Il aurait suffi d une seule balle
115 pages
Français

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Il aurait suffi d'une seule balle , livre ebook

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Description

Le crime était-il parfait ou la justice serait-elle imparfaite ?
L’auteur explore les méandres de la vie d’un couple. Alors que le mari, homme d’affaires s’enfonce dans des problèmes de procédures judiciaires, sa femme s’enfonce elle, dans une relation adultère en éprouvant une véritable et folle passion pour un client. La crise de la quarantaine, le démon de midi, ce sont juste des femmes qui comprennent la portée de l’amour trop tard et qui en voient leur vie complètement bouleversée. Pour lui, son dernier espoir était tuer sa souffrance. Le mari décida alors de se venger en supprimant radicalement les deux témoins de sa douleur. Commettre le crime parfait. Un vieil adage dit que l’orgueil est le commencement de toutes erreurs. - Ce livre fut sa seule erreur.

Informations

Publié par
Date de parution 09 octobre 2018
Nombre de lectures 10
EAN13 9791029008856
Langue Français

Extrait

Il aurait suffi d’une seule balle
André J. Escandell
Il aurait suffi d’une seule balle
La vengeance est un fruit délicieux qu’il faut laisser mûrir
Les Éditions Chapitre.com
123, boulevard de Grenelle 75015 Paris
Du même auteur
Je voudrais parler à mon frère , 2016
Il n’faut pas cueillir les coquelicots , 2016
Au pays des oranges amères , 2013
Au pays des oranges amères , 2011
© Les Éditions Chapitre.com, 2018
ISBN : 979-10-290-0885-6
Avertissement
Bien que se déroulant dans des lieux et sites réels, ce roman est une œuvre de fiction. Les noms des personnages et les évènements sont le fruit de l’imagination de l’auteur.
La représentation des lieux a pour seul but de donner à cette histoire un caractère d’authenticité.
En conséquence, toute homonymie, toute ressemblance ou similitude avec des personnages et faits existants ou ayant existé, ne saurait être qu’une coïncidence fortuite et ne pourrait en aucun cas engager la responsabilité de l’auteur.
Prologue
Un sentiment nauséabond dominait l’esprit de Thomas . Une puissante accumulation de haine. Il était torturé par un fantasme qui, malgré toutes ses tentatives pour y échapper, se transformait en obsession inquiétante. Nuit après nuit, il était assailli par le même cauchemar.
L’homme au blouson de cuir usé était dans son vieux 4x4 sur le parking du PUB , vitre baissée. Il attendait la gérante, autrement dit la femme de Thomas . Celui -ci l’observait parler dans sa voiture ou peut-être chantonnait-il, attendant sa maîtresse. Thomas tenait dans sa main un cocktail Molotov et un briquet, imaginant l’expression du visage de l’homme lorsqu’il l’apercevrait. Il approcha le briquet de la mèche de chiffon. Contemplant la flamme partir joyeusement à l’assaut de la bouteille, il se délectait des effluves d’essence…
La fin était toujours la même : Thomas se précipitait sur la voiture pour jeter le cocktail Molotov par la vitre ouverte. Les flammes jaillissaient, embrasant instantanément le véhicule, sans laisser la moindre chance à son propriétaire de sortir de sa prison de feu. Le malheureux avait à peine eu le temps de réaliser ce qui se passait, poussant un cri où se mêlaient douleur et terreur, avant l’explosion !
Le feu semblait s’en donner à cœur joie, bondissant de part et d’autre du véhicule, esquissant une danse sauvage, crépitant et élevant une longue trainée noire jusqu’au ciel. Un aller direct en Enfer . Thomas ne quittait pas des yeux le spectacle, écoutant la sauvagerie du feu qui dévore tout, respirant l’odeur âcre de la chair humaine grillée par les flammes, accompagnant celles du plastique et de la garniture du siège qui carbonisaient.
En quelques minutes à peine, le feu avait fini de dévorer ce qu’il y avait à faire disparaitre, laissant sur place une simple voiture en flammes. Thomas tournait alors les talons et s’éloignait de la voiture sans se retourner, le visage dépourvu de la moindre trace d’émotion.
Était -il en paix maintenant ?
Non . La Haine était toujours là.
La Marquise , femme fatale
Triste et résigné, Thomas avait pris le train de Biarritz pour Barcelone. L’état de ses finances l’obligeait à voyager en deuxième classe. Son humeur était aussi maussade que le temps. Il observait l’homme qui voyageait en face de lui. Il devait avoir à peu près son âge, avec des cheveux bruns légèrement grisonnants. C’était un bel homme, mesurant environ un mètre quatre-vingt-cinq, élégant. Il portait un costume de marque, mais avait enlevé sa veste pour la poser sur ses genoux. Il avait le teint pâle et paraissait probablement plus riche qu’il ne l’était. Thomas l’avait salué et demandé quelle était sa profession. Il avait répondu : « je suis dans la sécurité », sans rentrer dans le détail. Chose surprenante, il n’avait pas de smartphone.
