Crimes imparfaits
44 pages
Français

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Description

Avignon, 1975. Alors que le festival de théâtre bat son plein, une femme meurt de façon mystérieuse.


Persuadé qu’il s’agit là d’un meurtre, le commissaire René Verdeau mène l’enquête, bien déterminé à attraper le coupable. Armé de son sens aigu de l’observation et de sa ténacité, son enquête le fera remonter jusque Baden-Baden, en Allemagne.


Plongez dans un univers policier dont les techniques d’enquête n’ont rien à comparer avec celles d’aujourd’hui !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 juin 2022
Nombre de lectures 4
EAN13 9782383511007
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Crimes imparfaits
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Geneviève Cecchini
Crimes imparfaits

 
Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne serait que pure coïncidence.
 
 
AVERTISSEMENT
Cette histoire, purement imaginée, se déroule dans les années 1970.
L’outil informatique, l’ordinateur, n’en était qu’à ses prémices.
Les services de recherches scientifiques dans la police n’existaient pas, la médecine légale était en place.
Les recherches en génétique (ADN) n’étaient pas encore utilisées, seuls les empreintes digitales et portraits-robots étaient au service des policiers.
Les communications de renseignements ou les échanges d’informations se faisaient uniquement par téléphone, fax ou voie postale.
Les enquêteurs avec leurs sens de l’observation, de l’intuition, leur détermination et leur ténacité ont permis que des affaires criminelles aient été, pour la plupart, résolues.
 
 
« Le seul homme sur lequel la fille peut compter est son père. »
 
Citation française
 
 
 
 
« Aucun homme ne peut remplacer le père naturel. »
 
Alice Parizeau
 
 
À la mémoire de
Michel de Roy,
 
 
GERDA
Mai 1952
Baden-Baden – Allemagne
Lorsqu’elle ferma la porte, elle savait qu’elle ne reviendrait plus. Elle marcha quelques mètres et se retourna pour jeter un dernier regard sur cette maison où elle fut si heureuse. Sa valise à la main elle commença sa marche à travers la ville. L’aube arrivait, le brouillard léger et un peu humide en ce début du mois de mai la faisait frissonner. Les rues étaient désertes, ses pas résonnaient sur les pavés du trottoir, les aboiements des chiens avertissaient de son passage. Enfin, la brume se dissipait, le soleil commençait à poindre à l’horizon et elle s’approchait de l’imposante bâtisse, aux murs austères et jaunis par le temps. Une statue de la Vierge à l’enfant trônait sur le fronton au-dessus de l’immense portail. Elle, Gerda, arrivait devant le couvent des sœurs de la Nativité. Cet établissement recevait des jeunes femmes qui, comme elle, étaient rejetées par leur famille car elles avaient fauté.
 
Elle tira la poignée qui fit tinter une cloche. Quelques minutes d’attente et la petite lucarne sur la porte en bois s’ouvrit. Une religieuse s’adressa à elle :
— Que voulez-vous ?
— Bonjour, ma sœur, je suis enceinte, j’arrive à mon terme et je viens pour accoucher.
La petite croisée se referma brutalement et l’immense portail s’ouvrit en grinçant. La religieuse aux formes arrondies lui ordonna de la suivre.
Elles entraient dans le hall du bâtiment où une odeur de renfermé se mêlait à celle du vieux bois ciré. Puis, elles traversaient un long couloir que le soleil avait peine à éclairer pour enfin arriver devant le bureau de la directrice :
« Sœur Marie de la Nativité ».
La religieuse ouvrit la porte et la fit entrer. Gerda se trouva face à la mère supérieure de ce couvent :
— Bonjour, mon enfant.
— Bonjour, ma Mère.
— Vous êtes là car vous allez avoir un enfant qui bien sûr est sans père officiel ?
— Oui. Je le connais mais je ne souhaite pas l’informer.
— Cela vous regarde. Voici l’imprimé signifiant que vous abandonnez votre enfant, vous datez et signez-en bas à droite.
— Mais non, ma Mère, je veux garder mon bébé.
— Mais voyons qu’allez-vous faire avec un enfant sans père, sans revenus ? Nous, nous pourrons le faire adopter par une famille aisée et il aura tout pour être heureux. Allez, signez !
— Non ! je garderai mon enfant. Je ne veux pas le laisser. Je me débrouillerai.
— Bon. Comme vous voudrez. Après tout cela vous regarde et c’est votre histoire, vous verrez par vous-même !
La mère supérieure appela sœur Thérèse qui accompagna Gerda dans une chambre, un peu à l’écart des autres, puisqu’elle gardait son bébé.
En entrant, elle fut surprise par la froideur de la pièce et par cette grande croix accrochée au-dessus du lit. Il y avait aussi une armoire, une table, une chaise, un coin pour la toilette et un lit pour le bébé.
Une minuscule fenêtre donnait peu de clarté à la pièce.
Le lendemain, dans l’après-midi, les douleurs commencèrent à envahir le ventre de Gerda et après de longues heures de travail et de souffrance, elle mit au monde une fille.
****
Gerda était une jeune femme de vingt-deux ans, elle n’était pas mariée. Elle travaillait comme vendeuse dans un magasin de vêtements de luxe de la ville de Baden-Baden. Cependant depuis que son ventre s’était fortement arrondi, son patron, après l’avoir prévenue la congédia gentiment. C’est à ce moment-là qu’elle était revenue habiter chez ses parents. Dans son quartier, lorsqu’elle sortait, le regard pesant et méprisant des voisins la mettait très mal à l’aise.
Ses parents avaient honte, elle avait porté atteinte à leur réputation et à la sienne, et ils lui dirent :
— Tu iras accoucher au couvent et quand tu auras ton bébé, tu ne mettras plus les pieds chez nous, on ne veut plus te voir. Nous n’avons plus de fille, tu nous as déshonorés.
Durant son séjour au couvent, personne ne vint lui rendre visite, même pas ses collègues de travail.
Elle resta une dizaine de jours dans ce semblant de maternité.
Sœur Thérèse lui apprit les bons gestes pour s’occuper de son enfant, pour...

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