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« Mon usage de la violence est toujours justifié même si j'admets qu'elle est disproportionnée. »
Vince Harmon, détective privé cynique et misanthrope, s'est au fil du temps coupé du monde alors qu'il sombrait dans l'alcoolisme et la dépression. Le jour où la seule personne qu’il considérait encore comme une amie est retrouvée assassinée, il en fait une affaire personnelle, prêt à tout pour faire payer le responsable de cet acte. Qu’importent les risques qu’il pourrait encourir, Harmon se lance dans une affaire bien plus complexe qu’il ne pouvait soupçonner, et dont personne, pas même lui, n’aurait pu deviner l’envergure...

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Publié par

Date de parution

07 avril 2014

Nombre de lectures

0

EAN13

9782332717467

Langue

Français

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-71744-3

© Edilivre, 2014
Chapitre 1 Hollywhore
Le regard fatigué et des cernes sous les yeux, signe d’une privation de sommeil depuis au moins trois jours, sont les premières choses que l’on remarque sur ce visage tout aussi fatigué. Mal coiffé, pas rasé, cette gueule moche a pourtant ce qu’il faut pour attirer l’attention, mais c’est malgré tout ce regard vide d’émotion qui frappe en premier. S’il ouvrait la bouche, on sentirait évidemment l’odeur de l’alcool qu’il boit du matin jusqu’au soir pour oublier son existence moribonde. En fait, il est déjà mort, et s’il boit, c’est justement pour ne pas finir le job. Quant à son boulot, c’est pour que l’alcool n’ait pas le temps de le tuer. Quel con ! Et dans son imperméable trop grand pour lui, il fait tache dans le décor. Dans n’importe quel décor en réalité. Où qu’il aille, il n’a pas sa place. Putain, je déteste ce type. Je déteste le reflet que renvoie ce miroir…
Minuit passé et je me retrouve dans la chambre d’une pute de luxe, petite reine d’Hollywood dont la beauté physique n’a d’égale que la laideur de son âme. Je pense que je l’aimais pour ça. Elle se faisait appeler Tracy Lane, petite sœur de la fameuse Penny, et bien malgré ça, ce nom faisait actrice porno. Je n’ai jamais connu le vrai. Pas non plus envie de le connaître.
J’aime la relation qu’on avait. On s’était connu il y a près de quatre ans. Elle m’avait engagé lorsqu’un de ses amants… ou clients, je ne sais pas comment les appeler. Bref, elle m’avait engagé car ce pauvre type la harcelait. Je n’étais déjà pas très commode à l’époque et ça a suffi à faire ma réputation. Je lui ai donc gentiment fait comprendre de ne plus jamais s’approcher d’elle. Je crois me souvenir qu’un marteau a été inclus dans la discussion. L’une de ses mains ressemblait à de la bouillie et ça m’avait ouvert l’appétit. Après ça, avec Tracy, on est devenu proche. Pas amants. Jamais. Elle était belle et surtout naturelle. Aucune retouche. Tout était vrai chez elle, sinon ses faux airs de Gemma Arterton lorsqu’elle laissait apparaître un de ses très rares sourires. Le genre qui te donne envie de tout laisser tomber pour la demander en mariage sur le champ.
Elle n’a cessé de m’engager pour tout et n’importe quoi. Dès qu’un de ses clients/amants me voyait arriver, il savait que c’était mauvais pour lui et qu’il n’aurait plus la chance de profiter des charmes de la belle Tracy. J’étais presque déçu pour eux, mais si ça ne tenait qu’à moi, je l’aurais sortie de ce business. Elle méritait bien mieux. Avec son charme naturel, elle aurait pu être actrice. Elle a préféré la facilité. Le tapin sur le trottoir pour gravir les échelons un à un et devenir ainsi l’une des prostituées de luxe les plus en vue à Los Angeles… Mais tout ça ne changeait rien au fait qu’elle était d’une tristesse à rendre dépressif le mec le plus joyeux de la terre. C’est pour ça que je la voyais actrice, car dès qu’elle était avec un client/amant, elle était lumineuse. Il n’y avait qu’avec moi qu’elle acceptait de montrer son vrai visage. On était tous les deux des âmes torturées ne voyant qu’un seul avenir : celui de la tombe.
Maintenant, je me retrouve seul avec mon âme torturée. Elle, elle a eu ce qu’elle a voulu. Moi, j’aurais préféré qu’elle se suicide. À la place, il y a quelques heures à peine, son corps gisait sur son lit. Étranglée. Présence de sang sur le lit. Putain, qu’est-ce qui s’est passé ici ?
Mais j’oubliais presque le plus important : moi, c’est Vince Harmon et je serai ton narrateur. Je vais faire de mon mieux pour n’oublier aucun détail et je vais donc commencer par un résumé rapide, histoire de ne pas perdre trop de temps : j’étais flic. Je ne le suis plus. J’ai ouvert mon agence de détective privé, « Harmon Investigations » de son nom. J’étais un alcoolique. Je le suis toujours. Voilà donc les presque cinq dernières années de ma vie. Maintenant, revenons à Tracy, veux-tu ?
Je suis rentré par effraction chez elle, et contrairement aux très nombreuses fois où je suis venu, je suis directement allé dans sa chambre. C’est probablement la pièce que j’ai le moins vue depuis que l’on se connaît. Je n’y ai pas mes marques. Dans le salon, je sais exactement où m’asseoir sur le canapé. Ici, je ne reconnais rien. La seule chose que je peux dire, c’est que ce n’est définitivement pas un client/amant qui est responsable de ce meurtre car elle se refusait à les amener ici. C’était son lit. Là où elle dormait. Là où Tracy cessait d’exister pour redevenir je-ne-sais-qui. Mais il n’y a personne ce soir.
