Chloé
214 pages
Français

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Description

Après deux enquêtes difficiles, dont celle relative à l'assassinat de son amie Katia, Chloé Adam va prendre la décision de quitter la police.



La rencontre d'un généreux avocat et l'improbable découverte d'un élément de son passé vont la conduire à nouveau, bien malgré elle, au cœur d'une double enquête dont elle ne sortira pas indemne.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2020
Nombre de lectures 4
EAN13 9782414490707
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-49069-1

© Edilivre, 2020
1
En quelques années, plusieurs évènements violents allaient bouleverser l’existence de Chloé Adam.
Fille unique, née le 1 er juin 1985 dans un milieu aisé, d’un père chirurgien et d’une mère professeure de musique, elle allait, alors qu’elle n’avait pas encore quinze ans, accompagner sa maman, seule, tout au long d’une terrible année de maladie et de souffrance.
Sa mère était sa confidente mais elle était surtout sa protectrice contre un père autoritaire, violent et d’un égoïsme sans limite. Impossible de discuter avec lui, il était obsédé par son seul désir de faire fortune. Pour lui, sa fille ne devait pas avoir d’autre envie que celle de devenir avocate d’affaires. Quant à sa femme, elle ne devait surtout pas sortir du seul rôle qu’il lui assignait : gérer les affaires de la maison.
A la mort de sa maman, Chloé se retrouva donc seule face à un monstre d’indifférence à son égard. Son père ne lui accordait que quelques instants d’attention, le matin au petit déjeuner. Il ne lui parlait jamais de ses activités et n’évoquait jamais avec elle les souvenirs du temps où sa maman était encore là. Rentrant souvent très tard le soir, il ne dînait pratiquement jamais à la maison.
Timide et perpétuellement angoissée par les réactions souvent imprévisibles de son père, Chloé ne faisait pas grand-chose de la liberté dont elle disposait. La musique occupait la majeure partie de son temps. Plus de grands-parents, pas de tante ni d’oncle, que ce soit du côté de son père ou du côté de sa mère. La solitude était souvent son quotidien.
Peu de temps après la mort de sa maman, son père acheta, sans jamais lui demander son avis, une immense maison dans laquelle ils emménagèrent immédiatement. Toutes les traces de sa jeunesse et des moments passés avec sa mère disparurent.
Chloé redoutait les jours où son père organisait des dîners à la maison. Ces soirs-là, elle avait l’impression d’être sur une planète étrangère, en compagnie de personnes avec qui elle ne pouvait prétendre à aucun échange. Bien que connaissant la plupart des invités, elle n’avait jamais la moindre conversation un peu sérieuse avec eux. A part les traditionnelles questions sur les études et les remarques sur la beauté de la maison, rien.
C’est au cours d’une de ces nombreuses fêtes qu’une nouvelle épreuve allait bouleverser sa vie. Ce jour là, le fils d’un ami de son père, la harcela toute la soirée. Agacée, Chloé finit par regagner discrètement sa chambre. Malheureusement, quelques instants plus tard, l’individu s’y introduisit par une baie vitrée laissée entre-ouverte. La violence s’installa immédiatement entre eux. Les intentions de l’agresseur étaient claires et Chloé ne put résister bien longtemps à la force.
Il fallut plusieurs jours à Chloé pour parvenir à parler à son père de ce qui s’était passé. C’est alors que l’inimaginable se produisit : il s’emporta contre elle, l’accusant d’être responsable de ce qui lui était arrivé et lui enjoignant de ne pas porter plainte. L’argument qu’il présenta à sa fille, au-delà de la remarque qu’il lui fit qu’elle n’avait subi qu’une simple agression sexuelle et pas un viol, fut que, porter plainte nuirait à sa réputation et surtout gênerait les relations professionnelles qu’il avait avec le père de son agresseur.
Ne supportant pas l’attitude de son père, Chloé prit la décision de s’enfuir de la maison.
2
En juin 2005, âgée de 20 ans, Chloé arriva à Paris, seule et sans argent.
Pendant une année entière, elle vécut de petits boulots, installée dans un minuscule studio et sans parler une seule fois, à qui que ce soit, de sa situation.
Au-delà de la douleur qu’elle éprouvait au souvenir de l’attitude de son père, la pensée qui ne la quittait pas que son agresseur était toujours impuni, la fit sortir petit à petit de la dépression dans laquelle elle s’était enfoncée. Motivée par l’idée de traquer demain les individus du genre de celui qui l’avait agressée, elle décida de reprendre ses études de droit et de passer le concours d’entrée à l’Ecole Nationale Supérieure de la Police.
Pendant ces années d’études la solitude resta sa principale compagne. A plusieurs reprises elle fut à deux doigts de quitter l’école tant elle se sentait différente de ceux qui, demain, deviendraient ses collègues. Bien qu’elle sortît majeure de sa promotion, elle sentait déjà qu’elle allait intégrer un milieu qui ne lui conviendrait pas. Il y avait pour elle un signe qui ne trompait pas, elle ne voulait garder aucun contact avec ceux qu’elle avait côtoyés pendant ces années de formation.
