De L autre côté du miroir !
398 pages
Français

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De L'autre côté du miroir ! , livre ebook

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Description

Filles uniques, Fatima et Houria avaient tout programmé ; chacune d’elles avait sa propre histoire, mais le destin s’en est mêlé. Celui-ci s’est révélé étrange et cruel, car leurs rêves ont été contrariés par les discordances dans leur vie. Fatima n’a pas accepté sa maladie, car elle berçait son âme avec ses jumelles Aicha et Mina, âgées de 3 ans.
Juste avant son décès, dans un moment de traitement et d’anxiété, elle divaguait, leur murmurant avec une voix presque bégayante, que le destin est menteur ! Depuis ce jour-là, ses deux filles vont apprendre à regarder le ciel à leur hauteur. Dans leur résilience, les jumelles avaient leur grain de folie : la musique, la peinture et surtout l’amour indéfectible de Houria...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 août 2019
Nombre de lectures 7
EAN13 9782414363964
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN numérique : 978-2-414-36397-1
 
© Edilivre, 2019
Remerciements
À mon épouse, à ma fille, à mon fils, trois êtres que je ne cesserai jamais d’aimer. Tout ce que j’ai fait de mieux dans ma vie, c’est à ce merveilleux triplet que je le dois. Je suis plus fier d’eux que de moi !
Comment pourrai-je oublier tel ou tel qui m’a aidé, moi, qui ai une formation scientifique, à mener une tâche littéraire bien au-dessus de mes capacités ?
À vous toutes, à tous, mes très sincères remerciements de m’avoir accordé l’amitié infinie de jeter un œil sur ce modeste opuscule, de m’avoir confié vos observations et d’avoir haussé ce récit de vos positives suggestions.
Mes vifs remerciements et toute ma gratitude vont particulièrement à :
Monssef Sedki Alaoui, professeur, chercheur et artiste peintre.
Latifa Maouloudi, écrivaine et poète.
Zahra Hatim, professeure de lettres et poète.
Nabila Bhih, professeure de lettres.
Nazha Rouani, professeure d’Arts plastiques et artiste peintre.
Omhind/F. Douirani, artiste plasticienne.
Qoch Mohammed, professeur de lettres, poète et artiste peintre.
Préface
Par le professeur et chercheur Monssef SEDKI ALAOUI.
Artiste peintre poète chercheur en esthétique picto-littéraire.
École Supérieure des Arts Appliqués de Casablanca
Université Hassan II de Casablanca, Maroc.
Étudier les rapports que tisse l’écrivain marocain issu de l’immigration Hassan BAKHSSIS avec son origine est révélateur à plusieurs égards. Cette épreuve créatrice d’un double regard interne et externe à la fois, nourrit la littérature locale et mondiale. Entre son premier roman «  La Facture » et celui qui nous interpelle plus dans cette préface «  De l’autre côté du miroir  », l’écriture de soi et de l’autre proche ou différent permet de comprendre esthétiquement l’imaginaire réaliste de l’auteur. À l’affût d’un éclairage psychanalytique, nous déclinerons cette lecture en deux grands moments oscillants entre l’autobiographie collective et la fiction romanesque.
Le regard croisé de l’écrivain BAKHSSIS à travers son autobiographie intitulée La Facture implique d’emblée une auto-psychanalyse et une attitude créative sur l’humanité de ce début de troisième millénaire, marqué par plusieurs ruptures induites par des « ruptures créatrices. La citation empruntée au grand écrivain Ernesto SABATO qui vient de nous quitter permet d’annoncer la portée du roman « De l’autre côté du miroir » : « l’essentiel de l’œuvre d’un créateur c’est ce qui résulte d’une obsession de son enfance ». Cette matrice littéraire qui met en interaction le psychanalytique et l’esthétique évoque de près l’idée barthienne « Il n’y a de pays que celui de son enfance »…
À cette évocation de l’enfance s’ajoute l’allusion au « désir » au titre du premier chapitre même du roman. Il s’agirait peut être aussi d’un « désir d’enfance » que Freud théorise souvent en tant que figure « fantasmatique » parmi tant d’autres multiples possibles de la réalité psychique transposée dans le monde de la littérature.
Après avoir réglé « la facture » avec le lien de souffrance liée à une enfance plus ou moins mitigée pour ne pas dire volée dans l’espace d’un « mssid » (petite mosquée du quartier Nicolas à Mohammedia). Dans ce premier roman autobiographique, M. Bakhsiss, enfant, hurle sa douleur à sa hauteur, relate avec une description fine et troublante, le manque de discernement du personnage du « fkih »… Dans ce deuxième roman « De l’autre côté du miroir ! », l’écriture de notre ami Hassan imbu d’une touche zolienne permet de peindre à merveille la fresque tragique du destin de deux artistes : Aicha, la pianiste virtuose et Mina, l’artiste peintre douée.
« Les rouages incontrôlables du destin » de ces enfants prodiges, de ces jumelles nées dans une famille modeste sont privés du lien maternel durant leur tendre enfance. Ce qui permettra à ces deux grands protagonistes qui donnent sens à l’écriture de ce roman éclairant de comprendre le lien intrinsèque entre « le désir » de réhabiliter un amour d’enfance perdu : « au fil de leurs passions respectives, un troublant chant d’amour. Aicha et Mina décidèrent d’écrire le mot « amour » avec un « A » majuscule « Amour » tout en sachant que le minuscule « h » de l’« histoire » décide tout.
L’histoire personnelle des deux personnages clés de la fiction romanesque est justement la résultante d’une double histoire personnelle. Là où la mort de leur mère Fatima, spirituelle, sensuelle et assoiffée de vie est emportée par une méchante leucémie qui les prive de son amour maternel et même de son substitut incarné par Houria, l’amie de leur maman contrariée par la violence sociale et celle de leur frère Omar et l’impassible indifférence du père Amine. Ce dernier que sacrifie l’auteur à la manière de Freud comme pour nous inviter à un procès du système patriarcal de la société traditionnelle, là où les puissants souffles émotionnels générés par le style de l’écriture permettent une place privilégiée pour l’amitié et pour la fraternité entre les deux genres. Un postulat que semble défendre avec cœur l’écrivain BAKHSSIS en insistant sur le rôle des activités artistiques dans le processus de résilience, sur le rôle de l’éducation et de l’instruction dans la construction de la personnalité épanouie, sans oublier l’impact de la créativité éthique et citoyenne dans le développement de soi et d’une meilleure conception du rapport avec l’altérité sans frontière.
À travers la musique et la peinture, les genres artistiques prônés par Hassan dans son deuxième roman, le cri de l’écriture est aussi celui du bien commun de l’Humanité essentielle. L’indignation devant l’injustice sociale ou encore sur un niveau « existentialiste » au sens sartrien ou camusien « absurde » induit une révolte intérieure nécessaire pour l’exercice de la liberté face au monde de chaque citoyen devenu lui-même un « citoyen d’un monde » qui le dépasse et qui le rend de plus en plus étranger à lui-même.
Dans ce grand théâtre de la vie de l’existence foudroyée au passage par « la vérité absolue » de la mort, la transmission devient au regard littéraire, ce souci majeur de création d’un Pan de vie humaniste et généreux en partage. L’intelligence collective permettrait d’une part d’espérer cet objectif et d’autre part d’atteindre le cap d’une société alternative pétrie d’amitié, de fraternité et d’espérance… une communauté vivante soudée par le BEAU.
D’autre part, l’émigration créative serait cette cerise « amère », mais succulente sur le gâteau, celle de devoir imaginer pour l’enquête un échiquier géant formé de 64 toiles réalisées par Mina dans l’espace historique profond de la ville de Marrakech synonyme de tradition et jadis capitale d’une Andalousie qui n’est plus que nostalgie factice, se reflétant à merveille par les notes provenant du palace où joue chaque soir Aicha. Toutes les deux artistes distributrices d’un bonheur dans cette partie du jeu d’échecs « la vie » qui pourrait s’annoncer vertigineuse même pour le plus brillant et le plus méticuleux des joueurs !
« Et comme l’écrivait Jules Verne avec lequel Hassan BAKHSSIS se partage la passion de la science heureuse qui acclame son droit aux grands rêves possibles : « Tout ce qu’un homme peut imaginer, d’autres hommes sont capables de le réaliser »
Pr Monssef SEDKI ALAOUI
Asilah et Mohammedia, le 23/30 juin 2019.
(En guise d’amitié fraternelle et d’hommage posthume pour ma sœur Zohra).
 
