Code George
320 pages
Français

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Description

Maintenant que tu as le message en tête, que ton esprit a épousé la doctrine et ton cerveau assimilé la philosophie du Code, je te sens fin prêt, Disciple. Va donc Poupon, va donc, tu es mon Apôtre, et en mon nom tu prêcheras ! Mais encore une chose, nom du Code ?
– Code George, survivre toujours et partout, anéantir les obstacles.
– Vis alors, tue, vis et laisse mourir.

Il était temps de boire, un whisky bien sûr, pensa Poupon.
– Un petit verre ?
Et ce fut le premier...

Et c’est dans cette atmosphère noire mate que Merry commença son voyage dans l’incertitude, le doute et la peur, sur les traces du tueur de son amie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 août 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332951977
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright

Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-95195-3

© Edilivre, 2015
Du même auteur :
– I, comme Gisèle , éditions Edilivre
– Erratum , éditions Edilivre
– Pas triste la veuve , éditions Edilivre
Dédicace

A ma famille…
Prologue
Maintenant que tu as le message en tête, que ton esprit a épousé la doctrine et ton cerveau assimilé la philosophie du Code, je te sens fin prêt, Disciple. Va donc Poupon, va donc, tu es mon Apôtre, et en mon nom tu prêcheras ! Mais encore une chose, nom du Code ?
– Code George, survivre toujours et partout, anéantir les obstacles.
– Vis alors, tue, vis et laisse mourir.
Il était temps de boire, un whisky bien sûr, pensa Poupon.
– Un petit verre ?
Et ce fut le premier…
Chapitre 1
– Du calme, du calme, se dit-il en se rendant compte de sa vitesse. Ce serait dommage de tout rater pour un simple coup d’accélérateur de trop.
Il rétrograda et adopta une allure raisonnable jusqu’au poste de péage, à la sortie nord de Saint-Gratien, où il quitta l’autoroute.
Préoccupé, il poursuivit son chemin sur une nationale pendant une dizaine de minutes respectant scrupuleusement, mais à contrecœur, la limitation de vitesse avant de bifurquer sur une départementale qui s’enfonçait dans une immense forêt de pins.
L’ampleur de l’acte qu’il allait accomplir le rendait nerveux et anxieux, commettre un crime n’était pas un geste banal, pour lui du moins. Il n’était criminel par nature, et encore moins par habitude, mais la vie a ses exigences et, hélas, on ne peut que s’y soumettre, et ce jour-là, sa vie lui exigeait celle d’un autre, elle demandait une mort, et particulièrement un mort.
Irrésistiblement, son anxiété se transformait en peur franche, balayant ses tentatives répétées de se rassurer en disséquant pour la centième fois le plan méticuleusement élaboré jusqu’aux moindres détails.
Oui, il réussirait sans aucun doute. Un peu de courage, c’était ce qu’il fallait pour l’instant, tuer n’était qu’un geste à faire après tout, ça avait du poids moral d’accord, mais frotter un briquet avec le pouce ou appuyer sur la détente avec l’index était pareil, le même effort en fait !
– Allons, du nerf, se dit-il pour ressusciter ce courage agonisant, tu peux toujours reculer si tu as les jetons, mais pense à ce qui t’attend !
Et à l’idée de ce qui l’attendait, il appuya nerveusement sur l’accélérateur. Le vieux véhicule cabossé ronfla impuissant certes, mais assez bruyamment pour déranger les quelques moineaux qui s’abritaient du soleil de plomb, en cette fin de matinée d’août. Il quitta la route pour suivre une piste à sa droite et une centaine de mètres plus loin, il se retrouva dans une clairière, assez familière pour lui. Elle était isolée, à l’abri des regards et relativement protégée de la canicule étouffante, il éprouva alors une agréable sensation de sécurité et de fraîcheur.
Il stoppa la voiture en bas d’une butte et descendit hésitant, en regardant la petite colline au sommet de laquelle culminait un vieux chalet de deux étages, qui devait être bien luxueux à son époque, construit dans un style évoquant vaguement le genre de la région. Malgré la solitude des lieux, des cris stridents de corbeaux et un timide chant monotone de quelques cigales et oiseaux, donnaient de la vie à l’entourage.
Il prit une petite serviette posée sur le siège arrière, sortit du véhicule et claqua la portière. Instantanément, le concert de la forêt cessa et les lieux plongèrent dans un lourd silence, donnant une grave solennité à l’atmosphère.
Les tempes battantes et le pouls à la dérive, il se dirigea à petits pas vers l’escalier menant à la maisonnette en respirant profondément et de façon régulière afin d’apaiser sa peur, ça sera simple, très simple ne cessait-il de se répéter. Et quoi qu’il en soit, il n’était pas question de laisser tomber, trop tard déjà. Le premier pas était toujours le plus difficile à franchir mais une fois fait, le reste viendrait tout seul. Et puis il n’était ni le premier ni le dernier à commettre un meurtre, il avait toutes les raisons du monde de le faire, voyons ! Il y avait sa vie, il y avait l’argent, il y avait la femme, et rien que pour elle…
Tout allait bien en somme jusqu’à présent, oui tout allait bien car au fond, sa future “victime” n’était-elle pas déjà morte ? Et ça, c’était le roi des atouts.
