GIO
192 pages
Français

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Description

Paris, la ville lumière, n’est plus ce qu’elle était.


Le monde de la nuit, pourtant habitué à côtoyer la violence, sombre dans une psychose sans précédent. Les « filles » ne dorment plus, ne mangent plus, regardent le micheton de travers.


C’est que depuis des semaines, au mépris de la prudence la plus élémentaire, le « Chirurgien » s’en prend à elles, les pistant, les violant sans état d’âme, les éventrant sans pitié.


Pas une prostituée, pas une strip-teaseuse, pas une hardeuse qui ne se sente menacée.


Imaginez la panique quand on compte jusqu’à huit victimes et que de surcroît, tous les soupçons se portent sur Dell’Orso, le commissaire de la Crim’, chargé de mettre la main sur le psychopathe.


Faut dire qu’on a trouvé de son sperme sur une scène de crime...


Troublant, non ?...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 octobre 2022
Nombre de lectures 19
EAN13 9782384110223
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’AUTEUR
Né en 1953, Jean Dardi habite dans le Var, est retraité et se consacre à l’écriture de thrillers depuis sept ans. Il est l’auteur de la série des Enquêtes du commissaire Dell’Orso et du Voleur d’Âmes .



JEAN DARDI




GIO


















Inceptio Éditions
Direction éditoriale : Guillaume Lemoust de Lafosse
Direction presse/médias : Ophélie Pourias
Couverture : Eva Lemoust de Lafosse
Diffusion : DOD&Cie
© Inceptio Éditions, 2022
ISBN 978-2-38411-021-6
Droits réservés
Inceptio
contact@inceptioeditions.fr
www.inceptioeditions.com












À Fred, Jean-Christophe et Maxime,
Surtout ne changez rien.


NOTE AU LECTEUR
Certains d’entre vous seront en droit de se demander, pourquoi, dans tous les opus consacrés aux enquêtes du commissaire Dell’Orso, je persiste à évoquer le 36, Quai des Orfèvres, malgré le dém énagement récent de la Brigade c riminelle dans le quartier des Batignolles.
C’est un parti pris. Par nostalgie.
Cette adresse prestigieuse a tant bercé mon imaginaire, avec ses histoires de flics légendaires que je ne peux me résoudre à ce déménagement.
N’en déplaise aux esprits chagrins, mes personnages continueront donc d’évoluer dans les locaux de la vénérable institution de l’Île de la Cité.

Un mythe ne meurt jamais…


PROLOGUE
1990
Minuit, a éroport Roissy-Charles de Gaulle .

Quand le train d’atterrissage de l’énorme 747 de KLM quitta le sol, en partance pour l’Amérique latine, le passager 92 n’en profita pas comme les autres voyageurs, pour se délecter de la féerie de lumières s’étalan t sous les ailes de l’avion. Les yeux clos, il s’enfonça un peu plus dans son fauteuil, essuya ses mains moites sur son jean et inspira longuement de soulagement. Malgré les circonstances, il affichait un léger sourire de satisfaction   : il venait d’assassiner sa femme…

Fou amoureux, il avait supporté les frasques de sa jeune épouse durant cinq ans. Cinq années durant lesquelles elle l’avait traité comme un moins que rien, transformant sa vie en cauchemar quotidien. La blonde fatale avait le feu aux ovaires et quelques heures sans forniquer pouvaient la rendre folle. Un besoin irrépressible et permanent qu’elle devait assouvir coûte que coûte sous peine de se trouver en manque, à l’instar d’une héroïnomane. Son activité charnelle ne s’ était nullement apaisée avec le mariage et l’infortuné, tout à sa dévotion, ne s’en était rendu compte que trop tard. On dit bien que l’amour rend aveugle ! Aveugle comme le jour des noces  –  déjà   –, où il avait surpris sa belle dans les toilettes hommes, la main fourrageant outrageusement dans la braguette d’un des convives et où naïvement, il avait mis ce fait sur le compte de l’euphorie due à l’alcool et à la joie de se retrouver mariée. Le nouveau marié avait quand même marqué sa surprise et son indignation, mais avec quelques mots confus, Béatrice, encore tout émoustillée, avait éteint l’incendie naissant et é touffé ses velléités de protestation par un baiser dans lequel elle avait instillé toute sa science. Pendant que le veinard, un vague cousin, s’éclipsait le fard aux joues, un bâton de maréchal dans le slip et le pouls à cent cinquante. Ensuite, pour faire bonne mesure, elle avait attiré son jeune époux sans lâcher sa bouche, dans une des cabines de wc et s’était aussitôt agenouillée devant lui, tombant son pantalon et l’engoulant avec gourmandise. Les gémissements étouffés de plaisir de la nympho, feints ou non, et sa fellation experte étaient rapidement venus à bout des dernières réticences du malheureux .
En dépit de ce contretemps, la longue liste des conquêtes postnuptiales de la magnifique Béatrice avait débuté dès le lendemain , pour ne cesser de croître. Elle en vint même par nécessité à tenir un agenda répertoriant ses amants, avec leur téléphone, accompagnant chaque expérience d’une note de zéro à dix et de quelques mots d’appréciation. Après seulement quelques mois d’union, le mari avait découvert l’objet, un soir où elle s’était absentée pour la énième fois. Il y avait trouvé des noms et des numéros téléphoniques classés par ordre alphabétique, dont certains ne lui étaient pas inconnus, des proies de tous âges, de tout sexe, de tous milieux. Il s’était demandé sur le moment, quelle réaction adopter, son caractère latin le faisant hésiter entre la raclée sévère et le meurtre.
Un comble, au fil du temps, la méchanceté naturelle de la jeune femme s’était associée à son insatiable appétit sexuel. Ainsi, après l’avoir gavé de plaisir au début de leur union, pour rendre plus digestes ses dérapages, avait-elle commencé à lui rationner l’accès à son corps sublime et à proférer des injures avilissantes à son encontre , comme si elle lui faisait porter la responsabilité de ses propres actes. Augmentant sa frustration et son acrimonie.
Malgré ce traitement cruel, quand, à de rares occasions, elle frôlait son sexe de sa main torride, il pétait un câble, envoyant sur le coup à la corbeille toutes les avanies qu’elle lui avait fait subi r les heures précédentes. Il faut dire qu’elle était si experte, si douée de ses mains, de sa bouche, de ses fesses ! Une expertise acquise à force de pratique, depuis le plus jeune âge, et un don inné. Alors il patientait, espérant toujours qu’elle allait se lasser, se bonifier. Et le temps s’était écoulé lentement, l’homme, accaparé par son métier, pour lequel il se donnait corps et âme, subissant en silence, voyant avec tristesse les atours de sa femme s’affadir sans pouvoir en profiter, à mesure qu’elle brûlait sa vie par les deux bouts, s’étourdissant de stupre. Il ne lui adressait désormais quasiment plus de reproches, résigné quand elle rentrait à pas d’heure, la chatte et les cuisses encore humides de la semence de sa dernière conquête. Mais il se surprenait de plus en plus souvent à échafauder dans son for intérieur des plans pour la punir, lui faire payer. Quand elle regagnait sa couche, harassée d’avoir trop usé de son corps, il lui arrivait de songer à serrer son cou gracile, en la regardant droit dans les yeux, jusqu’à ce que la lueur lubrique de son regard s’éteigne. Ou encore qu’il lui faisait avaler du poison, à doses infinitésimales, pour qu’elle meure lentement, qu’elle se fane, se dessèche, comme lui. Afin que son insolente beauté ne profite plus à tous ces salauds. Il rumina longtemps son projet, mais tout aurait pu n’en rester qu’au stade du vœu pieux si le destin ne s’était pas manifesté…