 
« Une œuvre romanesque se cristallise autour de deux ou trois thèmes obsessionnels, toujours les mêmes. »
Zoé OLDENBOURG.
« L’essentiel de l’œuvre d’un créateur c’est ce qui résulte d’une obsession de son enfance. »
Ernesto SABATO.
1 Désir sous le grenadier !
« Entends ce bruit fin qui est continu, et qui est le silence. Écoute ce qu’on entend lorsque rien ne se fait entendre. »
Paul VALÉRY
Il est quatre heures trente du matin, Fatima est déjà debout, encore engourdie par l’amour de la nuit, la chevelure brossée, nouée en chignon sur la nuque et enfermée dans une résille de soie. Le crépuscule de la nuit tumultueuse à Marrakech résistait encore au lever du jour. La nuit, Fatima avait rêvé qu’elle était atteinte d’une grossesse nerveuse nocturne. Depuis que sa grossesse tant désirée tardait à venir, elle se réveilla brusquement sans horloge et toujours avant l’aube. Un calme parfait régnait sur le jardin. On n’entendait que les gouttes de rosée qui tombaient du grenadier et le bourdonnement de quelques abeilles matinales. Fatima avait besoin de plonger dans un silence tranquille, nécessaire pour reconstituer son énergie dissipée dans l’agitation de la nuit. La nuit se diluait et les coqs chantaient. Aux premières lueurs de l’aube, Marrakech commençait à bruire légèrement et la vie s’éveillait lentement. Son époux Amine et son fils Omar dormaient encore. Pour ne pas les réveiller, Fatima n’allumait pas la lumière ; elle enfila son peignoir et déambula en marchant sur la pointe des pieds dans l’obscurité enveloppant la maison, comme une aveugle chevronnée qui connaissait son chemin. Elle effectua ses ablutions et attendait l’appel du Muezzin pour faire sa première prière de la journée. Elle monta sur le toit pour accueillir les premières lueurs de l’aube. Elle se mit sur son séant, paresseusement, et fixa le ciel. À l’horizon, les chaînes de montagnes de l’Atlas paraissaient encore floues et se confondaient avec le ciel. À chaque réveil, elle se leva avec la même obsession ; elle s’imagina avec son nouveau-né dans les bras… Son espoir de tomber enceinte s’amenuisait avec le temps. Sa physionomie matinale n’exprimait rien qu’une immense lassitude. Epuisée, F

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