Eau de vie
28 pages
Français

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Description

« Elle parcourait de son regard la volée de toits qui s’offraient à sa vue, l’insérant à travers les petites fenêtres tordues et observant les gens dans leur vie quotidienne. [...] Certains ont des passions telles que la collection ou la peinture, mais la sienne était de construire dans son imaginaire la vie des gens. [...]
En quelque sorte, elle vivait par substitution. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 novembre 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332833433
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-83341-9

© Edilivre, 2014
1 ère partie
Citation
« La moitié de la société passe sa vie à observer l’autre. »
Honoré de Balzac
La fumée de sa cigarette s’élevait en douces volutes teintées de bleu, se confondant peu à peu avec la grisaille parisienne. Le bras négligemment soutenu par le garde-corps en ferraille de l’étroit balcon, la femme restait d’une immobilité assoupie, sous son léger peignoir en éponge, malgré le froid matinal. Grande, menue, les cheveux maladroitement enroulés et laissant échapper quelques mèches brunes, elle était de ce que l’on appelle une beauté fanée. Son grand visage ovale était dévoré par deux yeux bleus perçants, seuls témoins de la vivacité qui, quelques temps auparavant, l’étreignait encore ; son front large était barré de plis profonds comme taillés à la serpe et ses lèvres, d’une forme des plus harmonieuses, semblaient avoir perdu leur couleur. Un nez fin et droit supplantait l’ensemble, mais du même teint uniforme que celui, passé, de sa peau. Un cou de danseuse, jadis gracile, aujourd’hui sec, imprégnait pourtant son aura d’une féminité digne.
Cette femme, malgré tout, était entourée d’un inexplicable magnétisme.
Elle parcourait de son regard la volée de toits qui s’offraient à sa vue, l’insérant à travers les petites fenêtres tordues et observant les gens dans leur vie quotidienne. Elle se plaisait à leur prêter des circonstances et des pensées particulières, créant pour chacun d’eux une histoire. Certains ont des passions telles que la collection ou la peinture, mais la sienne était de construire dans son...

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