L’occasion de passer à l’acte lui fut donnée par une froide nuit d’hiver.
Cette nuit-là, sur la route du domicile conjugal, après des heures de baise, Béatrice, surprise par une plaque de verglas, eut un grave accident de voiture et fut transportée d’urgence à l’hôpital, cassée comme une poupée de porcelaine. À la vue de sa voiture encastrée contre un arbre, les secouristes venus la désincarcérer pensaient qu’elle était morte. Mais en fait, pour son rendez-vous avec la Grande Faucheuse, elle était en sursis.
De longues semaines de souffrance, de soins, d’opérations, pour tenter de la remettre d’aplomb.
Sans la moindre pitié pour elle, lui, percevait son calvaire comme si, juste retour des choses, la colère divine l’avait frappée.
Puis un jour, après un interminable passage par les soins intensifs, elle avait fini par intégrer une chambre « normale ». À toutes fins utiles , il avait expressément exigé une chambre particulière, comme s’il voulait la garder pour lui, la soustraire à la vue du monde.
Depuis, quotidiennement, le cocu venait lui rendre visite et, assis à ses côtés, passait de longues heures à contempler les dégâts. L’amour de sa vie gisait dans son lit médicalisé, pitoyable, consciente, mais incapable de parler, la bave aux lèvres et la couche souill ée de merde et de pisse  –  un réseau essentiel dans le cerveau avait été atteint, la privant provisoirement de l’usage de la parole et provoquant une incontinence partielle. Si ses amants et amantes avaient pu la voir ! Sans maquillage, le visage crayeux, elle avait pris vingt ans, sa peau terne et son teint cireux, ses cheveux emmêlés et ses yeux dépourvus de l’étincelle de vice qu’il détestait tant, lui donnant des airs de vieille cacochyme.
Mais la haine du malheureux était intacte et il considérait qu’elle n’avait versé qu’un acompte. D’autant que les chirurgiens lui avaient affirmé que cela prendrait du temps, mais qu’elle s’en remettrait et ne garderait que peu de séquelles, tant physiologiques qu’esthétiques.
Le brasier n’étant pas définitivement éteint, il ne faisait donc aucun doute qu’elle recommencerait à le cocufier… Il fallait l’en empêcher. Sans pour autant ruiner à jamais son existence à lui…
C’est en essayant de comprendre la logique du réseau compliqué de tuyaux divers qui couraient sur son corps qu’un jour le déclic s’était produit. Bien sûr ! Pourquoi n’y avait-il pas pensé plus tôt ? C’était propre et indécelable !...
Il avait retourné l’idée durant des heures dans sa tête, ne parvenant pas à s’en défaire. Nuit et jour. Pesant le pour et le contre, hésitant encore. Devait-il lui donner une dernière chance ? Pardonner ? Encore et toujours ?
Non, la salope ne le méritait pas. Ne le méritait plus ! Cinq ans qu’elle le traitait comme une merde  ! Qu’elle le poussait à bout ! Comment avait-il pu tenir aussi longtemps ?
Il rongea son frein jusqu’à ce qu’il tranche enfin et se résolve à mettre son projet à exécution.
Alors, fermement décidé, il bâtit un plan sans faille…

Après avoir mis de longs jours à faire disparaître méticuleusement toute trace de son passage sur Terre, il organisa sa vie d’après, ne négligeant aucun détail.
Et aujourd’hui, peu après midi  –  il savait qu’il ne serait pas dérangé   –, il passa à l’acte : débrancha rapidement un des tubes alimentant son épo

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