Cicatrice
156 pages
Français

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Description

Faut-il être fou pour lire ce scénario ? Non. Faut-il être fou pour l'avoir écrit ? Oui. Peut-on devenir fou après l'avoir lu ? Peut-être ! Pourquoi ? À vous de le dire ! Bastien nous raconte par ce roman la descente aux enfers d'un inspecteur de la crim jusqu'ici sans problème. Mais dont la vie va être bouleversée par un psychopathe sanglant et sans âme. Non content de laisser des messages sur les lieux de ses crimes signés « Rudy », qui était le prénom du petit frère de Nathan décédé quand ils étaient enfants, il va s'en prendre à son entourage et faire de son existence une géhenne. Va alors s'installer un combat psychologique entre les deux hommes où la guerre des nerfs va être le nerf de la guerre !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 novembre 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342044645
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0071€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Cicatrice
Bastien
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Cicatrice
 
 
 
 
Préface de l’auteur
 
 
 
L’étude du cerveau humain est une longue quête et il semble que les hommes n’aient pas encore trouvé leur graal.
Nous avons conscience de notre conscience et c’est cette vérité qui fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui et pour le moment, la théorie de l’évolution a arrêté là sa progression.
Notre intelligence s’est développée de façon exponentielle à partir de cette transformation fantastique pour devenir la plus douée du monde animal. Mais, si nous avons commencé à la comprendre un petit peu, nous restons quasiment incultes quant au fonctionnement de ce bijou de la nature qu’est le siège de notre pensée.
Nous pouvons comparer nos connaissances en cette matière à celles que nous avons de l’univers. Notre galaxie n’est plus un secret et nous avons une idée de sa structure et de son mode de fonctionnement et même de la façon dont il est né, mais cela s’arrête là. Ce ne sont que des constats limités par le niveau de nos technologies actuelles. Car quand il s’agit d’analyser et de comprendre, tout devient plus compliqué. Simplement parce que nous n’avons pas encore les armes pour combattre cette immensité et les secrets qu’elle renferme.
C’est la même chose avec le cerveau de l’Homme. Nous en savons un peu plus chaque jour sur la manière dont cet organe vit et s’organise mais nous buttons sur l’infiniment petit après avoir butté sur l’infiniment grand.
Là où le paradoxe est magnifique c’est que, bien que notre curiosité et notre soif d’apprendre soient extrêmement vives, nous bloquons sur deux opposés.
Cette superbe matrice de la réflexion humaine est capable de tout et/ou de rien. Je ne vais pas énumérer ici tous les mots que notre langage nous a permis d’inventer au sujet des sentiments et des impressions que nous pouvons ressentir grâce à elle, car il faudrait plusieurs livres rien que pour cela.
En revanche, nous pourrions nous attarder quelques instants sur ce qu’il advient quand un grain de sable s’invite dans cette formidable mécanique.
Le vocabulaire médical, neurologique ou encore psychiatrique regorge de maladies mentales en tout genre. Leurs nombres et leurs diversités viennent certainement de leurs complexités. Nous le savons, plus quelque chose est compliqué et développé et plus les diagnostics, quant à ces dysfonctionnements, sont difficiles à établir et par-là même à résoudre.
Lorsque tout va bien, le cerveau nous donne des milliards de possibilités grâce à son réseau neuronal. C’est d’ailleurs ce qui fait ce que nous sommes devenus. Avec tout ce que cela a pu entraîner de bon ou de mauvais dans notre monde actuel. Mais ceci est un autre sujet, et pas celui qui nous intéresse sur l’instant.
Mais quand quelque chose ne va plus, cela se décline en plusieurs types de maladies différentes, toutes aussi handicapantes les unes que les autres mais dont certaines conséquences peuvent être plus graves pour certaines d’entre elles.
Un être pourra errer dans un état végétatif, renfermé, violent, autodestructeur ou encore vivre dans un autre monde sans que nous sachions exactement pourquoi et sans vraiment pouvoir définir le lien de causalité ni les méandres fantomatiques de la cause à l’effet.
Après, tout un chacun pourra dire : « Fou, taré, aliéné, débile, pas bien dans sa tête, il a un p’tit vélo dans l’ciboulot. » Ou autres : « Cinglé, attardé, chtarbé, pas avec nous, etc. » J’en passe et des meilleurs.
 
Tout le monde pourra se rassurer en disant que malgré tout, ces gens sont à peu près suivis et encadrés (en tout cas dans notre pays). Que des institutions existent pour nous PRO-TÉ-GER, car cela nous fait peur.
Parmi les propres de l’Homme, il y a la peur de l’inconnu, des choses que l’on ne comprend pas et que l’on a du mal à expliquer. Et cette peur peut se transformer en effroi quand l’une de ces personnes, qui plus est à caractère violent et incontrôlable est en liberté dans la nature, et peut laisser libre cours à sa folie.
Et si cette aliénation amène de plus son hôte à attenter à la vie d’autres hommes, alors l’effroi se transforme en paranoïa. Les gardiens de cette folie ne sont plus les médecins mais les forces de l’ordre. Et le cœur du problème n’est plus la pathologie du patient mais l’enquête policière qui permettra de mettre fin au carnage en cours.
Alors bienvenue dans le monde noir et froid du polar et du roman policier.
Attention, le meurtrier que vous allez découvrir dans les pages qui suivent est très dangereux.
 
