L Affaire Lepellier
230 pages
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L'Affaire Lepellier , livre ebook

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Description

La petite industrie provençale doit se renouveler d’urgence ou disparaître. Mais les réformes nécessaires font trop peur : il est difficile de faire du neuf avec du vieux. Chez les Lepellier, un assassinat se produit. Bien d’autres entreprises ont disparu ou ont eu de très grosses difficultés à s’adapter. On pourrait en décrire des cas jusqu’à la capitale, où la mécanique et l’article de Paris ont disparu avec la création de la TVA et les conditions créées par l’U.E. Le scénario policier est une pure fiction.
Hôtel Polaris décrit la ville et les environs de Bourg-Saint-Maurice tels qu’on pouvait les voir en 1951. Basée sur un rêve, cette nouvelle joint à un petit coté coquin une mini-énigme policière

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 juillet 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332963222
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-96320-8

© Edilivre, 2015
Ouvrages du même auteur
Ouvrages du même auteur
parus chez Edilivre :
• De Vous à Toi (poèmes) 2013
• Rencontres (25 nouvelles) 2013
• La Mort de Tante Agath e (policier) 2014
• L’affaire Lepellier, suivie de Hôtel Polaris (enquêtes) 2015
Chapitre 1
Aude, jeune femme sympathique à l’allure franche et décidée, avait pris le train à Granville. Arrivée à Paris, elle emprunta le Métro pour rejoindre la gare de Lyon et y attraper son TGV en direction du Sud-Est.
Elle chercha des yeux sur les panneaux de la grande « gare des vacances » comme on tend à la considérer à la Télé. Quais numériques ou alphabétiques ? Elle trouva sans hésitation. Elle connaissait bien ce trajet et la gare de Lyon elle-même et s’avança d’un pas décidé.
Il y avait un homme assez grand, mince, au visage bronzé qui attendait déjà près du quai et qu’elle ne reconnut pas tout de suite mais qui attira son attention bienveillante : il était charmant, avait de l’allure.
Dire qu’elle serait allée se jeter dans ses pattes serait exagéré mais elle s’approcha de lui sans hésiter puisque c’était sa propre direction et elle eut alors la surprise de reconnaître Robert. Aude et lui n’avaient, par la naissance, pas de lien direct de parenté mais étaient des cousins et avaient passé leur enfance ensemble.
– Robert ? Quel hasard de te trouver là. Ça fait bien six ans que l’on ne s’était vu.
– Aude ! s’exclama-t-il, quel plaisir de te voir ! surtout sans ce vieux grincheux de Simon. Oh ! Pardon !… ça fait plutôt huit ans ou pas loin !
Dans sa précipitation, il avait failli embrasser Aude sur la bouche et l’avait gratifiée de quatre baisers très appuyés sur ses joues fermes et fraîches.
Aude, quant à elle, se demanda non sans un petit plaisir, s’il ne l’avait pas fait exprès. Elle gardait de son cousin et beau-frère un très bon souvenir.
Mais il ne sembla pas remarquer la rougeur passagère qui avait envahi les roues de celle avec qui il avait une relation familiale compliquée et inhabituelle.
Devenue orpheline très jeune, elle avait été recueillie et élevée dans la maison dont Robert et Simon étaient les fils. Robert était le cadet, pour être précis. Ils ne s’étaient pas vus depuis si longtemps…
Aude avait grandi avec les deux frères, Robert dont elle avait assez tôt été amoureuse et Simon de cinq ans plus âgé qui avait toujours représenté pour elle une certaine manière d’autorité. Robert et elle s’étaient même fiancés. Oh ! pas par une cérémonie très officielle, ce n’était pas dans leurs façons simples et directes faites de franchise et d’affection réciproque, mais ils s’étaient chacun promis, sans que ce soit explicite, de se marier ensemble et s’étaient considérés comme tels durant les années de leur adolescence. Puis, comme Robert approchait de la fin de ses études qui l’avaient conduit à Paris, Simon, le grand frère devenu adulte, avait pris de l’ascendant sur elle.
Sans trop savoir ce qui lui arrivait, Aude s’était sentie entraînée dans une sorte de tourbillon et cela s’était terminé par son mariage avec lui. A cette époque il avait commencé de travailler avec Edward, le père, à la direction de l’usine. Il était plus mûr. Robert, qui avait été son préféré des deux frères, était encore étudiant et n’avait donc pas l’assurance de Simon déjà engagé dans la vie à un poste de direction… ni la présence.
Robert avait peu changé, mis à part le bronzage. D’où revenait-il ? Songeait-elle. Peut-être de la Côte d’Ivoire pour laquelle il était parti juste à la fin de ses études ? Aude hésitait à lui poser la question. Ils avaient bien d’autres sujets à attaquer avant d’aborder celui-là. Lorsqu’elle et Simon s’étaient mariés, Robert venait de partir pour l’Afrique. Depuis, il vivait à l’étranger. Elle lui reconnaissait un esprit plus aventureux… C’était du moins ce que son départ pour l’étranger avait laissé penser à la famille.
Ils se retrouvaient avec un franc plaisir partagé et elle le questionna sur sa vie lointaine.
– D’où arrives-tu ? Je te croyais encore en Cote d’Ivoire…
– Non. De fait, j’étais en Syrie pour mon travail quand j’ai dû partir pour l’Irlande…
– Toujours en vadrouille alors ?
– Quelle vadrouille ? J’étais là-bas pour une affaire de bois – ils en manquent si cruellement en Irlande – en relation avec une grosse entreprise d’ameublement… Et toi ? toujours aussi attirante… que devient ton mari ?