Juste avant le départ, deux messieurs d’une cinquantaine d’années eux aussi, sont arrivés essoufflés mais satisfaits de ne pas avoir raté leur train. C’étaient des commerciaux avec leurs valises à échantillons, qui s’installèrent face à face, à leurs côtés.
Contre toute attente, une grande complicité naquit comme par magie entre ces quatre hommes, qui devinrent des compagnons de voyage d’autant plus chaleureux que cette camaraderie momentanée n’engageait à rien. Le train n’avait pas fait une centaine kilomètres qu’ils commencèrent à parler des femmes et de l’amour. Ils étaient tous d’accord sur le fait que l’âge idéal d’une femme se situait autour de quarante ans. La plupart de ces femmes étaient plus pétillantes que leurs cadettes de vingt ans, si bien qu’en fin de compte, les femmes avaient l’âge qu’elles voulaient bien se donner. Quelqu’un qui, passant par-là les aurait entendus, aurait recueilli des portraits ravissants et d’émoustillantes confidences.
Au fur et à mesure que les quatre hommes évoquaient leurs amantes charmeuses, dévouées, excitantes et pleines de joie de vivre, les confidences devinrent plus intimes. Bientôt, ce fut à qui raconterait l’anecdote la plus croustillante. L’un avait fait plus de trois cents kilomètres pour s’envoyer en l’air avec sa bien-aimée avant de reprendre le chemin du retour ; un autre était venu voir sa maîtresse chez elle en risquant de se faire mordre par le chien du mari. Des folies de tout genre furent évoquées. S’ils exultaient à se relater tous les dangers passés, c’était surtout pour se rappeler les émois des plaisirs oubliés. S’en souvenir, c’était jouir une deuxième fois. Ils se racontèrent tout – même les situations les plus torrides – sous forme de plaisanteries.
Tandis que les heures s’étaient égrainées, Thomas avait trouvé mille raisons pour ne pas se confronter à l’opinion de ses compagnons de voyage, les laissant raconter leurs exploits pour ne pas conter les siens. Pour finir, il se décida à confesser qu’il venait de se faire déloger par sa maîtresse pour « insuffisance ». Son auditoire fut tout ouïe. Il se lança alors dans la narration de l’histoire depuis le commencement.
Thomas était à la recherche d’une femme. De la Femme. Celles qu’il découvrait sur ses sites ne lui convenaient pas : pas assez classe, cheveux trop courts, trop politisée, pas assez grande, trop croyante, pas assez belle, pas assez riche…
Puis un jour, « la Marquise » lui est apparue sur l’écran. C’était elle qui la première avait envoyé une flèche à Thomas quand il s’était inscrit sur le site de rencontre. « Est-ce qu’un mètre quatre-vingt-dix veut bien sourire à un mètre quatre-vingt-huit ? » lui avait-elle demandé. Ils avaient la même taille et le même âge !
Lorsqu’ils s’étaient rencontrés, ils ne s’étaient fait aucune promesse. Les engagements seraient pour plus tard. « On verra bien ce qui arrivera », avait-elle dit. « En attendant, filons dans la nuit respirer ensemble les parfums de la vie ! »
Ils chantonnaient souvent ensemble ce petit refrain de Georges Brassens : « J’ai l’honneur de ne pas te demander ta main, ne gravons pas nos noms au bas d’un parchemin. »
Bien que sa prime jeunesse était derrière elle, la Marquise était encore très belle et marchait la tête haute, avec le maintien d’une reine. Tout en elle suscitait le respect. C’était une femme d’un certain âge, à l’élégance naturelle. Une grâce enveloppante émanait de tous ses gestes ; elle possédait une allure aristocratique, un air de grande dame qui ne s’acquiert pas. Elle était dotée d’une taille fine mettant en valeur ses hanches aux courbes délicieuses. Ses belles mains pales aux longs doigts donnaient envie de les saisir pour ne plus les lâcher. À leur seul contact, on avait la sensation troublante de la posséder toute entière. Ses cheveux blonds encadraient son ravissant visage comme une élégante voilette ; sa peau avait la couleur du miel, ses yeux bleus brillaient. Thomas adorait ses formes féminines, alors qu’elle déplorait souvent être trop gourmande.
Pour cette ancienne fonctionnaire de l’éducation, divorcée, ce qui comptait le plus était l’argent, les placements, les capitaux – une véritable obsession. Ayant hérité de sa demeure et de quoi l’entretenir, elle avait le don de faire fructifier l’argent. Son amante était « pleine aux as » et imm&

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