L'Affaire Caitlin

Paul Théry

Description

L’Affaire Caitlin est-elle un polar ? On pourrait le croire, car avec un meurtre et cinq disparitions accidentelles, les quotas requis pour ce genre littéraire sont largement atteints. Il échappe aux classifications : ce n’est pas un roman graphique, bien qu’il soit abondamment illustré, ni une enquête sociologique, bien qu’il se présente occasionnellement sous la forme d’interviews fictives...

En dépit – ou en raison – de ce caractère inclassable, nous vous invitons à en commencer la lecture, sans a priori, juste pour le plaisir.

Sujets

• Thrillers
• Roman policier
• Suspense
• Fiction
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 21 août 2020
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782414462070
• Langue: Français

Extrait

Couverture
Copyright
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet ouvrage a été composér Edilivre
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intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN numérique : 978-2-414-46205-6
 
© Edilivre, 2020
Exergue
 
 
« L’affaire Caitlin » ressemble plus à l’étude sociologique d’un panier de crabes qu’à une intrigue policière classique. Le récit, non linéaire, est présenté sous forme d’une série de portraits, vingt-cinq au total, dont chacun constitue une pièce du puzzle. Chacune de ces pièces est unique, sauf la dernière qui démontre – si quelques illusions subsistaient encore – que l’avenir s’inspire beaucoup des errements du passé.
L'Affaire Caitlin

Gildas est né à Neuilly. Son père dirige la succursale française d’une grande banque américaine. Sa mère est décoratrice d’intérieur.
Bien que les établissements scolaires proches de leur domicile fussent tous d’un niveau irréprochable et peu enclins à donner leur chance à des enfants issus de la diversité, ses parents jugèrent que la fréquentation d’un collège privé lui permettrait de nouer des relations utiles dès son plus jeune âge.
Tous les matins, une voiture avec chauffeur le conduisait devant la porte de son établissement et venait le rechercher à la fin des cours. Après des études secondaires médiocres et un baccalauréat obtenu d’extrême justesse, Gildas incorpora la prestigieuse institution présidée par son père à un poste auquel sa naissance le prédestinait.
Gildas n’a que des amis du meilleur monde. Il s’est marié avec Bénédicte de ***, une riche héritière qui lui a donné deux beaux garçons. Ne croyez cependant pas qu’il n’ait aucune information sur la vie étriquée des classes moyennes ! Il lui arrive de regarder des documentaires sur son Smartphone. Et puis il y a les galas de charité. C’est habituellement Bénédicte qui représente le couple, mais, au tout début, il lui arrivait de l’accompagner. C’est ainsi qu’un soir il a rencontré l’abbé Pierre :
– Nous avons un point commun, lui a-t-il dit : nous ne supportons pas de voir des gens dans la misère
– C’est tout à votre honneur ! a répondu l’abbé.
– C’est la raison pour laquelle je ne fréquente que des riches ! a-t-il conclu dans un grand éclat de rire.
Gildas est facétieux. Il s’est procuré un T-shirt et une casquette avec le logo de la CGT bien visible. Il compte pénétrer ainsi vêtu dans le bureau de son père qui a le cœur fragile…
Arnaud était l’un des banquiers les plus en vue sur la place de Paris. Autoritaire, il était exigeant avec les autres comme il l’était avec lui-même. Sans cette volonté de fer, comment en serait-il arrivé là ? Né dans une famille modeste (père médecin et mère infirmière), il avait travaillé dur pour gagner son premier million… l’ENA, HEC, un stage aux Etats-Unis, puis cette opportunité : revenir en France pour diriger la succursale d’une banque américaine…
Est-il vraisemblable de posséder un hôtel particulier à Neuilly, un yacht et une écurie de course si l’on ne transforme pas en or tout ce que l’on touche ? Et de surcroit sans payer d’impôts ? Sa maison était enregistrée au nom d’une SCI Luxembourgeoise, et son patrimoine...