètres qui la séparaient de la magnifique maison de Dimitri située à Chavoire, un hameau de la petite commune de Veyrier-du-Lac. La vaste demeure blanche construite après la seconde guerre mondiale, puis réaménagée à plusieurs reprises, était bien cachée au fond d’un grand parc arboré. On ne pouvait que deviner la maison carrée derrière la grille noire en fer forgée. La propriété méticuleusement entretenue depuis des années, par Geoffroy, le jardinier, donnait directement sur le lac, ce qui assurait une certaine tranquillité à ses occupants. Arrivée sur les lieux la dernière, la jeune femme, qui ne souhaitait pas particulièrement rencontrer certains invités, avait salué rapidement l’assemblée avant de retrouver discrètement son grand-père qui s’était réfugié dans la bibliothèque, son sanctuaire.
 
Edmond, âgé d’une soixantaine d’années, domestique d’allure très digne et compassée, dans la maison depuis plus de trente ans, y avait préparé un bon feu. Dimitri Milawitch buvait un excellent whisky écossais tourbé de quinze ans d’âge, face à la cheminée. Il ne se retourna pas lorsque sa petite-fille préférée entra dans la pièce. Il savait que c’était elle. Avec Edmond, elle était la seule à pénétrer dans les lieux. Depuis toujours, ils avaient développé une forte complicité. Ils se voyaient très régulièrement, appréciaient de déjeuner ensemble, partageaient la passion du ski l’hiver et des randonnées l’été. Leurs caractères s’accordaient parfaitement, et elle pouvait se permettre de lui dire et de faire des choses qu’il n’aurait pas acceptées des autres.
 
– Bon anniversaire papy !
– Merci mon ange. Mais je n’ai pas l’esprit à la fête.
La réponse de son aïeul jeta un froid tant son ton était triste et lointain. Inquiète, elle demanda :
– Qu’est ce qui ne va pas ?
Son grand-père ne répondit pas immédiatement. Il semblait chercher ses mots ou hésiter à se confier. Impossible de le savoir. Il lança d’un ton volontairement anodin afin de minimiser l’impact de sa phrase :
– Je suis préoccupé. Certaines personnes ont toutes les raisons de vouloir me tuer…
Anna ne sut pas quoi répondre. La brutalité de ses paroles la saisit. Elle eut l’impression de recevoir un coup au plexus. Après quelques instants d’un silence pesant, elle reprit la parole :
– Tu rigoles ?!
– Non. Je suis sérieux. Je reçois des lettres de menaces depuis quelques mois et je suis le seul à savoir certaines choses très gênantes. Je recherche une personne de confiance à qui tout raconter et elles ne courent pas les rues.
Il se tourna vers Anna et la regarda longuement. Sa voix devint un peu plus rauque :
– Anna, si je meurs subitement, ce ne sera pas par accident ou raison de santé. J’ai des documents que je souhaite te remettre. Il faudra les conserver précieusement et en faire bon usage si je devais disparaître prématurément.
 
Jamais Dimitri ne lui avait parlé de cette façon. Ce qu’il venait de lui dire était grave. Elle voyait bien qu’il ne plaisantait pas. Pourquoi l’avait-il choisie, elle ? Il aurait pu se confier à ses enfants ou à Edmond. Elle était alarmée. Vrai ou pas, il se croyait en danger et comptait sur elle pour être la dépositaire de ses secrets. C’était un honneur et, en même temps, un sacré fardeau. Elle eut soudain très peur pour lui.
 
Il n’eut pas le temps d’être plus précis dans ses allégations. Edmond les interrompit :
– Nous vous attendons pour commencer le dîner.
– Nous arrivons Edmond.
Edmond s’écl

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