Deux présidents dans le triangle de feu
188 pages
Français

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Deux présidents dans le triangle de feu , livre ebook

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Description

«?—?Nous reconnaîtrions, bien évidemment, à Cuba son indépendance totale en tant que pays souverain, et il pourrait traiter avec nous en toute équité sur le plan économique et politique. Tel est l'état d'esprit actuel de nos conseillers aux affaires caribéennes au Congrès, et le mien, bien sûr. Je ne vous cache pas, cher François, que depuis 1959, Cuba a toujours constitué un affront insurmontable pour nous, avec son appartenance à l'URSS.?» Complots, meurtres, confessions. À chaque instant, le mal peut supplanter le bien. Quelle menace pèse sur la rencontre de François Mitterrand et de George Bush ? A-t-on le droit de vivre avec un crime sur la conscience ? Comment supporter le poids d'une terrible confession ? Tout homme porte un masque, aucun n'est à l'abri d'une fissure. Justice sera faite. Sergio Noré nous embarque avec adresse dans une trilogie de thrillers au réalisme haletant.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 juin 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342153590
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Deux présidents dans le triangle de feu
Sergio Noré
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Deux présidents dans le triangle de feu
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Écrire, c’est être libre de créer le livre phare qui illuminera les plus sombres recoins de la terre et de la conscience des hommes.
Écrire, c’est faire acte utile.
 
Avant-propos
Pour les besoins de la création littéraire, l’auteur a dû se libérer du corset rigide de la réalité pour prendre quelque liberté avec les faits – sans perdre pied, bien sûr – et ses distances avec les situations, en utilisant au passage les artifices de la fiction, les ressources de l’imaginaire et les ressorts de la mémoire.
Mais, la pensée créant la matière, l’auteur affirme que cette trilogie libre repose sur le socle de la stricte vérité, laquelle est protégée dans l’ouvrage par le voile du mystère, par le secret-défense au sein de la société civile et par l’énigme inhérente au monde des Arts :
L’affaire se corse lorsqu’on sait que la vérité – cet art subtil – est pourtant la mission première de l’écrivain.
Passons. Il est établi que la petite histoire racontée dans la quiétude des chaumières est plus suggestive et proche du fait véridique que l’Histoire révélée et consacrée en grande pompe par les institutions.
Enfin, il est bien vrai qu’un écrivain consciencieux doit pouvoir et savoir insuffler une part de son âme à son lecteur par le fil mystérieux de l’histoire racontée.
 
Bonne lecture !
 
 
 
 
 
 
 
Le poisson prudent ne doit pas sortir des eaux profondes.
Les armes les plus efficaces de l’État ne doivent pas être montrées aux hommes.
Lao Tseu
 
 
 
 
 
 
* * *
 
 
 
 
 
 
Une libellule volant au-dessus de la mer de Chine peut déclencher un ouragan en mer des Caraïbes.
Citation de Robert Redford
Dans Havana
 
