Au fil de l'eau , livre ebook

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2013

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Printemps 2008. Au bord de la Marne, un corps sans vie vient d'être trouvé. Après une identification difficile, l'enquête va finalement s'orienter vers le très chic XVIe arrondissement de Paris et les milieux judiciaires de la capitale. Quels mystères dissimulent les façades de ces immeubles cossus? Quels secrets de prétoire risquent-ils d'être ainsi révélés? Crime crapuleux? Secret de famille? Ou bien cette mort cache-t-elle une ultime révélation? Chef de la brigade de recherches de la gendarmerie de Meaux, Hélène Dubois, aidée de son équipe, devra faire appel à toute sa psychologie pour résoudre cette nouvelle énigme... S'il ménage les fausses pistes et parvient à distiller un suspense soutenu tout au long de l'enquête, Jean Cheruy joue avant tout la carte du réalisme grâce à une justesse quasi documentaire, loin des clichés surannés du genre.
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Publié par

Date de parution

24 octobre 2013

Nombre de lectures

52

EAN13

9782342014006

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

Au fil de l’eau
Jean Cheruy Au fil de l’eau
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0118872.000.R.P.2013.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2013
Chapitre premier Tout était calme. La rivière, plutôt le fleuve à cet endroit, décrivait une large courbe qui formait une sorte de presqu’île couverte d’herbe, sur laquelle étaient disposés deux ou trois bancs qui devaient per-mettre aux promeneurs de s’asseoir en regardant l’eau et l’île en face. Cette île était couverte de broussailles et plantée de quel-ques très beaux arbres. Ses seuls habitants étaient un couple de cygnes qui en ce mois de mars avaient installé là leur nid. En effet seul l’un d’entre eux se laissait lentement dériver dans le courant alors que l’autre, la femelle évidemment, restait dans les buissons à couver. On entendait seulement, par moment, la rumeur des voitures passant dans le bourg dont l’une des ran-gées de maisons marquait l’autre bord de la pelouse. Par ce beau matin de fin mars, il devait être dix ou onze heu-res, il n’y avait sur cette pelouse, au bord de cette eau dont on devinait à peine le courant tant elle était calme et sans une ride, que deux garçons qui jouaient au ballon avec un beau et vrai ballon de football blanc à carrés noirs en shootant aussi fort qu’ils le pouvaient. Ils disputaient un véritable match et quand le ballon passait entre les blousons qu’ils avaient disposés pour délimiter les buts, le joueur qui avait botté hurlait de joie en levant les bras au ciel. Ils étaient tout à leur jeu, ou plutôt à leur match, et n’avaient pas remarqué l’homme assis sur le banc. Ils s’étaient dit en arri-vant, car l’homme était déjà là « Attention, mettons-nous un peu plus loin, il ne faudrait pas lui shooter dedans » mais ils parais-saient avoir vite oublié leurs bonnes dispositions et le ballon frôlait parfois dangereusement le dormeur. Il ne pouvait que dormir là, tant il était indifférent aux passages de ce ballon.
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D’ailleurs les cris des deux gosses ne semblaient pas non plus le déranger. Il faut dire qu’il arrivait que des poivrots ou simple-ment des soulards du vendredi (on était samedi) viennent finir là une nuit trop arrosée. Seulement, ce qui devait arriver arriva. Envoyé par un shoot particulièrement puissant, le ballon vint frapper le dormeur à la tête et il s’affala sur le banc. Après un court instant de stupeur, les deux joueurs s’approchèrent penauds, l’adversaire du botteur criant à son camarade : « Je t’avais dit de faire attention !!! Monsieur, excusez-nous s’il vous plait, il ne l’a pas fait exprès. » Mais il n’y eut aucune réprimande et le dormeur resta effon-dré sur le banc. Alors celui qui avait parlé s’approcha de l’homme et osa lui toucher le front d’une main pour la retirer aussitôt, comme piqué, et s’enfuit en courant vers les maisons du village en criant à son camarade qui était resté immobile : « Viens, viens, il faut prévenir ! C’est un mort, un mort je te dis ! » Alors le second garçon comprit et comme il était meilleur sprinter que son camarade, il eut tôt fait de le rattraper au mo-ment où ils enfilaient l’une des ruelles qui permettent de remonter de la grande pelouse vers le bourg. Bien essoufflés, ils coururent jusqu’au restaurant « Le Veau Qui Tête » heureuse-ment déjà ouvert et parlant tous les deux, crièrent à la fille de salle qui était en train de dresser les tables, qu’il y avait un mort sur le banc du bord de la Marne. Bien qu’étonnée, la jeune fille leur dit de parler moins fort et pas tous les deux à la fois, puis elle appela la patronne. C’est Alain, le botteur du ballon qui avait fait basculer le malheureux assis paisiblement sur le banc qui parla : « On jouait quand j’ai shooté dans le ballon, oh pas fort…
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