Il devait avoisiner la trentaine à première vue, de taille moyenne, blond, les yeux hésitant entre le bleu clair et le gris et le nez très fin. Sa tension se traduisait par un mordillement fébrile de la lèvre supérieure lui donnant un air de bec-de-lièvre, qu’accentuait la petite bouche fine.
Arrivé devant la porte d’entrée il l’ouvrit d’une main tremblante à l’aide d’une clé qu’il avait dans la poche et entra en transpirant à profusion. Ce décor familier le rasséréna et atténua une grande partie de ses craintes. Il se dirigea vers l’escalier en colimaçon situé au fond du hall d’entrée et, à pas feutrés, descendit la dizaine de marches débouchant sur un couloir sombre et étroit. Sans hésiter ni même accorder le moindre regard aux portes de droite, il ouvrit celle de gauche avec une clé et la franchit doucement.
L’endroit baignait dans une épaisse pénombre et la minuscule lampe de chevet allumée éclairait à peine autour d’elle. Il n’y avait aucune fenêtre, ni même un interstice sous la porte permettant le passage d’un semblant de lumière. Les murs, généreusement capitonnés, garantissaient un isolement total du reste du monde. Il lui fallut quelques secondes pour s’habituer à l’obscurité avant de voir sa victime, l’homme allongé sur le lit à droite de la porte, paisiblement endormi et comme toujours, fidèle au rendez-vous !
Ce ne fut point la fraîcheur de la pièce qui lui provoqua ce désagréable frisson dans le dos car au bout de quelques secondes la vue de sa victime endormie sans défense dissipa miraculeusement sa peur. Tout allait bien, oui, tout allait ainsi.
– Alors ? dit-il à voix haute en se dirigeant vers l’autre encore dans le cirage et totalement indifférent.
N’obtenant pas de réponse, il n’en attendait aucune d’ailleurs, il le secoua doucement pour éviter de l’effrayer, avant de prendre la bouteille d’eau minérale sur la table de chevet et de lui arroser le visage. L’autre ouvrit difficilement les yeux, comme s’il ne l’avait pas fait depuis des décennies, et se frotta machinalement le visage du revers de la main.
– Allez réveille-toi mon vieux, on va au restaurant, allez debout enfin, dit-il d’un ton pressant en déversant le reste de la bouteille sur la tête de l’endormi.
Il ressortit, non sans fermer la porte à double tour et revint avec sa mallette à la main, l’ouvrit et en sortit un costume qu’il déplia en disant :
– Tiens c’est pour toi, je te l’ai acheté ce matin, il est chic non ? Allez, mets-le !
Autant chercher une réaction sur le mur. Il l’assit un petit moment au bord du lit puis l’aida à se mettre debout, ils avaient sensiblement la même taille. Il le tira par la main et l’emmena vers un petit lavabo triangulaire dans un coin de la pièce où il entreprit de le raser, sans se soucier de son air profondément perdu.
Une heure plus tard, les deux hommes sortirent et repartirent vers Saint-Gratien, la métropole régionale, située dans une vaste cuvette au pied de majestueux massifs montagneux.
– Tu dois avoir faim alors ne te prive pas, on y va de suite d’ailleurs. Mais surtout tu vas voir la belle promenade que nous ferons après le déjeuner, aujourd’hui c’est ton jour !
L’autre, l’esprit drapé dans des nuages impossibles à dissiper, n’entendait rien et ne disait rien.
Arrivé dans un quartier résidentiel de la ville, le chauffeur mit son chapeau melon et s’arrêta devant un immeuble luxueux de cinq étages, ressemblant à un cube de miroirs orange.
– Nous y voilà, dit-il.
Il sortit, fit le tour de la voiture et ouvrit la portière de son invité qu’il aida à descendre. Il le prit par le bras et le conduisit vers l’entrée du bâtiment en scrutant les alentours malgré sa certitude qu’à cette heure-ci de la journée, très peu de gens passaient dans la rue, mais prudence était mère de sûreté.
Devant l’ascenseur, il appuya sur le bouton d’appel et dit, soudain :
– Attends-moi ici, j’ai oublié mon portefeuille dans la voiture, je reviens tout de suite ne bouge surtout pas.
D’un pas vif il regagna son automobile et s’installa derrière le volant sans quitter des yeux son compagnon. Pensif, il baissa la vitre du côté passager.
– C’est le moment, décida-t-il.
L’autre gardait la même position, offrant en belle cible la base de son crâne et sa nuque, il tourna légèrement la tête découvrant ainsi son profil, et son teint très clair, presque albinos, fit ressortir violemment le rouge carmin de la porte de l’ascenseur. De la poche de sa veste, le chauffeur sortit un revolver muni d’un silencieux et visa la tête… derrière laquelle soudain, la porte coulissante de l’ascenseur s’ouvrit, laissant apparaître un homme d’une soixantaine d’années.
– Bonjour, Monsieur Mallory, salua aimablement l’homme en se dirigeant vers la sortie.
Dans la voiture, le chauffeur sursauta de surprise mais se reprit aussitôt. Il cacha immédiatement son arme et se laissa glisser sur son siège en tournant la tête du côté opposé !
C’était le seul point fragile du plan : être vu en compagnie de Mallory entraînerait un échec irrémédiable à toute l’opération. Il garda sa position, tête baissée et tournée en attendant le départ de cet intrus. Mais à mi-chemin, et prenant son temps, l’intrus se retourna et regarda son voisin d’un air étonné en se demandant pourquoi Tony Mallory, habituellement d’une politesse irréprochable, n’avait pas répondu à son salut.
Alors que Mallory ne se souciait guè

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