Human food
163 pages
Français

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Description

Thriller Horrifique - 319 pages


Âmes sensibles, s'abstenir



Un redoutable tueur en série dépose ses œuvres à Nancy alors qu'au même moment, Ernest Frisch cherche à assouvir ses pulsions cannibales.


À la SRPJ, rien ne va plus. La brigade doit faire face à de sérieux ennuis !



Qui parviendra à stopper le mal qui terrifie toute la ville ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 15
EAN13 9782379610578
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Human food

Gab Stael
Gab Stael






Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-057-8
Corrections : Nord correction
Photo de couverture : Elisanth
Avant-propos


Ce premier thriller policier n’a pas été une mince affaire pour moi qui, d’ordinaire, travaille plutôt sur des histoires fantastiques. Pas que je voulais m’y essayer, non, simplement, à force de recherches, j’ai appris que les monstres existent vraiment et n’ont ni corne ni griffe pour commettre leurs forfaits.
Je tiens à préciser que rien dans ce récit n’a pris ses racines dans une histoire réelle. Si les rues de Nancy existent bien, la majorité des décors restent fictifs, notamment les bureaux de la SRPJ ou de l’IML, qui ont volontairement été modifiés afin d’ériger un grand mur entre fiction et réalité. Le bar « la Caserne » fait aussi partie de mes inventions.

Cet ouvrage résulte entièrement de la fiction…

Après des nuits de recherches à ne plus dormir, à me barricader chez moi en soupçonnant tout le monde de vouloir zigouiller ses proches sont nés Ernest Frisch et le Désosseur. Deux profils différents, l’un étant plutôt l’archétype du tueur psychotique et l’autre étant un véritable psychopathe.

Je vous laisse faire leur connaissance…

Gab Stael
Remerciements


J’ai écrit Human Food entre février 2017 et janvier 2018, tout en continuant d’apporter des modifications ici et là, faisant suite aux impressions de lecture de quelques compagnons de vie, de route ou d’écriture jusqu’à aujourd’hui.
Alban, mon plus fidèle lecteur, qui a supporté mes cauchemars, mes réflexions paradoxales, mon besoin de solitude et de silence absolu depuis le canapé pendant toute la durée du processus. Merci de ton soutien et de ta patience. (Je t’aime, mais ça, en fait, tu le sais déjà.)
Emmanuel et Estelle Crouvizier, lecteurs d’avant l’heure, amis de longue date, inquiets de ne pas voir mes romans sortir à la chaîne, stylos rouges d’or et critiques assidus, merci pour votre aide, votre soutien sans faille et votre amitié sincère. (Vous pouvez continuer à acheter mes romans pour les offrir à Noël, je kiffe grave !)
Merci à Christophe Michaud, auteur et bêta-lecteur pointilleux avec qui l’échange de manuscrits est devenu une habitude et son adorable femme, Delphine, qui doit supporter deux auteurs en même temps pendant ses séjours à Gérardmer.

Merci à Magali Guyot, auteur, sœur de maison d’édition, qui aime les dialogues, les licornes et les gros mots. (Je sais, je sais, tu me détestes. ^^)
Un grand Merci à LS Ange et Didier de Vaujany, sans qui la réalisation finale n’aurait pas été possible. Merci pour votre confiance, votre accueil chaleureux et pour avoir osé parier sur mes chevaux. J’ai deux éditeurs merveilleux, consciencieux et honnêtes… (Ça ne court pas les rues.) J’ai de la chance de vous avoir rencontrés et je suis fière de faire partie d’Elixyria.
Clin d’œil à Monique, Dominique et Alain, mes compères de salon et fidèles conseillers en la matière ; à mes lecteurs et aux Mordus de Thrillers qui, je l’espère, viendront me rendre compte de leur lecture sur ma page Facebook.
Et enfin, ma toute dernière pensée va à mon fils Thomas, qui ne comprend pas pourquoi je n’écris jamais d’histoire pour les enfants. (Je sais, c’est pas juste, mais tu deviendras vite un homme.)
Partie 1


« Le mal, c’est comme une maladie. On peut l’observer, l’analyser, le comprendre, le subir et… l’attraper. »
1