Au mois de mai 2011, âgée de 26 ans, elle arriva au commissariat de Saint-Jean-de-Luz pour occuper son premier poste d’inspecteur de police.
Dès son arrivée, malgré son manque d’expérience, le commissaire Etchenique, patron du commissariat, lui confia l’enquête sur un meurtre qui venait de se produire dans un village voisin.
En moins d’un mois, elle découvrit que l’assassin était en fait le commissaire. Cette découverte, au-delà du fait qu’elle entraîna enfin un peu de respect vis-à-vis d’elle de la part de ses collègues, tous plus machos les uns que les autres, la perturba énormément. Comment un être humain peut-il en venir à tuer par jalousie une amie d’enfance ? Comment après avoir commis un crime, un individu peut-il continuer à vivre avec son entourage comme si rien ne s’était passé ? Comment avait-elle pu trouver sympathique ce commissaire assassin ? Enfin le souvenir des interrogatoires agressifs qu’elle avait dû mener contre deux autres personnes suspectes, mais en fait totalement innocentes, lui pesait terriblement.
Pendant cette enquête, un évènement tout à fait imprévisible se produisit. Par un concours de circonstances incroyables, son père va la retrouver. Après bien des hésitations, elle accepta de le revoir. Dès leur première rencontre, il lui annonça qu’il ne lui restait que quelques mois à vivre, qu’il regrettait l’attitude qu’il avait eue à son égard et qu’il lui conseillait désormais de porter plainte contre son agresseur.
Un mois après cette terrible rencontre, son père décéda, la laissant dans l’ignorance de la véritable raison de son changement d’attitude. Chloé ne put s’empêcher de penser que, se sachant condamné à brève échéance, il ne craignait plus rien pour sa notoriété.
Très vite, elle allait découvrir qu’elle se retrouvait, par héritage, à la tête d’une véritable petite fortune. La clinique privée, dont son père était le seul propriétaire, était une véritable poule aux œufs d’or. Le domaine où ils habitaient, tout comme la villa sur la côte d’azur, valaient probablement plusieurs millions d’euros. Elle était la seule bénéficiaire d’un très gros contrat d’assurance-vie souscrit par son père. Enfin, elle découvrit dans le coffre fort de la maison, à côté d’une énorme quantité d’argent en espèces, toutes les indications nécessaires pour pouvoir accéder à plusieurs autres coffres dans différentes banques Suisse. Comment son père avait-il pu accumuler autant d’argent ?
Quelques mois plus tard, Chloé allait vivre une nouvelle expérience personnelle douloureuse.
Séduite par Olivier, un inspecteur qui avait travaillé sur l’enquête qu’elle venait de mener, elle accepta, après plusieurs mois d’hésitation, qu’il vienne la rejoindre dans son appartement de Saint-Jean-de-Luz. Rapidement, les agréables moments passés ensemble, au début de leur vie commune, se firent de plus en plus rares. Les sorties d’Olivier avec ses potes du rugby se multiplièrent, laissant Chloé seule tous les week-ends. Souvent, le dimanche soir, il rentrait dans un état d’ébriété avancé. Dans ces moments là, la tension devenait très vive entre eux et à plusieurs reprises, Chloé eût l’impression de revivre, chez elle, l’agression dont elle avait été victime il y a quelques années. Elle tenta à plusieurs reprises d’aborder le sujet avec Olivier en essayant de lui faire comprendre que leur vie commune ne pouvait pas continuer dans ces conditions. Peine perdue, pour Olivier, Chloé exagérait et s’il semblait parfois faire des efforts, cela ne durait jamais longtemps.
Faisant le constat d’une souffrance devenue quasi permanente et certaine que la situation avait atteint un point de non-retour, Chloé prit la décision de partir.
3
En juin 2015, comme dix ans plus tôt lorsqu’elle fuyait son père, Chloé se retrouva à Paris, seule et effondrée, la seule différence par rapport à la situation précédente étant que désormais, elle avait beaucoup d’argent et un métier.
Par contre, les souvenirs de ses premières années passées dans la police la conduisaient aujourd’hui à s’interroger sur son envie de continuer ce métier. Elle avait connu l’ambiance excitante d’une enquête sur un meurtre, mais elle avait aussi connu les longues périodes sans événement notoire et la vie peu intéressante dans un commissariat. Les fréquentes manifestations de racisme, les propos permanents contre la clémence coupable de la justice, la théorie sans cesse évoquée que s’il y avait plus de police et plus de prison tout irait mieux, toutes ces situations et idées véhiculées par certains de ses collègues ne lui convenaient vraiment pas. Même si dans son esprit sa décision définitive de continuer ou pas dans la police n’était pas encore prise, elle décida de reprendre son travail et de rejoindre le commissariat du XVI° arrondissement de Paris où elle était désormais affectée.
Peu de temps après son arrivée à Paris, elle fit la connaissance de Katia lors de la visite d’un musée. Katia était galériste et rapidement les rencontres entre les deux femmes se multiplièrent. Pour la première fois d

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