Son corps n’était donc plus là depuis quelques heures maintenant. La police est venue et a fait son boulot. Relever des indices sans doute. S’ils en ont trouvés. Il faudra que je passe faire un tour à la morgue pour la voir une dernière fois. Le sang sur le lit m’inquiète. J’espère qu’on ne lui a pas touché le visage. Elle était si belle que ce serait du gâchis. Et puis, quitte à la mettre en terre pour l’éternité, autant que ce soit sa beauté physique qui transparaisse. Si son visage ressemblait à son cœur meurtri, ce serait catastrophique… Plus j’y pense et plus je sais que le meurtrier va payer cher. Quitte à moi-même devenir un meurtrier. Tracy était ma seule amie. Pour elle, je suis prêt à tout sacrifier.
C’est pourquoi je fouille chaque recoin de son appartement. Dans sa chambre, je reste vigilant car mes empreintes ne peuvent pas être trouvées. Le reste, je m’en fous un peu. J’ai touché à tout ici et je sais très bien que je vais vite être appelé pour aller au commissariat. Je ne serais pas étonné d’être déjà sur la liste des suspects, mon tempérament violent n’étant pas ignoré de mes anciens collègues. Ceux-là mêmes qui ne peuvent pas voir la chose la plus évidente dans cet appartement. Il ne serait même pas étonnant que Tracy l’ait fait exprès : un tableau accroché à un mur du salon est maintenant posé sur le sol. Soit la police fait son travail sans vraiment se soucier de la scène du crime, soit c’est elle qui en est responsable. Je préfère me dire que la police sait encore réfléchir. Un peu au moins. Je m’approche du mur, à gauche d’une armoire. Des traces sur le sol indiquent qu’elle a été déplacée et je m’efforce donc de le faire à mon tour. Cette foutue armoire est lourde et, en toute honnêteté, ma force commence à me quitter vu l’heure tardive. Mais pour elle, je fais un effort et fais glisser l’armoire de quelques centimètres. Le détective privé marque donc un point là où la police perd son temps. Tracy avait bel et bien laissé un indice. Pour moi ? Quoi qu’il en soit, une carte SIM de téléphone portable est scotchée à l’arrière du meuble. Je la prends et replace l’armoire dans sa position initiale. J’ai besoin d’un verre.
Concentrons-nous ! D’abord la carte SIM, et ensuite j’oublie cette journée. Je sors mon téléphone qui sonne de moins en moins et ne sonnera quasiment plus à partir de ce jour pour y glisser la carte. Il me faut un code. Bon, Tracy, j’espère que tu m’as laissé un autre indice quelque part. Je me retrouve donc comme un con à tourner sur moi-même, scrutant chaque millimètre de l’appartement. J’ai envie de vomir. D’autant plus envie de vomir que je ne vois rien. Si l’indice est aussi au dos de l’armoire, je pète un câble. Sérieusement. Je demande pardon à la police pour mes pensées insolentes parce que je ne vaux pas mieux qu’eux. Du coup, je me retrouve à déplacer à nouveau cette saloperie d’armoire. Pour rien. J’aimerais que ma connerie ait un visage pour la baffer. Je suis à bout de souffle et j’ai du mal à garder les yeux ouverts. J’ai besoin d’alcool. Si ça continue comme ça, je serai vite sobre et je déteste la sobriété. Ça me fait penser à mon ancienne vie. Celle où j’étais flic. Concentre-toi, Vince. Où est ce foutu indice ?
Trop tard pour ça ! Du bruit se fait entendre dans le couloir. Je fonce à la porte pour regarder à travers le judas et découvre qu’il y a de la lumière. Mais pourquoi quelqu’un viendrait chez Tracy ? Je regarde ma montre, il est bientôt une heure. Machinalement, alors que je ne peux rien voir, j’agrippe la crosse de mon flingue. Un Jericho 941. Le même que Spike Spiegel de Cowboy Bebop . Doucement, une ombre fait son apparition dans le couloir jusqu’à ce que le visage d’un homme apparaisse pour faire face à la porte. Il insère une clé dans la serrure. Merde ! Je me colle contre le mur, le flingue sorti de son holster. Mes yeux ont du mal à rester ouverts, mais je n’ai pas vraiment le choix. La porte s’ouvre et le type fait un pas dans l’appartement. Le déclic d’un flingue qu’on arme le fait s’arrêter sur-le-champ. Je pose le canon contre sa nuque pour bien me faire comprendre, au cas où ce petit son qui glace le sang n’aurait pas suffi. Heureusement pour lui, il ne bouge pas. Il n’ose même pas se retourner pour voir qui le menace. Lentement, il lève les mains en l’air.
– Un peu tard pour une visite, non ?
– Et vous ? demande-t-il.
– Disons que je suis arrivé plus tôt. Donc ça ne compte pas vraiment comme une visite tardive. Tu suis la logique ?
Sa voix trahit sa nervosité. J’aime cette sensation, ça me donne l’impression d’avoir du pouvoir sur quelqu’un. Je lui répète ma question en appuyant bien mon arme contre sa nuque. Je ne vois pas son visage, mais je le sens en train de se liquéfier sur place. Il est très hésitant lorsqu’il m’avoue être le gardien de l’immeuble. Mais, si c’est bien vrai, qu’est-ce qu’il fout là à cette heure-ci ? « Du vol » est sa réponse. Ce type va d’appartement en appartement lorsque les propriétaires de ceux-ci sont absents pour arrondir ses fins de mois. Je lui fais remarquer qu’il est c

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