– Comment ? Tu ne sais pas que nous avons divorcé ?
– Si-si. Maman m’avait mis au courant. C’est d’ailleurs elle qui m’a demandé de passer à la maison,… ce qui me vaut le plaisir de te rencontrer aujourd’hui. Je n’avais pas pu être joint à temps pour la mort de papa et je n’étais donc pas rentré. Mais là, elle m’a dit de passer sans faute à la maison. Pour la question de sa succession qui n’est pas réglée, je suppose, en plus de parler de l’affaire. Et toi ?
– Sa succession ? Tu crois que c’est le sujet ? Moi, c’est Simon qui a insisté pour que je sois là. Il ne m’a pas dit quel était le sujet mais m’a laissé entrevoir une importante réunion de famille. Comme j’hésitais et lui posais des questions qui avaient l’air de l’embarrasser il a éludé à sa façon : avec fermeté. Il le voulait avec tant d’insistance que je l’ai fini par céder… mais je n’y tenais pas. Depuis que nous avons divorcé, je ne l’ai pour ainsi dire plus vu. J’avais déjà quitté mon poste de gestionnaire dans l’entreprise quand le divorce a été prononcé. Je n’avais pas envie de le revoir. Enfin, je ne sais pas ce qui m’attend là-bas… on verra.
– J’ai souvenir que tu réussissais mieux que bien dans l’entreprise. C’était la tendance quand je suis parti. Pourquoi as-tu quitté. ?
– Dès avant ma procédure de divorce d’avec Simon, ma position était devenue très désagréable. Je le gênais manifestement : je voyais bien qu’il voulait absolument être seul à gérer. J’étais en trop,… selon lui. Et puis, en réalité il me…
– Quoi ?
– Non, rien.
Robert avait cru voir dans les yeux d’Aude une ombre d’inquiétude ou de peur et il insista à regarder le visage de Aude avec un air inquiet et inquisiteur. Était-ce une confirmation de cette peur ce que Aude avait commencé à révéler dans sa phrase interrompue ? Il se dit qu’il chercherait à approfondir la question à l’occasion avec elle à un meilleur moment, à mettre cela au clair d’une ou l’autre manière.
– Quel idiot ! reprit-il, ça n’avait jamais aussi bien tourné que lorsque tu t’en occupais. Quel besoin avait-il de se priver de ta réussite ? Rafraîchis-moi la mémoire, c’était bien papa qui t’en avait chargé, non ?
– Non. Prêcherais-tu le faux pour savoir le vrai ? Il était déjà très diminué, tu sais bien… C’est de toute façon Maman qui est la patronne même si elle avait laissé Edward prendre les rênes peu à peu à une époque,… au moins en apparence. En réalité, elle a toujours dirigé son affaire… jusqu’à ce que Simon, finalement n’en fasse plus qu’à sa tête avec les résultats que l’on sait.
– Mais tu avais pris la production en main… et les affaires allaient mieux ! J’ai toujours pensé qu’ils n’étaient pas très bons…
– Ne sois pas si critique. Mon action n’a pas eu un tel impact…, dit-elle modestement. Et d’abord, comment sais-tu cela ? On n’avait aucune nouvelle de toi.
– Bah ! Dans le milieu des affaires, les nouvelles circulent… et puis… je suis toujours resté en relation, même lointaine, avec maman. Sans cela, comment m’aurait-elle joint ? Parle-moi de toi, plutôt, tu es splendide.
– A cette époque, déjà, la fabrication de machines agricoles n’avait plus d’avenir en France, c’était devenu net pour moi. Rien de ce qui est machine n’en avait plus, d’ailleurs. Les allemands commençaient déjà à tout rafler. J’avais à peine pu améliorer un peu la situation. Voyant cela, j’ai donné une nouvelle orientation avec le chauffage central. En pratique, je poussais les chaudières, gaz et mazout. Le reste s’en déduisait. Mais Simon en faisait une maladie. Il n’avait laissé rouler que forcé par les faits : l’activité agricole tournait au déficit systématique, tandis que le département chaudières que j’avais initié se développait et… finançait le reste.
– Oui ! c’est bien ce que je disais…
Leur train parti, ils avaient réussi à trouver deux places côte à côte dans un carré leur permettant de discuter plus confortablement.
Le TGV glissait tranquillement. On eût dit qu’il volait très bas et non qu’il roulait. C’était ce que suggérait la pub de la SNCF qui n’avait pas manqué de rapprocher la vitesse et le silence des rames de ceux de l’avion.
Ils discutaient gentiment comme ils avaient l’habitude de le faire dans le temps où ils vivaient à « la maison », sur un ton de voix paisible, presque bas.
Leur train se glissait silencieusement parmi les prairies et les étendues d’un jaune roussâtre tournant au gris des champs de céréales mûres…
Sans y songer, Robert prit la main d’Aude dans la sienne. Au bout de quelques secondes elle la retira, doucement et discrètement. Il la regarda en face avec un air de dire : « c’est naturel, non ? »
– Allez, calme-toi. Tu pourrais épouser l’ex-femme de ton frère ?
– Il a bien épousé ma fiancée… était-ce plus naturel ?
– Nous étions si jeunes,… encore à l’école en ce qui te concernait. Très proches, c’est vrai mais… il ne s’est rien passé entre nous. Ce n’était pas pareil.
– Tu as raison, ce n’est pas pareil : dans mon cas je ne t’enlèverais à personne. Du moins je le suppose…
Il disait cela avec un visage interrogateur.
– Et dans tous tes voyages, tu n’a pas rencontré de belle africaine ou européenne exilée ?
– … ou une congaï au Vietnam ? Changeons de sujet veux-tu ! Je n’ai appris la mort de papa qu’un mois a

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