Armelle
344 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
344 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Florimond de Sicota, fraîchement divorcé, vient d’être nommé commissaire de la police judiciaire d’Antibes. Profitant de quelques jours de congé pour se détendre dans les rues de la ville, il rencontre une jeune femme qui semble perdue. Il va la secourir, de mauvaise grâce d’abord. En fin de compte, il va lui sauver la vie et se trouver confronté à sa première enquête, non prévue. Il sera aidé par ses futurs collègues : le commandant Antoine Meillon, son ami depuis l’école de police et le capitaine Lionel Davrault. Armelle sera le nom qu’il va donner à la jeune amnésique en attendant qu’elle retrouve la mémoire et l’enquêteur la confiera à ses parents retraités. La jeune femme sera ainsi à l’abri du danger et du désir de son protecteur...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 octobre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334107488
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-10746-4

© Edilivre, 2016
Chapitre I
Florimond de Sicota, flânait dans les jolies petites rues d’Antibes, les mains dans les poches de son pantalon en toile blanche. Son tee-shirt rouge faisait ressortir son teint de brun hâlé par le soleil « enfin pensa-t-il, je suis à mon huitième jour de vacances, sans problème, quel bonheur ! » Heureux que ce début d’août soit si beau. Ce répit ne lui était pas arrivé depuis quatre ans. En fait, depuis qu’Elodie avait demandé le divorce. Profondément blessé par cet échec, il s’était réfugié dans le travail. De commandant à la police judiciaire à Paris il n’avait eu qu’une ambition, passer commissaire. Il réussit son challenge. A trente-deux ans, cette promotion était considérée comme une belle réussite. En attendant son affectation, il avait sollicité de ses supérieurs un peu de repos pour lui permettre de prendre du recul. Cette faveur lui avait été accordée sans problème, au vue de ses bons états de service, bien que le mois d’août soit généralement réservé au personnel ayant des enfants. S’obligeant à ne plus penser à son travail, il longea les petites échoppes entourant le marché provençal, rempli d’une foule nombreuse de badauds, riant, criant, s’interpellant, dans une ambiance de vacances. Il quitta la cohue bruyante de midi, reprit sa voiture garée derrière la Poste et tout doucettement se conduisit en voiture vers le parking en face du port. Décrétant qu’une petite marche de plus lui ferait le plus grand bien, il traversa la rue et se dirigea vers les somptueux bateaux du quai des milliardaires, en se promettant d’aller, ensuite, admirer en face, des yachts plus modestes, dont il se serait bien contenté. Il revint à pas lents de sa petite ballade chimérique et au loin, il lui sembla voir une personne assise par terre, non loin du monument érigé à la mémoire de Jean Moulin, à l’ombre d’un pin parasol et d’un micocoulier. Une jeune femme essayait de se relever en se cramponnant à l’arbre. Un chien près d’elle lui léchait les mains, le visage, elle se frotta la tête, caressa l’animal :
– Laisse-moi, le chien ! dit-elle d’une voix douce.
Florimond s’approcha, l’aida à se relever et constata, en plus de sa pâleur, elle était écorchée aux mains et une énorme bosse sur le haut du front grossissait à vue d’œil.
– Vous êtes tombée ? demanda Florimond,
– Je ne sais pas, répondit-elle en tremblant.
– On dirait que vous vous êtes évanouie ?
– Oui ! Je pense, je ne sais pas.
– Je vous emmène à l’hôpital !
– Non monsieur ! Lui opposa-t-elle poliment, je me sens un peu mieux, je vais marcher pour reprendre mes esprits.
– Ce chien est à vous ?
– Je ne sais pas, mais il est très gentil, murmura-t-elle.
– Il vous suit, il a l’air de vous connaître.
Elle leva les yeux vers lui, il eut l’impression de se noyer dans la Méditerranée quand elle prend ses couleurs marines avant de sombrer dans la nuit. Outre ce bleu étrange, ils étaient immenses, magnifiques, troublants. Le cœur de Florimond flancha et s’emballa, il battit en retraite devant ce danger imminent.
– Bon ! Si vous ne désirez pas aller à l’hôpital, je vous laisse rentrer chez vous. Au revoir, Madame.
Après l’avoir saluée, il se précipita vers sa voiture. Oubliant le reste de sa promenade, il remonta par l’ancienne porte marine, pour faire le tour des remparts. D’un seul coup la honte l’envahit, lui un policier, abandonner une personne blessée, sans secours « bravo, de Sicota ! Fuir des yeux trop beaux, je peux encore le concevoir, mais laisser cette femme sans secours, alors qu’elle est vraisemblablement sonnée, mais où ai-je la tête »
Il gara son véhicule sur le trottoir, tant bien que mal, plutôt mal que bien, en se glissant entre deux camionnettes de marchands ambulants qui pullulent pendant les vacances bd d’Aguillon, devant les restaurants. Il fit le tour, se glissa en se cachant au milieu des voitures du grand parking au début du port de Plaisance. Là, il entendit un chien aboyer, il essaya d’épier ce que faisait la femme avec un ou deux complices. Il pensa que si c’était un piège pour arnaquer et voler un innocent, elle devait être en train de mettre au point un nouveau stratagème. Ne la voyant plus, il s’avança plus près. Assise sur un des bancs municipaux, non loin d’où elle était tombée auparavant, la tête dans les mains, avec le chien couché près d’elle, elle pleurait. Marchant lentement à couvert vers elle, scrutant avec acuité les alentours, ne décelant aucun complice apparent, il décida de l’emmener à l’hôpital, de force s’il le fallait.