Bonne lecture
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Première partie
 
 
 
 
 
 
Rennes, capitale bretonne et chef-lieu de l’Ille-et-Vilaine avec son centre historique qui porte tout le poids de l’histoire de cette ville qu’on appelait « Condate ».
Son dédale de rues aussi agréables les unes que les autres, ses églises, ses parcs, ses avenues et ses quartiers. Ses maisons à colombages qui semblent se pencher vers vous quand vous les approchez, les épaules voûtées par un âge révolu. Et son opéra qui face à l’hôtel de ville forme le couple de la place de la mairie. Ses habitants – souvent chauvins et amoureux de leur région – qui vous accueillent autour d’un chouchen, d’une galette-saucisse ou d’un kouign-amann tiède. Ses bars et restaurants qui, la fin de semaine arrivée, animent le centre de la ville, comme dans une renaissance hebdomadaire. Son ouverture à la culture et son métissage qui en font un chantre de tolérance. Son ciel anthracite où le soleil ne vient pas s’installer aussi souvent qu’on le voudrait. Et ses brumes matinales qui recouvrent l’horizon de jolis manteaux de coton accompagnés de bruines et averses qui tombent sur les Rennais comme les larmes incessantes d’une voûte céleste inconsolable. Ses vents glaciaux qui peuvent se transformer en zéphyr quand Éole est décidé à caresser les Bretons de son souffle chaud. Ses villages alentour où le calme règne et les campagnes interminables dont les écrins de verdure vous en mettent plein les yeux. Une cité tranquille sans grand chambardement où il fait bon vivre et qui vous rappelle à elle dès que vous avez la prétention de vouloir la quitter trop longtemps.
 
Un peu trop tranquille peut-être au goût de Nathan. Jeune inspecteur affilié à la brigade criminelle, on ne peut pas dire que sa vie est remplie des espérances les plus folles en termes d’enquêtes policières et de crimes dont rêve toute jeune recrue quand elle se voit faire justice grâce à son flair et à son talent.
Nathan, vingt-cinq ans, beau jeune homme brun aux yeux marron n’attirait pas spécialement l’attention de ses collègues, il ne faisait pas parler de lui. Il avait grandi à Rennes et ses alentours à travers une enfance un peu chaotique chargée de souvenirs douloureux mais qui s’était malgré tout bien passée.
Son père exerçait dans l’agroalimentaire. La Bretagne ayant un pôle important dans ce domaine, il travaillait en tant qu’ingénieur agronome. Sa mère était une femme au foyer occupant son temps à élever son fils du mieux possible et à s’enquérir du confort de son mari dont le salaire suffisait à subvenir aux besoins de toute la famille. Ses parents formaient un couple un peu à l’ancienne.
Nathan grandit en maison, à Chantepie. Une mignonne commune en bordure de Rennes. Il eut une adolescence heureuse entre copains, filles et sorties. Son cursus scolaire le mena d’abord vers le dessin industriel – pour lequel il était doué mais qui ne l’intéressa pas plus que ça – avant que ses affinités personnelles ne l’amènent vers des études de droit qu’il réussit avec succès pour ensuite se diriger vers la police. Il fut brillant lors du concours ce qui lui permit d’avoir le choix parmi les affectations proposées et il décida de rester dans cette ville qu’il connaissait si bien et qu’il aimait. Cela faisait deux ans maintenant qu’il travaillait à la « crim ». Aucune enquête n’était vraiment sortie du lot jusqu’ici à part aujourd’hui, et il continuait son petit bonhomme de chemin.
 
Il était discret et faisait « l’boulot », comme on dit. Il avait loué une petite bicoque en périphérie, rien de transcendant. Un peu de terrain, un intérieur léché mais sans grande prétention. Il aimait ce côté calme et épuré. Nathan était un garçon posé et organisé qui voulait simplement faire son travail de flic et ne demandait qu’un peu plus de piment dans sa vie professionnelle.
 
Pour le moment, le seul piment qu’il avait à se mettre sous la dent venait de son collègue Henry, et Dieu sait qu’il était fort en goût. C’était un vieux briscard du milieu. Du haut de sa cinquantaine, de sa barbe toujours apparente et de ses yeux bleu pâle, il prenait plaisir à rappeler à Nathan qu’il n’était qu’un « trou du cul » ! Son allure ressemblait à ce que l’alcool avait fait de son cerveau, c’est-à-dire un « beau bordel ». Clope au bec, chemise à moitié sur le futal et godasses pleines de terre qui ont assisté aux deux dernières guerres – c’est en tout cas de cette manière que Nathan le définissait quand il le voyait arriver au travail –, Henry s’exprimait de manière soutenue en faisant toujours attention à rester poli et courtois au travers d’une rhétorique étudiée.
« Qu’est-ce t’as encore ce soir, espèce de trou du cul, t’as vu ta gueule, t’as perdu ta mère, ta femme et ta maison l’même jour ou quoi ?!
— Fais pas chier, Henry, magne-toi de finir ta septième bière et on dégage. T’es complètement fait et moi à moitié. J’en ai plein le fion que tu m’emm

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