Disparition instantanée
53 pages
Français

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Disparition instantanée , livre ebook

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Description

Monsieur Herbont, courtier en Bourse, reçoit depuis peu des lettres d’intimidations.


Pensant d’abord à une stupide plaisanterie, à la troisième missive, il se décide à faire appel à la police.


L’inspecteur MARCELLIN, chargé de l’enquête, écoute avec attention le plaignant, considérant la menace avec sérieux.


Monsieur Herbont devant se déplacer pour un voyage d’affaires, il est convenu de prendre des dispositions afin de prévenir un traquenard, la voiture du coulissier sera suivie par un agent en moto.


Mais quand l’automobile dévie brutalement de l’itinéraire et s’arrête à un garage, le policier n’a que le temps de voir s’enfuir le chauffeur : le véhicule est vide, le passager a mystérieusement disparu...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782385010348
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Inspecteur MARCELLIN

Disparition instantanée
Récit policier

par Claude ASCAIN
CHAPITRE PREMIER
Lettres anonymes
 
— Vous avez vu, Cénot ? Il y avait encore une de ces lettres, ce matin, dans le courrier.
— Ah ? Non, je n'ai pas remarqué, répondit Martin Cénot, d'un ton quasi indifférent.
La sténodactylo lissait ses sourcils en se regardant dans un petit miroir de poche. Elle continua, pendant que son compagnon s'installait à sa table et prenait des dossiers dans le tiroir.
— Je l'ai vue sur le bureau du patron. J'ai reconnu l'enveloppe grise. La même façon de libeller l’adresse. Et puis pas de timbre. Je me demande ce que ça veut dire.
Cénot haussa les épaules et marmonna :
— Ah ! les femmes, ce que c’est curieux ! Un prospectus quelconque, probablement.
— Moi, je ne crois pas. Vous n’avez donc pas remarqué la tête du patron, ces jours derniers ?
Cénot regarda la jeune femme avec un sourire indéfinissable :
— Qu’est-ce qu’il avait, monsieur Herbont ?
— Les femmes sont peut-être curieuses, en tout cas, elles ont plus d’esprit d’observation que les hommes. Il avait l’air très contrarié.
Ils se turent brusquement. M. Herbont venait d’ouvrir la porte de communication de son bureau, et Cénot put constater la justesse de ce qu'avait dit Suzanne Darlet. Il avait les traits crispés.
— Je sors, dit-il. Je serai de retour en fin de matinée. Si on téléphone, vous prendrez les communications, Cénot.
Il tendit quelques lettres à la jeune femme.
— À répondre, ajouta-t-il. Vous n'avez pas besoin de dictée, vous êtes au courant, mademoiselle Suzanne.
Elle chercha tout de suite s'il n'y avait pas la lettre contenue dans la fameuse enveloppe grise. Non. Le patron l'avait sans doute gardée sur lui.
Une demi-heure plus tard, M. Herbont se trouvait à la Sûreté Nationale. L'inspecteur Marcellin regarda le visiteur, qui tiraillait un peu nerveusement sa barbiche.
— Oui, murmura-t-il, c'est bizarre.
Il reprit le papier étalé sur son bureau et relut silencieusement. C'était un texte tapé à la machine. Une lettre anonyme.
 
« Vous ne croyez pas que je suis sérieux. Prenez garde. Si vous tenez à la vie, obéissez point par point à mes instructions, sans les discuter. À bon entendeur, salut. »
 
Le policier tapota des doigts sur la table.
— Ainsi, monsieur Herbont, celle-ci est la troisième, dites-vous ?
— Oui, inspecteur. Elle était là, ce matin, comme les précédentes.
Marcellin s'absorba un bref instant. L’autre attendait, le regard fixé sur l'homme de police.
— Et vous n'avez aucune idée sur ?... Vous ne vous connaissez pas d'ennemis ?
M. Herbont fit un geste vague. Il avait les traits tendus et s’efforçait de garder l'air calme. On devinait qu'il ne voulait pas avoir peur, mais que, tout de même, il était secrètement troublé.
— Non ; au début, j'ai cru à une mystification de mauvais goût, ainsi que je vous l’ai dit.
En effet, M. Herbont avait expliqué qu'il s’était empressé de déchirer les deux premières lettres. Au reçu de celle-ci, il venait de se décider à s’adresser au commissaire de police de son quartier.
Aiguillé sur la Sûreté Nationale, il avait pris contact avec l'inspecteur Marcellin. Ce dernier avait ainsi appris que M. Herbont (Georges) faisait des affaires en Bourse, possédait un bureau rue Vivienne avec deux employés. Peu de personnel, mais une grande activité.
L'homme avait environ cinquante ans. Il l’évalua d'un coup d'œil. Taille moyenne, lunettes, barbiche poivre et sel, grande force de concentration prouvée par la nervosité contenue grâce à la volonté.
— À la première lettre, reprit le boursier, j’ai eu un sourire ; je l'ai déchirée, sans même aller jusqu’au bout. La deuxième est arrivée une semaine plus tard. On exigeait une réponse, en même temps qu'un engagement d'honneur par écrit de ne pas chercher à connaître l'identité de l'inconnu, de ne pas l'inquiéter en quoi que ce soit.
« Et maintenant, celle-ci, trois jours plus tard.
— Ah ! cela se rapproche !
— Oui, inspecteur, et je...
— Vous avez l'enveloppe ? interrompit Marcellin.
— L'enveloppe ? Non, je l’ai jetée. Ah ! je comprends ce que vous désirez. Le cachet de la poste, sans doute. Il n’y en a pas. Les lettres sont déposées chez le concierge, glissées durant ses absences de la loge. Il les a trouvées le soir, après la fermeture des bureaux.
— Hum ! fit Marcellin, on agit de façon à ne pas se faire repérer.
Il se mordilla les lèvres et demanda encore :
— En somme, vous ne savez pas ce qu’on vous veut ?
— Non, inspecteur. Je dois tout d'abord entrer en pourparlers, et ensuite nous « discuterons », si je puis dire.
— Vous savez donc comment le joindre ?
— Certainement. Il faut lui répondre par l’entremise de la Petite Correspondance du « Soleil Levant ».
— Parfait. Donnez-moi le pseudo qu’il vous a indiqué.
M. Herbont eut un sourire amer.
...

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