Livre I Le clown aux grandes oreilles
I
Le président de la République française, François Mitterrand, devant participer sous peu à une réunion au sommet en Martinique avec le président des États-Unis d’Amérique, George Herbert Walker Bush, le préfet Michel Morin s’était entouré, en salle Félix Éboué, des collaborateurs de son État-major, et des émissaires de l’Élysée, afin de préparer cette éminente rencontre. Autour de la table avaient pris place le colonel de la gendarmerie nationale, le directeur de la sécurité publique, le colonel de régiment du service militaire adapté – le RSMA – le directeur général de l’observatoire de la biosphère tropicale, le directeur du service d’écoute internationale – sis au Fort Tartenson à Fort-de-France, le chef de service des finances de l’État à la Préfecture ; et venant de l’Élysée : le commissaire divisionnaire, commandant le RAID, le colonel chef du GIGN, le conseiller à la sécurité près du président, et un représentant haut gradé de la direction générale des services extérieurs – DGSE – le contre-espionnage français.
Michel Morin passa en revue les différentes dispositions qu’il avait préconisées sur place pour assurer au maximum la protection rapprochée des deux présidents et la sécurisation des lieux où ils devaient se déplacer lors de leur séjour à la Martinique.
Le préfet de région rangea ses notes éparses, puis lança :
— Bien, Messieurs, c’est le moment d’éclairer certains points qui vous paraîtraient obscurs ou imprécis. Comme vous le savez, le président Mitterrand déteste le travail bâclé. Nous devons lui servir une protection ici sans aucune bavure. Vous avez eu vos feuilles de route en bonne et due forme. Il faudra donc vous y conformer… Ah ! Les discussions porteront sur le bloc soviétique et aussi sur les récents remous au Moyen-Orient, donc les curiosités tous azimuts vont se déchaîner dans notre secteur. Soyez vigilants. Il se tourna vers Turpin, l’officier du RSMA : Colonel, le terrain pour recevoir l’hélicoptère sanitaire aux abords immédiats de l’habitation Clément est-il déjà opérationnel ?
Le haut gradé de l’Armée acquiesça :
— Oui, Monsieur le préfet. Tout est en place, et les tests opérés sur place sont satisfaisants.
— Parfait… parfait.
Josué Darcy, le directeur général de l’observatoire de la biosphère, leva le doigt et s’étonna :
— Je comprends mal que l’on détruise comme ça une parcelle plantée de cannes, tout à fait productive et nécessaire à l’économie, pour construire une aire d’hélicoptère transitoire.
Le préfet sourit et rétorqua :
— Votre fibre écologique, bien légitime, Monsieur le directeur, s’émeut à tort. Tout sera rendu à son état naturel après le séminaire, n’est-ce pas, Colonel ?
— Affirmatif, Monsieur le préfet. D’ailleurs, le responsable de l’habitation Clément y tient formellement.
— Voilà qui est dit… on est donc en phase.
Michel Morin donna ensuite la parole à Luc Déborde, le directeur départemental de la police nationale :
— Monsieur le directeur, qu’y a-t-il à préciser dans votre secteur ?
Déborde ajusta ses lunettes à double foyer, et répondit :
— En ce qui me concerne, tout va pour le mieux. Les hommes de la surveillance du territoire sont sur le pont, et veillent au grain. Et leurs notes en retour sont rassurantes.
Le préfet se tourna vers Valoris, le Colonel de la gendarmerie nationale.
— Et vous, Colonel… qu’y a-t-il à dire ? Aucun nuage à l’horizon et ciel serein ?
— Oui. De mon côté, c’est la routine, mais avec une vigilance particulière, vu la circonstance exceptionnelle.
— Parfait… parfait. Puis Michel Morin s’adressa à Jacques Cadillac, le chef de l’antenne d’écoute des ambassades étrangères de la zone caraïbe, située au Fort Tartenson : Monsieur le directeur, dites-moi, vos grandes oreilles sont-elles toujours en intense activité ?
— Plus que jamais, Monsieur le préfet… et ça bouillonne ferme à l’approche du sommet ici… heu… notamment à La Havane… mais là, ils ont tout récemment changé le code de leurs transmissions hertziennes… je verrai avec l’Échelon IV la possibilité d’obtenir des données claires, car il importe de tout comprendre avant le début de l’entretien au sommet.
Le préfet Morin hocha la tête, et répliqua :
— Bien. J’attends donc votre rapport à ce sujet. Ah ! Expliquez à nos amis ici présents ce que vous entendez par Échelon IV.
Le Barbouze, agent diplomatique, hocha la tête.
— Il s’agit là du nom de code d’un dispositif mis en place par les services secrets du renseignement US pour intercepter, en les filtrant à partir d’une série de mots-clés sensibles et sophistiqués, toutes les communications internationales transitant par voie hertzienne : câbles, satellites, téléphones cellulaires, courriers électroniques. Rien n’échappe à Échelon IV, me suis-je laissé dire.
— Merci…
S’adressant aux émissaires de l’Élysée, le préfet de région poursuivit :
— Messieurs, avez-vous d’autres directives à nous donner ? Ou des points à éclaircir ?
Ange Mancini, le patron du RAID 1 , précisa :
— Lors du dépôt de gerbes au monument aux morts par les deux présidents, nous souhaiterions qu’il n’y ait que les anciens dissidents, ceux qui ont transité en 1940 par le Fort Dix dans le New Jersey avant d’être envoyés en Europe sur les théâtres d’opérations.
— Non… répliqua le préfet. Tous les anciens combattants seront là, avec leurs drapeaux… c’est une question de principe et d’équilibre des forces.
Mancini acquiesça :
— Je vois… Pour la sécurité, il serait bon d’avoir un public restreint. Bien… on fera avec… nous aurons des tireurs d’élite sur les bateaux ancrés dans la baie des Flamands, et aux fenêtres des immeubles dominant la place où se déroulera la cérémonie.
Il se tourna vers Déborde le directeur de la police : M. le DDSP verra, je pense, tout cela ici dans le détail.
L’intéressé approuva d’un signe de tête.
Michel Morin fit un geste du doigt vers le Colonel Christian Prouteau, chef du GIGN 2 à l’Élysée.
— Et vous, Colonel ? Où en sommes-nous ?
— Tout est ficelé, à mon niveau. Mes hommes ont effectué un stage commun avec ceux des forces spéciales US et nous sommes sur la même longueur d’onde.
Le préfet désigna de l’index l’officier de la DGSE.
— Et vous, Monsieur le chef de bataillon ?
— Moi, je suis la manœuvre générale, tout en partageant au besoin mes données avec mes collègues de la CIA. Nos actions visent, comme vous le savez, les espions étrangers qui parviendraient à infiltrer nos rangs.
— Parfait, et vous Monsieur le Conseiller ?
Le polytechnicien ingénieur de l’Armement, Conseiller à la Sécurité, qui prenait des notes, posa son stylo, et répondit :
— Je vois que tout s’agence bien ici. Et c’est tant mieux. Le président Mitterrand arrivera demain dans la soirée… je lui ferai part des bonnes dispositions arrêtées sur place. Heu… voyons… veuillez noter, Messieurs, le nom de code de notre président : c’est Tonton, et celui du président américain : Potus.
— Que signifie Potus ? demanda Serge Honoré, le chef du service des Finances de l’État à la Préfecture.
— Président Of The United States. Facile comme bonjour.
— Merci, Monsieur. Facile pour celui qui sait.
— Bien sûr.
Peu après, le préfet Morin donna le signal de la fin de la table ronde, en précisant toutefois à l’assemblée :
— Je vous remercie, Messieurs, de votre bonne collaboration. Nous sommes appelés à nous revoir sur ce sujet, dans pas longtemps.
Pour toutes questions financières et les factures à payer r

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