Ernest Frisch


Il tranche des morceaux de viande saignante dans son assiette avant d’y piquer sa fourchette, les yeux exorbités. Du jus rouge et brûlant gicle dans la porcelaine. Il se lèche les babines à l’odeur du mets.
Ernest Frisch enfourne une première bouchée entre ses lèvres charnues et savoure. Il mastique lentement, c’est important pour la digestion, et puis, il compte bien profiter de cette sensation apaisante le plus longtemps possible. Le congélateur est vide !
Il va devoir repartir à la chasse avant que ses pulsions ne le reprennent. Avant que les hallucinations ne reviennent. Avant que les voix ne l’assaillent à nouveau. Car, lorsque le manque l’envahit, il perd complètement les pédales. S’il commet des erreurs, la viande abattue n’a pas ce parfum de perfection. La chair est dure et il faut la faire mijoter des heures pour l’attendrir. Il est obligé d’ajouter des épices et ça le désole ! À quoi bon manger de la nourriture saine si c’est pour modifier sa saveur avec des artifices ? S’il est bien conscient d’une chose, c’est que la bête ne doit pas ressentir ni sa présence ni l’odeur de la mort ! Il faut la surprendre. Si une proie comprend qu’elle va clamser, tous ses muscles se contractent et c’est fichu ! C’est une règle simple, parfois laborieuse à appliquer. Tous ces cris, ces commentaires désagréables dans sa tête… La pression des Autres le force souvent d’agir rapidement. Quand ça arrive, la découpe est bâclée et les lieux mal nettoyés. Ça peut laisser des traces et donner l’occasion aux autorités de remonter jusqu’à lui ! S’il se fait pincer un jour, tout ce braconnage reviendra bien plus cher que les économies réalisées durant toute sa vie ! Il a beau répéter que la chasse est un sport dangereux, rien n’y fait ! Les Autres sont toujours pressés, affamés, en train de scander qu’ils crèveront à cause de lui ! Malgré cela, il doit garder l’esprit clair et l’œil alerte. Repérer les bons endroits, tirer au bon moment. Un chasseur aime tuer et, pour tuer, il faut savoir être patient.
Ernest se lasse toutefois d’avaler du gibier. Le sanglier et le chevreuil : ras-le-bol ! Pourtant, hors de question d’acheter des barquettes préparées au supermarché du coin ou de se rendre à la boucherie ! Il ne déguste que le fruit de son labeur !
« Toujours connaître ce qu’on mange, c’est important ! disait son père. Les magasins sont des voleurs qui demandent bien trop cher pour la merde qu’ils proposent sur leurs étalages ! De la carne dure et grasse, nourrie aux OGM, gavée et vaccinée à outrance, née à des milliers de kilomètres de la bouche de son consommateur ! De la bête élevée en cellules crasseuses et sombres, mal traitée, stressée, puis torturée au moment d’être abattue ! Des animaux issus d’artifices insultant la nature ! Manœuvres écœurantes et disgrâces diaboliques réalisées par des pseudo-scientifiques barbotant dans le cul des vaches ! Voilà ce qu’ils vendent ! Voilà ce que les gens se précipitent d’ingérer une à deux fois par jour en se félicitant d’en avoir les moyens ! Tu ne mangeras jamais ces saloperies ! Tu m’entends ? Jamais ! Je te l’interdis formellement ! » lui martelait-il sans cesse.
Ernest avait promis, respecté. De toute façon, Papa avait toujours raison ! D’ailleurs, ce qu’il aime le plus avec le gibier, c’est le traquer. Il adore l’observer pendant des heures et l’abattre lui-même. Ôter la peau, vider les entrailles, récolter les organes et les déposer précieusement dans des boîtes de conservation pour les dévorer crues et fraîches, le soir même. Il aime pomper le sang de la bête ; regarder le liquide chaud couler à travers le tuyau translucide lorsqu’il chemine lentement vers un bocal stérile en attendant d’être transformé en boudin. Ernest a parfois l’impression d’être un scientifique raté, dans un laboratoire minable, mais le fait de fabriquer, stocker et vendre sa nourriture lui plaît beaucoup. Pour se faire du blé, il propose ses produits au marché chaque semaine, histoire de pouvoir s’offrir ce que mère nature ne fournit pas : du papier toilette, par exemple. Seulement, voilà, aujourd’hui, il reste à peine de quoi se torcher un jour de constipation et il n’a plus un rond en poche. Il entend déjà les Autres dans sa tête le taquiner pour lui faire peur ! Il doit tuer pour ne manquer de rien. C’est le deal, et s’il rechigne à s’exécuter, les Autres deviennent insupportables. Les noms d’oiseaux fusent et l’empêchent de dormir. Quand il y songe, il n’a pas vraiment le choix. Heureusement, une fois le congélo plein, ils lui fichent la paix… ou pas. Depuis quelques jours, leurs vieilles envies les reprennent. Des idées contre lesquelles il a lutté pendant des années ressurgissent et lui filent des symptômes plutôt gênants ! Il tremble comme s’il avait la fièvre, salive comme un renard enragé et il a besoin de se branler dix fois par jour, parfois plus ! C’est signe que l’heure est grave, non ? Y’a cette boule d’angoisse au fond de son estomac. Elle brûle, joue avec ses intestins à le plier en deux. La crise est plus violente que d’habitude ; c’est plus pressant ; plus précis. Les Autres suggèrent de changer de proie. Il a pourtant déjà goûté aux oiseaux, aux blaireaux, aux serpents. Il a mangé des chats, des chiens et des rongeurs. Il ne parvient jamais à les contenter très longtemps.



Il lui arrive de se croire complètement fou.
Ça lui rappelle que son père l’avait emmené voir des psychiatres, persuadé qu’il fallait l’enfermer, après l’avoir trouvé dans le jardin à quatre pattes grignotant le cadavre d’une corneille en bord de route. Il n’avait que sept ans, mais il se souvient très bien de ce jour. C’était la première fois que du sang chaud coulait dans sa gorge ! Le psy ne s’inquiétait pas : « Une corneille, ce n’est pas si grave… » qu’il disait. « Faut lui expliquer qu’on ne peut pas tout manger et le nourrir correctement ! Il est bien trop maigrichon pour son âge ! » À ses yeux, Ernest n’était pas du tout malade, simplement curieux et perturbé par la mort de la flopée d’animaux rapportés de la chasse. Il suffisait d’expliquer les choses pour qu’il cesse d’attirer l’attention sur lui. En réalité, personne ne se doutait de ce qui se passait déjà dans sa tête. Des voix inconnues l’envahissaient tout entier, façonnant un esclave docile. Ses rêves s’animaient de cadavres terrifiants et elles ordonnaient de ne jamais parler d’elles sous peine de représailles. « Si tu caftes, Ernest, on ne sera plus t

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