Le chien le vit en premier, courut vers lui en sautant et en jappant. Florimond s’assit sur le banc à côté d’elle.
– Venez ! Je vous conduis à l’hôpital.
– Non monsieur ! Merci. Elle sanglotait à chaudes larmes, son visage blême, brillait rougit par le frottement de ses mains pour s’essuyer, un filet de sang coulait le long de sa tempe.
– Pourquoi ? Il faut vous soigner, appelez quelqu’un de chez vous. Où habitez-vous ?
– Je ne sais pas, pleura-t-elle, en redoublant d’intensité, je ne me souviens de rien. J’ai peur, j’ai tellement peur.
– Bon ! Venez chez moi en attendant d’y voir plus clair. Calmez-vous.
– Non ! Je ne veux pas !
– Pourquoi ? demanda Florimond tout surpris.
– Je ne vous connais pas !
– Moi non plus ! Mais pour le moment nous n’avons pas le choix, n’est-ce pas ?
Il réussit à la faire marcher, très lentement tout d’abord, puis petit à petit, ses jambes semblèrent se dérouiller. De Sicota regardait à droite et à gauche, derrière eux, mais ne vit que le chien qui les suivait.
– Que regardez-vous, monsieur ? demanda-t-elle étonnée de son manège et un peu essoufflée car il lui pressait le pas.
– Si nous ne sommes pas suivis par un de vos copains.
Incrédule, elle le regarda, mais devant son air méfiant, elle finit par comprendre ce qu’il voulait dire. Se détachant de son bras, elle se détourna du chemin qu’il lui faisait suivre en direction de la voiture. Elle passa sous l’ancienne porte marine, qui fut pendant des siècles, la seule porte ouvrant sur le port quand les remparts entouraient la ville. Elle s’assit sur la margelle de la fontaine d’Aguillon, qui rend hommage, ainsi que celle de la rue Clemenceau, au brigadier du corps royal du Génie. Celui-ci en restaurant l’aqueduc romain de Fontvieille, donna à Antibes une eau pure et limpide qui s’écoule par les bouches sculptées en pierre des quatre côtés de la colonnette carrée de la fontaine pour tomber doucement dans le cercle la supportant. L’air boudeur, elle lui dit :
– Je n’irai pas plus loin, je vous ai dit de me laisser, si vous croyez que je vous tends un piège avec des complices éventuels, je préfère rester seule.
– Ne faites pas l’enfant ! Vous voyez bien, vous avez besoin de mon aide, ne soyez pas offusquée, je suis de nature méfiante.
– Pourquoi ? Vous avez déjà été volé ? balbutia-t-elle un peu péniblement.
– Pas vraiment, non ! Mais je suis policier et j’en ai vu beaucoup se faire avoir.
– Ah ! Ce que je suis contente, s’écria-t-elle en lui sautant au cou et en l’embrassant sur la joue, cela me rassure.
– C’est bien la première fois que l’on m’embrasse parce que je suis un flic, à part ma mère, dit-il en riant, généralement c’est plutôt le contraire.
En montant en voiture, il vit le chien qui les regardait en gémissant et en remuant la queue. Puis il s’immobilisa et regarda derrière eux.
– Eh ! Le chien, on dirait que tu as vu quelque chose ? Puis se tournant vers elle, que fait-on, on l’emmène ?
– Comme je ne me souviens pas s’il est à moi, mais qu’il me suit partout, si cela ne vous fait rien, oui j’aimerais bien, sa présence m’a rassurée.
– Allez viens le chien, dit de Sicota en ouvrant la porte arrière de la Mercedes. Le labrador, ne se fit pas prier et sauta sur la banquette, s’assit bien posément montrant par sa sagesse qu’il était habitué à se promener en voiture.
– Pourquoi pensez-vous que cela ne fait plaisir à personne de voir que vous êtes policier ?
– Mon expérience, jeune Dame, un divorce et un échec ensuite, c’est déjà bien non ?
– Pourquoi ? Vous les maltraitiez ? demanda-t-elle en souriant pour la première fois en s’essuyant avec le mouchoir en papier qu’il lui avait donné.
« Bon sang de pétard ce qu’elle est belle » pensa Florimond ébloui par son sourire.
– Non ! Je n’ai battu aucune de mes femmes ou petites amies, mais vous ne savez peut-être pas qu’un policier est toujours en retard, qu’il fait des heures supplémentaires même tard le soir, qu’il peut être appelé la nuit, en résumé, il n’est pas souvent à la maison, et elles s’ennuyaient, elles ont trouvé des mecs plus disponibles que moi, voilà tout.
– Vous avez l’air malheureux en disant cela ?
– Je vais mieux ! Je me suis fait une raison, affirma de Sicota d’un air convaincu, comme s’il tentait de s’en persuader lui-même, il est vrai que mon emploi du temps est chargé et me laisse peu de temps chez moi, en ce moment c’est préférable.
– Vous, vous ennuyez moins ?
– En travaillant beaucoup, je n’ai surtout pas le temps de penser. Pour le moment je suis en vacances.
En la regardant, il évita de justesse le trottoir, la rue qui longe les remparts n’est pas très large, il est donc recommandé d’aller lentement et prudemment.
– Mais vous étiez gentil avec elles ? insista-t-elle taquine en se mouchant discrètement.
Il se mit à rire franchement, elle l’imita, ce fut un instant de détente. C’était bien pour la tranquilliser qu’il se laissait aller à quelques confidences sans trop de retenue et certainement pour la première fois avec une inconnue.
– Il n’y a pas plus câlin que moi, Madame ! affirma Florimond d’un ton comique et

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents